Rennes : Les émeutes freinent le traitement des autres affaires
À Rennes, la forte mobilisation des services de police sur le maintien de l’ordre a des conséquences jugées «énormes» sur les autres affaires en cours. La chaîne judiciaire rennaise peut difficilement gérer plus d’une vingtaine de gardes à vue par jour. Conséquences : les autres affaires en cours sont priées d’attendre.
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00:00 Les semaines se suivent et se ressemblent dans les rues renaises.
00:03 Des manifestations régulièrement ponctuées de violences
00:06 et qui mobilisent à chaque fois de nombreux effectifs des forces de l'ordre.
00:10 Au point qu'au début du mois d'avril,
00:12 le procureur de la République présente un constat sans appel.
00:15 Pendant que les policiers sont mobilisés sur des missions de maintien de l'ordre,
00:19 ils ne sont pas là pour prévenir les cambriolages et le trafic de stups.
00:22 Des pans entiers de lutte contre la délinquance, délaissés, faute d'effectifs.
00:26 Des services de police sursollicités et qui doivent choisir des priorités.
00:30 Le tout avec des conséquences très concrètes sur la criminalité,
00:33 comme l'explique ce représentant syndical de la police à Rennes.
00:36 C'est des décalages incessants, c'est 40 à 50 heures de supplémentaires par semaine.
00:41 La réalité des policiers aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas d'horaire.
00:44 Vous êtes sur les manifestations, vous ne pouvez pas être à contrôler
00:47 les trafiquants de stupéfiants dans les cités.
00:50 Ça c'est une réalité, maintenant on ne peut pas se démultiplier.
00:53 Dès que vous délaissez un pan de la criminalité organisé,
00:56 voilà ce qui se passe, c'est que les individus s'adaptent,
00:59 et ils s'adaptent rapidement à une nouvelle criminalité.
01:02 Une situation alarmante et qui ne concerne pas seulement la capitale bretonne.
01:06 Avec la perspective d'événements comme la coupe du monde de rugby
01:09 et les Jeux olympiques qui vont là encore mobiliser fortement les effectifs de police.
01:14 (Générique)