Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 28/03/2023
Ce mardi 28 mars marque la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00 comme le président de la République,
00:02 s'y non la colère, peut-être même la haine des manifestants,
00:06 Mathieu Croissando, d'où cette dixième journée de mobilisation
00:09 sous tension aujourd'hui, avec, il faut le dire aussi,
00:12 un effet Saint-Soline.
00:14 - Oui, alors elle est cruciale cette journée de mobilisation,
00:16 d'abord parce qu'elle va donner la température de la contestation.
00:19 Nous sommes une semaine après l'échec de la motion de censure
00:21 qui a permis au gouvernement de faire adopter sa réforme.
00:23 La manif de jeudi dernier, vous vous souvenez,
00:25 au lendemain de l'intervention du président de la République à la télé,
00:27 avait connu un regain de mobilisation
00:29 de la part de manifestants très déterminés.
00:31 Et c'est vrai que le conflit a un peu bougé,
00:32 on n'est plus forcément contre la réforme des retraites,
00:34 mais aujourd'hui, ça devient contre Emmanuel Macron.
00:36 L'exécutif tape sur un essoufflement,
00:38 on va mesurer aujourd'hui ce qu'il en est.
00:40 Et puis c'est un moment crucial, vous venez d'en parler Christophe,
00:42 parce qu'on assiste depuis plusieurs jours
00:44 à un contexte extrêmement tendu,
00:46 avec les scènes de violence qu'avaient émaillées les manifs jeudi dernier,
00:49 mais aussi bien sûr les scènes de guérilla hallucinante
00:51 qu'on a vues à Saint-Soline ce week-end,
00:53 ce qui explique que tout le monde, syndicats et gouvernement,
00:56 s'inquiète évidemment du risque de nouveaux dérapages.
00:58 Est-ce que les syndicats ont changé leur méthode
01:00 pour sécuriser les manifestations ?
01:01 Alors, ils rejettent et condamnent toute forme de violence,
01:03 bien sûr, Laurent Berger hier appelle les manifestants
01:06 à venir manifester pacifiquement,
01:08 mais il décrit ce climat dangereux, cette colère qui monte,
01:11 il a appelé à ne pas tomber dans la folie
01:13 qui pourrait s'emparer de ce pays, avec de la violence,
01:15 mais aussi un ressentiment social très profond.
01:17 Alors, on retrouve la même tonalité chez tous les leaders,
01:19 qui rejettent aussi de façon unanime
01:21 la responsabilité de l'attention sur l'exécutif,
01:23 et Laurent Escur de l'UNSA explique ce matin
01:25 dans Le Parisien que le service d'ordre de son syndicat,
01:27 lui, il continuera de protéger les gens
01:29 qui manifestent pacifiquement,
01:31 mais que le reste, tout ce qui déborde,
01:33 les gens qui viennent pour casser, c'est du ressort de l'État.
01:35 Alors, on a entendu justement le ministre de l'Intérieur,
01:37 avec un ton très solennel,
01:39 hier annoncer un dispositif de maintien de l'ordre
01:41 qu'il a qualifié d'inédit.
01:43 D'inédit depuis le début de ce mouvement social.
01:46 13 000 policiers et gendarmes,
01:48 dont 5 500 rien qu'à Paris,
01:50 car plus les manifestations succèdent,
01:52 plus les dérapages se multiplient,
01:53 et plus l'exécutif joue gros dans cette affaire.
01:55 Il joue sa capacité, j'allais dire sa crédibilité,
01:57 à maintenir l'ordre, c'est-à-dire d'abord et surtout
01:59 permettre aux citoyens de manifester
02:01 librement dans notre pays,
02:03 sa capacité à arrêter, bien sûr,
02:05 et à circonscrire, j'allais dire, les casseurs,
02:07 les délinquants, et le tout sans voir
02:09 des policiers déraper eux-mêmes.
02:11 Or, on a vu depuis ce week-end, depuis la semaine dernière,
02:13 que sur tous ces tableaux, ça n'était pas gagné.
02:15 L'action des Brave M, vous savez,
02:17 ces brigades de répression de l'action violente motorisée,
02:19 sera particulièrement scrutée aujourd'hui.
02:21 Et puis l'exécutif joue gros aussi,
02:23 parce que depuis deux jours, le spectre d'une tragédie
02:25 plane sur ce mouvement social,
02:27 ce qui ne manquerait pas de mettre le feu aux poudres
02:29 et de plonger le pays dans un état de choc,
02:31 faisant basculer la France dans une crise majeure,
02:33 dont l'exécutif, pour le coup,
02:35 aurait sans doute du mal à se relever.

Recommandations