"Je ne l’ai pas dit pendant des années…" : Mareva Galanter révèle les difficultés de son règne de Miss France

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il y a 2 ans

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00:00 Miss France 1999 et Miss Tahiti.

00:05 A ce moment là, Maréva Galanteur, vous devenez donc Miss France 1999.

00:17 Et là où toutes les autres Miss pleurent, tombent ou je ne sais quoi encore, vous vous restez impassible.

00:22 Parce qu'en réalité, cette couronne, vous n'en rêviez pas tant que ça.

00:26 Non, c'est très étrange. Je n'avais jamais entendu cette séquence comme ça.

00:29 C'est bizarre.

00:30 C'est la première fois que vous entendez ça.

00:31 Merci, merci. Enfin, ce merci, je n'en sais rien, mais ça me fait bizarre.

00:34 C'est un bon ou un mauvais souvenir ? On a le sentiment que ce n'est pas un si bon souvenir que ça.

00:37 Ce n'est pas un si bon souvenir. C'était très difficile pour moi.

00:40 Comme vous le savez, je venais de Tahiti. C'était ma vie.

00:43 Enfin, je veux dire, je n'avais pas prévu de vivre à Paris. Je n'avais pas d'appartement.

00:45 Tout ça n'était... Enfin bon, c'est arrivé comme ça dans ma vie.

00:50 Et la difficulté, c'était de s'adapter à une culture qui n'était pas la mienne

00:54 et arriver dans un milieu qui est quand même très très spécial.

00:57 C'est-à-dire que je passais de l'anonymat le plus total.

01:00 En fait, Miss France, c'est-à-dire que deux heures avant, presque personne ne vous regarde.

01:05 On s'en fout de vous. Vous êtes quelqu'un de lambda, de normal.

01:08 Et en deux heures d'émission de télé, vous passez de l'anonymat le plus total à l'exposition la plus totale.

01:13 Et en fait, vous, vous ne changez pas en deux heures.

01:15 Mais c'est le regard des gens sur vous qui change.

01:18 C'est pour ça que la nuit qui suit, vous êtes même prise d'angoisse.

01:21 Oui, c'était très dur. J'ai beaucoup, beaucoup pleuré.

01:24 Je ne l'ai pas dit pendant des années parce que c'est comme si je volais la place de quelqu'un d'autre.

01:27 Je ne pouvais pas le dire. Miss France, elle doit être parfaite.

01:29 Elle est là, elle sourit, elle fait le job. Elle n'a pas de vie.

01:33 Elle n'a pas de... Bref, c'est juste une image, une représentation.

01:36 C'est très particulier à vivre.

01:38 On ne s'appartient plus ?

01:39 Non, en fait, on devient quelqu'un d'autre.

01:41 On s'oublie, on se perd parce que vous êtes happé dans un tourbillon qui est très intense quand même.

01:48 Et j'arrivais de Tahiti quand même. Enfin, je ne sais pas si on peut se rendre compte.

01:52 J'ai fait presque Tahiti à une vie avec styliste, maquilleur, coiffeur, garde du corps, attaché de presse.

02:00 Enfin, je veux dire, une délégation, l'attaché de presse qui vivait dans ma chambre, dans ma suite d'hôtel

02:04 parce que je n'avais pas d'appartement à l'époque.

02:06 Tout ça, pour une fille de 18 ans, 19 ans, c'est difficile à gérer.

02:11 Bon, bref, j'étais perdue pendant trois ans pour la faire courte.

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