Présidentielle en Turquie : "Erdogan a pris un coup mais il est toujours là"
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00:00 à Istanbul pour prendre le pouls là aussi avec notre correspondant Ludovic de Foucault.
00:03 Bonjour Ludovic, on est donc le jour d'après, après cette longue nuit notamment de suspense.
00:10 Alors on attend évidemment toujours les résultats définitifs, 99% des bulletins a priori dépouillés.
00:16 Quelle réaction, quel climat aussi règne autour de vous ?
00:19 Bonjour Elisabeth.
00:23 Bon, qu'est-ce qui s'est passé au fond hier ?
00:25 Erdogan a pris un coup, on le voit.
00:28 Il a baissé un peu dans le sud, mais pas de manière massive.
00:32 Il a un peu tremblé, mais il est toujours là, il est toujours en tête
00:36 et c'est lui désormais, on le sait, qui est le mieux placé pour emporter la présidentielle dans deux semaines.
00:41 L'opposition de son côté a progressé un peu dans les grandes villes, dans le sud-est kurde,
00:47 mais pas suffisamment.
00:49 Et ici dans le quartier où je me trouve, qui est acquis à l'opposition,
00:52 on ne va pas se mentir, c'est quand même la gueule de bois.
00:54 Au niveau de la presse plutôt tendance-opposition, on veut continuer à se montrer optimiste,
01:00 on veut continuer à se montrer combatif avant le deuxième tour dans deux semaines.
01:04 On a par exemple Joumouriette, que vous voyez ici,
01:07 qui dit "il n'y a pas de vainqueur dans cette élection historique"
01:10 et du coup ça veut dire que Erdogan a perdu.
01:13 Donc c'est une logique un petit peu étrange,
01:15 mais on est tellement habitué à le voir gagner au premier tour
01:18 et de manière quand même plutôt large et aisée,
01:22 que voilà, là on souligne le fait qu'il a pris un petit coup, qu'il a un peu tremblé.
01:26 Birgün, donc quand même beaucoup plus à gauche on va dire,
01:30 beaucoup plus tendance-opposition,
01:33 on les a fait trembler et on va les démolir.
01:37 Donc là on est très combatif, mais comme je vous le dis,
01:39 ça ne correspond pas particulièrement à moi ce que je ressens quand je parle aux gens dans la rue.
01:45 Et puis pour une presse, là pour le coup tendance pro-gouvernement, pro-Erdogan,
01:49 la volonté nationale s'est clairement exprimée
01:52 pour réitérer sa confiance à Recep Tayyip Erdogan.
01:57 Merci beaucoup Ludovic Defoucauld.