LDH / Ademe / Fonds Marianne : scandale d'Etat ? / Retraites

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Mettez vous d'accord avec Régis de Castelnau, Alexandra Szpiner, Nicolas Corato et Frédéric Fougerat
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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-04-13##

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00:00 - Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h-10h, Valérie Exper.
00:05 - Bonjour à toutes et à tous, jeudi 13 avril, heureux d'être avec vous jusqu'à 10h30.
00:11 Nous allons débattre et commenter l'actualité avec Alexandra Spiner.
00:14 Bonjour, conseillère LR d'Île-de-France, vous êtes également enseignante à la Sorbonne.
00:19 Régis De Castelnau, vous êtes avocat. Bonjour Régis.
00:23 - Bonjour Valérie. - Vu du droit, on va avoir besoin de vous,
00:26 peut-être ce matin, un petit peu encore, c'est toujours bien d'avoir un avocat.
00:29 Vous avez publié une justice politique aux éditions L'Artilleur et vous êtes membre de la rédaction de Front Populaire.
00:35 Nicolas Corato, président fondateur du Think Tank Place de la République. Bonjour.
00:39 Frédéric Fougera, vous êtes président de Tenkan Paris, qui est une agence de communication,
00:43 et également président de Cogiteur, qui est une autre agence que vous venez de fonder avec deux autres...
00:51 - Avec deux autres direcoms. Je ne suis pas le président, mais j'en suis un des trois co-fondateurs, effectivement.
00:56 - Il y a un collectif de direcoms au service des direcoms. - Ah c'est bien ça.
01:00 - Ça n'existait pas en fait. - Ça n'existait pas et vous avez publié "La com est un métier",
01:04 comme quoi vous êtes bien dans votre couloir de nage, qui est paru aux éditions Bréal Studi Rama et qui vient d'être réimprimé.
01:10 - Oui, parce que succès oblige, rupture de stock, et pendant un mois il n'y avait plus d'édition, donc ça vient d'être réédité.
01:16 - Et bien bravo. Alors, douzième journée de mobilisation, la dernière, la der-de-der, point d'interrogation.
01:23 On va en parler, on va parler également de notre sondage IFOP fiducial pour Sud Radio.
01:28 62% des Français soutiennent la contestation et puis Emmanuel Macron promet un échange avec les syndicats, mieux vaut tard que jamais.
01:35 Mais enfin c'est un peu tard peut-être. On va revenir sur le fonds Marianne, on va vous expliquer dans un instant.
01:40 On en avait parlé déjà ici, fonds Marianne créé après l'assassinat de Samuel Paty, révélations de Marianne, du journal Marianne et de France Télévisions,
01:51 sur des fonds qui auraient été utilisés à des fins qui ne sont pas celles auxquelles ces fonds étaient destinés.
01:59 Un scandale d'État, on pose la question, et puis Mélenchon a doublé fin.
02:03 Bref, tous ces sujets, si on a le temps, et on commence avec vos mesures, vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:10 On va commencer avec vous Régis, coup de gueule ?
02:12 Oui, coup de gueule. Je voudrais faire une observation concernant la polémique autour des subventions à la Ligue des droits de l'homme.
02:22 Effectivement, Darmanin est venu dire qu'il allait regarder un petit peu comment ces subventions étaient attribuées.
02:31 Je rappelle que ce sont des subventions sur fonds publics qui sont décidées par les collectivités locales, par l'État, etc.
02:40 Alors, il y a eu un tollé, et puis on est venu nous dire, mais vous vous rendez compte,
02:44 la seule fois où on a supprimé les subventions de la Ligue des droits de l'homme, c'est sous Pétain, etc.
02:49 Oui, il y a eu une histoire de la Ligue des droits de l'homme extrêmement importante,
02:54 dont création au moment de l'affaire Dreyfus.
02:58 Mais aujourd'hui, c'est un peu une imposture d'invoquer cet héritage, parce que la LDH a profondément changé.
03:06 Moi, je l'ai vu changer. J'avais des rapports assez étroits avec l'ancienne direction, avec la présidence d'Henri Leclerc.
03:14 Et c'est aujourd'hui devenu un organe directement politique, qui prend des positions électorales dans les collectivités,
03:26 qui a soutenu des combats souvent douteux.
03:31 Et je pense à un en particulier que j'ai pratiqué, c'est-à-dire tout ce qui concernait les mineurs non accompagnés,
03:39 dont la LDH souhaitait qu'ils soient pris en charge, même quand ils n'étaient pas mineurs.
03:46 Ça a été la création d'une filière particulière d'immigration, même quand ils n'étaient pas mineurs.
03:51 Donc on a retrouvé les militants de la LDH, qui étaient là pour essayer de faire admettre dans les aides sociales à l'enfance des gens qui n'y avaient pas droit.
04:04 Aujourd'hui, je trouve normal qu'on rende des comptes sur ce qu'on fait, et que les subventions…
04:12 C'est la question de la subvention. La LDH, ils font ce qu'ils veulent, mais il ne faut pas demander ensuite des subventions en disant « oui, mais regardez ce qu'on faisait dans le passé ».
04:20 Non, c'est ce que vous faites maintenant qui est important. C'est de l'argent public, il faut que les gens sachent ce que vous faites.
04:26 D'ailleurs, quand on attribue une subvention, il y a un cahier des charges. Il faut rendre compte de ce qu'on en a fait, et on va en parler avec le fonds Marianne.
04:35 On va en parler avec Mme Schiappa.
04:36 Absolument. Mais c'est vrai que les fonds, vous connaissez aussi, vous êtes à la région, Alexandra Spiner, donc vous attribuez aussi des subventions.
04:45 Et effectivement, ce n'est pas un dû.
04:48 Ce n'est pas un dû, et puis on a un droit de regard aussi sur le travail effectué. Je crois que c'est ça le sujet, en réalité.
04:53 Mais bien au-delà, pour le problème de la LDH, bien au-delà du sujet des subventions…
05:01 Parlez bien dans le micro.
05:02 Pardon. C'est qu'en réalité, voilà, ils sont tellement loin de l'affaire Dreyfus, ils se sont compromis dans toutes les affaires de soutien aux Burkini dans les piscines, à Grenoble, je crois.
05:16 Absente lors des procès des attentats de Charlie Hebdo et du père Kessler.
05:20 Non, ils n'ont pas défendu la liberté d'expression de Charlie Hebdo. Ils sont toujours dans une radicalité. Ils préfèrent maintenant le CCIF, Etarik, Ramadan.
05:31 Je crois que voilà, ils se sont compromis bien au-delà de ce qui est acceptable. Et d'ailleurs, ils ne sont pas les seuls.
05:38 Regardez le planning, par exemple, qui était à ses origines dans une optique très féministe, universaliste.
05:46 Et depuis quelques années, il s'articule autour d'une intersectionnalité dévoyée.
05:51 Voilà, donc je crois effectivement qu'il faut regarder au plus près les subventions qu'on peut accorder à toutes ces associations.
06:00 Et je dois dire qu'à la région, nous nous sommes très vigilants. Voilà, très vigilants.
06:04 Je ne vais pas avoir nécessairement la même sensibilité que vous par rapport à ce sujet. La Ligue des droits de l'homme, c'est une institution qui existe depuis 120 ans.
06:11 Entre 120 ans et aujourd'hui, il y a eu du chemin.
06:14 Oui, bien sûr, mais l'objet social de la Ligue des droits de l'homme, c'est essentiellement de mener des recours pour faire valoir l'état de droit et les droits de l'homme dans ce pays.
06:21 Par exemple, la Ligue des droits de l'homme fait régulièrement des recours devant le Conseil d'État ou devant le Conseil constitutionnel sur des problèmes de garde à vue préventive, par exemple, de liberté de manifester.
06:31 Pendant le Covid, il y a eu énormément d'actions de la Ligue des droits de l'homme pour faire valoir les droits et libertés individuelles au moment du confinement.
06:39 Et il y avait des vraies problématiques qui se posaient.
06:41 Régis Calcelnot parle des migrants, des mineurs non accompagnés.
06:45 C'est une question, essentiellement, c'était la question des tests osseux. Je ne reviens pas sur le débat, c'est un débat très compliqué.
06:50 Non, non, non, pas ce que je veux dire.
06:51 Pardon, Régis, excusez-moi, je finis.
06:53 Un point peut-être, parce que quand on invoque et qu'on convoque l'histoire, je pense qu'il faut être complet.
06:57 Le régime de Vichy n'a jamais réduit les subventions à la Ligue des droits de l'homme.
07:01 Elle a purement et simplement dissous la Ligue.
07:04 Et je rappelle qu'en 1944, son président, âgé de 80 ans, et sa femme, Victor Bach, a été assassiné par la milice de Vichy de Paul Touillet.
07:12 Je ne dis pas qu'il faut faire du point Godwin tout de suite, mais on ne peut pas simplement dire que, oui, on a déjà réduit les subventions.
07:19 Non, ce n'est pas une question de réduction des subventions, c'était vraiment une question d'existence.
07:23 Cette Ligue, elle a toujours dérangé. Elle a toujours dérangé. Tout le temps, elle a dérangé.
07:27 - On est au-delà du dérangement, là, pardon. - Mais elle est composée de gens, très franchement...
07:31 - Quand vous dites Tariq Ramadan et quand... - Mais écoutez, vous avez choisi quelques exemples, moi j'aimerais qu'on pourrait détendre nos cendres des deux.
07:38 - Mais pardon, vous avez des exemples qui disqualifient totalement... - Mais interrogez Patrice Spinozzi, qui est un avocat au Conseil d'État et à la Cour de Cassation,
07:44 qui est loin d'être un islamo-gauchiste, qui est peut-être le principal expert des droits de l'homme, qui porte tous les recours de la Ligue des droits de l'homme,
07:51 je ne suis pas persuadé que ce soit un dangereux militant de l'islamisme et du frérisme en France.
07:56 Donc je pense qu'il faut raison garder, il faut regarder les choses attentivement.
07:59 - On pourrait parler du Conseil d'État, oui, il faut en parler. - Cette association a toujours été la cible d'attaques de l'extrême droite majeure, depuis qu'elle existe.
08:04 - Ah oui, ça y est, ça y est. - Depuis qu'elle existe, il faut le reconnaître. - Avec l'extrême droite...
08:07 - Non, mais non, ça existe l'extrême droite, la preuve. - Non, oui, ça existe l'extrême droite, mais c'est l'argument...
08:12 - Moi je pense que sur ce sujet, d'abord, 1) faire attention quand on convoque l'histoire, dans les deux sens d'ailleurs, 2) regarder ce que fait la Ligue des droits de l'homme aujourd'hui.
08:21 Sur les questions des subventions, effectivement, l'État et les collectivités locales sont libres d'attribuer des subventions à qui ils veulent.
08:27 Et je vais même vous dire, si demain la Ligue des droits de l'homme n'avait plus de subventions, elle continuerait à agir,
08:32 parce que je pense qu'il y a beaucoup de juristes en France qui, bénévolement, seraient prêts effectivement à faire les recours qu'il faut à chaque fois que l'État de droit est en danger.
08:39 - C'est parce que c'est une association politique, en réalité. - Le problème que porte Gérald Darmanin, ce n'est pas est-ce qu'on doit réduire ou pas les subventions,
08:44 c'est est-ce que politiquement, c'est vertueux d'attaquer une institution comme la Ligue des droits de l'homme ?
08:49 Et qu'est-ce que ça veut dire politiquement ? Et qu'est-ce que ce registre politique cache, en fait, d'objectifs, y compris politiciens, cachés ?
08:56 - Un mot, Frédéric Fougera ? - D'abord, oui, il y a la liberté totale, sous l'autorité des collectivités territoriales, d'attribuer des subventions à qui elles veulent.
09:06 Il y a aussi la liberté d'association. Ce qu'il faut, c'est que, on a parlé d'objet social, il faut que la subvention corresponde à l'objet social de l'association et pas à une autre activité.
09:14 Donc c'est là où il peut y avoir débat. Et je note que, vu le débat du jour, il y a un vrai problème de lisibilité sur les objectifs, les motivations, les intentions de la Ligue des droits de l'homme.
09:25 C'est regrettable pour le sujet qu'elle est supposée défendre, c'est-à-dire de défendre le droit de tous les hommes et pas seulement d'une sélection.
09:31 - L'exemple qui est donné en l'occurrence par Véral Darmanin, c'est Elisabeth Borne aussi qui a dit qu'elle ne comprenait pas, et par exemple, la LDH a attaqué un arrêté interdisant le transport d'armes à destination de Saint-Céline.
09:43 - Mais parce qu'effectivement, et je vais vous dire, cet arrêté va peut-être être strictement invalidé. La Ligue des droits de l'homme, c'est une assemblée de juristes.
09:52 A chaque fois que des propositions ou des décisions d'autorité administrative, selon eux, violent la loi, ils l'attaqueront. Tout comme ils ont attaqué, encore une fois, des mesures prises pendant le confinement.
10:04 - Vous n'êtes pas gêné par le fait qu'il n'ait pas soutenu Charlie Hebdo ?
10:08 - Ils ont soutenu... Attendez, on va ressortir les communiqués de la Ligue des droits de l'homme... - Absente, ils n'étaient pas au procès, normalement, ils auraient dû se porter parti civil.
10:17 - Je ne vous dis pas la même chose, Valérie. Est-ce qu'ils ont soutenu ou pas Charlie Hebdo ? Est-ce qu'ils ont fait des communiqués ? Oui, regardez sur leur site.
10:23 - On va arrêter aussi ce procès en intention qu'on fait à la Ligue des droits de l'homme. La Ligue des droits de l'homme dérange, elle a toujours dérangé, tous les gouvernements, qu'ils soient de gauche ou de droite.
10:33 - Et c'est son objet social. - J'aimerais répondre sur le problème des mineurs de l'accompagné.
10:42 - Non, non. - Non, ce n'est pas seulement une assemblée de juristes, ce n'est pas seulement le problème des testosseux, qui sont un moyen de savoir si on va voler de l'argent aux gens.
10:52 - Si on va voler de l'argent, c'est-à-dire qu'on va faire admettre des majeurs. Moi, j'ai eu une affaire où il y avait une personne qui avait 41 ans.
10:59 - Et dans toutes ces affaires, les gens qui organisent les filières, les gens qui accompagnent ceux qui réclament leur admission à la ZEU, ce sont les gens de la Ligue des droits de l'homme.
11:11 - Partout, aux quatre coins de la France, ils sont là. Écoutez, voilà des gens qui débarquent par les frontières et ils vont arriver directement, très facilement.
11:23 - Les militants de la Ligue des droits de l'homme ne sont pas des passeurs non plus. Il faut arrêter, Régis.
11:27 - Non, non, non, attendez. Là, en l'occurrence, ils appuient des demandes. Je baisse mes mots en le disant parce que c'est ma pratique professionnelle.
11:36 Ils appuient des demandes dont ils savent parfaitement qu'elles sont irrecevables au regard du critère de la minorité parce qu'ils considèrent, j'en ai discuté,
11:47 ils considèrent qu'on doit admettre tous les gens et les prendre en charge.
11:52 - Régis, c'est l'heure de la pub. En tout cas, votre propos est de dire, et Alexandra Spiner le confirmait, que les allocations, les attributions de subventions ne sont pas indues et qu'il y a des vérifications.
12:04 Et on va en reparler avec le Fonds Marianne. A tout de suite.
12:07 Sud Radio, mettez-vous d'accord. 9h-10h, Valérie Exper.
12:13 - Et on continue de débattre. Frédéric Fougera, votre coup de cœur ?
12:17 - Alors, mon coup de cœur, il va aux agriculteurs français. Les agriculteurs français qui se sentent de plus en plus méprisés, montrés du doigt par ce que j'appelle des marchands d'idéaux.
12:27 Alors, qu'est-ce qu'on veut en France ? Voulons-nous soutenir et accompagner ces métiers essentiels ou les détruire et les ruiner, comme tentent de le faire certains idéologues,
12:36 souvent d'ailleurs déguisés en prolétaires pour paraître plus crédibles, mais qui habitent les centres-villes surcôtés et qui n'ont, je pense, pas la moindre idée de ce que mange une poule ou comment traire une vache.
12:47 Est-ce qu'on veut aider ces métiers, des métiers de labeur, et c'est encore des métiers de labeur parmi les derniers où il faut être disponible 365 jours sur 365.
12:55 Quand je dis jour, c'est le jour comme la nuit pour soigner du bétail, pour réagir à des intempéries.
13:00 Et c'est ces agriculteurs qui participent à nous nourrir ou est-ce qu'on va en fait les laisser crever ? Est-ce qu'on veut produire en France ?
13:06 Ou est-ce qu'on veut privilégier les circuits courts ? Ou est-ce qu'on veut importer de l'étranger, donc avec un bilan carbone désastreux ?
13:14 Moi j'ai envie de dire "stop the délire", oui aux agriculteurs qui nous nourrissent et non aux idéologues qui nous pourrissent.
13:22 Un auditeur m'envoie un tweet en me disant, le tweet le plus dégueulasse de la semaine, Edwi Plenel qui dans Mediapart sort une enquête
13:30 qui sont les 12 agriculteurs qui profiteront de la méga-bassine de Saint-Celine, des exploitants qui possèdent de grandes surfaces et qui veulent maintenir leur rendement.
13:38 Moi j'ai entendu des petits agriculteurs aussi qui avaient besoin de ces bassines à Saint-Celine.
13:44 Je ne connais pas suffisamment la question mais on en a vu quelques-uns qui n'étaient pas des géants de l'agriculture et qui avaient besoin de cette irrigation.
13:54 En France on aime taper sur les ultra-riches, sur les riches, sur les gens qui réussissent. Dans les ultra-riches, sur les 100 premiers, il y a combien d'agriculteurs ?
14:01 Il y en a zéro. Donc c'est pas ceux qui profiteraient le plus du système. Le monde de l'agriculture, ce n'est pas le monde de la richesse.
14:07 Ce n'est pas une question de petits ou de grandes exploitations. Il y a d'ailleurs des grandes firmes aussi agricoles françaises, agroalimentaires qui fonctionnent très bien, qui ont beaucoup de succès, y compris dans le monde entier,
14:16 qui exportent, qui réimportent. Il faut s'en féliciter. La difficulté avec le débat sur l'agriculture, c'est qu'on n'arrive pas à remettre à plat cette filière, y compris pour le bénéfice des agriculteurs.
14:30 La difficulté aussi, c'est qu'en France, on a fait un choix politique de faire bénéficier la grande distribution, d'un certain nombre d'avantages sur le marché par rapport aux producteurs.
14:41 Il y a tous ces sujets qu'il faut remettre à plat. Donc oui, moi je pense qu'effectivement on peut se placer du côté des agriculteurs.
14:47 Après, il y a des choix politiques à faire et à assumer. Je pense que dans ce pays, on a choisi la grande distribution trop longtemps contre la production agricole franco-française
14:56 et qu'il y a un moment où il va falloir remettre un peu le curseur au milieu pour sauver ces agriculteurs qui ont besoin d'être sauvés et qui sont pour certains et pour beaucoup dans une situation très dégradée.
15:06 Vous avez reçu ici, je crois, Jean-Paul Pelleras qui dénonce justement l'agribachie et sa lettre à ceux qui nous nourrissent et à ceux qui les pourrissent.
15:16 C'est toujours bien de parler des agriculteurs. On le fait avec Jean-Baptiste Nouveau aussi.
15:21 Nicolas, vous c'est un coup de gueule.
15:24 Ah oui, c'est un coup de gueule. Quand ça veut pas, ça veut pas. On se pose beaucoup la question depuis le 49-3 de savoir si en France il y a un blocage démocratique.
15:31 Donc le gouvernement dit non, l'opposition dit oui. Et finalement, il y a eu un petit bis repetita du 49-3 hier et avant-hier au Parlement.
15:40 Vous savez que depuis 2008, quand le président de la République nomme des dirigeants de grandes associations ou d'agences de l'État,
15:48 il est obligé, depuis la réforme de Nicolas Sarkozy, de requérir et d'obtenir l'accord du Parlement sur sa proposition de nomination.
15:56 C'est le cas pour la proposition de nommer à la tête de l'ADEME.
15:59 Alors l'ADEME, c'est l'Agence de l'État qui est en charge de la transition écologique. C'est un sujet quand même majeur aujourd'hui.
16:04 Et le président de la République a choisi de nommer Boris Ravignon.
16:08 Qui est Boris Ravignon ? C'est le maire Léry-Publicain de Charlesville-Mézières, inspecteur général des finances.
16:14 Et on va dire compagnon de route, non pas que du macronisme, puisqu'il a plutôt soutenu Nicolas Sarkozy,
16:20 mais c'est quelqu'un qui fait partie de cette sphère que Emmanuel Macron aime bien choyer, qui est plutôt sur son aile droite.
16:27 Il se trouve que le Parlement, Sénat comme Assemblée nationale, Sénat dont la majorité est républicaine,
16:36 comme Assemblée nationale, a retoqué pour la première fois depuis que cette possibilité existe, pour la première fois depuis 2008,
16:43 le choix du président de la République. C'est une première constitutionnelle et institutionnelle.
16:47 Ça veut dire deux choses. Ça veut dire que manifestement, quand on dit qu'il n'y a pas de blocage démocratique, ça reste à voir.
16:53 Et deuxièmement, que cette danse du ventre devant les Républicains, mine de rien, a du mal à convaincre.
17:01 Alors les arguments qui ont été opposés, et c'est aussi intéressant de parler parlementaire,
17:06 résident essentiellement dans le fait que cette personnalité, qui est aussi une personnalité politique,
17:11 aurait refusé de démissionner de son mandat de maire de Charleville-Mézières s'il était nommé à la tête de cette agence de l'État.
17:21 En conclusion, ce qui m'intéresse et ce qui m'interpelle au-delà de ce blocage institutionnel,
17:28 c'est qu'on a une agence qui aujourd'hui est essentielle dans la transition écologique.
17:32 Quand vous parliez de l'agriculture, l'ADEME a un rôle majeur sur la transition écologique,
17:37 aussi au service des agriculteurs et pas uniquement contre les agriculteurs.
17:40 Et qu'on a une agence orpheline de gouvernance parce qu'on a ce blocage entre l'Élysée et le Parlement.
17:47 Donc "to be continued" comme on dit dans les séries.
17:50 Et on verra quel sera le prochain non-blocage ou blocage, comment on l'interprétera. Mais effectivement, il y a un problème.
17:55 C'est législatif ou politique ? Parce que le blocage s'est fait sur le fait qu'il ne voulait pas démissionner.
18:00 On peut se poser la question de savoir si c'est politique ou législatif.
18:04 On peut se poser la question de savoir comment les Républicains s'entendent entre eux aussi.
18:08 Parce que manifestement, ce n'est pas un cadeau qui se font entre eux.
18:11 Mais c'est intéressant de voir qu'effectivement, en tout cas c'est une nouveauté,
18:15 depuis 2008 on n'avait jamais eu un Parlement opposé à une nomination du Président de la République.
18:20 Alexandra Spiner, votre coup de cœur ?
18:23 Mon coup de cœur, c'est le ministre de l'Éducation nationale qui propose un changement réglementaire pour lutter contre le harcèlement scolaire.
18:30 On avait déjà la proposition du Sénat, du groupe Les Républicains,
18:35 qui a fait une proposition de loi très forte aussi pour lutter contre le harcèlement scolaire.
18:39 On sait qu'en France, c'est un véritable fléau.
18:43 Et jusque-là, c'était l'enfant harcelé qui devait subir la honte d'être déplacé,
18:51 comme un problème qu'on ne veut pas gérer, et qui devait donc trouver un autre établissement.
18:56 Et on sait que le harcèlement scolaire, c'est évidemment un drame pour un enfant, mais aussi pour la famille.
19:01 Et c'était à la famille de l'enfant harcelé de s'occuper en plus de ce sujet, de trouver un autre établissement.
19:08 Donc je trouve que ça va plutôt dans le bon sens.
19:10 J'ai l'impression que quand même, depuis Jean-Michel Blanquer et Mme Brigitte Macron,
19:15 qui quand même avaient essayé de s'emparer du sujet, parce que c'est un sujet qui dépasse tous les clivages politiques,
19:24 les sociologues le connaissent depuis très longtemps, la communauté éducative aussi,
19:28 mais on voit bien qu'on n'arrive pas vraiment à trouver de vraie solution.
19:33 Donc là, ça va changer.
19:35 Donc un enfant qui est à la tête du harcèlement pourra être exclu de l'établissement.
19:45 Et ça, je trouve que c'est un vrai message qui est envoyé.
19:48 Ça veut dire aussi que la communauté éducative accepte l'idée d'une vraie sanction.
19:53 Et c'est un message envoyé à la meute aussi.
19:56 Parce que si on coupe la tête, pardon pour ces termes un peu violents,
19:59 eh bien peut-être que ça peut apporter un petit peu de paix dans la communauté éducative.
20:06 Et je m'en réjouis, je trouve que ça va vraiment dans le bon sens.
20:09 On sait quand même les drames.
20:12 Ce que j'aime dans ces mesures qui ont été prises, c'est qu'on n'attend pas.
20:16 On a vécu des drames épouvantables avec des enfants qui choisissent de mettre fin à leur jour
20:22 parce qu'on ne leur propose pas de solution, parce qu'ils ne voient pas de solution.
20:25 Et je trouve plutôt bien qu'on prenne des décisions,
20:29 pas sous le coup d'un drame, pas sous le coup de la pression médiatique.
20:35 Et ça, je trouve que c'est plutôt sain.
20:38 C'est un fléau dont on ne parle pas suffisamment.
20:41 Oui, parce que le quoi qu'il en coûte, il s'était un petit peu arrêté aux portes de l'école.
20:45 Vous voulez dire quelque chose Frédéric Foudra?
20:47 Ce qui est très intéressant dans cette mesure, c'est que c'est la fin de la double peine pour la victime.
20:50 C'est toujours scandaleux qu'il y ait une double peine pour la victime.
20:53 Donc ce n'est pas l'enfant harcelé qui doit en plus gérer la suite de son histoire.
20:57 Au moins on évacue, on exfiltre le harceleur.
21:00 C'est la honte. En plus de la souffrance psychologique, c'est dire à l'enfant harcelé
21:05 "écoute, tu es un problème, tu es une source de problème, donc va-t'en".
21:09 C'est un message épouvantable.
21:11 Donc il y a la généralisation du programme de lutte contre le harcèlement qui est phare,
21:16 qui plutôt donne de bons résultats pour le moment.
21:21 C'est évidemment jamais satisfaisant, mais on voit quand même que ça va dans le bon sens.
21:26 Il y a les numéros d'urgence 30, 18 et 30, 20.
21:29 Donc il faut absolument faire la promotion et la publicité,
21:34 parce que ce sont des applications qui sont vraiment très bien faites.
21:38 Il faut alerter les parents quand ils voient que leur enfant, il y a quelque chose qui ne va pas.
21:44 Moi c'est arrivé à une de mes amies qui ne s'était pas rendu compte et son fils a fini par lui avouer
21:48 qu'il était moqué à la piscine et qu'il était tabassé dans la cour à 8 ans.
21:55 Il y a aussi beaucoup de travail quand on est parent, c'est très compliqué de dessiner ça.
21:59 On a été nous un peu élevés, je parle de notre génération, sur l'huit-ploi.
22:03 Quand on avait mal au ventre tous les jours pour aller à l'école,
22:06 c'était qu'on était un peu fainéasse, qu'on tirait au flanc.
22:09 En fait, il y a beaucoup d'enfants qui ont mal au ventre tous les jours pour aller à l'école
22:14 et qui sont en fait dans une situation de harcèlement.
22:17 Il faut que nous, parents, on revoit aussi ces signaux, mais c'est très compliqué.
22:21 Il faut aussi que nous, parents, nous puissions envisager que notre enfant soit un harceleur.
22:26 Parce que c'est ça la vraie difficulté.
22:28 Et ce que j'aimerais aussi dire, qui est très important, pardon.
22:32 On a la pub, on va se faire tirer les oreilles, on revient dans un instant avec vous, 9h29 sur Sud Radio.
22:44 - Continuons sur ce sujet du harcèlement. Vous vouliez préciser que...
22:48 - Je voulais préciser que les numéros d'urgence 30 18 et 30 20 seront indiqués sur les cahiers de correspondance.
22:55 - Il y aura quelqu'un au bout du téléphone pour répondre ?
22:58 - Absolument, ce sont vraiment des applications qui sont formidables.
23:00 On peut chatter, on peut appeler.
23:02 Aussi, il y a une véritable aide qui est apportée aux enfants harcelés
23:06 pour faire cesser le harcèlement sur les réseaux sociaux.
23:10 Ce sont vraiment des applications qui fonctionnent.
23:13 Et je trouve que ce soit indiqué sur le carnet de correspondance, c'est un vrai progrès.
23:18 - Vous vouliez réagir Frédéric Fougera ?
23:21 - Valérie, oui, je voulais rajouter, pour la bonne compréhension des parents,
23:24 et pour l'avoir vécu moi-même, c'est l'ancien enfant qui parle,
23:27 quand on est victime de violences à l'école, l'enfant souvent, ou parfois, se sent coupable.
23:33 Et cette culpabilité l'empêche de s'exprimer, l'empêche de partager.
23:36 C'est pour ça parfois que les parents n'ont pas la moindre idée de ce que peuvent vivre leurs enfants
23:40 parce qu'il y a ce problème de communication, de l'enfant qui se sent coupable,
23:43 ou responsable d'avoir fait quelque chose de mal, qui justifierait, qui légitimerait cette violence.
23:47 - Vous, vous ne l'aviez pas dit à vos parents ?
23:49 - Non, je ne le disais absolument pas, j'avais une honte terrible.
23:51 Mais encore aujourd'hui, je n'arrive pas à comprendre de quoi je pouvais avoir honte.
23:54 Mais j'avais le sentiment d'être responsable de quelque chose,
23:56 et qu'en plus, de subir des violences, j'allais en plus me faire engueuler par mes parents.
23:59 - Et comment ça s'est réglé ?
24:01 - Ça s'est réglé par le temps et par l'aide de personnes extérieures.
24:04 - Un mot, peut-être, on ne vous a pas entendu, Régis, de Castelnau sur le sujet ?
24:08 - Moi, mon enfance, c'était il y a déjà un bon moment, je n'ai pas ressenti ça.
24:14 Il y avait sûrement des difficultés.
24:18 Non, c'est un phénomène terrible.
24:21 Moi, ce qui me frappe aussi, c'est l'inconscience des harceleurs.
24:25 C'est-à-dire que j'ai encore vu une vidéo abominable, là, d'un jeune handicapé,
24:30 martyrisé, c'est filmé, ça rigole.
24:34 - C'est le sentiment d'impunité.
24:36 - On l'oblige à faire des pompes, mais je me dis, comment est-ce que, dans sa tête,
24:42 y compris, on peut s'en vanter, qu'on soit méchant, qu'on soit perturbé, je comprends.
24:48 Mais là, il y a une revendication, quelque part, par cette façon de filmer.
24:53 Je trouve ça assez terrifiant.
24:54 Moi, je suis un peu désarmé.
24:56 Mes enfants sont grands.
24:57 J'ai des petits-enfants.
25:00 On n'a pas, pour l'instant, ce genre de soucis.
25:02 - Non, mais parfois, on ne se rend pas compte.
25:04 C'est surtout ça.
25:05 Donc, c'est important de dire qu'il y a ces numéros qui existent,
25:07 et puis, aux parents, d'être vigilants sur le mal-être de leur enfant,
25:12 ou peut-être de s'interroger, de savoir si leur enfant est un harceleur.
25:16 - En tout cas, de soutenir la communauté éducative quand quelque chose est décelé.
25:20 C'est-à-dire, je pense, ce qui est important, c'est que, quand un enseignant explique à une famille
25:24 que son enfant fait partie d'un groupe de harceleurs,
25:28 d'accompagner les sanctions.
25:30 - Et de ne pas le nier.
25:32 - Il faut le prendre au sérieux.
25:34 - Une excellente nouvelle.
25:36 - Encore ?
25:37 - Le CNRS vient de se réveiller, dit donc.
25:39 Cette chercheuse Florence Bergeau-Blacklare,
25:41 qui écrit sur les réseaux islamistes, sur le frérisme,
25:45 justement, le frérisme et ses réseaux,
25:47 c'est une enquête chez Audi Jacob,
25:48 a fait l'objet d'une campagne de harcèlement et de menaces de mort.
25:53 Elle n'était pas, par d'autres chercheurs du CNRS,
25:56 elle n'a pas été soutenue.
25:58 Et le CNRS, hier, enfin, a publié un communiqué.
26:03 Depuis toujours, le CNRS défend la liberté de la recherche.
26:05 Il condamne fermement les menaces portées à l'encontre de Florence Bergeau-Blacklare.
26:09 Il lui apporte tout son soutien dans sa recherche.
26:11 - C'est un soutien un peu tardif, mais...
26:13 - C'est un peu tardif, mais c'est...
26:14 - On l'accueille avec beaucoup de soulagement.
26:15 - Voilà, et c'est de souligner ça.
26:16 On parlait de la violence, du harcèlement,
26:18 des gens qui écrivent, qui écrivent,
26:21 des chercheurs, aujourd'hui, sont menacés de mort
26:25 parce qu'ils disent des choses qui déplaisent,
26:27 et par d'autres chercheurs.
26:29 Donc c'est une société d'une violence quand même assez inouïe.
26:34 On évoquait à Oranten, cet article dans Le Parisien,
26:36 sur une vente de baskets Nike numérotées.
26:40 Je crois que c'était ça, où il y a eu carrément des scènes d'émeutes.
26:43 - De barbarie totale.
26:44 - De barbarie totale.
26:45 Enfin, c'est...
26:46 Quelle société !
26:47 Parlons de cette douzième journée de mobilisation
26:50 et de notre sondage.
26:51 62% des Français soutiennent la contestation.
26:55 Sympathie totale 62%, opposition 22%.
27:00 C'est un chiffre qui reste assez haut.
27:04 C'est monté jusqu'à 71%.
27:06 Et là, on est dans une tendance de soutien qui remonte.
27:11 L'autre question qui a été posée était
27:14 "Êtes-vous personnellement favorable à la mise en place
27:18 d'un référendum d'initiatives partagées ?"
27:20 Oui à 73%.
27:22 Un remaniement ministériel 69%.
27:24 Une dissolution de l'Assemblée 61%.
27:26 Voilà, ce sont en gros les grandes lignes de ce sondage.
27:30 Le soutien qui ne faiblit pas.
27:31 On attend demain la décision du Conseil constitutionnel.
27:34 Un peu comme une sorte de "sauve qui peut",
27:38 de solution miracle.
27:41 Mais ça ne le sera pas, peut-être Nicolas Corato.
27:44 - Oui, on est dans une situation un peu ubuesque.
27:47 On aurait imaginé qu'en 2023,
27:50 le déblocage du pays serait dans les mains de Laurent Fabius.
27:55 Franchement, moi je n'aurais pas parié.
27:57 - Et d'Alain Juppé !
27:59 - Et donc du Conseil constitutionnel.
28:02 Je pense qu'on arrive là à un schéma institutionnel
28:05 un peu baroque, voire même très baroque.
28:08 Le vrai sujet aujourd'hui qui m'interpelle,
28:11 c'est quand on écoute le discours et les éléments de langage
28:14 du membre du gouvernement.
28:16 C'est comment faire partir le quinquennat.
28:18 C'est quoi maintenant ?
28:19 Sur quoi maintenant on va enchaîner pour refaire partir le quinquennat ?
28:23 C'est très bien de refaire partir un quinquennat,
28:25 mais un quinquennat, c'est rien d'autre qu'un mandat
28:27 qui a été donné pour un moment,
28:29 faire agir et bouger un pays.
28:31 Et le sujet, c'est comment faire partir les Français ?
28:34 Et dans quel ordre ?
28:36 Voire même dans quel désordre ?
28:38 Et c'est bien ça l'impasse dans laquelle on est aujourd'hui.
28:42 On a le Conseil constitutionnel.
28:44 Il y a à ce stade, à mon avis,
28:46 assez peu de chances qu'il y ait une duité totale de la loi.
28:50 Il ne faut pas tout attendre du Conseil constitutionnel.
28:53 Le RIP, tout le monde vous dit,
28:55 alors moi je ne suis pas un spécialiste du RIP,
28:57 mais que c'est quand même très hypothétique
28:59 que ça débouche à quoi que ce soit.
29:00 Donc, quelle est la solution politique qu'on peut trouver,
29:03 sachant qu'aujourd'hui,
29:05 il y a une gravité dans l'intersyndical,
29:07 moi, qui m'interpelle beaucoup.
29:09 Je trouve beaucoup de responsabilités dans cet intersyndical.
29:13 Le soutien de l'opinion qui ne faiblit pas.
29:15 Donc on va où comme ça ?
29:17 Et combien de temps ça va durer ?
29:19 Et jusqu'à présent, le seul qui a la clé, c'est Emmanuel Macron.
29:22 - Laurent Berger hier a dit que si le Conseil constitutionnel
29:25 validait la loi, ils arrêteraient.
29:28 Marine Le Pen a dit aussi qu'elle se rangerait derrière cette décision.
29:33 Maintenant, on sent une colère assez profonde dans le pays.
29:36 Frédéric Fougerin ?
29:37 - Oui, Sandrine Rousseau, qui je pense,
29:39 s'exprime très bien au nom de la NUPES,
29:40 a dit exactement le contraire.
29:41 Elle a dit qu'elle attendait du Conseil constitutionnel
29:43 qu'il prenne une décision historique,
29:45 mais elle ne serait historique que si elle va dans son sens.
29:48 Parce qu'elle a aussi dit qu'elle ne la respecterait pas
29:50 si ce n'était pas une annulation de la loi.
29:52 C'est une façon d'arbitrer le Conseil constitutionnel
29:55 qui, à mon avis, ne va rien sauver du tout.
29:57 - On a l'impression qu'on est quand même dans une impasse.
30:00 - Oui, on est un petit peu.
30:01 Dans une impasse, les sondages, c'est quand même la photographie d'hier.
30:05 Ça, c'est un premier point.
30:07 Donc, attendons de voir ce qui se passe demain.
30:11 Je pense qu'effectivement, ça va être le moment clé.
30:15 Il faut quand même rappeler que...
30:17 Parce qu'on dit beaucoup "c'est Fabius, c'est Juppé",
30:21 mais il faut quand même rappeler que...
30:22 - Ils ne sont pas tout seuls.
30:23 - Ils ne sont pas tout seuls,
30:24 ils ne sont pas là pour faire plaisir à Emmanuel Macron,
30:27 ils ne sont pas là pour rendre service.
30:29 Et donc, on va voir...
30:30 - S'il y a la France.
30:31 - Oui, absolument.
30:33 - Ils sont là pour juger si la loi est respectée.
30:37 - Rendre service au droit.
30:38 - Oui, alors que dit l'avocat ?
30:40 - Rendre service au droit...
30:41 - Régis de Castelnau.
30:42 - Bon, je veux bien.
30:43 Nicolas pointe une situation institutionnelle bizarre
30:48 qui fait que, disons que la décision politique
30:52 revient aujourd'hui au Conseil constitutionnel.
30:55 Alors bon, les magistrats, il y a des gens du Conseil d'État
30:59 qui sont au secrétariat et qui font tourner la boutique,
31:02 mais ce sont des décisions politiques.
31:05 - Bien sûr.
31:06 - Donc moi, je suis déjà intervenu sur cette antenne avec vous, Valérie,
31:10 en disant que le Conseil constitutionnel a tous les moyens d'annuler.
31:16 Il a juridique, s'entend.
31:18 Mais il a, et on sait très bien,
31:20 parce qu'il y a eu une dérive du fonctionnement du Conseil constitutionnel,
31:23 on ne va pas revenir là-dessus depuis maintenant 30 ou 40 ans,
31:26 qui fait qu'il juge moins en droit qu'en politique.
31:31 Le contrôle de constitutionnalité,
31:34 c'est de voir si la loi est conforme à la constitution.
31:38 On a mis tout un tas de choses dans cette notion de conformité
31:42 et qui fait qu'aujourd'hui, ce sera d'abord et avant tout une décision politique.
31:46 Et c'est ça qui est terrible.
31:49 C'est ça qui est extrêmement, je veux dire, politiquement grave.
31:54 Bon, Emmanuel Macron est en ce moment, il est quand même politiquement très affaibli.
32:00 Il faut le dire.
32:01 Il est rentré de Chine et dans l'avion.
32:04 Il a dit que l'Europe est une autonomie stratégique
32:07 et il ne faut pas qu'on soit suivi des Américains.
32:09 Il s'est fait massacrer dans la presse, et dans la presse y compris audiovisuelle.
32:16 Les Américains poussent des hurlements.
32:18 Le sénateur Marco Rubio l'a quasiment insulté.
32:22 Et Donald Trump l'a carrément insulté.
32:24 Oui, aussi.
32:26 Il est dans son rôle.
32:28 Ce qui fait qu'il est, comment dire, politiquement un petit peu affaibli au plan interne.
32:38 Moi j'étais surpris de cette réaction des médias et des médias à Trump, bien évidemment.
32:44 On l'a évoqué hier aussi avec une réaction qui était très à l'inverse de ce qu'on a pu lire partout sur Taïwan.
32:56 Et il a une situation de politique intérieure qui est très dégradée.
33:04 Ce serait le moyen de lui faire subir une défaite, de le remettre peut-être dans les clous.
33:11 Mais moi je dis que ce sera une décision politique.
33:15 Si vous voulez, moi je vous rédige les deux décisions.
33:18 Celle qui approuve et celle qui annule.
33:21 Elles seront argumentées de la même manière.
33:23 Non, non, justement.
33:26 Mais ils ont la possibilité de complètement, quel est le terme juridique, de retoquer la loi.
33:34 Ils ont la possibilité de l'invalider.
33:37 Ils ont la possibilité aussi de mettre des réserves d'interprétation.
33:41 C'est-à-dire dire on valide mais il faudrait entendre la loi comme ci ou comme ça.
33:45 Ce qui peut être un moyen.
33:47 Mais totalement de l'invalider, ce qu'attend tout le monde.
33:51 C'est possible, c'est techniquement possible mais c'est assez rare.
33:54 À cause du choix de la procédure.
33:56 Il y a un précédent, c'était la fameuse loi du flot.
33:59 Et puis il y a un autre précédent encore.
34:01 Alors on a trouvé très amusant parce que c'était le demandeur au recours à l'époque.
34:05 C'était la loi de finances, globalement annulée.
34:08 Parce qu'on avait d'abord discuté des dépenses avant de discuter des recettes.
34:12 Donc c'est possible.
34:15 On marque une petite pause, 9h44 sur Sud Radio.
34:18 On se retrouve dans un instant avec vous sur Sud Radio.
34:21 Alors on va avancer, on va parler de ce Fonds Marianne.
34:31 C'est une association qui a été créée après l'assassinat de Samuel Paty.
34:37 C'est une association dont les bénéficiaires sont accusés d'avoir financé des contenus politiques en période électorale.
34:45 Donc ça a été créé par l'actuel secrétaire d'État Marlène Schiappa.
34:54 Elle était ministre déléguée chargée de la citoyenneté.
34:57 Et ça a financé 17 associations.
34:59 On en avait parlé un petit peu la semaine dernière.
35:01 L'une d'entre elles, visiblement les comptes n'étaient pas très clairs avec des salaires qui avaient été versés à ses créateurs.
35:09 Alors que normalement il n'y a pas de salaire dans ce type de structure.
35:13 Et puis deuxième révélation, cette fois-ci de Mediapart, une association "Reconstruire le commun" qui a recueilli 330 000 euros.
35:23 Cette association a été créée 13 jours après la mort de Samuel Paty.
35:27 Ce qui est un petit peu court, me semble-t-il.
35:30 Parce que je pense qu'il y a eu beaucoup de projets qui ont été portés pour pouvoir bénéficier de fonds.
35:36 Pour, je rappelle, prévenir de la radicalisation, de la sensibilisation, etc.
35:40 Donc, scandale d'Etat ou pas, qui profite le crime ?
35:44 C'est assez compliqué, mais ça mérite quand même de se poser la question.
35:49 Qui veut prendre la parole ?
35:51 Moi je peux commencer déjà juste sur l'appellation "scandale d'Etat".
35:54 Parce qu'il faut savoir si on...
35:56 C'est pas pour évacuer...
35:58 Mon commentaire n'est pas fait pour évacuer le sujet.
36:00 Mais sur le terme "scandale d'Etat".
36:02 Moi quand j'ai vu ça, je me suis dit "c'est quoi un scandale d'Etat ?"
36:04 En fait c'est ce qui fait un très bon film au cinéma.
36:06 Est-ce que là on va faire un très bon film au cinéma avec ce sujet ?
36:09 Je pense pas.
36:10 Je doute qu'on soit dans le scandale d'Etat.
36:12 Financer des messages de communication visant à des opposants politiques, avec l'argent public ?
36:19 Là Valérie, vous refaites le script du film.
36:21 Peut-être. Non, non, mais c'est pour ça. J'ai mis un point d'interrogation.
36:24 Mais je crois que personne ne connaît vraiment le script du film.
36:27 En fait, pour le moment...
36:28 J'ai mis un point d'interrogation.
36:30 Pour le moment, on commente la charge du procureur Mediapart.
36:33 Mais il y a un financement qui a été versé à des associations.
36:37 Et une de ces associations, une sur dix-sept apparemment,
36:40 ou deux, n'aurait pas utilisé les fonds comme il était attendu qu'il les utilise
36:46 dans l'objectif qu'il devait les utiliser.
36:48 Oui. Enfin, il y a deux choses.
36:50 Ne pas les utiliser dans l'objectif et les utiliser dans un objectif politique.
36:53 Bien sûr, mais il y a un vrai sujet.
36:56 Et si c'était jugé, ça serait effectivement scandaleux.
36:59 Scandaleux, est-ce que c'est un scandale d'Etat ?
37:01 Je ne pense pas que ça fera un bon film.
37:03 J'ai mis... Je vous ai posé la question.
37:04 Oui, oui. Mais ma réponse est "je ne pense pas que ça fera un bon film au cinéma".
37:07 Je ne pense pas que ce soit un scandale d'Etat.
37:09 Un scandale d'Etat, peut-être pas, mais un scandale, oui.
37:11 Politique.
37:12 Je veux dire, nous ne sommes pas juges, mais manifestement, on ne le contenait pas.
37:16 Le travail n'est pas fait.
37:18 Les responsables d'associations sont très flous sur l'utilisation des fonds.
37:25 C'est un vrai sujet.
37:27 Il y a un vrai sujet.
37:28 Mais je crois que, comme toujours, en réalité, Marlène Schiappa a agi sous le coup de l'urgence.
37:33 Il fallait créer un fonds.
37:35 Et on voit bien que la sélection des associations a été faite dans l'urgence.
37:43 Donc tout ça a été bâclé.
37:45 Et pas forcément dans l'objectivité.
37:48 Absolument pas forcément dans l'objectivité.
37:50 Et ça pose réellement la question du contrôle du travail à posteriori.
37:57 Pour les collectivités locales, pour les associations.
38:01 Oui, c'est un sujet.
38:02 Pourtant, il y avait un préfet qui était censé s'y aggraver.
38:05 Le préfet qui supervise tout cela, il a déjà, je trouve, abusé de l'argument de la sécurité.
38:11 Pour ne pas répondre.
38:12 Moi, ça, ça me gêne, pour le coup.
38:14 Et donc, deux, parmi ces indices, pourquoi vous ne dites pas les noms,
38:17 Mohamed Sifawi et Cyril Karunagaran,
38:20 qui sont ceux qui sont désignés dans les premières enquêtes,
38:26 cette association qui a publié, je crois, une dizaine de vidéos et quelques tweets
38:31 et qui a touché une grosse somme d'argent à leur régis.
38:34 Oui, des vidéos avec 50 vues.
38:37 Quel succès !
38:40 Non, on se retrouve, scandale d'État, pas d'État, je suis d'accord.
38:44 Le scandale d'État, c'est quand ça met en cause la tête de les élus députés.
38:48 C'est pour accrocher nos auditeurs.
38:50 Je pense que Matt Kinsey est un scandale d'État et Alstom aussi.
38:53 En revanche, là, c'est une espèce de bricolage assez sordide.
38:58 Si vous voulez, ces associations, rappelons-nous,
39:01 c'était il y a très longtemps le carrefour du développement.
39:04 Le problème ici, c'est celui de la défiance.
39:09 Oui, il y a eu des appels à projets faits très rapidement.
39:12 Ce sont les copains qui ont récupéré les projets.
39:15 Ensuite, comment ça a été dépensé, ça a l'air totalement ridicule.
39:18 Aujourd'hui, Mediapart, le procureur auquel je ne fais aucune confiance,
39:24 lance un nouveau pavé dans la mare sur les détournements au profit de combats politiques.
39:32 Il y aurait une façon de savoir.
39:35 Il y a quelque chose qui s'appelle le parquet national financier.
39:39 Il y a la justice.
39:41 Et comme par hasard, le parquet national financier dort sur ses deux oreilles,
39:45 comme d'habitude, dès lors qu'il s'agit de problèmes
39:49 pouvant être difficiles pour la Macronie.
39:53 Voilà, c'est tout.
39:55 Ça fait que 15 jours qu'on traîne ça.
39:59 Pourquoi il n'y a pas une enquête préliminaire qui a été ouverte ?
40:02 Il y en a peut-être une, Régis, mais on l'ignore.
40:05 Le principe de l'enquête préliminaire, c'est qu'on ignore qu'elle existe.
40:09 Je ne sais pas qui apprend ça.
40:11 Je suis très étonnée que le préfet fasse autant de rétention d'informations.
40:14 Est-ce qu'il a à parler dans la presse ? Peut-être qu'il parle par ailleurs.
40:19 J'espère qu'il parle par ailleurs.
40:21 Le mot est peut-être fort.
40:23 La première affaire, c'est la première association,
40:25 mauvaise gestion, peut-être abus de biens sociaux,
40:30 ou en tout cas, rémunération qui n'était pas due.
40:33 La deuxième, révélée par Mediapart,
40:35 interroge sur la destination, sur l'objet de cette association
40:39 qui a produit des clips politiques, avec de l'argent public.
40:43 Et qui aurait servi à orienter le résultat des élections présidentielles.
40:48 Je ne sais pas si c'est un scandale d'État.
40:50 - C'est une législative.
40:52 - Je trouve que c'est fait d'affaires sordides.
40:54 Ce qui me choque le plus, je ne sais pas s'il y a eu des détournements,
40:57 si on est sorti du cadre de droit, etc.
40:59 Mais sur l'objet social de ce fonds,
41:02 qui était de répondre à un problème majeur après l'assassinat de Samuel Paty,
41:07 finalement on arrive à quoi ?
41:09 À du bricolage institutionnel et associatif,
41:11 à quelque chose qui ne tient pas la route,
41:13 qui n'est même pas à la hauteur de la mémoire
41:15 de cet enseignant qui a été assassiné pour ses idées.
41:18 Et que, effectivement, ce n'est pas digne d'un gouvernement
41:21 que de se retrouver empétré dans cette espèce de marécage.
41:25 On ne sait plus où il a mis l'argent.
41:27 Je pense que lui-même ne sait plus où sont partis les euros.
41:30 Tout ça pour faire quelques vidéos avec 50 vues.
41:32 Ce n'est pas à la hauteur de la réponse qu'on était en droit d'attendre du gouvernement.
41:37 Ce n'est même pas à la hauteur du discours très fort du président de la République
41:41 à l'hommage à Samuel Paty.
41:42 Moi, c'est ça qui me choque le plus.
41:44 C'est la différence entre les mots et l'action que peut mener un gouvernement.
41:48 Et donc, il y a une autre chose que je trouve extraordinairement sordide,
41:52 c'est qu'on arrive à cette affaire ou à cette enquête
41:55 par les photos de la secrétaire d'Etat dans Playboy.
41:58 Et là encore, je trouve qu'effectivement, par rapport à la mémoire de Samuel Paty,
42:02 on n'est pas du tout en phase et on n'est pas du tout en attente
42:05 d'un comportement vraiment républicain et vraiment digne.
42:08 Donc, oui, la vraie question, c'est comment est-ce que le gouvernement
42:11 a été aussi mauvais dans la réaction institutionnelle
42:14 par rapport à ce défi de défendre la laïcité, y compris à l'école ?
42:17 Alors, Mohamed Sifahoui, pour être tout à fait juste,
42:20 a dit qu'il attaquerait tous ceux qui le diffameraient.
42:23 Il se défend, il a publié un communiqué pour donner sa vérité.
42:27 Je vous conseille de suivre Sophie Broyet, qui est la journaliste
42:30 qui a enquêté pour France 2.
42:32 Un mot, Alexandra, puis après la parole à Régis.
42:34 Rappelons aussi quand même que la lutte contre la radicalisation
42:38 reste un vrai sujet d'actualité.
42:40 Et que tout ce déballage obscène auquel on assiste
42:44 nous fait oublier les vrais sujets.
42:47 Moi, j'ai des gens qui se battent au quotidien,
42:51 qui vont dans les banlieues pour parler avec les jeunes
42:54 des associations, qui sont très en colère.
42:57 Qui peinent à voir des photos.
42:59 Et qui disent "mais c'est dégueulasse, nous on agit, on est là,
43:02 pourquoi ces gens-là ont reçu des subventions ?
43:05 Plusieurs associations avaient candidaté et n'ont pas été retenues
43:09 pourquoi ? Comment s'est fait le choix ? C'est aussi la question.
43:12 Ce qui me désole aussi, c'est que ça jette le soupçon
43:17 sur toutes les associations, alors qu'on sait combien
43:20 c'est un tissu essentiel dans la lutte contre la radicalisation,
43:24 dans la défense de la laïcité.
43:27 Et voilà le résultat, c'est un naufrage total.
43:30 Je voudrais répondre à la question de Nicolas,
43:34 comment est-ce que le gouvernement, bon, le gouvernement
43:37 il n'est pas homogène. Il y a quelqu'un, je crois,
43:41 qui a dit qu'il était composé pour moitié de débiles.
43:44 Ce ne serait pas la première ministre qui aurait dit ça.
43:47 Donc effectivement, on bricole, on bricole, il faut être aux 20 heures,
43:51 il faut faire de la communication en permanence.
43:55 Et donc on va lancer ça, on va faire ceci.
43:58 Et au passage, dès lors que ça s'enclenche, à ce moment-là,
44:02 les réseaux, les copinages prennent le dessus sur la véritable mission.
44:07 C'est effectivement, moi j'avais utilisé, Nicolas l'a repris,
44:10 le terme "sordide", c'est lamentable.
44:13 - Bon, attendons de voir effectivement quelles seront les suites,
44:17 les suites de cette affaire. Rien de dit, effectivement,
44:20 que Marlene Schiappa a été au cœur, tous les regards sont tournés vers elle,
44:24 mais après il y a aussi des strates derrière,
44:27 donc à suivre et de comprendre un petit peu ce qui se passe.
44:30 Mais je pense qu'il y aura d'autres affaires qui vont sortir
44:34 également dans les semaines qui viennent.
44:37 Merci à tous les quatre, dans un instant l'émission Média.
44:40 A tout de suite.

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