00:00 d'une phrase qu'a dit tout à l'heure Nadiae, qui était dire en réalité la gauche, l'extrême gauche a voulu ces images-là, a voulu cette violence-là ce soir.
00:09 Je ne me trompe pas, vous avez bien dit ça Nadiae.
00:10 Oui, je maintiens.
00:11 Qu'est-ce que vous répondez à ça Raquel Garrido ?
00:13 J'ai tendance à vous dire la même chose que j'avais dit à Bruce Toussaint le 19 janvier, quand j'ai dit qu'il y avait quand même un peu un problème
00:21 quand les médias se mettaient à mettre des gros plans sur trois poubelles en feu ou trois abribus abîmés,
00:26 lorsque vous aviez un énorme problème social et démocratique dans le pays.
00:30 Alors je vous réponds juste tout de suite.
00:31 Je constate que les images de poubelles en feu datent d'il y a déjà plusieurs heures, que votre propre journaliste a dit que c'était calme,
00:38 donc on peut peut-être se dispenser de ces petites discussions autour de la violence, etc.
00:43 Attendez, attendez, attendez, non, non, laissez-moi parler une seconde.
00:45 Je vais vous répondre là-dessus tout de suite.
00:47 Premièrement, 120 interpellations ce soir, ça n'était pas arrivé jusqu'à maintenant dans les cortèges, c'est ce que nous avons dit,
00:53 c'est peut-être qu'il se passe quelque chose de particulier ce soir, vous confirmez effectivement, notre reporter a bien dit que les choses étaient en train de se calmer
00:59 et hélas, ce ne sont pas trois poubelles brûlées dans les rues de Paris, les images que nous avons depuis tout à l'heure sont un peu plus que trois poubelles brûlées.
01:06 Voilà, les choses sont dites, mais encore une fois, ce qui était dit tout à l'heure, c'est que ces scènes-là, vous les avez voulues, c'est ce que disait Nadia et tout le reste.
01:14 Je pense qu'il y a une aspiration démocratique qui s'exprime dans ce pays depuis maintenant au moins deux mois, une aspiration à ce que la volonté générale soit la loi,
01:27 parce que c'est le principe républicain qui nous unit et évidemment, ce qui se passe ce soir, c'est un moment important, je pense historique même, dans la vie de notre pays,
01:38 parce qu'à la crise sociale et donc à la révolte contre la retraite à 64 ans, on rajoute maintenant la revendication démocratique contre le 49-3.
01:48 Si vous avez des mobilisations ce soir dans un tas de villes moyennes, un peu partout dans les régions qui sont spontanées ou qui avaient été prévues par les syndicats, je ne sais pas.
01:57 Mais en tout cas, il n'en demeure pas moins qu'il y a des gens ce soir dans les rues, dans ce pays.
02:02 — C'est juste une bonne façon de manifester ces revendications ? Les images que vous voyez là ?
02:07 — Je ne sais même pas, moi, qui met le feu aux poubelles. D'accord ? Hier soir, j'ai marché de l'Assemblée nationale à la Madeleine rue Royale.
02:13 Il y avait des poubelles qui avaient été incendiées avec des gros autocollants. Merci, Isacco.
02:18 — Les 120 interpellations, elles ne sont pas sorties de nulle part. Est-ce que c'est une bonne façon de manifester cette revendication démocratique ?
02:25 — Arrêtez avec ça. J'ai vu plein de fois des nassages, des interpellations massives qui, le lendemain, tout le monde était relâché parce qu'il n'y avait rien. D'accord ?
02:34 Écoutez votre propre journaliste. Elle vient de vous le dire. La journaliste de BFM... Alors il faudrait savoir si vous croyez les journalistes de BFM.
02:41 Vient de vous dire que c'était calme. — Oui. Et le fait... On vient de nous dire que c'était calme. Ça fait 3 heures qu'on explique qu'effectivement, il y a ces violences...
02:47 — Donc peut-être que... Non, non, non, non, non. — Et il y a ces voitures qui brûlent, ces poubelles qui brûlent aussi.
02:50 — Les syndicats ont prévenu... — On dit ce qui se passe, en fait, dans ce qui a pu arriver. — Les syndicats ont prévenu le gouvernement sur tous les tons, sur tous les tons du risque de blocage s'il y avait le 49-3, s'il y avait le passage en force.
03:03 Vous ne pouvez pas impunément piétiner les Français et leurs représentants et pensez vous en sortir à bon compte. Donc aujourd'hui, évidemment, il faut écouter cette aspiration démocratique.
03:14 C'est la France, ici. C'est le peuple qui a arraché la souveraineté de la tête du roi pour la prendre entre les mains du peuple. C'est la révolution française. C'est l'histoire de notre Marseillaise que nous avons...
03:24 — Précise une chose pendant laquelle Garido... Parce que ces images nous arrivent à l'instant. L'an est à Rennes. Il est vilaine, avec également des...
