00:00 MotoGP après le Grand Prix d'Argentine, la victoire de Marco Bezzecchi, la première victoire en Grand Prix MotoGP d'ailleurs pour le pilote Ducati,
00:06 trois Ducati sur le podium.
00:08 Zarco, quel remonte à la Zarco, on va en parler dans quelques instants pour le français Johann Zarco qui était parti de très très loin,
00:15 et puis Alex Marquez, Quartararo lui est septième. Des difficultés encore, une appréhension avec sa moto, on va en parler.
00:22 Mais c'est vrai Philippe Monneret que c'est avant tout
00:26 Bezzecchi et l'école Valentino Rossi qui a gagné hier, il faut le dire, parce qu'il y a beaucoup de petits
00:32 Valentino Rossi dans cette discipline désormais.
00:35 - Alors l'école Valentino Rossi, il y a Banaya par exemple, qui n'est pas dans cette écurie, là c'était carrément l'écurie
00:41 de Valentino Rossi avec Bezzecchi qui a fait un week-end presque parfait, il fait deuxième dans la course prime, il gagne
00:50 ultra largement
00:53 le grand prix. Il y avait lui et les autres, il les a lâchés, un grand prix pas facile, vous avez vu les conditions météo
01:00 sous la pluie, et puis bien sûr
01:02 le français
01:04 Johann Zarco extraordinaire, on va dire. Il a eu un petit coup un peu plus difficile en début de grand prix,
01:10 pressemblablement moins à l'aise avec les pneus neufs, il a pris la mesure de la piste, mais une fois que les pneus commencent à
01:17 s'user, en fin de course c'était largement le plus rapide et
01:22 il a fait un grand prix extraordinaire, et on adore voir Johann sortir des grands prix comme ça, mais
01:27 16 podiums mais toujours pas de victoire. - Toujours pas de victoire, c'est ce que j'allais vous dire Stéphane Gentil, racontez-nous la remontada de Zarco
01:33 quand même dans ce grand prix d'Argentine, et surtout le fait que pendant très longtemps, c'est vrai qu'il y a quelques années,
01:38 cinq, six ans peut-être, on attendait la première victoire quand il était vraiment le pilote en pole
01:44 permanente, quasiment le pilote français bien sûr, toujours pas de victoire pour Zarco qui
01:49 mériterait pourtant par rapport à toutes les saisons qu'il a accomplies.
01:52 - Oui c'est vrai, mais c'est vrai qu'il tourne autour, mais là ça semble quand même être
01:56 l'année pour aller s'imposer une première fois pour Johann Zarco, c'est vrai qu'il a fait une course admirable, surtout la deuxième partie,
02:04 la remontada de Johann Zarco dans des conditions où il retrouvait un peu plus
02:08 d'adhérence sur la deuxième partie de la course. Il a la machine pour, parce que la Ducati,
02:13 c'est la moto de référence cette saison, a signalé quand même que Benzicchi qui s'impose avec une Ducati de l'an passé, c'était la version
02:19 2022 pour l'équipe VR46 de Marco Benzicchi, Johann Zarco, lui, la Jeuse de Juan Zarco à la Ducati officielle
02:27 de cette année en tout cas, et c'est vrai que pour Johann Zarco, on a l'impression que ça joue aussi parfois un peu dans la tête et
02:33 là il est à nouveau
02:35 affûté mentalement et retrouvé vraiment la niaque qu'il avait encore il y a deux trois ans. - Et surtout deuxième au championnat du monde Philippe Monneray pour Zarco.
02:43 - Non, il est à troisième. - Troisième.
02:47 - Il est à 15 points. - C'est pas mal. - C'est super, mais bon il va quand même avoir
02:52 21 Grand Prix, 42 départs cette année, donc on en a fait quatre, il reste encore pas mal de chemin à parcourir
02:59 mais effectivement, comme on vient de le dire, la Ducati c'est la moto qu'il faut avoir.
03:04 Là il y a vraiment une grosse différence, les autres courent après. - Trois Ducati sur le podium, quatre en tête du classement général. - Voilà, et puis
03:13 voilà, elles sont toujours là, ultra performantes, alors elles vont peut-être se prendre des points
03:16 entre elles aussi, ça va pas être si facile que ça, on voit Banaya qui a été à la faute, lui qui a perdu
03:21 20 points alors qu'il était donné comme le favori, il est malmené, on parlait tout à l'heure
03:26 de Gassi et Docone, mais les autres chez Ducati, ils se mal mêlent entre eux.
03:31 Là, on lui fait pas de cadeaux, quand on voit Marquez par exemple
03:35 qui a fait des dépassements incroyables,
03:39 qui était là.
03:41 Alors, Alex Marquez, parce que Marc avec sa Honda, lui, était pas là, et puis ça va être beaucoup plus compliqué pour lui. - Le frère
03:47 effectivement, et c'est vrai que Marc Marquez qui a toujours du mal à revenir après cette blessure d'il y a deux trois saisons maintenant.
03:53 - Mais on voit... - Qui avait fait la pole d'ailleurs au Portugal, si j'ai bonne mémoire.
03:57 - Oui, en prenant une roue, mais il avait fait la pole, et là c'est son frère qui a fait la pole.
04:02 Donc la famille se porte bien, mais on voit quand même que le jeune frère,
04:07 depuis qu'il dispose d'une Ducati, il a fait un bond en avant extraordinaire. Donc il n'y a pas de miracle, on voit bien que la moto
04:13 fait les différences, et je pense que maintenant avec l'électronique, l'aéro, qui a beaucoup progressé sur les Ducati,
04:18 la part du pilote est un peu moins importante. - L'hégémonie de Marc Marquez est sans doute terminée, malheureusement. Quel immense
04:25 champion, peut-être dans un classement intemporel, il serait sur le podium, Philippe Mondry, dans votre ouvrage d'ailleurs,
04:31 50 pilotes pour le EGP. - Il est derrière Valentin, en re-situation. - Deuxième ou troisième ? - Deuxième.
04:37 - Vous êtes sûr ? - Je crois que je vois le... - C'est pas Agostini qui est deuxième ?
04:41 - Ah c'est Agostini qui est deuxième, vous avez raison. - Je pense qu'il est troisième Marc Marquez.
04:44 Heureusement que je suis là pour vous relire. - Mais vous êtes à tête.
04:46 - Dites-moi, Paul Belmondo, vous qui appréciez vraiment le MotoGP,
04:52 Joan Zarco, c'est un pilote exceptionnel quand même, c'est extraordinaire qu'il ait encore cette longévité, cet enniaque, après
04:58 toutes les saisons qu'il a parcourues, et cette remontada illustre totalement sa très belle carrière.
05:05 - C'est un pilote que j'aime beaucoup, je trouve qu'il a un côté romantique,
05:09 en plus Joan Zarco, de la manière dont il parle, de la manière dont il explique ses cours, je trouve sa personnalité vraiment très
05:16 intéressant, et en même temps là, il fait un début de saison juste fantastique, parce que Portimao, il doute, je sais pas,
05:22 je crois, que c'est quatre pilotes dans le quinquennat tour, donc c'est juste hallucinant, et là encore aujourd'hui, il en doute deux
05:27 à la fin pour aller chercher cette deuxième place,
05:31 j'espère qu'il arrivera à aller décrocher cette victoire, mais je suis quasiment sûr qu'il arrivera à gagner,
05:37 certainement, le jour où il s'y attendra le moins, et peut-être,
05:40 partir du moment où il la cherchera moins, cette victoire, je crois qu'elle viendra naturellement à lui, mais en tout cas, quelle carrière, quel pilote,
05:47 c'est juste un plaisir à le regarder.
05:50 - On aimerait bien qu'il soit récompensé, qu'il en gagne au moins une, ce serait exceptionnel, je suis d'accord avec vous, et depuis très longtemps.
05:57 Juste un mot, Stéphane Gentil, sur Cuartararo, qui termine septième de ce Grand Prix d'Argentine, et qui dit avoir des soucis, toujours, avec sa moto,
06:05 je le cite, la moto a encore des pièces trop anciennes, c'est quand même incroyable, parce que je pensais que c'était une moto
06:12 100% neuve, la toute dernière, qui sortait pour Cuartararo.
06:18 - Oui, c'est vrai qu'il n'est vraiment pas en confiance sur sa machine, le champion du monde 2021,
06:24 là, il a fait un bon départ, et puis il se fait repogner par Makagani très tôt dans la course, il se retrouve dernier,
06:30 avec la chute de Pekko Beneria, il remonte un petit peu, et il va aller quand même chercher une belle septième place,
06:37 mais c'est vrai qu'on sent Cuartararo un petit peu agacé par
06:41 les performances de sa machine, de sa Yamaha, et en plus de ça, son coéquipier, qui était vraiment transparent depuis deux ans, Franco Morbidelli,
06:52 finit devant lui, et maintenant il finit quatrième de la course,
06:56 ça a de quoi agacer, je pense, Cuartararo.
06:59 - Et le titre, un nouveau titre de champion du monde, s'éloigne encore, vu la situation...
07:04 - C'est le début !
07:06 - On peut dire qu'il y a des conséquences, déjà.
07:08 - Là où je ne suis pas tout à fait d'accord, c'est que ça doit lui faire plaisir, moi je pense, de voir...
07:12 Oui, parce que,
07:15 quatrième place pour son coéquipier, ça veut dire que la Yamaha n'est pas si mal que ça, et ce qui s'est passé aussi, c'est que
07:21 Morbidelli, lui, disposait d'une machine qui avait été plutôt développée, surtout par Vignales,
07:26 et par lui. Là, il apporte sa patte pour développer sa propre moto, la rééquilibrer,
07:33 et on s'aperçoit que la Yamaha, c'est une toute nouvelle Yamaha.
07:36 Alors je pense que, quand il dit des vieilles pièces, je pense qu'il veut dire qu'on n'a peut-être pas fait
07:42 suffisamment, et on court après les Ducati, pour, par exemple, l'aéro, on en a parlé souvent, c'est pas que la ligne droite, c'est aussi
07:48 les entrées en virage, où il y a un effet de sol pour permettre à la machine de mieux tourner, et ça,
07:54 les Ducati, les Aprilia et les KTM ont un avantage.