- 16/05/2023
Le replay de l'OM au café avec Romain Haering qui reçoit le coach mental Laurent Edriat.
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SportTranscription
00:00 Hey ! Salut, c'est l'OM au café ! Comment ça va ce matin sur le Fossin ? Je suis ravi
00:17 de vous retrouver pour une nouvelle expérience de 45 bonnes petites minutes ensemble où
00:23 on va évoquer l'actualité de l'Olympique de Marseille et bien sûr tous les sujets
00:27 que vous avez envie d'évoquer parce que c'est comme ça que ça fonctionne tout simplement.
00:32 On aura peut-être un invité même ce matin, on va voir, on va essayer de se faire plaisir
00:37 et d'évoquer les sujets.
00:39 Écoute ça va TheJokerJoke, je vois qu'il y a beaucoup de fidèles ici présents dans
00:45 le chat, ça fait plaisir et merci beaucoup à tous d'être là.
00:49 Je vous rappelle que vous pouvez également vous abonner avec votre Prime si vous avez
00:54 Amazon Prime et c'est du coup inclus dans votre abonnement.
00:57 Vous avez le tuto parfaitement épinglé par l'excellent Polka dans le chat de Twitch.
01:02 Si vous nous regardez sur le Fossin, vous pouvez basculer sur cette merveille qui est
01:05 Twitch qui nous permet de communiquer directement avec vous via le chat.
01:09 N'hésitez pas à switcher et Twitcher avec nous.
01:13 J'espère que vous allez bien, merci beaucoup Toilou, ça fait plaisir.
01:22 Et bien écoute le bébé se porte bien, voilà.
01:25 Et la maman aussi, et tant mieux.
01:26 Une bien bonne nouvelle.
01:28 Si on balie, l'on passe second, on reste second jusqu'à la fin, j'en suis persuadé
01:34 me dit Mougli.
01:35 Il faudra quand même que l'on se perde à l'Orient pour ce scénario là, donc on n'y
01:39 est pas encore.
01:40 Pour la conférence de presse Iquito, on verra ça, ça sera vendredi qu'elle se déroulera.
01:47 Les gens sont divisés sur Tudor, on le compare souvent à nos anciens coachs et anciennes
01:56 saisons mais personne ne remarque que c'est incomparable, qu'on avait absolument pas
01:59 le même banc et les mêmes moyens qu'aujourd'hui.
02:01 Moi je pense qu'un autre coach aurait fait aussi bien, c'est l'avis d'Ighoff.
02:05 Et n'hésitez pas à me donner des petits avis comme ça tranché, j'aime bien, j'aime
02:09 bien voir votre ressenti.
02:10 Je vous rappelle évidemment que ce matin à la une du Fossin, on fait justement un
02:15 gros plan sur ces éléments contraires qui se sont abattus sur l'OM ces dernières
02:20 semaines, ces derniers jours même, avec tout cet enchaînement qui aurait pu nous faire
02:26 craquer face à Angers mais l'OM a résisté.
02:28 Et l'OM est toujours dans la course et il faudra donc aller gagner à Lille.
02:32 Lille, équipe difficile, on le sait, on le dit depuis plusieurs semaines, ce déplacement,
02:36 cet enchaînement, déplacement à Alens, déplacement à Lille, il va nous faire la
02:41 saison, ça va être important.
02:42 Lille qui n'a pas perdu au stade Décathlon Pierre-Mauroy depuis… oui c'est comme
02:49 ça qu'il s'appelle… Décathlon Arena je crois.
02:52 Pourquoi pas ? Ils n'ont pas perdu depuis août dans leur stade, les Lillois tout de
03:00 même, même s'ils avaient perdu deux fois au mois d'août, il n'y a aucune défaite
03:04 donc il va falloir briser une nouvelle série.
03:06 Ça va être là le gros défi des hommes de Tudor mais des défis ils en ont relevé
03:10 quand même cette saison, première victoire au Groupama Stadium.
03:12 La fin de l'improbable série de Will Steel avec Reims.
03:17 Il y a eu quelques dingueries à l'extérieur cette saison et quelques jolies performances
03:23 donc pourquoi pas aller faire la même chose du côté de Lille.
03:25 Lille qui sera en plus privée de trois de ses défenseurs centraux, rien que ça, puisque
03:30 José Font est suspendu, puisque Thiago Djalo s'est fait décroiser et que leur remplaçant
03:35 Alexandro est suspendu.
03:36 Voilà donc…
03:37 Ah on va voir notre invité !
03:40 Ben allons-y, bascule Rémi, bascule !
03:43 Salut, comment ça va ?
03:47 Super bien, super bien.
03:50 On t'entend très très bien.
03:52 Voilà notre invité c'est Laurent Edria.
03:53 Ce matin tu es coach mental.
03:57 Deux joueurs de football et bien sûr deux sportifs donc on voulait avoir ton ressenti
04:01 aussi par rapport à certains cas de l'Olympique de Marseille.
04:04 Déjà peux-tu nous définir ce que c'est qu'un coach mental ? Parce qu'on a eu
04:07 l'image de ce fameux Denis Troche avec la moustache, mais est-ce que c'est toujours
04:12 d'actualité dans le football déjà ?
04:13 Le football oui, moi je suis spécialisé en football, je ne fais pas d'autres disciplines,
04:20 uniquement le football.
04:21 Nous aussi.
04:22 Ah ben voilà ! J'ai pu retenir d'ailleurs, je regarde de temps en temps et je vois effectivement
04:29 une certaine expertise dans le domaine du foot et de l'Olympique de Marseille.
04:33 On essaye, on essaye.
04:34 Non c'est réussi, c'est réussi.
04:36 Merci beaucoup.
04:37 Et du coup alors coach mental c'est quoi ?
04:39 Alors c'est finalement aider un joueur de foot à stabiliser sa performance à son
04:46 meilleur niveau.
04:47 Voilà.
04:48 C'est globalement ce qu'il y a de plus difficile dans la vie, c'est d'être bon,
04:52 très bon et de stabiliser finalement sa performance à son meilleur niveau.
04:55 Tu as un exemple en tête ?
04:57 Oui, ben un exemple de quoi ? De ce qu'on peut travailler ou de joueurs qui restent
05:03 à leur meilleur niveau.
05:04 Oui, ou d'un joueur, je pense que par exemple Benzema ça peut être un bel exemple, mais
05:07 je ne suis pas sûr qu'il ait besoin d'un coach mental, je ne sais pas.
05:08 Ben on n'en sait rien.
05:09 En fait on ne le sait pas, parce que c'est peut-être aussi un petit peu tabou finalement
05:15 dans le sport, pas trop, mais dans le football certainement.
05:19 Parce que la preuve, moi quand je signe des contrats avec des joueurs, j'ai une fausse
05:22 de confidentialité.
05:23 Donc ce qui prouve encore que peut-être que le football n'est pas assez mature encore
05:28 sur ce sujet là et que les uns et les autres finalement se moquent un petit peu peut-être
05:32 de ceux qui vont avoir un préparateur mental pour justement utiliser son intelligence,
05:37 l'intelligence du joueur à passer différents paliers et les passer vite parce que dans
05:42 le football on n'a pas trop le temps.
05:44 Absolument, et c'est vrai qu'on sait que certains joueurs ont recours à ce type de
05:50 méthode, certains clubs même, mais ça reste assez confidentiel effectivement.
05:54 On va s'intéresser à l'Olympique de Marseille, mais est-ce que pour toi il y a des joueurs
06:01 je ne dirais pas qu'ils en ont besoin, mais qu'un apport psychologique et mental pourrait
06:05 aider ? On imagine tous un Nuno Tavares en consultation par exemple, mais est-ce que
06:11 tu vois d'autres profils qui pourraient, pourquoi pas, sans dire qu'ils sont faibles ou quoi,
06:16 mais qu'une préparation mentale pourrait aider à maintenir en termes de performance ?
06:20 Oui, bien sûr, c'est vrai pour 100% des joueurs, même ceux qui sont à très très
06:25 haut niveau.
06:26 Ronaldo avait dit à une époque « je vieillis, je suis un peu plus lent, etc.
06:32 Maintenant j'ai compris tout ça, je me place mieux ». Alors on peut imaginer que s'il
06:37 avait eu large placement aussi avant, quand il avait sa vitesse de sa jeunesse, il aurait
06:42 été encore un plus grand joueur.
06:44 Donc on peut voir que ça marche avec tout le monde, ça marche aussi avec les piétons,
06:48 ça marche aussi avec toi peut-être, tu peux faire une préparation mentale et être meilleur
06:51 aussi demain, en fait ça fonctionne avec tout le monde.
06:54 Oui, et du coup sur l'OM il y a des cas, parce qu'on a quelques questions pour toi,
06:58 on va les prendre, mais on nous parle beaucoup de Vitinha, est-ce que tu penses que, je te
07:02 tutoie évidemment, n'hésite pas à me dire s'il y a un souci, est-ce que tu penses que
07:07 les prestations de Vitinha traduisent des difficultés mentalement, nous dit Coquin
07:11 de Sort, et lui-même s'était penché sur son manque familial ?
07:13 Oui, ça serait de se dire, est-ce qu'il a le même niveau qu'il avait quand il était
07:19 dans son ancien club ? Ça pourrait être notre jauge en fait, c'est de dire avant
07:23 le joueur savait faire ça, aujourd'hui il le fait pas ou il le fait moins, ou il le
07:26 fait un peu plus.
07:27 Est-ce qu'on est sûr que c'est mental, parce qu'il y a aussi la fameuse adaptation
07:32 aux championnats, aux pays ?
07:33 Oui, mais ça c'est mental, ça c'est mental parce qu'il doit avoir une représentation
07:39 finalement.
07:40 La représentation qu'il a quand il est à l'OM l'empêche peut-être d'être au même
07:45 niveau qu'il pouvait l'être dans son ancien club, c'est mental.
07:48 C'est une image qui se fait, il se construit une image, qui peut devenir une image hyper
07:52 fun et kiffante, comme disent les jeunes aujourd'hui, mais peut-être une image d'une
07:57 montagne un peu plus élevée et on a peut-être du mal à franchir la montagne.
08:01 Donc sur Vitigna, c'est quelque chose qui te paraît assez flagrant, c'est qu'il
08:08 y a un doute qui s'installe.
08:09 Oui, complètement, complètement.
08:11 Et puis on sait ce que c'est qu'une spirale, il y a la spirale positive et il y a la négative.
08:16 Et quand on est pris dans ce tourbillon-là, c'est très difficile de l'arrêter, puis
08:22 après de remonter à son meilleur niveau.
08:24 Il faut éviter qu'la spirale s'enflanche.
08:27 On va continuer à évoquer ce sujet évidemment, mais on a les coachs mentaux qui prennent
08:31 des individus, j'ai cru comprendre que c'était ton cas, tu travaillais plus sur l'individu,
08:35 et il y a les coachs mentaux pour les groupes.
08:37 On a des exemples en Ligue 1 évidemment, on se rappelle il y a Yannick Noah qui avait
08:41 assisté le PSG, on a Denis Troche, on en parlait tout à l'heure, qui a en effet
08:46 une spécialité, qui avait à un moment donné assisté Rudi Garcia dans sa mission à l'Olympique
08:50 de Marseille.
08:51 Est-ce que, tiens c'est Oufada qui nous pose cette question, est-ce qu'un coach
08:55 mental pourrait faire moins appréhender le vélodrome ?
08:57 Oui bien sûr.
08:59 Alors moi j'ai pu travailler avec des équipes de Ligue 1, de Ligue 2, j'accompagne aussi
09:06 des coachs de Ligue 1 et de Ligue 2, là en ce moment j'en ai deux, notamment pour
09:10 éviter la relégation.
09:12 Oui on peut changer les choses en groupe ou en collectif, bien entendu, je ne pense
09:20 pas qu'il y ait de spécialisation, je pense qu'il y a une écoute active très importante
09:25 pour bien comprendre la problématique et donner certains leviers que n'ont pas les
09:30 coachs pour les aider à motiver et à galvaniser leur groupe.
09:35 Absolument, tiens petite blague de Nono qui nous dit "c'est la francesinha qui lui
09:40 manque à l'ami Vitinha", je ne sais pas si tu vois ce que c'est la francesinha,
09:44 c'est vraiment un truc vraiment gras, j'en ai mangé une fois, je crois que je l'ai
09:48 encore sur l'estomac, c'est une dinguerie.
09:50 Oui mais peut-être, on dit souvent il faut bien manger, bien dormir, bien ceci, bien
09:55 cela, ok, mais certains joueurs peuvent mettre ça de côté et ont une autre source de motivation,
10:02 une autre façon de se préparer.
10:04 En fait il n'y a pas de bonne façon de se préparer, la seule bonne façon de se préparer
10:08 mentalement c'est de regarder ce qui fonctionne et de reprendre ce qui fonctionne et de le
10:13 mettre dans son environnement.
10:14 Oui je comprends bien.
10:16 Concernant les joueurs en eux-mêmes, par exemple on a parlé de Vitinha, parlons de
10:23 ce qui se passe autour de Dimitri Payet par exemple, est-ce que tu penses qu'un joueur
10:27 comme ça, avec une telle expérience, a eu besoin ou a besoin d'un peu d'aide extérieure
10:33 pour digérer ce qui se passe autour de lui cette saison, lui qui était le meilleur joueur
10:37 on le rappelle la saison dernière et qui cette année est le dernier joueur du banc.
10:41 Alors on parle de cette saison ou de la carrière finalement de Dimitri ?
10:46 Moi je te parle de cette saison, de ce qui se passe pour lui là actuellement.
10:49 Ok, moi je vais te parler de sa carrière parce que moi quand je vois ce joueur et
10:53 ce talent, tu te dis quand même, il aurait certainement pu faire mieux, notamment en
10:59 termes de stabilisation, on va en parler plus tard de ça.
11:01 La stabilisation de la performance à son meilleur niveau, globalement Dimitri n'a
11:04 pas trouvé de mieux.
11:05 Et tant pis, mais il y en a plein, ce n'est pas le seul, ce n'est pas très grave pour
11:10 lui parce qu'il fait une super carrière et il joue encore à l'âge qu'il a à un
11:14 bon niveau, donc bravo pour ça Dimitri.
11:16 Est-ce qu'il aurait pu faire mieux avec son talent ? La réponse est oui.
11:19 Ça c'est très très clair, en utilisant la préparation mentale certainement oui.
11:23 Maintenant c'est aujourd'hui.
11:24 Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe pour lui ? Il joue un peu moins, je pense qu'on
11:30 peut le voir et il doit à lui maintenant de trouver un certain équilibre finalement
11:36 dans ce qu'il vit aujourd'hui, à la fois le statut qu'il a et le statut qu'il
11:42 aura peut-être demain à l'Olympique de Marseille.
11:45 Je crois qu'il y a un projet de reconversion, certaines choses, etc.
11:48 Ça peut l'aider à tenir sur le long terme.
11:51 On ne parle pas de la même chose, c'est quoi mon futur ? Si je peux raccrocher ma
11:56 situation actuelle à un futur, je vais avoir un comportement différent que si je n'ai
12:00 pas de futur.
12:01 Une fameuse vision.
12:02 On a plein de questions pour toi dans le chat.
12:07 Moi j'en avais une concernant les entraîneurs.
12:10 Parce que là c'est vrai que ça peut apporter ce que tu fais comme taf et ça peut apporter
12:18 complètement, je suis d'accord avec toi, sur les joueurs, sur les coachs.
12:21 Est-ce que tu penses, moi c'est mon avis, que les grands entraîneurs, ce qu'on appelle
12:25 les grands entraîneurs, ils ont déjà dans leur palette ce que toi tu fais.
12:30 C'est-à-dire qu'un très grand entraîneur, il est capable d'être aussi le coach mental
12:33 de ses joueurs ?
12:34 Alors il n'est pas capable.
12:36 Il a effectivement un vernis, il sait faire des choses, bien entendu.
12:41 Et même s'il était aussi bien formé que moi, il n'aurait pas les mêmes résultats
12:46 que moi sur l'aspect mental.
12:47 Moi je suis incompétent pour être coach, que ce soit bien clair.
12:53 Il ne peut pas le faire parce qu'en fait il est jugé parti.
12:56 C'est-à-dire que je ne connais pas beaucoup de joueurs qui vont se confier à leur coach
13:01 en leur disant mon problème c'est ceci, mon problème c'est machin et mon problème c'est
13:04 toi.
13:05 Je n'en connais pas.
13:07 À part les suicidaires ou ceux qui n'ont pas envie de jouer, il y en a très très
13:10 peu qui vont vraiment le faire.
13:12 Du coup, il va avoir 20 ou 30% de ce que pense le joueur et avec 20 ou 30% de ce que pense
13:16 le joueur, il va passer à côté de 70% du problème.
13:19 Donc non, ce n'est pas possible.
13:23 Et aucun de sort nous demande si un coach mental peut travailler avec des joueurs qui
13:27 ont de mauvaises fréquentations.
13:28 Oui, ça fait partie de l'environnement.
13:32 C'est l'un des thèmes effectivement de mon accompagnement.
13:34 On va travailler sur la partie environnementale, bien connaître son environnement, le maîtriser,
13:40 déblayer un petit peu son environnement pour pouvoir après planter quelque chose et avancer
13:45 vers son objectif.
13:46 Bien évidemment, l'environnement est essentiel.
13:48 Et il y a quelque chose à faire là-dessus.
13:51 Il y a des noms qui arrivent dans le chat de joueurs justement qui ont, on ne va pas
13:56 dire une faiblesse, mais qui ont semblé avoir des failles à un moment dans leur carrière
14:00 comme Ben Arfa, comme Gourkuf.
14:02 C'est des joueurs qui, à ton avis, auraient pu être récupérés par ce biais ? Ou il
14:06 y a des joueurs qui sont, malgré tout le travail qu'on peut faire avec eux, c'est
14:11 difficile ?
14:12 Non, en fait, tu sais, moi j'étais dirigeant de grand groupe avant et j'ai commencé à
14:17 coacher des dirigeants de grand groupe au tout début de ma carrière de coach mental.
14:21 Et j'ai beaucoup de dirigeants qui me disaient « Oh Laurent, tu n'as vraiment pas de chance,
14:24 tu bosses avec des abrutis.
14:25 En fait, les joueurs de foot, ils sont cons comme la lune.
14:27 » Bon, en fait, les joueurs de foot sont plus intelligents en fait.
14:31 Non, mais voilà, complètement, on est d'accord.
14:33 Et ils sont beaucoup plus intelligents.
14:34 Il y en a, par contre, mais c'est comme partout.
14:37 Oui, c'est ça.
14:39 Mais surtout, les joueurs de foot, la chance qu'on a quand on bosse avec eux et pour eux,
14:43 c'est qu'ils sont compétents.
14:45 Parce qu'un joueur de foot, tu ne lui as pas donné son contrat professionnel.
14:49 Le mec, il a été le chercher avec le couteau entre les dents.
14:52 Il ne s'est pas garé pour avoir son contrat professionnel.
14:54 Donc, s'il se retrouve aujourd'hui dans cet univers footballistique, c'est qu'il est compétent.
14:58 Ce qui n'est pas toujours vrai dans le monde de l'entreprise.
15:01 C'est vrai.
15:02 Il y a beaucoup de gens incompétents à des postes importants.
15:05 Ça arrive.
15:06 Après, je reviens.
15:07 Je peux parler d'Athèmes un peu parce que j'ai failli plusieurs fois travailler pour
15:12 Athèmes et puis ça ne s'est jamais fait.
15:13 Alors pour Athèmes, je peux en parler parce que ce n'est pas un secret du tout là sur
15:19 votre sujet.
15:20 J'ai rencontré Michel Wazin régulièrement et à chaque fois, on devait travailler ensemble.
15:23 Et à chaque fois, ça freinait, ça bloquait parce qu'Athèmes allait jouer dans un club
15:28 où le coach allait bien comprendre Athèmes, allait mieux comprendre Athèmes.
15:34 Et grâce à ce coach-là, il allait être révélé.
15:36 Ça a marché à Nice par exemple, cette chose-là.
15:42 Alors, c'est le problème avec ces trucs-là.
15:45 C'est que moi, je pense que… pas du tout parce que moi, je pense qu'un coach, ça
15:49 a déjà un groupe à faire tourner et qu'un individu peut certes te faire gagner des matchs,
15:54 mais pas un championnat.
15:55 Donc, tu peux effectivement le faire, mais ça marche.
16:01 Oui, ça a marché à Nice, mais ça ne marche pas partout.
16:03 Avec Lucien Favre.
16:04 Non, c'est sûr.
16:05 Non, non, c'était Puel, non ? On a Juju qui nous pose une question.
16:11 Laurent, est-ce que tu as déjà bossé pour l'OM ? Sans nous dire évidemment les noms
16:16 puisqu'on comprend évidemment la confidentialité, mais est-ce que tu as déjà bossé pour l'OM,
16:19 un coach, un joueur ? Alors non, puisque c'est confidentiel.
16:25 Bien sûr.
16:26 Par contre, j'ai travaillé avec Nasser Larguet l'année dernière sur donner les clés au
16:33 staff de la meilleure communication pour les jeunes joueurs.
16:38 Et on voit bien qu'il y a un fossé qui se creuse de plus en plus avec la communication
16:43 et l'interprétation que vont faire les joueurs et l'interprétation aussi que peuvent faire
16:47 les coachs en fonction du comportement du jeune joueur.
16:49 Donc, avec Nasser, par rapport à ses problématiques, je lui ai préparé une formation spécifique.
16:57 On n'a pas pu la mettre en place puisqu'après il nous a quitté pour l'Arabie Saoudite.
17:01 Tout à fait.
17:02 Mais c'est quelque chose que j'ai dans ma besace et que j'ai été présenté à la
17:06 FED en mois de février.
17:07 C'est vrai que tout commence avec les jeunes.
17:11 Je ne vais pas dire ça comme ça, mais la jeunesse en ce moment est très difficile
17:16 à encadrer.
17:17 Faire franchir ces jeunes-là du monde où ils sont dans le centre de formation avec
17:24 toutes les fréquentations extérieures, de les faire rentrer dans le monde pro et de
17:30 se ranger du bon côté, c'est quelque chose qui est difficile actuellement, je trouve.
17:36 Et je pense qu'il y a des leviers à activer là-dessus aussi, mais il faut qu'ils en
17:40 aient envie.
17:41 Oui, mais c'est surtout qu'il faudrait rejoindre les deux visions du monde.
17:46 Les systèmes de pensée sont totalement différents.
17:48 On le voit déjà avec Kilian Mbappé.
17:50 Tu vas dans un centre de formation, on va t'expliquer qu'on va y aller étape par
17:54 étape.
17:55 Bon, sauf que Kilian, il a dit « moi, tu ne me parles pas d'âge ». Donc, les jeunes,
18:00 ils ne veulent pas aller étape par étape.
18:01 Ça ne les intéresse pas du tout.
18:03 Ça, c'est le truc chiant, laborieux, tu as des oreilles sous les bras.
18:06 Non, eux, ils veulent y aller vraiment.
18:08 Donc, peut-être que dans les apprentissages, il va falloir accélérer le processus, l'hypothèse.
18:14 Et peut-être qu'il faut laisser aussi y aller les jeunes, non pas leur expliquer,
18:18 mais les laisser vivre.
18:19 Vivre ce qu'ils ont à vivre vraiment et voir après où ça les mène.
18:23 Au lieu de dire « je sais où ça va te mener, donc je vais te contraindre et le chemin,
18:28 c'est par là ». Je pense qu'il faut donner des informations et le joueur va voir
18:31 son propre chemin pour l'amener à son objectif.
18:34 Là, on n'est pas prêt.
18:35 Oui, c'est ça.
18:36 Et puis, tu parlais d'Ambapé, il y en a un tous les 100 ans, des mecs comme Ambapé
18:41 qui explosent à cet âge-là.
18:42 Je ne dis pas que c'est le meilleur joueur du monde, ce n'est pas mon avis.
18:44 Moi, je ne le trouve pas extraordinaire.
18:46 Mais bon, pour moi, il est top 3.
18:48 Peut-être le seul, non ?
18:49 Écoute, on ne fait pas le débat, mais pour moi, Allende est trois fois plus fort et Vinicius
18:54 n'est pas loin d'être meilleur.
18:55 Mais après, chacun ses goûts.
18:56 Je demande à voir Ambapé ailleurs qu'en Ligue 1 et mettre des triplés contre Troyes,
19:02 Ausserre et Guingamp.
19:03 Mais après, il a fait deux Coupes du Monde de très haut niveau, il n'y a pas de souci.
19:08 Je dis juste que sur le moment actuel, pour moi, ce n'est pas le meilleur joueur du
19:10 monde.
19:11 Après, chacun ses goûts.
19:12 Mais sur l'éclosion précoce, ça, c'est un truc qui arrive tous les 100 ans, je pense.
19:17 À cet âge-là, à ce niveau-là, il est extraordinaire, il n'y a pas de souci.
19:20 Je voulais dire que des Ambapé, ok, mais à côté de ça, nous, à l'OM, on a eu
19:25 un Boutoba, par exemple, qui à 16 ans a été lancé par Bielsa et qui du coup a dit non,
19:30 mais moi, je ne signe pas à l'OM, je vais aller à Séville et qui s'est noyé totalement
19:34 et qui renaît là depuis quelques mois du côté de Nior et qui va, je l'espère pour
19:38 lui, signer en Ligue 1.
19:39 Mais à 21 ans, finalement, il s'est bousillé ses premières années de footballeur en ayant
19:45 cet ego surdimensionné que les jeunes se créent beaucoup aussi grâce à leur entourage.
19:50 C'est quelque chose, il ne faut pas un peu les protéger de leur entourage.
19:53 Non, parce que tu n'y arriveras pas, parce que la séance avec Laurent va durer une demi-heure,
19:59 une heure et puis après, il va passer 72 heures dans son entourage.
20:02 Donc, tu n'y arriveras pas.
20:03 Non, c'est ce qu'il faut.
20:04 Non, après, je ne suis pas d'accord avec toi, parce que, juste, me permets, on fait
20:07 un petit débat, mais l'entourage, il y a le cercle proche, effectivement, ça, tu
20:10 ne peux pas l'en empêcher, sa famille, ses meilleurs amis, mais après, il y a l'entourage
20:14 néfaste qui vient se greffer et ça, on peut prévenir le joueur, je pense, fais attention
20:19 quand même, il va y avoir des trucs qui vont se passer.
20:21 Je pense quand même que ça fait partie de la formation.
20:24 Alors, est-ce que c'est au coach mental de le faire, ça, je ne sais pas, mais c'est
20:27 quelque chose qu'il faut dire aux joueurs, je pense.
20:29 Oui, mais tu sais, tu vas dire quelque chose à un jeune, le jeune, il va être plutôt
20:33 attiré par le truc un peu fun plutôt que le truc dit par un ancien qui va l'emmerder.
20:38 Donc, tu as très peu de chances de le convaincre en lui en parlant.
20:41 Tu as plus de chances de le convaincre en préparation mentale, complètement.
20:45 Oui.
20:46 Ça, c'est un abs...
20:47 Moi, ça fait partie...
20:48 L'environnement fait partie intégrante de mon processus, bien évidemment.
20:51 Et on peut imaginer qu'effectivement, Boutoba, son problème pourrait être que s'il avait
20:56 bossé avec un coach mental, il aurait eu un objectif qui le transcende vraiment, qui
21:01 lui permette d'avoir une stratégie pour atteindre à sa façon son objectif et se serait moins
21:07 perdu un peu partout.
21:09 Il y a l'argent aussi.
21:10 On n'en parle pas, mais c'est sûr que ça fait partie, malheureusement, tant mieux pour
21:15 eux, mais du package.
21:16 On nous parle de l'IAG aussi dans le chat.
21:19 C'est vrai que l'IAG s'est bien perdu aussi, alors que c'est des jeunes qui avaient un
21:24 chemin tracé à l'OM, ce qui est rare.
21:26 C'est pour ça qu'on en parle.
21:28 Ce ne sont pas les joueurs qui se perdent avec l'argent, c'est l'entourage qui se perd
21:31 avec l'argent.
21:32 Effectivement.
21:33 Non, mais c'est vrai.
21:34 Oui, parce que le joueur, il s'en fout, il en a assez.
21:36 Il va s'acheter un sac Vitton.
21:37 Une fois qu'il a fait ça, il ne va pas en acheter 40.
21:40 Il pourrait, mais ce n'est pas très utile.
21:42 Mais c'est surtout l'entourage qui va avoir effectivement ça.
21:45 Les joueurs, eux, moi, je les plains.
21:48 Franchement, c'est certainement l'un des métiers les plus difficiles.
21:51 Peut-être que ceux qui se lèvent tous les matins à 5 heures pour dire Laurent, tu dis
21:54 n'importe quoi.
21:55 Mais franchement, psychologiquement parlant, joueur de football, c'est très, très dur.
22:00 Alors moi, je peux te suivre si on met de côté l'argent.
22:05 Je te suis à 100%.
22:07 C'est vrai qu'il y a une intensité de travail qui est importante.
22:12 Il y a moins de vacances peut-être que la plupart.
22:14 Mais il y a quand même une rétribution qui est quand même à côté.
22:19 Après, c'est vrai qu'il y a joueur et joueur.
22:21 C'est vrai que les joueurs de national, par exemple, c'est un métier qui est un peu plus
22:24 difficile.
22:25 Je peux te suivre là-dessus.
22:28 Laurent.
22:29 C'est intéressant.
22:30 Si tu veux qu'on parle assez rapidement d'un joueur de national.
22:33 Avec plaisir, bien sûr.
22:34 Joueur de national, je suis contacté l'année dernière pour un jeune joueur, Giovanni Icanga,
22:40 qui était en R1 et qui voulait passer au professionnel avec le Red Star.
22:44 Voilà un joueur qui a pris ses affaires en main.
22:47 Son agent lui a dit « ça serait bien que tu bosses avec Laurent ». Il m'a appelé
22:49 en direct.
22:50 Il n'a pas attendu que l'agent le connecte.
22:51 Il m'a appelé en direct, il a signé mon contrat.
22:53 Et il est parti.
22:54 Voilà ce que j'appelle finalement les nouvelles générations qui veulent aller rapidement
23:00 à leur objectif et sont prêtes vraiment à faire du mental sans penser qu'ils sont
23:04 malades.
23:05 Ils vont juste ajouter un levier supplémentaire au développement de leur performance.
23:10 Un peu comme la nutrition par exemple.
23:12 Et Giovanni Icanga aujourd'hui est l'un des meilleurs lutteurs du Red Star et il joue
23:18 souvent.
23:19 Sous les ordres d'Abip Bey.
23:20 Et il a signé.
23:22 Bah oui, écoute.
23:24 On peut recentrer peut-être un petit peu sur l'effectif actuel de l'Olympique de
23:29 Marseille parce qu'il y a des joueurs vraiment très particuliers dans ce groupe.
23:32 Moi je voulais qu'on parle quand même de Nuno Tavares parce que c'est un joueur qui
23:36 est typiquement ce que tu décrivais tout à l'heure, c'est-à-dire un joueur qui
23:39 n'est pas capable de maintenir un très haut niveau de performance.
23:42 Et c'est dommage parce que son très haut niveau de performance à lui, il est très
23:45 très très haut.
23:46 Quand on l'a vu faire des matchs qu'il a fait notamment en début de saison et puis
23:50 juste après la Coupe du Monde, on se dit quand même que c'est un joueur qui a un
23:54 potentiel très très très élevé.
23:55 Alors est-ce que c'est le type de joueur qu'on peut travailler ? Est-ce que c'est
24:00 le profil rêvé pour un coach mental ?
24:01 Ah oui.
24:02 Ah oui.
24:03 Oui, oui, oui.
24:04 Alors j'ai regardé notamment, je dis oui mais il faudra peut-être développer un
24:10 peu plus.
24:11 J'ai regardé les minutes de jeu qu'il a eues sur le dernier match où je l'ai vu
24:15 faire des choses formidables et des choses catastrophiques.
24:17 Donc là on peut dire que globalement on a un joueur d'instinct parce que ce qu'il
24:23 a fait de formidable, ça c'est de l'instinct, c'est du talent.
24:26 Et on a un joueur qui essaie de rentrer dans le modèle peut-être qu'on veut lui faire
24:33 porter à l'Olympique de Marseille.
24:34 Donc il est pris en dualité entre jouer pour l'équipe et jouer avec son identité.
24:41 Et là, tu as effectivement une dualité interne entre épouser la philosophie de
24:48 l'équipe, l'ADN de l'équipe ou continuer à jouer avec sa propre identité.
24:51 Et donc il est entre deux eaux, c'est pour ça que de temps en temps c'est bon, de
24:54 temps en temps c'est pas bon, de temps en temps c'est bon.
24:56 Il y a un problème de curseur, il faut qu'il travaille sur son identité, l'identité
25:00 du club pour réguler tout ça et rendre une copie à la hauteur de son talent parce que
25:04 wow, quel joueur quand même.
25:06 Mais on a l'impression que le fameux curseur est très fin et que pour trouver le bon endroit,
25:12 il a un petit peu du mal.
25:13 Il y a d'autres éléments dont j'avais envie de parler avec toi.
25:15 Bah Balerdi par exemple.
25:16 Il a du mal tout seul, c'est normal.
25:17 Il a du mal tout seul, il n'est pas coach mental, il ne va pas s'auto-coacher lui-même,
25:24 il n'a pas les compétences, les connaissances et puis surtout, il a des tonnes de conseils.
25:28 Et puis il n'a peut-être pas conscience aussi de ce qu'on dit là.
25:31 Certainement, certainement.
25:32 Puis autour de lui, il y a peut-être des gens qui disent « bah joue plutôt comme
25:36 ça », « non, essaye plutôt ça », donc tout le monde y bat de son conseil et ça
25:39 perturbe son logiciel.
25:40 Lui, il a sa façon de faire, il faisait comme ça avant, ça marchait.
25:44 Maintenant, il fait comme il faisait avant mais ça ne marche plus.
25:46 Donc, il y a des tonnes de personnes qui lui donnent des conseils.
25:48 Il est perdu.
25:49 Il faut l'aider, il faut l'aider.
25:51 Justement, je ne vais pas continuer à dérouler sur certains joueurs qui sont pour moi des
25:55 cas d'école, je pense.
25:56 Tu vas me dire si tu es d'accord ou pas.
25:57 Mais moi, je trouve qu'un gars comme Balerdi, mentalement, il est très solide parce qu'il
26:02 en fait quand même des boulettes qui coûtent très très très cher à l'OM et le match
26:05 d'après, il est bon.
26:07 En général, il est très bon même.
26:09 Donc, comment on peut expliquer de passer, et souvent, une boulette au vélodrome devant
26:15 65 000 personnes, le pénalty qui rate contre Annecy par exemple, le match qu'il fait
26:19 ce soir-là et le match d'après, il est très bon.
26:21 Lui, est-ce qu'il n'a pas un mental un peu au-dessus des autres ? Peut-être qu'il
26:27 a aussi des failles pendant les matchs, mais waouh, non ? Qu'est-ce que tu en penses ?
26:32 C'est-à-dire qu'il faudrait qu'il travaille un peu sur lui parce que s'il est capable
26:36 d'être bon après avoir fait une connerie, moi je te veux dire franchement, évitons
26:40 la connerie peut-être.
26:41 C'est peut-être mieux, mais peut-être qu'il a besoin de la connerie pour hisser son niveau
26:46 de jeu un peu plus haut.
26:47 Peut-être qu'il a besoin de faire une connerie pour être en action et pour se bouger.
26:53 Donc un petit travail mental sur ce sujet-là pourrait permettre 1) d'éliminer la connerie
26:59 et 2) de stabiliser sa performance à son meilleur niveau.
27:02 Oui, après c'est facile à dire, éliminer la connerie ce n'est quand même pas si simple.
27:07 Je développe, quand on joue sous le système Tudor, en 1 contre 1 défensivement sur ton
27:14 adversaire tout le temps, tu es quand même plus exposé que dans certains clubs où tu
27:18 joues bloc bas 5 et tu ne bouges pas, ce n'est pas si simple d'éliminer la connerie, le
27:24 duel perdu.
27:25 Effectivement ça se travaille, mais ce n'est quand même pas simple.
27:29 C'est un joueur professionnel.
27:32 C'est vrai, bien sûr, bien sûr.
27:35 Je voulais le défendre un petit peu.
27:37 Un petit peu ? Mais de toute façon il faut les aider les joueurs.
27:42 On les met dans des situations toujours très difficiles, on les achète, on les balance
27:46 dans un club, on leur dit "bah maintenant vas-y joue".
27:49 Non, ce sont des êtres humains.
27:50 Il faut vraiment les aider, ils ont vraiment besoin d'accompagnement pour qu'ils donnent
27:54 leur plein potentiel, non pas en fin de saison, non pas après avoir passé une année à
27:57 regarder et à bien comprendre ce que c'est que la ligne 1, mais à performer immédiatement.
28:01 On poursuit l'effectif, il y a un joueur c'est Samuel Gigo.
28:05 Samuel Gigo a un truc particulier, c'est qu'il est supporter de l'Olympique de Marseille.
28:10 Et on a l'impression que les 3, 4 premiers matchs, il s'est laissé déborder par ses
28:15 émotions et il a réussi à passer un cap.
28:19 Alors ce cap là, comment tu expliques qu'il l'ait passé et qu'est-ce qui se joue mentalement
28:23 pour le passer ? Alors est-ce qu'il l'a dépassé ? Certainement
28:27 puisque les performances sont au rendez-vous, ça tu le dis.
28:30 Alors qu'est-ce qu'il a fait pour le dépasser ? Moi je n'en sais rien, peut-être qu'il
28:32 n'a rien fait, peut-être que juste ses parents lui ont dit "arrête d'être supporter,
28:36 arrête de te regarder jouer, arrête de regarder les tribunes et fais un focus uniquement sur
28:40 toi et rien que toi.
28:42 Imagine-toi que tu n'es pas au Vélodrome mais que tu es plutôt au Parc des Princes,
28:47 qu'est-ce que tu as envie de faire quand tu joues au Parc des Princes ? Et plonge-toi
28:50 là-dedans, ça peut."
28:52 Mais tu es d'accord qu'il y a eu une bascule à un moment donné sur ce cas-là parce que
28:57 c'est difficile de jouer pour l'OM en étant supporter.
28:59 On a un joueur comme Alessandrini par exemple qui n'a jamais vraiment passé ce cap-là.
29:03 Il y a très peu de joueurs qui sont arrivés supporters de l'OM, il y a Bafé Gomis qui
29:08 a réussi ça aussi, il y a Djibril Sisé, mais il n'y en a pas énormément qui ont
29:12 réussi à passer ce cap-là.
29:13 Oui, tout ça c'est une image, c'est quelle image, quelle représentation mentale je me
29:19 fais de jouer à l'Olympique de Marseille et comment je la traduis plutôt en performance
29:24 au lieu de la traduire finalement en étant contraint ou en ayant peur peut-être, peut-être
29:29 que la peur joue aussi, peut-être que là-dessus aussi.
29:31 Je comprends.
29:33 D'autres cas qui nous sont demandés dans le chat donc on va les aborder.
29:37 On parle de Malinovski, c'est très particulier.
29:41 C'est StephOM86 qui nous parle de Malinovski.
29:44 Il y a beaucoup de choses qui se passent dans son changement de situation.
29:49 Là pour le coup, il y a vraiment besoin tu penses d'un coach mental pour aborder tous
29:54 les sujets parce qu'il y a un nombre de sujets incroyables.
29:56 Changement de championnat, changement de coach, changement de système, guerre en Ukraine.
30:00 Il y a quand même, c'est lourd.
30:04 Ça fait beaucoup.
30:05 Ça revient effectivement à ce que je te dis, c'est qu'on prend des joueurs et puis
30:08 on les met dans un 11, on leur dit vas-y joue.
30:10 Il y a plein de choses qui se sont des êtres humains encore une fois.
30:14 Ils ont besoin d'être dans un cadre qui maîtrise, un cadre aussi où leur identité
30:20 va pouvoir s'exprimer vraiment.
30:22 Souvent on a du mal à exprimer sa propre identité et puis avoir un véritable objectif
30:28 parce que là, quel est l'objectif ? Moi, je ne le connais pas.
30:31 Quel est son véritable objectif ? Est-ce qu'il en a un vraiment ou est-ce qu'il a
30:35 déjà atteint son objectif en étant à l'Olympique de Marseille ? Je ne sais pas.
30:38 C'est une bonne question.
30:39 Mais restons sur Malinovski.
30:41 Est-ce que pour toi, c'est facile ? Enfin, c'est facile.
30:45 Comment on fait pour jouer bien au foot, l'esprit libéré alors qu'il y a dans une partie
30:50 de ta tête un stress énorme concernant l'extra-foot ?
30:54 Oui.
30:55 Après, il faudra voir si ce stress énorme extra-foot empêche de bien jouer.
31:00 C'est ce que je te demande.
31:01 Je ne sais pas moi.
31:02 Peut-être pas.
31:03 Ça dépend.
31:04 Je suis normand aujourd'hui.
31:06 Ça dépend en fait.
31:08 Il y a des joueurs qui, sous pression, avec un stress énorme, jouent mieux que quand
31:12 ils n'ont pas de stress.
31:13 Donc il y a des choses à surtout pas enlever quand tu fais un coaching mental.
31:17 Si tu es un joueur qui est très bon sous stress et sous pression, il faut le laisser.
31:22 Éventuellement, tu vas même en rajouter un peu.
31:24 En fait, ça dépend.
31:25 C'est comme tous les métiers.
31:29 Il y a un truc de base et qu'on adapte vraiment aux personnalités.
31:33 C'est ça en fait.
31:34 Oui, complètement.
31:35 C'est du sur-mesure.
31:36 Oui, c'est un sur-mesure.
31:37 Oui, on pourrait parler de plein de joueurs.
31:38 Il y a plein de joueurs qui vont s'exprimer différemment en fonction des émotions qu'ils
31:44 vont vivre sur le terrain.
31:45 Et l'émotion qui est vécue sur le terrain ne va pas se traduire dans le même comportement
31:48 que l'autre joueur ou que l'autre joueur.
31:51 Oui, je comprends.
31:52 Il y a Nico qui nous dit dans le chat « Under a eu un passage à vide au moment du séisme
31:57 en Turquie ». C'est vrai.
31:58 Il a réussi à passer outre.
32:01 Peut-être que sa famille n'a pas été touchée d'aussi près que d'autres.
32:05 Il y a plein de raisons.
32:06 Ou pas.
32:07 Parce que tu peux jouer aussi pour ta famille qui a été touchée par exemple.
32:10 Ça peut être une source de motivation supplémentaire.
32:12 Ça dépend de ce que tu en fais.
32:15 Non, bien sûr.
32:16 On parlait de Kloss aussi qui a un profil un peu Valbuena, qui vient de nulle part et
32:20 qui explose, mais qui selon les supporters dans le chat, semble un peu faible parfois
32:27 mentalement sur certaines séquences.
32:29 Est-ce que tu es d'accord déjà ? Et qu'est-ce que tu penses déjà de Jonathan Kloss sur
32:35 cet aspect-là ?
32:36 Il faudrait déjà voir un peu d'où il vient.
32:39 C'est peut-être que la Coupe du monde est très loin.
32:44 Tu as raison.
32:45 Tu viens de très loin, tu te rapproches un peu du bol de Sangria, tu joues en Ligue 1,
32:50 c'est formidable.
32:51 Et puis, on te dit que peut-être que tu fais la Coupe du monde.
32:53 Et tu es là, et puis après, tu ne fais pas la Coupe du monde.
32:57 Donc, tu es là.
32:58 C'est vrai.
32:59 Et après, c'est comment tu bosses cet aspect-là.
33:02 C'est une hypothèse parce que je ne dis pas du tout que c'est ce qui se passe aujourd'hui.
33:06 On sait d'info sûre qu'il a été évidemment touché, mais qu'il ne l'aurait pas été
33:11 par cette non-sélection.
33:12 Oui, bien sûr.
33:13 Le matin, il se lève, il lit les journaux avant la sélection et il découvre qu'il
33:19 y a un doute alors que pour lui, il n'y avait aucun doute.
33:21 Il se dit qu'il y a un doute.
33:23 Et plus la journée avance, plus le doute est confirmé.
33:26 Et il allume la télé le soir et voit qu'il n'y est pas.
33:28 Donc, oui, c'est rude.
33:29 Tu prends ça.
33:30 Après, peut-être que tu regardes ta famille et peut-être que tes parents, tout ça, sont
33:37 aussi invités pour toi.
33:38 Donc, ils vont te plaindre en permanence.
33:40 Ça aussi, tu vas baisser encore des niveaux.
33:42 Ils ont envie de t'aider, mais ça n'aide pas non plus, ça comme comportement.
33:46 Et puis, tu peux partir dans une mauvaise spirale, ce qui peut peut-être expliquer
33:51 un peu de bonnes et de moins bonnes performances.
33:53 Tu peux expliquer ça, ça veut dire que c'est ça.
33:56 C'est vrai, il y a Loic Lucho qui t'empere.
33:57 Il dit en même temps que là, c'est le deuxième meilleur passeur du championnat et tout le
34:01 monde dit qu'il est bidon.
34:02 Effectivement, tu as raison Loic.
34:03 Personne ne dit qu'il est bidon d'ailleurs.
34:05 On n'a pas dit ça.
34:06 Il est bon Loic, il faut le garder.
34:09 Mais ils sont tous bons, les amis qui suivent l'émission.
34:12 Ils sont très nombreux ce matin et ils nous remercient de faire ce petit duo.
34:16 Donc, c'est très cool.
34:17 Merci à toi d'être passé nous voir.
34:18 On continue encore deux, trois minutes si tu les as.
34:21 Je ne sais pas.
34:22 Avec plaisir.
34:23 Alors, on a un débat à ces jours, c'est sur Paul Lopez.
34:29 Parce qu'il s'est retrouvé dans une situation difficile l'année dernière.
34:33 Arriver et piquer la place de Mandanda, le fenomeno.
34:35 Il a réussi à passer outre et aussi, il a montré quelques failles l'année dernière
34:43 en disant "oui, non, mais s'il faut faire jouer Steph, je le laisse jouer".
34:46 Il a semblé un peu sur la retenue et cette saison par contre, il a pris le poste complètement
34:53 et il y a quand même des débats autour de lui.
34:56 Donc, est-ce que c'est facile à vivre, tu penses, pour lui ? C'est toujours de se faire
35:00 comparer à Mandanda.
35:01 Qu'est-ce qu'était Mandanda, etc.
35:03 C'est ça, c'est quand on commence à regarder un petit peu ce qui se passe ailleurs, on
35:08 n'est plus focus sur soi-même.
35:11 Donc, souvent, il est mieux de penser qu'elle soit uniquement à soi.
35:14 Ça n'empêche pas la franche camaraderie et l'alternance peut-être sur certains matchs
35:17 de Coupe de France, etc.
35:18 Mais il vaut mieux rester focus sur soi, sur sa performance, plutôt que de dire "tiens,
35:23 ça serait bien si je faisais jouer un peu mon copain, etc."
35:26 La stabilisation de la performance, c'est avant tout être un sportif de haut niveau.
35:30 Être le véritable camarade, c'est bien, mais ce n'est pas sportif de haut niveau.
35:35 Oui, je comprends.
35:36 Tiens, on a une question de Jeff Foltier qui nous dit « Quelle formation a notre invité
35:45 ? Il est psychologue ? Est-ce que tu es psychologue ? C'est quoi exactement ? Comment on arrive
35:48 à être coach mental ? »
35:49 Oui, coach mental.
35:50 Moi, j'étais dirigeant de grand groupe à l'époque, donc je me suis formé au coaching.
35:54 En général, c'est aider l'autre, comprendre la vision du monde de l'autre, etc.
36:00 L'écoute active, enfin c'est plein de choses comme ça, la gestion des émotions.
36:04 Ça, c'est une formation de deux ans.
36:06 Puis après, je me suis formé à la PNL, à la programmation neuro-linguistique.
36:10 Rien à voir avec le groupe de rappeurs.
36:13 Non, mais quoi que, je ne sais pas, de temps en temps, c'est intense aussi.
36:19 Redis-nous ce que c'est la PNL.
36:21 Excuse-moi, je t'ai coupé pour faire une vanne.
36:24 Moi, je suis maître praticien en programmation neuro-linguistique.
36:27 C'est finalement programmer le cerveau, programmer un comportement qui sera adapté dans l'environnement
36:33 dans lequel va se retrouver la personne.
36:35 Parce qu'on est tous différents.
36:37 Moi, par exemple, j'ai été élevé par des parents qui m'ont élevé comme ça.
36:40 J'ai joué au foot avec des mecs comme ça.
36:42 J'ai rencontré une femme comme ça, puis une deuxième, puis des collègues de travail.
36:46 Donc, je me suis façonné une identité.
36:48 Je suis qui je suis parce que j'ai rencontré ces personnes-là et que j'ai été élevé
36:51 de cette façon-là.
36:52 Toi, en l'occurrence, tu n'as pas eu la même éducation que moi.
36:55 Tu n'as pas eu les mêmes parents.
36:56 Tu n'as pas eu le même environnement.
36:57 Du coup, tu vas avoir un autre comportement dans la même situation.
36:59 Donc, l'idée, c'est d'avoir le bon comportement dans le bon environnement.
37:05 Donc, moi, je déprogramme et je reprogramme le joueur dans l'environnement dans lequel
37:09 il est.
37:10 Je ne sais pas si c'est clair.
37:12 On a une question du patron du fossé.
37:14 Alors là, c'est très important qu'on me la donne.
37:15 Est-ce que tu as une obligation de résultat quand il doit se faire ?
37:20 Ah oui, intéressant.
37:21 Est-ce que tu as une obligation de résultat quand tu bosses avec un joueur ou un club ?
37:25 Oui.
37:26 Vas-y.
37:27 Et est-ce que tu as connu des échecs, des réussites marquantes ?
37:33 Alors, échec-réussite, je vais dire zéro, mais vraiment zéro parce qu'on atteint
37:39 toujours un truc.
37:40 Est-ce qu'on atteint toujours le résultat attendu ? Non.
37:43 Je vais te donner un exemple.
37:44 Je veux que mon joueur marque un but.
37:46 De temps en temps, tu es à 17, tu es à 18.
37:49 Tu n'as pas atteint l'objectif.
37:51 Mais tu as claqué des buts.
37:52 C'est quand même pas mal.
37:53 Oui, mais ce n'est pas l'atteinte du résultat parce que moi, je me fais aussi rémunérer
37:58 sur l'atteinte de l'objectif.
37:59 D'accord.
38:00 C'est intéressant.
38:01 Parce qu'on demande au joueur d'être performant.
38:02 Oui, on demande au joueur d'être performant, on demande au coach d'être performant.
38:05 On pourrait peut-être demander au coach mental de l'être aussi.
38:07 Ce ne serait pas idiot.
38:09 Donc moi, je me fais payer en fonction du résultat obtenu.
38:11 Oui, il y a un objectif que vous définissez ensemble.
38:14 Si l'objectif est atteint, évidemment, c'est positif pour toi aussi du coup.
38:19 C'est ça.
38:20 Très bien.
38:21 Ça peut renouveler le contrat.
38:22 Il peut y avoir plusieurs…
38:24 Oui, succession d'objectifs.
38:25 Oui, bien sûr.
38:26 Tout à fait.
38:27 Une question un peu rigolote, tiens, je te la pose.
38:32 Est-ce qu'il existe, c'est Sheva qui nous dit ça, des coachs mentaux pour coachs mentaux ?
38:35 Oui, il existe des personnes, j'en fais partie aussi, qui sont en supervision.
38:43 Effectivement, en supervision d'un coach.
38:45 Et le coach, quand il est face à une problématique ou face à quelque chose de particulier, va
38:49 en parler à son superviseur pour voir si ce qu'il fait, ce qu'il est en train de
38:53 faire est cohérent, s'il ne se laisse pas emmener dans la relation avec son choix.
38:57 Oui, c'est le même schéma que pour les psychologues qui eux-mêmes souvent se confient
39:03 à d'autres psychologues sur leur vie même, à eux-mêmes.
39:07 Très bien.
39:08 Je vais te remercier pour cette belle matinée qu'on a passée ensemble.
39:14 J'espère que ça vous a plu.
39:16 N'hésitez pas, si vous avez une dernière question, allez, je la prends s'il y en
39:18 a une petite dernière qui tombe.
39:19 Ah, ben tiens, j'ai une question sur Benoit Paire.
39:22 Je sais que ce n'est pas du foot, mais c'est un Avignonais, il est d'ici.
39:25 Benoit Paire, ça doit être un cas particulier, non ? On rappelle Benoit Paire, tennisman
39:30 français, légendaire par ses craquages.
39:33 Tu ne travailles pas dans d'autres sports que le foot, tu nous as dit, mais est-ce que
39:39 si on te disait il y a Benoit Paire qui a besoin d'un coup de main pour Roland-Garros,
39:42 est-ce que tu foncerais quand même ?
39:44 Ah, volontiers.
39:45 Quand tu vois le talent du sportif et ce qu'il en fait, ah, volontiers.
39:50 Vraiment, si je pouvais lui filer un coup de main, bien volontiers.
39:52 On voit bien que lui, la gestion des émotions, c'est quelque chose de très compliqué.
39:55 Son dialogue interne n'est pas bon.
39:59 Il faut changer le dialogue interne.
40:00 Oui, et encore parce que parfois, il arrive à se motiver avec de la colère.
40:05 Il est très particulier, Benoit Paire, effectivement.
40:09 C'est pour ça que je te disais qu'il n'y a pas de bonne recette, c'est qu'on est tous
40:12 différents.
40:13 Et après, est-ce qu'il atteint la colère ?
40:14 Si tu penses que la colère est quelque chose de bon pour lui, est-ce qu'il atteint la
40:17 colère suffisamment vite, suffisamment tôt dans le match ?
40:20 Et est-ce qu'il en fait vraiment une force à chaque fois ou est-ce qu'il en fait une
40:23 faiblesse de temps en temps ?
40:24 Oui, exact.
40:25 Et tiens, on nous parle de Turpin.
40:28 Je pense que c'était pour une blague, mais en vrai, les arbitres aussi, non ?
40:30 Ils n'ont pas besoin d'un peu d'aide mentale ?
40:33 Oui, c'est le bonjour des émotions quand tu es arbitre.
40:37 Tu dois faire attention à ce que font les joueurs, tu dois regarder juste deux touches,
40:41 tu as la vare, tu as les joueurs qui te polluent en permanence l'esprit parce qu'ils te parlent,
40:45 tu as le coach qui est sur le côté qui n'est pas content.
40:46 C'est un sacré boulot quand même.
40:48 Tu fais des arbitres ou pas ?
40:49 Oui, j'en ai accompagné deux.
40:52 Des pros ?
40:53 Oui, des pros, notamment sur la gestion des émotions et surtout d'être focus, de ne
40:59 pas se laisser parasiter ou se perdre dans des détails.
41:03 C'est l'histoire de se mettre sa bulle, une bulle protectrice qui te permet d'être
41:09 focus uniquement sur ce que tu dois faire et pas plus.
41:11 L'objectif a été atteint avec ces arbitres-là ?
41:13 Oui.
41:14 Oui ? Tant mieux.
41:15 Oui.
41:16 Mais c'est normal.
41:17 Ce que je fais fonctionne avec tous les êtres humains alors quand tu es arbitre, tu l'as
41:22 aussi mis.
41:23 Bien sûr.
41:24 Bien sûr.
41:25 Écoute, merci beaucoup en tout cas d'être passé nous voir une prochaine, pourquoi
41:27 pas, sur le fossé, avec grand plaisir.
41:29 C'était très intéressant.
41:31 Je te laisse nous quitter en raccrochant ton téléphone.
41:36 Quel moyen.
41:37 Merci beaucoup en tout cas.
41:38 Allez, à bientôt aux supporters de l'ONN certainement.
41:39 Bye bye.
41:40 Ciao, ciao.
41:41 Avec plaisir.
41:42 Ciao.
41:43 Les amis, j'espère que ça vous a plu cette petite émission de ce matin.
41:49 Il y a Adam Asalia qui nous dit, et il a suivi le talk, justement, est-ce que le patron
41:54 est bien là demain parce qu'il veut son émission avec Sébastien Volpe pour parler
41:58 des sujets dont on a évoqué sur le talk hier soir.
42:01 On verra.
42:02 On va voir.
42:03 C'est probable en tout cas.
42:04 Perso, j'ai déjà eu un coach mental au collège qui était également mon prof de
42:09 sport.
42:10 Il était illuminé, nous dit Sheva.
42:11 Non, mais après, c'est toujours pareil.
42:13 Il n'y a à boire et à manger dans ce type de profession.
42:16 Mais c'est vrai que quand on est joueur de foot, ça peut être important de se confier.
42:20 Alors, on appelle ça coach mental.
42:22 À une certaine époque, on passait tout simplement par un psychologue.
42:25 C'est des choses qui peuvent aider les joueurs de foot.
42:28 Tout le monde n'en a pas forcément besoin dans l'instant T.
42:32 Mais c'est quelque chose qui peut servir et dont on parle très peu.
42:35 Voilà les amis.
42:38 J'espère que cette émission vous a plu.
42:40 En tout cas, nous, elle nous a plu à produire.
42:44 Je veux remercier Rémi Chabert qui nous a permis d'avoir une liaison impeccable avec
42:48 notre ami.
42:49 Et puis voilà, on se retrouve demain pour de nouvelles aventures à 11 heures.
42:54 L'OM au café.
42:55 Je vous embrasse.
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