Yves Lecoq évoque ses dettes dues à sa passion...

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00:00 - Au départ, je cherchais une ferme, figure-toi.

00:02 Quand j'ai gagné un peu d'argent avec le métier,

00:05 je me suis dit, je vais trouver une ferme en Normandie,

00:07 puisque je suis normand d'origine.

00:09 Et pas moyen de trouver, pour le budget que j'avais,

00:11 une ferme, c'était trop cher.

00:13 Donc je me suis rabattu sur un château en Picardie.

00:15 - Je peux te demander ton budget que tu avais à l'époque ?

00:17 - 300 000.

00:18 - 300 000 ?

00:19 - Francs.

00:20 - C'est bon.

00:21 - Donc avec 300 000 francs, j'ai trouvé un manoir,

00:23 un petit manoir joli, qui était en Picardie,

00:26 mais je ne pouvais pas acheter la ferme.

00:28 Donc le manoir, ça a été mon premier château.

00:31 Et après ça, on m'a dit, tiens, il y a celui-là qui est à vendre.

00:34 - C'est Suzanne, ça ?

00:36 - Ça, c'est Suzanne.

00:37 Donc j'ai appelé Jean-Jacques Debout,

00:39 j'ai dit, est-ce que tu veux pas un beau château ?

00:41 Parce que pour moi, c'était énorme.

00:43 J'y suis allé le voir, et là, je suis tombé à genoux

00:45 devant la beauté du site.

00:47 - Et comment tu vis tout seul là-dedans, dans des trucs pareils ?

00:49 - Tout seul ?

00:50 - Enfin non, c'est vrai que t'as beaucoup...

00:51 - Non, j'avais ma famille qui venait quand même.

00:52 - Ah oui.

00:53 - Il a des amis, lui.

00:54 - Oui, lui, il a des amis, pas moi.

00:56 - Non, mais c'est pas un monastère, Suzanne.

00:58 Alors la devise du château, c'était "Oh la crête".

01:01 Donc je me suis dit, c'est pour moi.

01:03 Et donc, je l'ai acheté.

01:05 Et puis voilà, à un moment ou à un autre, on m'a dit,

01:07 ben écoutez, monsieur Lecoq, on va vous demander tant d'argent

01:10 parce que vous n'avez pas payé tant d'impôts.

01:12 Et donc, je suis parti, je l'ai vendu.

01:14 - Bon. Alors donc, bon, il y a eu d'autres châteaux,

01:16 évidemment, on va pas tous les énumérer,

01:18 il y en a eu pas mal.

01:19 Mais dans ces cas-là, c'est vrai qu'est-ce qu'il y a...

01:21 - Non, mais il y en a eu six, c'est tout.

01:23 - Une défiscalisation, ben si, c'est déjà pas mal.

01:25 - Alors l'intérêt, c'était que moi, comme je gagnais bien ma vie

01:27 quand même avec tout ce que je faisais...

01:29 - Ouais, t'étais défiscalisé.

01:31 - Tout passait dans les travaux. - Tout.

01:33 - Tout. Mais j'avais pas un sou de côté.

01:35 - Mais la drac, il t'a aidé.

01:37 - D'ailleurs, j'ai eu tort, parce que j'aurais pu mettre

01:39 quand même 500 balles de côté pour avoir au moins

01:41 un peu d'argent quand j'avais des problèmes

01:43 sans être obligé de te taper 500 balles.

01:45 (rires)

01:47 - Oui, c'est pas grave.

01:49 - C'est parti là-bas.

01:51 - Ouais.

01:53 - C'est parti là-bas et effectivement, du coup,

01:55 ben les impôts, c'était absorbé par les monuments historiques,

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