Marseille - "D'autres immeubles risquent de s'effondrer" Lionel Maillet

  • l’année dernière
Un immeuble s’effondre à Marseille : deux morts, les recherches contre-la-montre continuent. Avec Lionel Maillet, correspondant de Sud Radio à Marseille.


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##SAVOIR_ET_COMPRENDRE-2023-04-10##

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Transcript
00:00 - Il est 10h36, vous êtes sur Sud Radio. Ce sont les marins-pompiers de Marseille qui conduisent les sauvetages à Marseille,
00:09 après l'effondrement d'un immeuble dans le centre de la ville qui a fait deux morts, il y a plusieurs disparus.
00:14 Il reste de l'espoir de trouver des survivants. Nous sommes à Marseille et nous retrouvons notre correspondant Lionel Maillet,
00:20 correspondant de Sud Radio à Marseille. Lionel, vous êtes sur place, les recherches se poursuivent.
00:25 - Oui, les recherches se poursuivent Jean-Jacques, et il y a une bonne nouvelle ce matin malgré tout.
00:30 On pensait qu'il y avait potentiellement 9 disparus, il y a en fait 8 disparus parce qu'une personne qu'on pensait sous les décombres
00:36 s'est manifestée ce matin auprès de ses proches. Il y a donc 8 disparus, et donc plus que 6 puisqu'on a retrouvé 2 corps la nuit dernière,
00:45 ce qui porte donc au total de 6 disparus ce matin à Marseille.
00:48 - Recherche difficile sous les décombres, poche de gaz, un incendie étouffé, un risque que les décombres s'effondrent sous le poids des sauveteurs,
01:01 donc les sauveteurs qui avancent avec prudence.
01:04 - Évidemment parce que tout le problème c'est qu'au plus on dégage de gravats ici, au plus les immeubles mitoyens adjacents menacent de s'effondrer
01:11 parce qu'ils sont en quelque sorte soutenus par ces gravats, ce qui fait prendre un risque considérable aux marins pompiers.
01:17 On nous dit que d'autres immeubles pourraient d'ailleurs s'écrouler possiblement dans la journée, donc il faut y aller pas à pas, c'est un travail de fourmi,
01:24 vous imaginez, ça fait 34 heures que les pompiers sont sur place, il y a une centaine de personnes mobilisées avec des équipes synophiles, évidemment des chiens,
01:32 qui toutes les demi-heures vont dans les gravats, vont sentir, vont voir s'il y a quelque chose, s'il marque comme on dit dans le jargon.
01:39 Pour l'instant, écoutez, on a retrouvé donc ces 2 corps, mais rien de plus ce matin.
01:43 - Merci à vous Lionel, si vous avez de nouvelles informations, vous n'hésitez pas, vous nous interrompez évidemment, vous êtes prioritaire.
01:50 Jacques habite Marseille, tout près, tout près de la rue de Tivoli, bonjour Jacques.
01:55 - Bonjour.
01:57 - Vous habitez à 2 rues des immeubles qui se sont écroulés ?
02:01 - Tout à fait.
02:02 - Vous avez entendu le boom, au moment de l'explosion dans la nuit ?
02:07 - Ma femme a entendu cette explosion dans la nuit, comme de nombreux voisins, et voilà, bon ben écoutez, on pense à ces gens,
02:13 puis là malheureusement, c'était pas un immeuble vétuste, rien à voir avec la rue d'Aubagne, on pouvait pas anticiper une telle catastrophe,
02:21 et bon, ben ça rappelle que tout est fragile dans la vie.
02:24 - Ben évidemment Jacques. Parlez-nous de ce quartier, vous vivez dans ce quartier, c'est un quartier résidentiel du centre de Marseille ?
02:31 - Résidentiel, c'est quand même un grand moment, en fait, c'est un quartier bien habité, avec des immeubles anciens, mais très corrects,
02:39 il y a beaucoup de petits jardins, c'est à quelques pas du centre de la Canbière, de Marseille, voilà, bon, pas de problème particulier,
02:48 je vous dis, on est bien sûr sous le choc, on pense à ces gens, qu'est-ce que vous voulez ? L'instant d'après nous appartient pas.
02:58 - Oui, l'instant d'après nous appartient pas, vous avez raison Jacques, je disais résidentiel parce que je connais ce quartier évidemment,
03:05 moins bien que vous, puisque vous y habitez, mais pour m'y être promené, c'est un très joli quartier, très calme, très tranquille,
03:13 avec effectivement des immeubles qui sont en très bon état, Jacques.
03:17 - Oui, oui, ce sont des immeubles anciens, mais bon, en très bon état, pour la plupart, dans leur grande majorité,
03:25 et c'est un quartier qui s'est rénové, qui s'est embelli depuis ces dernières années, beaucoup de petits restaurants,
03:31 beaucoup de jeunes pierres boulevardantes, un quartier bien agréable à vivre, et malheureusement, voilà, il s'est produit ce qui s'est produit.
03:39 - Tout est bouclé dans le quartier, Jacques ?
03:41 - Ah oui, oui, tout, toutes les rues, hier j'ai galéré pour rentrer chez moi, je me demandais si je devais aller prendre une chambre d'hôtel
03:48 ou si j'allais arriver à rentrer à la maison, mais bon, on y est arrivé, voilà, alors toutes les rues adjacentes sont bouclées, effectivement.
03:55 - Merci pour votre témoignage, Jacques, et merci d'être avec nous le matin.
03:59 - Merci, bonne émission, au revoir.
04:01 - Merci, c'est gentil, Jacques, merci. Allez-y, vous faites comme Jacques, 0826-300-300, vous avez un témoignage à apporter,
04:06 vous n'hésitez pas, je sais que nous avons énormément d'auditeurs de Sud Radio à Marseille,
04:11 donc je lance un appel à tous les Marseillais, si vous voulez intervenir, vous n'hésitez pas, vous appelez, parce qu'on a besoin de vos témoignages.
04:20 Vous savez, les témoignages sont toujours très utiles, je vais parler du travail, du formidable travail des sauveteurs,
04:28 les sapeurs-pompiers, les marins-pompiers de Marseille, qui travaillent, qui essaient de déblayer les décombres,
04:35 avec tous les dangers que ça comporte. Dans un instant, je suis avec le chef de service de la police municipale, Romain Martinez,
04:44 qui sera avec nous pour témoigner, lui aussi, sur ce qui s'est passé à Marseille.
04:49 Vous êtes sur Sud Radio, il est 10h41.
04:52 Il est 10h44, nous sommes en direct de Marseille, toujours, avec Romain Martinez, qui dirige la police municipale,
05:01 enfin, chef de service de la police municipale. Romain Martinez, bonjour.
05:05 - Bonjour. - Merci d'être avec nous. Quel est votre poste exa ?
05:09 - Alors, en fait, je suis... Alors, j'interviens aujourd'hui en tant que délégué syndical force ouvrière police municipale,
05:17 mais je suis chef de service au sein de la police municipale marseillaise.
05:22 - Oh, bien. - Je dirige une division.
05:24 - D'accord. Ok. Romain Martinez, vous êtes allé sur place, vous êtes sur place, là, ou pas ?
05:30 - Alors, je ne suis pas sur place actuellement, mais bien évidemment, j'ai de nombreux collègues policiers municipaux engagés sur le terrain.
05:41 - Engagés sur le terrain. Alors, évidemment, je pense beaucoup à cet immeuble de 4 étages. Comportez combien d'appartements ?
05:50 - Alors, avant toute chose et avant de commenter cette triste actualité, je tiens à transmettre au nom de tous mes collègues de la police municipale marseillaise
06:01 et au nom du syndicat force ouvrière, donc section police municipale, tout notre soutien à l'ensemble des familles qui sont touchées par ce drame.
06:12 Et donc, pour répondre à votre question, l'immeuble qui a été touché comportait 5 appartements d'après les informations dont nous disposons.
06:22 - 5 appartements et occupés pour la plupart par des personnes d'un certain âge et par un jeune couple, je crois.
06:30 - C'est ça. Alors, on ne dispose pas d'informations précises quant aux personnes qui occupaient ces appartements.
06:41 Ce sera justement à la police judiciaire et à l'enquête menée par cette police judiciaire de déterminer quels étaient précisément les occupants.
06:51 Mais grosso modo, ce sont les informations dont nous disposons et que vous avez relatées à l'instant.
06:58 - Bien, alors moi je voudrais que nous parlions du travail formidable conduit par les marins pompiers de Marseille,
07:04 qui travaillent dans des conditions extrêmement difficiles, avec, si j'ai bien compris, des poches de gaz sous les décombres,
07:14 avec un incendie étouffé qui rôde en quelque sorte, puis avec ces décombres qui risquent de s'effondrer parce qu'on ne sait pas ce qu'il y a dessous.
07:25 - Oui, c'est exactement ça et c'est ce qui rend les opérations de secours particulièrement difficiles.
07:32 Les marins pompiers, je salue par ailleurs leur travail remarquable,
07:38 les marins pompiers sont confrontés à une situation de secours extrêmement difficile puisque, comme vous le disiez,
07:46 sous ces blocs de béton qui se sont effondrés, ces blocs de béton renferment encore des poches de gaz qui peuvent s'enflammer à tout moment,
07:57 ce qui rend les opérations de secours difficiles et les opérations de déblément particulièrement lentes par conséquent.
08:11 - Bien, merci beaucoup Romain Martinez, il est 10h47, je voudrais préciser, et pour parler des spécialistes du sauvetage,
08:19 leur profession consiste à détecter la vie sous les décombres, comment fait-on pour détecter la vie sous les décombres ?
08:26 Eh bien, je prendrai dans les jours qui viennent un spécialiste de ces sauvetages parce que c'est passionnant à raconter, évidemment,
08:35 ils sont avec des chiens, certains, d'autres non, il y a des sondes, ils recherchent, le travail de recherche est essentiel,
08:43 ensuite ils essaient de détecter le moindre son, le moindre signal, ensuite il faut localiser sous les décombres s'il y a d'éventuels survivants,
08:54 il faut, s'il y a des survivants, essayer de les repérer précisément pour essayer ensuite de les médicaliser,
09:02 et puis il y a l'extraction des victimes, des victimes qui sont peut-être encore vivantes, l'extraction et puis il y a l'évacuation de toutes ces victimes,
09:12 ce travail-là est essentiel avec des chiens, avec des sonars, avec des outils divers, et puis il y a d'énormes grues qui sont sur place,
09:21 il y en a une qui a été acheminée, je crois qu'elle fait 60 tonnes, elle est sur place, elle est là pour déblayer les gros blocs de béton,
09:29 il faut le faire avec prudence, parce qu'imaginez qu'il y ait encore quelqu'un sous les décombres, ce travail est absolument formidable,
09:36 nous expliquerons ça évidemment dans les jours qui viennent parce que c'est une façon de leur rendre hommage.
09:42 Si vous avez des témoignages 0826 300 300, vous n'hésitez pas !

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