La France a évacué 538 personnes, dont 209 Français, du Soudan
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00:00 Et on a appris ce matin les tout derniers chiffres.
00:02 La France a déjà évacué au Soudan, du Soudan pardonnez-moi, 538 personnes,
00:06 dont 209 ressortissants français.
00:08 C'est une annonce qui a été faite par le président Emmanuel Macron.
00:11 Bonjour Amel Charié.
00:12 Bonjour.
00:13 On l'a vu donc, la France continue d'évacuer ses ressortissants, mais pas que.
00:17 Oui, elle évacue effectivement aussi les ressortissants des pays étrangers qui se présentent.
00:23 On a 538 et on a près de 300 en fait qui sont d'autres pays.
00:29 Des pays aussi bien africains que des pays d'Asie ou des pays européens évidemment.
00:35 Alors les français étaient une priorité.
00:38 150 militaires ont été engagés et il y a ceux qui sont à Djibouti,
00:42 donc qui ont permis d'avoir fait des évacuations avec les avions.
00:46 Il y avait ceux qui étaient prépositionnés au Tchad qui pouvaient aussi jeter un oeil
00:50 sur ce qui est en train de se passer, dans des conditions compliquées,
00:53 parce qu'on est quand même dans des conditions de guerre.
00:55 À un moment donné, la route avait été envisagée et puis finalement,
00:59 la route était devenue trop compliquée.
01:01 S'il y avait une pénurie, s'il y avait quelque chose qui touchait les convois,
01:06 cela pouvait avoir une répercussion.
01:08 Et on sait qu'un convoi français a été touché il y a deux ou trois jours de cela.
01:12 Et que du coup, il y a eu un militaire français qui a été blessé.
01:15 Le président Macron a donné des nouvelles en expliquant qu'à ce moment,
01:21 ces gens n'étaient plus en danger.
01:22 Donc c'est un point important et c'est un point important qui montre aussi
01:26 que si le chef de l'État prend la parole maintenant,
01:29 l'opération en soi a été menée.
01:32 Alors je le dis, une trêve est entrée en vigueur,
01:35 ou en tout cas est censée être entrée en vigueur hier à minuit,
01:38 avec l'espoir du coup de corridors humanitaires.
01:40 Espoir réel ou pas ?
01:42 Les espoirs des corridors humanitaires ont toujours lieu dans le cadre de la trêve.
01:48 Parce que la trêve, elle se met en place. Pourquoi ?
01:50 Elle se met en place parce qu'il y a les ressortissants à sortir pour les pays étrangers
01:53 qui du coup font pression sur le Soudan, ils font pression sur les protagonistes.
01:57 Mais derrière, il faut forcément profiter de cette occasion aussi
02:00 pour mettre ce qu'on peut mettre de côté pour les personnes
02:04 qui vont en avoir besoin et qui sont au Soudan.
02:07 Vous avez déjà eu un flot de personnes qui a franchi la frontière
02:11 et qui est partie du côté du Tchad.
02:13 Et puis vous avez aussi les personnes qui sont parties du côté du Soudan du Sud
02:17 et vous avez des personnes qui ont fui du côté de l'Égypte.
02:19 Pour l'instant, on est dans des chiffres qui restent, j'allais dire, normaux.
02:25 Mais on peut très bien avoir ensuite des exodes beaucoup plus importants.
02:28 Et c'est vrai que ces moments sont extrêmement difficiles pour la population
02:32 parce que ce n'est pas un soulèvement de la population.
02:35 Ce sont des batailles d'entre deux armées qui font des morts,
02:39 qui privent d'eau, qui privent de nourriture, qui privent de soins
02:42 puisqu'on apprend que les trois quarts des hôpitaux aujourd'hui ne fonctionnent plus
02:46 et qui mettent donc la population dans une position très difficile.
02:49 La trêve 72 heures, il y a relativement peu de chance
02:52 qu'elle débouche ensuite sur des accords de désescalade.