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  • il y a 2 ans
Retrouvez William Leymergie entouré d’experts, du lundi au vendredi en direct dès 12h45, pour une émission dédiée aux problématiques de notre quotidien.

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Transcription
00:00 Et notre invitée du jour est justement éditrice, elle est directrice du pôle psychologie et éducation aux arènes.
00:07 Bonjour Catherine Meyer.
00:08 Bonjour.
00:09 Alors vous lancez, vous avez lancé une collection qui s'appelle BD Psy pour aider, dites-vous, les lecteurs, vos lecteurs à aller mieux quelque part.
00:17 Alors deux numéros déjà disponibles, les rescapés du burn-out et le club des anxieux qui se soignent.
00:22 Et puis deux autres numéros à venir, dans la tête des HPI et puis le bonheur c'est pas sorcier.
00:28 Pourquoi cette collection ? Est-ce que c'est un argument marketing ou est-ce que c'est véritablement le reflet d'une tendance de notre société ?
00:35 Alors cette collection est née d'un double constat.
00:38 Le premier constat qui est plutôt négatif, c'est que depuis le Covid, il y a eu une dégradation de la santé mentale dans tous les pays, mais en France notamment.
00:48 Tous les psy le disent, aggravation des troubles anxieux, des troubles de l'anorexie, des troubles dépressifs.
00:56 Il y a eu des études aux Etats-Unis sur les lycéennes.
00:58 Enfin, ça a été une période difficile pour les jeunes, beaucoup, mais pas que pour les jeunes.
01:03 Donc ça, c'est un premier constat négatif.
01:05 Et le constat positif, c'est que la santé mentale, je ne pensais même pas, ça fait longtemps que je suis dans ce milieu de la psychologie, qu'on puisse parler de santé mentale.
01:13 Enfin, pour moi, ça évoquait l'hôpital psychiatrique ou des choses horribles.
01:16 Et maintenant, c'est devenu quelque chose de tout à fait normal.
01:19 On parle de sa santé, on parle de la façon dont on se nourrit, de sa santé sexuelle et de sa santé mentale.
01:25 Et c'est une très bonne chose.
01:27 Ce n'est plus un tabou ?
01:28 Ce n'est plus un tabou, exactement.
01:29 Et ce n'est plus considéré comme quelque chose de négatif, de honteux, dont on se cache.
01:34 C'est ça.
01:35 Au contraire.
01:36 Et il y a eu une véritable révolution.
01:38 On peut dire ça comme ça, quand Stromae, en direct, dans un journal télé, a chanté sa chanson en avant-première, disant qu'il a eu des pensées suicidaires.
01:48 Et ça, il y a beaucoup de psychiatres qui ont dit que c'est formidable.
01:51 C'est vraiment un avant et un après.
01:54 Et justement, il y a en effet des artistes, des chanteurs, vous citiez Stromae, des séries télévisées.
01:59 C'est un sujet qui fait partie de la vie courante, y compris de la création artistique ou audiovisuelle.
02:05 Absolument. Florence Foresti a fait toute une série où on voit, elle raconte ses attaques de panique chez son thérapeute.
02:12 Sur Canal+.
02:13 Sur Canal+.
02:14 Absolument.
02:15 Donc ça, c'est vraiment une bonne nouvelle parce qu'on n'a pas honte d'être diabétique, donc il n'y a aucune honte à être un grand anxieux ou dépressif.
02:23 Donc ça, c'est l'idée.
02:24 Et à partir de ça, quand on sait que ce n'est plus tabou et qu'il y en a plus, ce n'est pas toujours facile de trouver un rendez-vous avec un psy.
02:30 Ce n'est pas toujours facile de savoir vers où se tourner.
02:33 Donc l'idée, c'était d'offrir quelque chose d'abord qui informe.
02:37 Ça, c'est très important de connaître quelques mécanismes qui dédramatisent.
02:41 Et ça, pour ça, la BD est formidable parce qu'il y a toujours un peu de recul, un peu d'humour.
02:46 Il y a tous les dessins de Mademoiselle Caroline ou de Pauline Aubry qui dédramatisent.
02:51 Et puis, ce n'est pas facile quand on ne va pas bien de se dire tiens, je vais lire un bouquin de 300 pages sur l'anxiété ou sur le burn-out.
03:00 Ce n'est pas forcément les moments où on est...
03:03 Ce n'est pas ça qui va remonter le moral.
03:04 Ce n'est pas ça qui va remonter le moral.
03:05 Et la BD va vraiment droit au but en incarnant, puisque là, il y a des personnages dans le burn-out.
03:11 On voit une jeune femme qui travaille dans le marketing digital, une aide-soignante qui est dans un EHPAD.
03:18 Avec des situations très concrètes.
03:20 Voilà. Donc, en fait, on voit des gens qui nous ressemblent.
03:23 On comprend ce qui leur arrive.
03:25 Il y a un psy qui explique tous les mécanismes, qui dit voilà ce qui se passe.
03:29 Des tèches techniques, des conseils thérapeutiques.
03:32 Et il y a des solutions.
03:33 Dans la BD sur les anxieux, Frédéric Fangé, qui est le psychiatre auteur du livre, a même enregistré des exercices de respiration et des exercices de relaxation
03:46 pour faire face aux attaques de panique ou les crises d'angoisse.
03:51 Il y a des choses concrètement à faire.
03:53 On se dit souvent je suis anxieux depuis que je suis petit.
03:56 C'est comme ça, ça ne peut pas changer.
03:57 Et c'est faux.
03:58 Il y a presque une dimension thérapeutique qu'il faudrait faire prendre en charge par la Sécurité sociale.
04:03 Pourquoi pas dans ces livres ?
04:04 Voilà, on devrait les faire rembourser comme des médicaments.
04:07 Mais dans cela dit, c'est ce que vous dites, depuis les années 80 aux Etats-Unis est née ce qu'on appelle la bibliothérapie.
04:14 C'est-à-dire la thérapie par les livres.
04:16 Donc, c'était ces petits self-help, enfin des petits livres qui expliquaient simplement.
04:20 Et là, disons que notre idée c'était de décliner ça en bande dessinée qui est un support aujourd'hui dont on s'aperçoit que pour tout ce qui est sciences humaines, etc.
04:29 C'est formidable.
04:30 Et qui séduit toutes les générations.
04:31 Alors pour autant, vous le disiez, c'est vrai que les chiffres sont assez inquiétants.
04:36 12 millions de Français, c'est-à-dire 1 sur 5 qui a une pathologie mentale, donc qui est concernée par cette santé mentale.
04:43 Et notamment les jeunes, c'est ce que vous disiez, les 18-24 ans qui sont les plus à risque, en particulier les étudiants.
04:48 C'est à eux en particulier, en priorité, que s'adressent vos livres ? Ou pas forcément ?
04:53 Pas forcément, mais c'est vrai, beaucoup pour eux.
04:57 Parce que je pense que plus on a ces troubles-là, plus on intervient tôt, mieux ça se passe.
05:03 Et comme il y a des solutions, c'est vraiment dommage ensuite d'aggraver ça, de traîner ça toute une vie.
05:09 Et d'accumuler les troubles.
05:10 Merci beaucoup Catherine Meyère.
05:12 Merci.
05:13 Les rescapés du burn-out ou encore le club des anxieux qui se soignent.
05:16 Voilà les deux premiers numéros qui sont sortis.
05:18 Et puis vous voyez aussi les deux autres à venir.
05:20 Collection BD-Psy aux arènes.
05:22 Merci d'être venue nous en parler.
05:24 On passe au...
05:25 [Musique]

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