Francis Barsse - "Réforme des retraites : Macron a pris les Français pour des imbéciles !"

  • l’année dernière
Avec Francis Barsse, maire de Bédarieux
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-04-17##

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Transcript
00:00 Il est 8h15, l'invité politique est un petit peu particulier.
00:06 Bien souvent on reçoit des grands ténors de la vie politique française.
00:09 Demain j'aurai par exemple Jean-François Copé, bien sûr, et d'autres.
00:12 Et ce matin, c'est le maire de Bédarieux, Francis Barthes. Bonjour.
00:16 Bonjour, bonjour à vous. Alors c'est vrai, c'est pas Jean-François Copé, mais c'est presque mieux.
00:20 Oui, bien sûr.
00:21 C'est un garçon du territoire.
00:22 Ben voilà, c'est ça, vous êtes sur le territoire.
00:24 Vous voyez précisément quels sont les besoins des populations, quoi.
00:27 Aujourd'hui, tout à fait.
00:29 On va voir dans un instant justement comment Bédarieux essaie de rebondir,
00:35 parce que c'est vrai qu'elle a été touchée, comme beaucoup de villes,
00:38 aussi par la désindustrialisation il y a quelques années.
00:41 Et donc dans ces conditions, il faut retrouver une vitalité.
00:44 Et puis il y a évidemment le mouvement de contestation contre la réforme des retraites.
00:49 Ici même, il y avait un millier de manifestants il y a quelques semaines.
00:52 C'est énorme à l'échelle de la population.
00:54 Comment vous l'expliquez d'ailleurs ?
00:57 Alors, Bédarieux, c'est une ville qui est très solidaire.
01:00 Mes camarades qui sont derrière moi...
01:02 Oui, il y a un comité d'accueil de la CGT, une quinzaine de personnes,
01:05 qui sont là, on les salue au passage, bien sûr, ils prendront la parole.
01:08 Et c'est pas... il y a quelques semaines qu'ils étaient mis dans la rue.
01:11 C'est depuis le début de la contestation,
01:13 où toutes les semaines, ils sont dans la rue, entre 1200-1300,
01:16 et 800 ou 900 les jours où il y en avait le moins.
01:19 Alors le maire n'était pas tous les jours avec eux,
01:21 mais a fait le début et la fin.
01:23 Enfin, la fin, la fin jusqu'à aujourd'hui, parce que c'est peut-être pas fini.
01:26 Oui, parce que qu'est-ce que vous avez pensé de la séquence-là,
01:29 de validation et de promulgation très rapide ce week-end d'Emmanuel Macron ?
01:32 Non, je suis pas politique, mais c'est scandaleux.
01:34 - Oui, c'est scandaleux. - C'est scandaleux.
01:35 - Pourquoi ? - Parce qu'on a pris les Français pour des imbéciles, quoi.
01:39 Tous les critères ont été bons pour dire "non, circulez, y'a rien à voir".
01:44 Et puis demain, demain, on veut recevoir les syndicats,
01:47 on veut renouer le dialogue, alors qu'on s'est moqué d'eux pendant des semaines et des semaines ?
01:52 C'est inadmissible.
01:53 Est-ce que vous pensez que réellement c'est le recul de l'âge de départ qui est le fond de l'inquiétude,
01:58 ou finalement davantage la hausse des prix, par exemple,
02:02 les doutes aussi sur l'avenir, quoi, de notre société ?
02:04 Je pense qu'il y a tout qui s'est cumulé, mais c'est la façon de faire qui n'est pas acceptable.
02:09 C'est pas de discussion avec les intermédiaires, avec les syndicats, avec la population, en fait.
02:16 Tous les sondages montrent qu'il y a plus de 70% des Français
02:19 qui sont contre cette réforme, contre cette façon de faire,
02:22 et on avance comme si rien n'était.
02:23 Ça peut pas fonctionner, c'est pas possible.
02:25 Oui, il aurait fallu davantage de discussion, il va falloir de nouveau de la discussion.
02:30 Pour vous, on vous interpelle régulièrement pour vous parler justement de cette réforme des retraites ?
02:34 Non, honnêtement, le maire de Bédarieux que je suis n'est pas interpellé là-dessus,
02:39 par contre, on est toujours à la demande de ce qu'on peut faire pour vivre mieux à Bédarieux.
02:43 Comment on fait pour absorber l'augmentation de l'énergie ?
02:47 Comment on fait pour absorber l'augmentation du prix des denrées alimentaires ?
02:52 Où est-ce qu'on trouve du travail ?
02:54 J'ai quelques réponses sur le travail, mais sur le reste, on est prisonnier.
02:59 Est-ce que vous attendez quand même quelque chose à votre niveau d'Emmanuel Macron ce soir ?
03:03 Aujourd'hui, non.
03:04 Non ?
03:05 Non, pas du tout.
03:06 Pas du tout, il nous a baladé pendant des mois et des mois, il va continuer.
03:10 Quel message pourrait-il faire passer pour essayer d'apaiser les choses, le président de la République ?
03:16 Il ne peut pas aujourd'hui, il s'est empressé dans la nuit de promulguer la loi concernant les retraites,
03:22 c'est se moquer du monde, alors que jamais il n'a fait ça, jamais personne n'a fait ça dans cette précipitation-là.
03:27 Oui. Alors, pour revenir aussi précisément à Bédarieux,
03:31 quelle illustration peut-être aussi des territoires ruraux d'une ville qui a été touchée il y a quelques années
03:36 par une désertification industrielle, désindustrialisation, et qui essaie de revivre ?
03:42 Comment vous essayez de repartir, de rebondir dans une économie qui est mondialisée ?
03:47 Alors, aujourd'hui, moi je crois qu'il faut avoir un message beaucoup plus positif que ça.
03:52 Alors c'est vrai que Bédarieux et sa région ont subi la fermeture des Charbonnages de France,
03:57 ont subi la diminution de l'activité au niveau des bauxites, puisqu'il y a une mine de bauxites sur Bédarieux.
04:07 Mais le reste, Bédarieux n'a pas beaucoup souffert du reste,
04:10 parce que quand on regarde bien, quand on fait le total des emplois et des industries qui sont sur Bédarieux,
04:15 sur les alentours, on est relativement riche, mais on a une mauvaise image véhiculée par les gens de la ville.
04:22 Pourquoi ?
04:23 Je ne sais pas, parce que moi je me souviens, alors c'est vieux, mais un de nos présidents de la région, ancien,
04:29 avait parlé des arriérés des Hauts-Cantons.
04:32 Et là, vous étiez scientifisé, quoi ?
04:35 Complètement. Je vous ai dit quand on en a parlé qu'il y avait un de vos collègues, une parisienne,
04:40 qui avait parlé de Bédarieux, le trou du coup du monde, on passait un tunnel, c'était tout noir derrière.
04:46 Plaisanterie, c'est vraiment une très très mauvaise image.
04:48 D'ailleurs, un de nos slogans de campagne municipale, c'était de changer l'image de Bédarieux,
04:57 de donner la vraie image de Bédarieux pour l'extérieur.
05:00 Parce que Bédarieux, vous avez vu ce matin en arrivant, je suppose, d'abord, c'est beau ?
05:04 Bah oui, bien sûr.
05:05 Il y a du monde, il y a absolument tous les services.
05:08 Il y a tous des commerces.
05:09 Là, évidemment, on en parlera dans un instant avec Alexandra, mais c'est assez impressionnant,
05:13 le cœur de ville, vous avez encore énormément de commerces, quoi, ici.
05:16 D'abord, il y a des gens qui sont de vrais commerçants qui sont installés,
05:20 vous avez le Bistrot de la Placette, vous avez le Poissonnier qui vient de réouvrir le magasin,
05:26 enfin, vous en avez vu un certain nombre.
05:28 Et puis, des gens qui sont très volontaires pour faire vivre leur village, leur petite ville.
05:33 Et ça, c'est très important.
05:34 - Alors, si vous aviez un message à faire passer aux gens de la ville, justement,
05:38 et qui vous ont stigmatisé à un moment donné,
05:39 qu'est-ce que vous leur diriez pour venir ici s'installer à Bédarieux,
05:43 comme dans beaucoup d'autres villes rurales, comme ça ?
05:47 - Non, non, pas comme dans beaucoup d'autres, c'est bien plus joli.
05:50 - Oui, c'est bien.
05:52 - Venez chez nous, vous avez tout.
05:54 Vous avez tout, vous avez...
05:55 Alors, il n'y a pas la place à Comédie, c'est sûr.
05:57 - Oui, qui est à Montpellier, à côté.
05:58 - Qui est à Montpellier, qui est à côté.
06:00 Vous n'avez pas les polleries qui sont à Béziers.
06:02 Mais ici, vous avez tout. Vous avez à la fois du commerce, à la fois du service.
06:06 Alors, on dit qu'il n'y a plus de service public. Ce n'est pas vrai.
06:09 Il y en a ici beaucoup à Bédarieux.
06:10 Vous avez aussi du soin.
06:12 Alors, pas autant que ce qu'on voudrait, on s'en est d'accord.
06:14 Mais vous avez de l'associatif, vous avez du culturel,
06:16 vous avez tout ce que vous voulez. Pourquoi aller ailleurs ?
06:18 - Oui, c'est ça. Il y a même aujourd'hui des gens de la ville,
06:22 c'est-à-dire de Montpellier et puis d'autres,
06:24 qui sont en train de revenir dans le secteur.
06:26 Peut-être aussi parce que le coût de la vie est moins élevé,
06:29 je pense au logement et puis que la vie peut être peut-être plus agréable, non ?
06:33 - Je pense. On est à la fois à la ville et en campagne.
06:37 Le fait que le département ait installé et facilité l'installation de la fibre
06:42 et donc du télétravail partout, y compris sur nos costes,
06:45 fait que les gens, à travers le Covid qui a enfermé les gens chez eux,
06:50 ça a fait que les gens viennent dans notre monde rural,
06:55 protégé quelque part un peu.
06:57 - Est-ce que les jeunes peuvent rester vivre ici au pays ?
07:00 Est-ce qu'ils en ont envie aussi, Francis Barthes ?
07:02 - Alors, les jeunes, vous l'avez été, les jeunes, et moi aussi.
07:05 - Oui, bien sûr. Nous le sommes toujours.
07:07 - À un moment donné, on a cru que c'était plus vert et meilleur ailleurs.
07:10 Mais ce n'est pas vrai.
07:12 Bien sûr qu'il y a autre chose ailleurs.
07:14 Bien sûr que c'est intéressant aussi d'aller voir ailleurs,
07:16 parce que dans sa culture propre,
07:18 quand on a été voir ailleurs, on apprécie mieux ce qu'on a à la maison.
07:22 Quand on n'est jamais parti de chez soi,
07:23 on pense qu'il n'y a rien ici.
07:25 Ce n'est pas vrai. Alors moi, mes origines font que j'étais forestier.
07:30 J'ai été travailler dans le Vercors, j'ai travaillé dans les Ardennes.
07:33 Et quand je suis revenu ici, dans les Rho,
07:36 j'avais une expérience qui faisait que j'appréciais ce que j'avais sous la main.
07:41 - Vous, vous avez travaillé dans le secteur forestier.
07:44 Il y a ce premier gros incendie, pas très loin d'ici,
07:47 à Cerbère, dans les Pyrénées-Orientales.
07:49 C'est une préoccupation majeure, comme l'est d'ailleurs aussi la sécheresse.
07:53 J'ai vu en arrivant qu'il n'y avait quand même pas beaucoup d'eau
07:55 dans la rivière Lorbe qui coule ici au milieu de la ville.
07:59 - Je vous corrige, ce n'est pas une rivière, c'est un fleuve.
08:01 - C'est un fleuve, non mais c'est vrai.
08:02 Non, mais bien sûr, c'est un fleuve.
08:04 - Non mais c'est une de nos grandes préoccupations aujourd'hui, l'eau.
08:09 Alors, Médarieu a la chance d'avoir des sources
08:11 et de ne pas pomper sur la nappe de Lorbe.
08:14 On a deux sources assez importantes
08:17 qui malheureusement sont grosso modo à la moitié de ce que c'est d'habitude.
08:23 Donc je suis très inquiet pour l'été.
08:25 Vous parliez d'incendie, mais on est aussi inquiet dans cette problématique-là
08:31 parce que nos forêts sont aussi sèches que celles de Cervers.
08:34 Il suffit que des inconscients fument, allument un feu, un coup de vent.
08:41 Alors, je vous ai dit que j'étais forestier, mais il était très caractéristique
08:46 que dès qu'il y a du vent et de la chaleur, il y a du feu.
08:49 C'est malheureux, mais parce que ça brûle plus facilement que quand c'est marin, humide.
08:55 Donc on a aussi cette préoccupation.
08:57 - Et il y a une surveillance pour ça, qui est mise en place ?
09:00 - Il y a une surveillance à travers le travail que fait l'Office national des forêts,
09:04 dans nos forêts qui sont soumises aux régions forestières.
09:07 Il y a la police municipale qui tourne aussi sur notre territoire,
09:11 mais il y a surtout aussi la conscience des gens qui font attention à ce qui se passe.
09:15 - Vous appelez justement à cette vigilance et à cette conscience citoyenne.
09:19 - Tout à fait.
09:20 - Parmi les autres sujets de préoccupation, d'ici, il y a eu la délinquance.
09:26 Il y a quelques années, elle est arrivée comme partout, mais elle a fortement augmenté.
09:30 Comment avez-vous fait pour réussir ?
09:32 Comment faites-vous pour réussir ?
09:33 - Je pense qu'elle n'a pas fortement augmenté, mais par contre, c'est les médias.
09:36 Les médias qui se sont régalés, chaque fois qu'il y avait un fait d'hiver un peu sordide,
09:41 malheureusement, mais pas plus qu'ailleurs, comme vous le disiez,
09:44 qui se sont régalés pour faire du papier, désolé, mais se sont servi de ça.
09:49 - Mais quand même, il y a eu, indépendamment de faits qui ont été grossis dans les médias,
09:57 il y a eu, mais comme dans toutes les villes, la délinquance n'était plus "réservée" aux grandes villes.
10:04 Elle a atteint aussi les milieux ruraux.
10:06 - Alors la collectivité, depuis quelques années déjà, a pris le parti,
10:11 notamment d'avoir des caméras de surveillance.
10:14 Alors l'effet, c'est qu'on a repoussé la délinquance un peu plus sur les extérieurs
10:19 ou dans les villages aux alentours, en diminuant un petit peu celle de Bédard.
10:23 Alors on a comme demande auprès de nos services de police municipale,
10:29 de tendre vers le zéro incivilité.
10:32 C'est ce qui est compliqué, mais ils font un travail.
10:34 Alors on a une police municipale qui est très performante,
10:37 mais qui fait un gros gros travail, et on essaye en permanence
10:41 de faire qu'il y ait le moins d'incivilité possible.
10:44 C'est de la petite incivilité, mais qui pourrit la vie.
10:47 C'est les mobilettes qui font du bruit, c'est les roues arrière devant le lycée,
10:51 c'est les poubelles qui sont renversées, etc. Mais bon, pas plus qu'ailleurs.
10:54 - Francis Barthes, vous êtes plutôt de tendance socialiste depuis quelques années.
10:58 Je sais qu'il y avait des débats, il y a quelques années, qui traversaient les rangs socialistes
11:03 sur l'installation justement de caméras dans les villes, la vidéo surveillance.
11:07 Vous dites que c'est quand même un moyen d'action.
11:09 Je voyais dans le petit village d'Erypion, qui est juste à côté aussi,
11:12 une caméra en pleine ville, le soir, pour essayer de surveiller, dans un petit village.
11:16 - C'est un outil. Alors il faut faire attention à comment on l'utilise,
11:20 mais c'est un outil qui permet de contrôler un petit peu,
11:23 de réduire un peu la délinquance qu'il pourrait y avoir dans nos villages.
11:27 - Oui, dans les villages. Nous sommes aussi avec Alexandra,
11:30 qui nous accueille au bar La Placette. Rebonjour Alexandra.
11:34 - Bonjour.
11:34 - Vous avez entendu, monsieur le maire, sur ce dynamisme des commerces.
11:38 Comment fait-on ? Parce que vous avez été évidemment, comme tout le monde aussi,
11:41 touché par la crise du Covid, où ça a été difficile de redémarrer.
11:44 Comment faites-vous ?
11:46 - Écoutez, on avance, et puis on fait plein de choses, on a plein de projets.
11:51 On travaille avec d'autres commerçants.
11:53 On parle énormément aussi, oui, avec beaucoup de commerçants, parce qu'on a beaucoup d'idées.
11:58 Et je trouve que la politique de monsieur Barceux est vraiment super.
12:03 Parce que nous, on est arrivé il y a quatre ans.
12:05 Et il y a quatre ans, quand on est arrivé, c'était la catastrophe.
12:09 Bon, je ne dis pas ça pour lui s'y répondre, parce qu'il est à côté.
12:11 - Ah bah oui, parce qu'il est à côté, alors. Donc on va vous dire, bon, voilà.
12:15 - C'est la vérité, c'est la vérité, vrai.
12:16 - Non mais il faut dire les choses, quoi, entre nous.
12:19 Bien sûr, mais il y a des points positifs, comme sans doute il y a des points négatifs.
12:21 - Il y a des points positifs qui font que, oui, oui, il y a beaucoup moins de délinquance,
12:25 et on peut travailler sereinement, sans avoir la peur au ventre à venir travailler.
12:30 - Et comment faites-vous aujourd'hui avec la hausse des prix, et notamment sur l'énergie ?
12:34 J'imagine que vous, ça se ressent forcément.
12:36 Je voyais votre carte, c'est abordable, mais quand même, c'est de plus en plus cher.
12:40 - On essaye de se tenir toujours au même cap.
12:43 On essaye de travailler avec des bons produits et des qualités, toujours.
12:47 Mais c'est vrai que ça devient de plus en plus compliqué.
12:49 Mais bon, il faut absolument qu'on y arrive.
12:51 - Comment faites-vous ? Vous diminuez un peu les portions, vous augmentez les prix ?
12:55 - Voilà, on augmente un petit peu les prix, on diminue un peu les portions.
12:59 Mais bon, après, l'un dans l'autre, on essaye de trouver un petit peu le bon créneau pour tout le monde,
13:04 parce que pour tout le monde, il s'y retrouve.
13:06 - Oui. Vous, vous êtes arrivée il y a quatre ans, en fait, ici.
13:09 - Oui. - Avec quelle idée ?
13:11 D'avoir une vie différente de celle que vous aviez précédemment ?
13:15 C'est-à-dire d'être... Alors, parce que souvent, Guy Carlier en plaisantait tout à l'heure,
13:19 en se disant "c'est plus agréable d'être au soleil, même si c'est difficile qu'ailleurs", quoi.
13:23 - Oui, en fait, on est venu ici parce que mon mari est d'ici.
13:26 Mon mari était de Bédarieux, et donc on est venu ici pour lui.
13:29 Parce que moi, il faut savoir que je ne suis pas de Bédarieux.
13:32 Mais ça s'est bien passé, les gens nous ont accueillis à bras ouverts,
13:35 parce qu'il faut savoir aussi qu'ici, les gens sont très accueillants.
13:38 Il y a un noyau qui est formidable. Les gens sont vraiment...
13:41 - Il y a de la solidarité en milieu rural. - Ah, énorme. Énorme.
13:44 - Parce que souvent, il y a des jalousies... - Non, non, non.
13:47 Il faut venir à Bédarieux parce qu'il y a des choses à mettre en place,
13:50 il y a des commerces à ouvrir.
13:52 Vraiment, le maire est à l'écoute des nouveaux qui veulent venir sur Bédarieux,
13:57 des nouveaux commerçants.
13:59 Donc il faut venir à Bédarieux s'installer, ouvrir des commerces.
14:02 - S'installer, ou visiter aussi, bien sûr.
14:05 Pour tous les gens qui nous écoutent dans la France entière,
14:08 ce matin, leur dire de venir.
14:09 C'est à une heure et quart au-dessus de Montpellier,
14:11 et puis il y a les vignobles qui sont juste en bas.
14:14 Un dernier mot, monsieur le maire, justement, sur un plan économique,
14:18 vous essayez de trouver une nouvelle dynamique ?
14:20 Parce que vous êtes un peu à l'écart quand même des grandes artères de circulation.
14:23 - Certes, certes, quand on regarde clairement les rôles,
14:26 ben, il y est, oui.
14:26 Sauf que cet écart fait une richesse, en fait.
14:30 Et puis Bédarieux, c'est le boursant, entre le boursant,
14:33 qui a un rôle énorme au niveau éducatif.
14:35 Puisqu'on a ici un lycée classique, un lycée professionnel,
14:40 un lycée privé, etc., etc.
14:42 2500 élèves sur Bédarieux.
14:44 C'est énorme sur une population de 6000 habitants, on voit à peu près.
14:47 Mais Bédarieux a un autre avantage, vous savez,
14:49 c'est une...
14:50 Si on enlevait tous les étrangers, entre guillemets, à Bédarieux,
14:53 il ne resterait plus grand monde.
14:54 Parce que c'est une population qui est très mélangée.
14:57 Les gens qui viennent d'autres régions,
14:59 la majorité, une grande partie de la population bédaricienne
15:03 est originaire d'Espagne.
15:05 Voilà.
15:06 On a des gens du Maghreb qui s'entendent très bien.
15:08 On a une population gitane, alors,
15:10 qui fait une mauvaise réputation ?
15:11 Pas du tout.
15:12 Il y a 90% de ces gens-là qui sont intégrés dans la population.
15:15 Il y en a une petite marge qui vit un petit peu différemment,
15:17 mais c'est pas grave.
15:18 C'est une richesse aussi.
15:19 - Merci, monsieur le maire Francis Barce,
15:21 qui nous accueille ici, Alexandra.
15:23 Et puis, dans un instant, on va continuer.
15:25 On va parler de ce dossier spécial dans MediLibre,
15:28 notre partenaire.
15:29 J'aime ma ruralité avec Olivier Biscay,
15:31 qui a eu, évidemment, la riche idée,
15:34 la bonne initiative de lancer ce dossier.
15:35 Et Richard Gougis, qui est journaliste à MediLibre,
15:38 qui nous parlera du dossier spécial en ce début de semaine.
15:41 Et puis, j'accueillerai aussi plusieurs invités,
15:43 comme Valérie, aide-soignante aussi, tout à l'heure,
15:46 secrétaire générale du syndicat CGT de l'hôpital de Baie d'Arieux.
15:50 Et puis, d'autres invités, bien sûr, jusqu'à 9h.
15:53 Et vous pouvez réagir au 0826 300 300, ici, à Baie d'Arieux,
15:58 où, allez, le soleil arrive.
16:00 Donc, même, on va se réchauffer un petit peu,
16:02 parce qu'il faisait frais, quand même, ce matin,
16:04 évidemment, aux premières heures.
16:05 Allez, à tout de suite, en direct sur Sud Radio.
16:07 sur Sud Radio.

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