"Une phrase de trou du c*l" : les chroniqueurs de TPMP dézinguent Bernard de la Villardière après ses propos sur les retraites

Ce lundi 20 mars, les chroniqueurs de TPMP sont revenus sur les propos polémiques de Bernard de la Villardière au sujet de la réforme des retraites.

Transcript

00:00 Il y a une brutalité et un mépris dans la façon dont il a expliqué ce qu'il pensait.

00:04 Effectivement, il a raison.

00:06 Aujourd'hui, dans nos carrières, et dans toutes les carrières, dans la vie, les jeunes,

00:10 se disent "il y aura deux, trois métiers différents dans toute une carrière".

00:17 - Sept métiers normalement.

00:19 - Mais quand il dit, effectivement, à partir de 40 ans, il faudra lui offrir autre chose,

00:25 d'accord, mais on ne lui offre pas justement.

00:27 - Non mais c'est bien, il pointe du doigt un problème, on ne lui offre pas.

00:30 - Mais il y a aussi des formations, on peut changer, on peut...

00:32 - Non mais l'assistance sociale, il ne bénéficie pas à tout le monde.

00:34 - Il n'a pas le choix.

00:35 - Je vais prendre cette émission en main.

00:36 Védo, Véli, Kelly.

00:37 - Non mais ça reste quand même une grosse phrase de trou du cul, ce qu'il a dit.

00:41 Vous vous rendez compte ?

00:42 On dit à un éboueur qui n'a pas choisi son travail, qui ne fait pas ça pour le plaisir,

00:47 et on lui dit "ben dans 15 ans, quand t'en as marre, t'arrêtes et tu changes".

00:50 Mais t'imagines l'aberration de la phrase du gars ?

00:53 - Mais tu vois que l'éboueur, s'il veut changer toute sa vie, bien sûr il change,

00:57 mais il ne le choisit pas de changer.

00:58 - Mais dans plein de capitales européennes, il n'y a plus d'éboueurs aujourd'hui,

00:59 c'est-à-dire que maintenant c'est des machines qui font ça.

01:01 - Oui et donc ?

01:02 - C'est ce qui va se passer.

01:03 - En France, ce ne sont pas des machines, en France, ce sont des êtres humains

01:05 qui n'ont pas le choix et qui galèrent toute leur vie à faire un taf,

01:08 qui détestent eux-mêmes, et on te dit "ben t'es pas content, change".

01:11 Mais tu crois que le gars a 45 ans, il va aller postuler dans un autre taf,

01:15 on va lui dire "ben non, en fait, on ne t'attend pas, on n'attend personne dans la vie".

01:19 - Je suis d'accord, c'est brutal.

01:20 - Donc le gars, bien sûr qu'il veut changer de taf.

01:21 - Je suis d'accord, c'est brutal.

01:22 - Donc c'est honteux de dire un truc comme ça ?

01:23 - C'est peut-être honteux, c'est peut-être brutal, et là tu as raison,

01:26 mais malgré tout, on doit remettre, à mon avis, au centre de tout,

01:29 le travail et la valorisation.

01:30 - Le choix, aimer.

01:31 - Aimer notre travail, en fait.

01:32 - C'est pas ce qu'il a dit.