Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / BeTV consacrée à l'actualité du 7ème art. Les invités cette semaine: Adil El Arbi et Bilall Fallah. Ils parlent notamment de la diffusion de leur dernier film Rebel sur BeTV. Toujours aussi souriants et enthousiastes, il nous parlent aussi de ces jeunes qui se radicalisent, tout proches d’eux.
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Court métrageTranscription
00:00 (musique)
00:06 - Ah !
00:08 Salut les gars !
00:09 - Dorothée, on peut pas être chez toi !
00:10 - Bon, à dîner Bilal, je suis bien content de vous avoir !
00:13 (musique)
00:27 - Vous avez eu une année 2022 de folie, quoi !
00:30 Vous avez enchaîné plein de films, des séries télé...
00:33 - Ouais, ça s'arrêtait pas !
00:35 C'était vraiment de l'un, d'un projet dans l'autre projet dans l'autre projet !
00:38 - On va ici surtout parler de votre film le plus personnel à ce jour, "Rebelles".
00:41 - Kamal Ouazaki est une célébrité locale.
00:44 L'été dernier, il s'est rendu en Syrie comme agent humanitaire.
00:47 - Un jour, tu seras fier de lui.
00:49 - C'est la rassaut !
00:50 - Arrête ! Arrête !
00:51 - Tu es mon fils.
00:53 Je t'aime.
00:55 (musique)
00:57 - C'est vraiment une immersion dans les rangs de Daesh.
01:00 C'est l'histoire du jeune Kamal.
01:02 Donc, c'est tout son parcours, en fait, presque...
01:05 Enfin, moi, ça m'a fait penser à Mina Express, à tous ces films des années 80
01:08 qui ont ce spectre-là, ce lyrisme-là.
01:11 - Je vais partir un petit moment, petit frère.
01:15 - Regarde ! Regarde !
01:17 - Calme-toi, je suis un Belge qui...
01:19 Je suis une femme.
01:22 Je ne veux pas te tuer.
01:24 - Moi et Kamal, on se parle régulièrement.
01:25 - Il est où ?
01:26 - Je ne peux pas dire exactement, tu vois, parce que là, c'est une zone de guerre, là-bas.
01:28 - Aïe !
01:29 - Attention !
01:31 - Filme ! Tu as compris, tu filmes !
01:34 - C'est un film que vous vouliez faire depuis un moment.
01:37 Comment est venue l'idée de faire ce film ?
01:39 Comment ça a démarré, en fait ?
01:41 - Ça a commencé en 2013.
01:43 Je viens de Villevorde.
01:44 Le plus grand pourcentage des jeunes qui sont partis en Syrie vient de mon quartier.
01:50 Et je connais des jeunes qui étaient des amis et d'un coup, ils sont partis en Syrie.
01:57 C'était un phénomène qui était très proche.
01:59 On se disait "Mais c'est quoi ça ? Qu'est-ce qui se passe ?
02:01 Ces jeunes sont comme nous, des Belges, des Marocains, des musulmans.
02:05 On doit raconter ces histoires.
02:07 C'est à nous de raconter parce que c'était si personnel et si proche.
02:11 - L'Occident nous pisse dessus.
02:12 Mais t'inquiète, je pisse là-dessus.
02:13 Vous aimez que nos gâteaux sucrés.
02:15 Je suis bâti au cim' sale pisse de pute.
02:18 La particularité du film, c'est qu'il y a des moments où vous osez la comédie musicale.
02:23 Comment vous en êtes venu à ces moments chorégraphiés ?
02:27 - C'était au début déjà.
02:28 On se disait "L'histoire est tellement complexe, tellement dure.
02:31 Comment on va réussir à raconter cette histoire de façon accessible à un large public
02:36 et essayer d'atteindre un niveau d'émotion qui est encore plus fort
02:39 que des scènes purement de dialogue ou réaliste, on pourrait dire.
02:43 Et le genre des milliers de nuits, essayer de raconter un conte arabe moderne,
02:48 avec notre version d'Achir Hazad qui transporte le spectateur dans une histoire épique,
02:54 nous semblait très approprié et nous permettait de raconter beaucoup de choses
02:58 dans un laps de temps assez restreint, assez court.
03:00 Que ce soit par exemple le rap d'Abou Bakr pour les raisons pour lesquelles il est parti.
03:03 Ou des scènes quand même très difficiles, très dures qui veulent être un truc symbolique.
03:13 Et aussi le fait que l'ironie que l'État islamique, Daesh,
03:17 prétendait être ceux qui savent c'est quoi la culture arabo-musulmane,
03:21 ils étaient contre la musique, contre la danse, le chant féminin, etc.
03:25 Alors que c'est pas vrai, l'identité arabo-musulmane est très musicale.
03:29 - Ce sont des moments qui ont été faits avec quel chorégraphe ?
03:34 - C'est Cécile El-Hermi Cherkawi.
03:36 C'est un des meilleurs chorégraphes du monde.
03:38 Récemment, il a encore travaillé avec Beyoncé.
03:41 Il arrive à atteindre cette forme d'expression avec les mouvements de corps
03:45 qui est encore beaucoup plus fort que la musique, les paroles, que tout ce qu'on a écrit.
03:49 - C'était très important de montrer ça contre l'obscurantisme d'Isis.
03:58 - Pas beaucoup de films sur ce sujet-là sont racontés par des musulmans.
04:03 Donc c'est pour ça que c'était important de donner la perspective musulmane sur ces histoires-là.
04:08 En général, beaucoup de ces films et séries qui parlaient de Daesh ou de la guerre en Syrie
04:13 font parfois une simplification des raisons pour lesquelles tout s'est passé comme ça.
04:19 Alors que nous, on comprend bien que les musulmans,
04:23 leur mot qui est la majorité des musulmans, sont les ennemis de Daesh,
04:26 les ennemis de ce groupe radical qui fait plutôt penser à un cartel, on pourrait dire,
04:31 qu'à un groupe religieux, soi-disant.
04:34 - F*** Assad. F*** Madrid. F*** Barcelone.
04:41 - Ce qui est vraiment étonnant dans Rebelle, c'est votre casting.
04:44 C'est un casting de gueule absolument incroyable.
04:46 Vous reprenez votre jeune acteur de Black, Aboubakar Ben Saïd.
04:52 J'aimerais savoir comment ça s'est passé avec lui, comment les retrouvailles se sont passées avec lui.
04:56 - Immédiatement, on se disait, on doit prendre Aboubakar,
04:59 parce qu'Aboubakar, c'est un rappeur, il vient de Molenbeek, il connaît ces histoires,
05:04 c'est très personnel pour lui aussi.
05:06 Et on sait qu'il est très talentué.
05:09 Dans Black, déjà, je voyais qu'il y a encore plus de possibilités de faire avec lui.
05:13 Et lui, il avait vraiment une dédication pas normale.
05:18 Il a appris à rouler le moto, à danser, il a écrit tous ses textes lui-même.
05:22 - Et quand est-ce que moi, je vais pouvoir jouer dans un de tes clips, bien là ?
05:25 - Quoi, toi aussi, tu vas nous poser un freestyle ?
05:27 - Pourquoi pas ?
05:28 - Je vais aller là.
05:29 - T'as gîné au poulet !
05:31 - Pour Loubna Azabal, ouais, on est des fans depuis qu'on était jeunes.
05:35 C'est une légende, c'est un Marocain qui vient de la Belgique.
05:39 On savait aussi que c'était, pour tous les acteurs, c'était vraiment une histoire personnelle.
05:44 On a vécu ça de très proche, on savait qu'eux, ils étaient parfaits pour le rôle.
05:49 - Ton frère, c'est quand même peut-être terroriste !
05:51 - Je veux venir, je veux être avec toi, Kamal.
05:56 - Non !
05:57 - Non !
05:58 - Tu vas faire partie de cette vidéo, comme bourreau ou comme victime.
06:08 C'est toi de choisir.
06:09 - J'imagine que vous avez plein de projets, notamment à Hollywood, etc.
06:15 Mais le prochain projet européen, il est déjà en cours.
06:18 - On est en train de travailler avec Nabil Ben Yadir comme producteur sur une adaptation d'un livre.
06:22 Il parle d'un sujet difficile, il parle de l'inceste.
06:25 Et la suite de Pazer, parce que le monde de la drogue a renversé,
06:29 c'est devenu encore beaucoup plus dingue.
06:31 C'est autant un truc américain qu'on est encore en train d'attendre que ce soit greenlighté.
06:37 - Ok, super les gars.
06:38 Bob, je vous remercie beaucoup.
06:39 C'est toujours un plaisir de vous voir.
06:41 Je vous souhaite le meilleur, c'est formidable.
06:43 - Merci beaucoup, merci Fabrice !
06:45 - Fabrice, bravo !
06:47 Révolution, rébellion, rédemption, reconstruction et révélation.
06:51 Cette semaine dans les salles, l'heure des séances tombe en même temps que celle des remises en question.
06:57 - Où es-tu ?
06:58 - Je suis une journaliste américaine.
07:00 Je suis venue ici comme correspondante spéciale.
07:02 Et toi ?
07:03 - Je suis un journaliste américain.
07:05 - On a 45 minutes jusqu'à ce que la salle se ferme.
07:07 Pas assez pour être flippé.
07:09 L'enfer, c'est là-bas, au Nicaragua.
07:12 Couronnée par le Grand Prix au Festival de Cannes l'an dernier,
07:15 la réalisatrice Claire Denis signatrie leur politique envoûtant au cœur de la révolution sandiniste.
07:21 - Je suis amoureux.
07:23 - Tu es quelqu'un comme elle et tes amis.
07:25 Tu m'as dit que tu ne reviendrais pas à faire ça.
07:28 - Pourquoi tu as eu mal ?
07:31 Pourquoi tu as eu le meilleur mal ?
07:33 Père et fille, violence et grâce.
07:36 Un cocktail âpre et sensuel à la fois,
07:38 qui mixe l'ambivalence de la puberté à la rugosité d'une famille déchirée.
07:42 - Je suis un journaliste américain.
07:44 Je suis venu ici pour faire un film.
07:46 Je suis venu ici pour faire un film.
07:48 L'ambivalence de la puberté à la rugosité d'une famille déchirée.
07:52 Un premier film fougueux, auréolé du prix d'interprétation féminine au Love Film Festival de Mons,
07:59 est triplement récompensé à Locarno.
08:02 - Je suis obsédé par la peur d'oublier quelque chose.
08:08 - À la moine, c'est pas simple.
08:10 - Attends, moi j'ai le meilleur. Mon boss qui m'envoie.
08:17 - Ne te tue pas, tu vas en plus fort.
08:19 - The Churchill. - The show must go on.
08:21 Témoin du drame que le réalisateur Isaac Hill-Acuesta a lui-même traversé,
08:25 ce film autobiographique met en scène un couple franco-espagnol
08:29 victime de l'attaque terroriste du Bataclan en 2015.
08:33 Une ode puissante à la résilience, récompensée par le Goya de la meilleure adaptation.
08:38 - Don't forget.
08:46 - Where are we came from?
08:48 - We have been running.
08:52 Our whole lives.
08:54 - Pete, I'm done running.
08:59 L'histoire se déroule 9 ans après le volume 2.
09:03 Les gardiens de la galaxie arrivent à leur apogée
09:06 et sont sur le point de vivre une aventure spatiale
09:09 où ils vont devoir combattre à nouveau Ayesha, la prêtresse des souverains.
09:14 Sous-titrage Société Radio-Canada
09:18 [Musique]