Des chevaux français envoyaient au japon pour être transformer en sushi
Chaque matin, dans Culture Médias, Rémi Jacob fait le point sur l'actualité des médias.
Retrouvez "Le journal des médias" sur : http://www.europe1.fr/emissions/thomas-joubert
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00:00 Europain, le journal des médias.
00:02 On débute ce journal avec la PDG de France Télévisions, Delphine Ernotte,
00:05 qui a vivement critiqué Elon Musk.
00:07 Le patron de Twitter en a pris pour son grade en cause de la décision du réseau social
00:11 d'imposer sur les comptes de grands médias publics la mention "médias affiliés à l'État"
00:15 ou encore "médias financés par des fonds gouvernementaux".
00:19 Twitter a finalement rétro-pédalé vendredi,
00:21 mais cette tentative n'a pas du tout plu à Delphine Ernotte.
00:24 Dans un entretien accordé aux Echos, elle s'en est vivement pris à Elon Musk.
00:28 Voir un milliardaire tenter de jouer ainsi avec notre indépendance est effrayant, s'indigne-t-elle.
00:34 On ne peut pas laisser des acteurs américains, demain chinois,
00:37 jouer ainsi aux apprentis sorciers avec nos démocratiques.
00:41 Tout à fait autre chose, question "va-t-on assister à une grève des scénaristes d'Hollywood ?"
00:45 C'est la question que tout le monde se pose aux États-Unis,
00:47 et cela après un vote des membres du syndicat des scénaristes américains.
00:51 À 98%, ils se sont prononcés en faveur d'une grève
00:55 si d'ici le 1er mai, les négociations qu'ils mènent avec l'association des producteurs de cinéma et de télévision n'aboutissent pas.
01:02 Les scénaristes s'estiment sous-payés,
01:05 notamment au regard des importants revenus générés par les séries sur les plateformes de streaming.
01:09 Cette menace de grève est prise très au sérieux,
01:12 car souvenez-vous, en 2007, une grève de 100 jours avait paralysé tout le secteur
01:17 et fait perdre plus de 2 milliards de dollars au studio californien.
01:21 France 2 présente ses excuses après une erreur commise dans le JT de 13 heures.
01:25 - Oui, il y a une boulette qui aurait pu avoir de lourdes conséquences.
01:28 Jeudi dernier, Julien Bugier proposait au téléspectateur un reportage consacré, je cite,
01:34 "à la star du printemps". Il s'agissait d'un petit champignon que vous connaissez tous.
01:38 - La saison est arrivée, et profitez-en.
01:42 Ça ne dure pas très longtemps, il s'agit, il s'agit Valérie ?
01:45 - Les cerises ? Pas déjà. Les morilles !
01:48 - Et une fois cuisinées, eh bien ces morilles, elles sont succulentes.
01:50 On a suivi un cueilleur passionné qui a accepté de nous emmener
01:53 dans ses petits coins secrets, dans le massif des Vosges.
01:55 - Alors ce cueilleur passionné, il s'appelle Henri,
01:58 il montre dans ce reportage aux journalistes ses meilleurs spots,
02:01 là où se trouvent ces fameuses morilles.
02:04 Mais problème, après diffusion du sujet et vérification,
02:07 eh bien il s'est avéré qu'il ne s'agissait pas vraiment de morilles,
02:10 comme l'a expliqué le lendemain à l'antenne Julien Bugier.
02:13 - Alors on va en profiter aussi pour dire un petit mot
02:17 de ces cueilleurs qu'on vous montrait hier dans le 13h,
02:21 qui ramassent des champignons.
02:22 Eh bien après vérification, attention,
02:24 ce qu'on a vu dans le reportage hier,
02:26 ce sont de fausses morilles que l'on appelle des gyromitres.
02:29 C'est très ressemblant, vous le voyez.
02:31 À droite, les morilles, à gauche, ces fausses morilles, les gyromitres.
02:35 Il ne faut absolument pas les consommer,
02:37 elles sont classifiées comme toxiques et parfois même mortelles.
02:40 Ne les consommez pas donc, surtout.
02:43 - Et comment va Henri s'il a mangé les fausses morilles ?
02:45 - Et on le voit à la fin du sujet avec sa femme françaite,
02:48 manger des fausses morilles.
02:49 Il a eu de la chance, visiblement.
02:50 Mais effectivement, des fausses morilles, des gyromitres...
02:52 - Il est toujours de ce monde, tout va bien.
02:53 - Oui, mais des gyromitres, c'est très sérieux,
02:56 peuvent donc être mortelles.
02:57 Et à noter que sur Twitter, la chaîne a également présenté ses excuses
03:00 en rappelant bien au public de ne pas consommer ce champignon
03:04 qui soit cru ou cuit.
03:05 - On part du côté du secteur du livre,
03:07 avec une étude qui s'est intéressée au marché du livre d'occasion.
03:10 - Et oui, une étude réalisée par le ministère de la Culture.
03:12 Il en ressort qu'en France,
03:14 un livre sur cinq est désormais vendu sur le marché de l'occasion.
03:18 C'est beaucoup plus qu'il y a dix ans,
03:19 où cela représentait seulement un livre sur huit.
03:22 Et parmi les gens les plus prisés sur ce marché de la seconde main,
03:25 on retrouve les romans policiers.
03:27 L'an passé, un polar sur deux était acheté d'occasion.
03:30 - Ce soir sur France 5,
03:31 Hugo Clément va proposer un nouveau numéro de son magazine sur le front,
03:34 avec au menu une grande enquête
03:36 sur les exportations de produits alimentaires français.
03:39 - Et la mise en lumière d'un terrible paradoxe.
03:41 Aujourd'hui, on doit, vous le savez,
03:43 importer de nombreux produits nécessaires à notre alimentation quotidienne.
03:46 Pourtant, dans le même temps,
03:48 on exporte dans le monde entier d'autres produits alimentaires en très grande quantité.
03:51 Alors, comment expliquer cela ?
03:52 Eh bien, je propose d'écouter Hugo Clément.
03:54 Il est au micro d'Europe 1 Culture Média.
03:57 - On a découvert un système complètement fou.
03:59 D'un côté, on importe la moitié de nos fruits et légumes, par exemple,
04:03 et donc on dépend de l'étranger pour notre alimentation du quotidien.
04:06 Et de l'autre, on exporte des quantités astronomiques de céréales,
04:10 d'animaux vivants ou encore de lait.
04:12 Pour résumer, on produit en très grande quantité des choses
04:14 dont on n'a pas besoin en France
04:15 et on ne produit pas assez les choses qui sont essentielles pour notre quotidien.
04:19 Le seul critère, c'est devenu la rentabilité.
04:22 On cultive ce qui est rentable et pas ce qui est nécessaire.
04:25 - Et parmi ces exportations dont vient de parler Hugo Clément,
04:29 on découvre notamment que des chevaux vivants
04:32 sont envoyés par avion au Japon où ils finissent en sushis.
04:36 - Des chevaux de trait français sont envoyés au Japon
04:40 pour être transformés en sushis hors de prix.
04:43 Nous sommes dans les Pyrénées et ici, personne ne nous ouvrira les portes.
04:47 Nous allons tourner chez des éleveurs de chevaux en caméra cachée.
04:50 - On a chargé il y a 15 jours encore pour le Japon.
04:53 C'est un produit de luxe pour les Japonais.
04:55 On les avait dans tous les restaurants.
04:57 - Relocaliser nos productions,
05:00 c'est ce que explique Hugo Clément, comme vous allez l'écouter maintenant.
05:04 - J'ai découvert aussi qu'on élevait des poulets
05:06 pour les exporter en Arabie Saoudite
05:08 et que dans le même temps, on importait nous des poulets du Brésil.
05:11 J'ai découvert qu'on exportait des cargos entiers de blé vers l'étranger
05:15 et que dans le même temps, on importait des cargos entiers de soja
05:19 depuis l'Amérique du Sud.
05:20 Mais dans ce documentaire, on a aussi et surtout voulu mettre en lumière
05:23 des paysans français courageux qui luttent contre les industriels
05:26 pour revenir à la raison et se recentrer sur l'essentiel,
05:29 relocaliser nos productions, nourrir la population
05:32 avec des aliments locaux, de saison et de qualité.
05:35 - Hugo Clément au micro d'Europe 1 Culture Média
05:38 et cette enquête s'appelle "Produits en France envoyés à l'étranger,
05:41 qui se fait du blé avec nos aliments ?"
05:43 Je sais que vous aimez beaucoup les jeunes mots
05:45 des documentaires France 5, mon cher Philippe.
05:47 Et c'est diffusé à 21h ce soir justement sur France 5.
05:51 - Je dis les sushis de cheval, je ne m'y attendais pas du tout.
05:53 Merci beaucoup Rémi Jacob.
05:54 A demain pour un nouveau journal des médias.
05:56 - A demain.
05:56 - Dans un instant sur Europe 1, dans notre info média du jour,
05:59 c'est le nouveau jeu de télé-réalité du groupe M6,
06:01 Love Island.
06:03 C'est une émission de dating interactive
06:05 où les téléspectateurs peuvent prendre le contrôle de l'aventure.
06:08 Vous allez donc conseiller, influencer, voter pour les couples,
06:12 comme dans un jeu vidéo.
06:13 On en parle dans un instant avec Delphine Vespizer, animatrice,
06:16 et Mathieu Grelier, producteur.
06:18 Ils sont sur place au Grande Canarie.
06:20 A tout de suite sur Europe 1.
06:22 L'émission référence sur les médias, c'est Europe 1 Culture Média.