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  • 05/05/2023
Mathias Saura, vice-président du Médef 33

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Transcription
00:00 Il est 8h moins le quart, après 14 ans de travaux, la mise en 2x3V de la rocade bordelaise est enfin terminée.
00:06 Le dernier tronçon entre les échangeurs 5 et 7, entre Bruges et le Bousca va entrer en service.
00:11 Alors est-ce que cela signifie la fin des embouteillages ?
00:14 Eh bien pas si sûr, on en parle ce matin et on parle transport et mobilité avec notre invitée,
00:19 Mathias Sorin, vice-président du BNF 33, qui représente les patrons de la Gironde Marie-Roarch.
00:24 Bonjour Mathias Sorin. Bonjour Marie.
00:26 Ça a pris 14 ans mais cette fois-ci ça y est, la rocade passe officiellement lundi à 2x3V sur son intégralité.
00:33 Est-ce que c'est la fin des bouchons ? C'est une bonne nouvelle pour les patrons en Gironde ?
00:37 Alors en tout cas c'est une bonne nouvelle, cette fin de travaux.
00:41 14 ans de travaux, c'est long.
00:43 On espère effectivement que ça va permettre une fluidité de la circulation,
00:47 mais on considère que c'est un point de départ de toute une série de projets nécessaires
00:53 pour pouvoir fluidifier toute la circulation dans notre agglomération.
00:56 Oui, le MEDEF s'est notamment prononcé en faveur d'un autre grand projet,
01:01 un grand serpent de mer aussi, du département, le grand contournement de Bordeaux.
01:06 Pourquoi est-ce que vous défendez ce projet qui fait grincer pas mal dedans ?
01:09 Alors on ne défend pas le projet initial qui a été fait dans le milieu des années 90,
01:14 on défend un projet qui permet justement de désenclaver certains territoires
01:18 et qui permet de limiter le nombre de véhicules sur la rocade.
01:21 Donc c'est plutôt des barreaux autoroutiers qui seraient créés,
01:24 qui pourraient être créés de manière réfléchie, innovante et écologique,
01:28 avec par exemple un barreau entre Langon et Mucidan,
01:32 pour pouvoir permettre d'avoir une meilleure circulation
01:35 et un aménagement du territoire conséquent.
01:38 Vous parlez d'écologie, ça paraît très contradictoire quand on crée un nouvel axe autoroutier.
01:44 Pas forcément. De notre point de vue, c'est pas obligatoirement contraire.
01:48 On peut aujourd'hui faire des routes qui soient perméables
01:51 et qui soient plus justement des systèmes imperméables
01:54 qui viennent comme un bandeau de bitume sur une prairie,
01:57 mais on peut y réfléchir.
01:59 Et vous savez, avoir des bouchons tous les matins à Bordeaux, c'est aussi beaucoup de pollution.
02:03 On a entendu le maire de Langon dire qu'on déplaçait finalement
02:06 les problèmes qui touchent la rocade bordelaise du côté de chez lui.
02:09 Est-ce que c'est effectivement déplacer les problèmes de créer ce genre d'axe selon vous ?
02:13 Je pense pas que ça soit déplacer les problèmes.
02:15 Je pense surtout trouver des solutions générales à l'échelle d'un département,
02:18 à l'échelle d'une région et à l'échelle d'un pays.
02:20 Parce qu'à quel point ça pèse sur les entrepreneurs girondins,
02:23 sur les patrons girondins, ces problèmes de circulation ?
02:25 Alors ça pèse surtout sur nos collaborateurs.
02:27 Ça pèse surtout sur la vie quotidienne de tous les Bordelais.
02:30 Le problème, c'est un problème de stress, un problème de fatigue, un problème d'accidentologie.
02:34 Et tout ça, ça génère tout un tas de sujets, tout un tas de problématiques.
02:38 Voilà, d'un point de vue entrepreneur girondin,
02:41 là où ça pèse, c'est sur l'attractivité de notre territoire.
02:44 Justement, pour rendre ce territoire plus attractif,
02:47 il y a un autre grand projet, c'est l'élargissement de la 63 au sud de Bordeaux,
02:50 le passage à deux fois trois voies.
02:52 Quelle est votre position sur ce projet précis ?
02:55 Alors il y a plusieurs projets là-dessus qui sont à l'étude.
02:58 Plusieurs scénarios, trois scénarios.
02:59 Un scénario où on ne fait rien, on reste tel qu'on est aujourd'hui.
03:02 Un scénario où on met en deux fois trois voies
03:05 de la bifurcation pour aller sur Arracachon jusqu'à la Rocade.
03:08 Et un troisième scénario plus léger de la Canet-Jean à la Rocade.
03:12 La problématique qui se lève là-dessus,
03:15 c'est comment c'est financé et comment ça va être traduit.
03:18 Est-ce que c'est une concession avec un péage,
03:20 ce qui peut être problématique pour les habitants et pour les entreprises,
03:23 ou est-ce qu'on est sur un financement public
03:26 qui permet de ne pas avoir de poids direct sur les habitants ?
03:29 Il est 7h48 sur France Bleu Gironde,
03:31 Mathias Thora, vice-président du MEDEF 33,
03:33 notre invité ce matin sur France Bleu Gironde.
03:36 Donc à vous entendre Mathias Thora, vous vous opposez,
03:39 comme peuvent le faire par exemple les élus du bassin d'Arrachon,
03:41 à l'instauration d'un péage sur cet A63 ?
03:43 On ne s'oppose pas à l'instauration d'un péage,
03:45 on dit simplement que si jamais il y en a un,
03:47 il faudra faire très attention à son prix.
03:49 Et que la réflexion devrait être vraiment bien calée, bien calculée,
03:53 pour pas que ça soit justement une gêne pour les habitants.
03:56 Malgré cette forte, pour réguler aussi cette forte circulation
03:59 dans la métropole bordelaise,
04:01 on va instaurer bientôt, c'est une contrainte nationale,
04:04 l'instauration d'une ZFE, une zone à faible émission,
04:07 à l'horizon 2025.
04:09 Est-ce que c'est une inquiétude pour les entreprises,
04:11 pour les patrons girondins, parce que certains,
04:13 peut-être leurs engins, leurs véhicules,
04:15 ne pourront plus rentrer dans le secteur intrarocade,
04:18 parce que trop polluant ?
04:19 Alors la ZFE n'est pas une problématique en soi.
04:22 La problématique ça peut venir du calendrier,
04:24 et du choix justement des suppressions de tel type
04:27 ou tel type de véhicules, suivant des dates.
04:30 On sait qu'il y a plusieurs scénarios là également,
04:33 mais dans tous les cas, la métropole de Bordeaux,
04:35 elle va plus vite que la loi initiale.
04:37 La problématique qu'on a là-dessus,
04:39 c'est le remplacement de ces véhicules.
04:40 Alors déjà, est-ce que le remplacement de véhicules
04:42 est parfaitement écologique ? Je ne sais pas.
04:44 Donc il faut un certain délai, un certain temps,
04:47 un planning qui permet tout simplement de pouvoir avancer,
04:51 et des solutions intermédiaires,
04:53 pour permettre justement à nos co-pélaborateurs
04:55 de pouvoir venir en centre-ville ou à l'extérieur
04:58 le plus facilement possible.
04:59 C'est trop rapide 2025 ?
05:01 Pour certaines suppressions de véhicules, oui peut-être.
05:04 Justement, on parle de vos collaborateurs,
05:06 des difficultés et du stress que peuvent engendrer sur eux,
05:09 les embouteillages, la circulation.
05:10 Il y a évidemment d'autres moyens de transport,
05:13 notamment dans la métropole bordelaise,
05:15 mais au-delà, avec le RER métropolitain par exemple.
05:17 Est-ce qu'aujourd'hui, vous soutenez aussi
05:21 tous ces projets de développement, la multimodalité,
05:23 comme on dit, la complémentarité
05:25 entre les différents modes de transport ?
05:27 Bien sûr, c'est extrêmement important justement
05:29 de trouver des transports en commun
05:31 pour limiter l'impact de la pollution sur nos transports,
05:35 pour vraiment fluidifier tous ces systèmes-là.
05:38 Et donc, ça doit se faire justement, ces projets-là,
05:40 en parallèle de la mise en place de la ZFE
05:42 pour permettre une mobilité.
05:44 Mais est-ce que le monde de l'entreprise
05:46 est suffisamment consulté pour la mise en place
05:48 de tous ces modes de transports,
05:49 qui sont évidemment essentiels pour les salariés
05:52 et les entrepreneurs forcément ?
05:53 Alors aujourd'hui, sur la ZFE,
05:55 il est censé y avoir la mise en place
05:57 d'une étude socio-économique là-dessus,
05:59 qui doit venir, et sur laquelle
06:01 on souhaite être partie prenante
06:03 pour pouvoir justement défendre les intérêts
06:05 de nos collaborateurs et de nos entreprises.
06:07 Justement, on est souvent à la recherche de solutions,
06:09 de novatrices, est-ce que le MEDEF peut être porteur
06:11 de projets ou en tout cas d'idées
06:13 qui pourraient venir compléter les offres actuelles ?
06:17 Alors on a un groupe mobilité qui travaille,
06:19 alors après nous, on est plus là
06:21 pour essayer de comprendre les projets
06:23 et d'essayer de savoir comment ça peut interagir
06:25 sur notre territoire.
06:27 C'est à notre métier directement de trouver les solutions.
06:29 Merci beaucoup Mathias Sora,
06:31 vice-président du MEDEF 33
06:33 d'avoir été en direct avec nous aujourd'hui.
06:35 Bonne journée à vous.

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