Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard et Bruno Cautrès, politologue et chercheur au CNRS et CEVIPOF de Sciences-Po.
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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-03-16##
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NewsTranscription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03 Je ne perds jamais de vue cet impératif d'unité de la nation.
00:07 Les Français attendent de nous de la cohérence, de l'action et des résultats.
00:12 Cette année sera en effet celle d'une réforme des retraites
00:16 qui vise à assurer l'équilibre de notre système pour les années et décennies à venir.
00:19 Aussi sur le fondement de l'article 49 alinéatoire de la Constitution.
00:26 Nous avons l'impression une nouvelle fois qu'ils ont choisi la brutalité.
00:29 Que nous refusons de nous habituer à la méthode du 49-3.
00:32 Nous on a déposé une motion censure parce que depuis le début,
00:35 ce qu'on dit c'est que Emmanuel Macron nous emmène dans le mur.
00:37 De tout ce que nous avons ensemble accompli durant l'année qui s'achève, soyons fiers.
00:43 Souhaitez-vous une coalition de partis d'opposition en faveur d'une motion de censure ?
00:46 Pour l'instant vous nous dites oui à 96% sur notre compte Twitter
00:49 avec Isaac De Guise qui nous dit un grand oui, c'est le moment où jamais, tous ensemble.
00:54 Donc cet officiel, Elisabeth Borne, a engagé sa responsabilité
00:57 pour faire passer la réforme des retraites provoquant de vives réactions dans l'opposition.
01:00 Marine Le Pen a également annoncé déposer une motion de censure.
01:04 Idem pour Olivier Faure et le chef de file des Insoumis Mathilde Panot
01:07 qui dénoncent un basculement autoritaire.
01:09 Pour l'instant ces motions de censure sont prêtes face au gouvernement Frédéric.
01:14 Nous vous plongeons les auditeurs de Sud Radio dans l'ambiance terrible de cet après-midi.
01:19 Tout d'abord face à cette motion de censure, Elisabeth Borne relève le défi.
01:23 Dans quelques jours, je n'en doute pas, à l'engagement de la responsabilité du gouvernement
01:29 répondront une ou plusieurs motions de censure.
01:33 Un vote aura donc bien lieu comme il se doit.
01:37 Et c'est donc la démocratie parlementaire qui aura le dernier mot.
01:42 Sur ce, les députés quittent l'hémicycle et se confient face au micro.
01:47 Marine Le Pen l'avait déjà dit un petit peu ce matin, on y va tous ensemble.
01:50 Nous espérons que ceux qui s'apprêtaient à voter contre cette réforme de la retraite
01:56 voteront cette motion de censure.
01:58 En ce qui nous concerne, nous déposerons une motion et nous voterons,
02:01 comme je l'ai annoncé il y a des mois déjà,
02:04 l'intégralité des motions de censure qui seront déposées.
02:07 À cette idée d'y aller ensemble, les NUPES ont toujours été très gênés
02:12 par rapport au Rassemblement National.
02:13 Eh bien écoutez cette réponse de Clémentine Autain.
02:17 Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne ferme pas la porte.
02:19 Chacun prend ses responsabilités, voilà, donc nous on discute,
02:25 on va voir comment se donner un maximum de chances,
02:27 en effet, pour sanctionner ce gouvernement.
02:29 Et chacun est responsable de son vote.
02:31 Voilà, la situation est mise en place, vous l'avez compris,
02:35 nous ajoutons le dépôt par le groupe Liott,
02:38 le possible dépôt de cette motion de censure.
02:41 Vous avez compris, ça va être difficile pour le gouvernement.
02:43 Et pour en parler, notre invité aujourd'hui Bruno Cotteres est avec nous,
02:46 politologue et chercheur au CNRS et c'est Vipoff de Sciences Po.
02:50 Bonsoir, merci d'être avec nous.
02:52 - Bonsoir.
02:53 - Un petit tour d'horizon de chez nos vrais voix aujourd'hui.
02:56 Philippe Bilger, une séquence importante.
03:00 - Oui, alors comment dire, Cécile,
03:03 est-ce qu'on peut garder l'essentiel pour plus tard ?
03:06 Parce que je ne voudrais pas manquer Bruno, qui est toujours très pertinent.
03:11 Moi, ce qui me frappe, c'est que d'abord,
03:14 je trouve qu'Éric Ciotti, vous n'en avez pas parlé,
03:18 se précipite en disant que les Républicains voteront contre la motion de censure.
03:24 La moindre des choses se ferait d'attendre.
03:26 - Aurélien Pradié vient de dire que lui...
03:29 - Oui, mais justement, je mettrais Pradié de côté,
03:31 qui naturellement s'oppose à ce que vient de dire Ciotti.
03:35 Mais au sein même de ceux qui sont sur la ligne d'Éric Ciotti,
03:39 il y a probablement des gens qui seraient prêts, peut-être, enfin à sauter le pas.
03:45 On n'est pas voué à être sans arrêt une béquille un peu agaçante à force.
03:51 Est-ce qu'on est si peu de choses aux Républicains
03:53 qu'on éprouve le besoin de se sacrifier en permanence pour d'autres dont la cause est mal en point ?
03:59 - Je suis absolument d'accord.
04:01 D'abord, je ne comprends pas comment les Républicains peuvent envisager
04:04 de faire à nouveau un cadeau comme cela à Emmanuel Macron.
04:06 Ils l'ont dans leurs mains, ils l'ont eu dans leurs mains aujourd'hui,
04:09 à tel point que je pense même qu'en grande partie, ils ont organisé ce 49-3
04:14 en déboussolant totalement Emmanuel Macron et Elisabeth Borne depuis ce matin.
04:18 Ce matin, ils avaient leur compte.
04:20 En fin de matinée, ils ne l'avaient plus parce que vous aviez les députés républicains
04:24 qui disaient à l'un "je vote" et à l'autre qui disaient "je vote contre".
04:27 Donc, ils ont organisé cela.
04:29 Donc ça, c'est le premier point.
04:30 Est-ce que la survie des députés passe par le clivage et le frontal avec Emmanuel Macron ?
04:35 Je pense que la réponse, évidemment, est oui.
04:37 Deuxièmement, sur ces députés républicains, ils ne doivent leur élection qu'à eux-mêmes.
04:43 Et c'est comme ça qu'ils le vivent.
04:45 Ils sont rescapés d'un enfer à 4%.
04:48 Ils sont rescapés souvent d'un candidat à renaissance en phase 2.
04:51 Donc, c'est impossible de les mettre au pas.
04:53 Ça, c'est le deuxième point.
04:55 Le troisième point, les motions de censure.
04:57 Je ne suis pas tout à fait d'accord, Frédéric, avec ce que vous dites
04:59 parce que la ligne de la gauche a toujours été la même.
05:02 Nous ne signerons jamais une motion de censure avec le Rassemblement fédéral.
05:05 Nous ne voterons jamais une censure du Rassemblement national.
05:08 Mais les votes sont libres.
05:10 Si le Rassemblement national veut voter, ça a toujours été la même.
05:14 - Mais le discours était moins tranche, semble-t-il, qu'Emmanuel Montinot.
05:15 - Non, il a toujours été le discours comme ça.
05:17 Non, mais ce n'est pas la peine de dire...
05:20 - Si, on peut ressentir les choses.
05:22 - Vous avez le droit, mais c'est une erreur politique de dire ça.
05:25 Ils ont toujours été clairs là-dessus.
05:28 On ne peut pas dire à un député "je vous interdis de voter ma motion".
05:31 C'est comme si vous disiez à un auditeur "je vous interdis de m'écouter".
05:33 Ça n'existe pas.
05:35 Donc ça c'est le premier et le dernier point.
05:37 - C'est le quatrième.
05:37 - La seule motion, pardon, je termine, parce que c'est assez passionnant.
05:42 La seule motion, à mon avis, qui peut être susceptible d'être votée,
05:45 c'est celle portée par Charles de Courson de Liberté des Territoires.
05:49 Et c'est assez fin d'avoir fait ça.
05:51 - Le fameux Lyot.
05:52 - Oui, c'est ce que vous annonciez tout à l'heure.
05:54 - En plus court.
05:55 - Pardon, excusez-moi.
05:57 - Sinon, on va perdre Bruno Cotteril.
05:58 - Oui, pardon Bruno, pardon.
06:00 La prochaine fois, je veux parler en premier.
06:01 Parce que sinon, à chaque fois...
06:02 - Bruno est là jusqu'à 45.
06:04 - Je dirais très simplement qu'on verra, on va voir là,
06:08 si l'ensemble des partis d'opposition,
06:11 qui pour certains ont été dans la majorité,
06:13 et dans un passé pas si lointain,
06:16 on verra si finalement ils vont réussir à dépasser cette hypocrisie
06:20 qui consiste à dire "je ne peux pas m'allier à l'un,
06:23 je ne peux pas parler à l'autre, etc."
06:25 Moi, à leur place, et je suis plutôt dans le camp du président de la République,
06:27 à leur place, j'irai au bout.
06:29 J'irai au bout de cette logique.
06:30 On les a ubérisés, on les a disruptés,
06:33 on a disrupté toutes ces majorités depuis 2016.
06:36 Bon ben voilà, aujourd'hui on verra bien si finalement
06:38 les arrosés sont capables de prendre leur revanche sur l'arroseur.
06:41 - Bruno Cotteril, Bruno Cotteril, place à Bruno Cotteril.
06:45 Vous allez faire la synthèse, Bruno.
06:47 Reconnaissons quand même que nous arrivons...
06:49 C'était aujourd'hui la centième motion de censure de son histoire.
06:53 - De la cinquième république.
06:54 - Voilà, la onzième d'Elisabeth Borne.
06:56 Le moins qu'on puisse dire, c'est que celle-ci,
06:58 elle est peut-être historique.
07:00 - Oui, clairement, elle est historique.
07:01 On a vu cet après-midi une ambiance absolument incroyable
07:04 à l'Assemblée nationale, avec des députés
07:07 qui ont entonné la marseillaise pendant que la première ministre
07:10 essayait vainement de se faire entendre.
07:12 Donc effectivement, une motion de censure
07:14 qui va être assez historique parce que c'est tout simplement
07:17 peut-être le deuxième mandat d'Emmanuel Macron
07:19 qui est en train de se jouer.
07:20 Je ne crois pas beaucoup à l'hypothèse
07:22 que toutes les oppositions ensemble vont se souder
07:26 pour voter une seule motion de censure
07:28 parce que tout le monde n'a pas la même conception de la situation
07:31 et tout le monde surtout n'a pas la même stratégie
07:33 à horizon de l'élection présidentielle de 2027
07:35 et des élections intermédiaires qui viendront avec.
07:38 Mais incontestablement, on est sans aucun doute
07:40 dans le moment de difficulté le plus important
07:43 qu'ait rencontré Emmanuel Macron depuis la crise des Gilets jaunes.
07:46 - Oui, Philippe Bilger.
07:48 - Bruno, j'ai vraiment une impression étrange,
07:51 d'ailleurs vous l'avez dit à l'instant,
07:55 qu'on ait été pour ou contre les retraites.
07:58 La réaction à cette manière, à mon sens, peu démocratique du gouvernement
08:04 d'utiliser le 49-3 a suscité une sorte de révolte spontanée
08:11 de la part d'un certain nombre de gens
08:13 qui ne sont pas que des gens de gauche ou d'extrême gauche.
08:16 Est-ce qu'on ne se trouve pas comme si épidermiquement
08:20 on avait le sentiment d'une grave faillite démocratique ?
08:25 Tout de même, est-ce que vous comprenez cela ?
08:28 - Oui, d'ailleurs quand on écoutait les députés républicains
08:31 opposés à la réforme des retraites motiver leur point de vue,
08:35 ils ont tous utilisé deux argumentaires.
08:37 Le premier, c'était qu'ils sont en désaccord sur le fond,
08:39 la réforme n'est pas juste.
08:40 Et deuxièmement, c'était la méthode de gouvernement d'Emmanuel Macron.
08:44 Il n'avait pas envie de faire un cadeau à Emmanuel Macron
08:47 considérant que le président de la République et l'exécutif
08:51 ne conduisent pas bien le pays et brutalisent les oppositions.
08:55 Mais c'était très clair dans l'ensemble des députés LR
08:57 que j'ai entendu motiver leur opposition,
08:59 c'était toujours ces deux aspects qui étaient liés.
09:01 - Petite courte, François, on a des auditeurs.
09:04 - Bruno Cotraz, juste une question,
09:05 je ne comprends pas pourquoi vous ne pensez pas que,
09:08 pour une fois, par rapport à ce que vient de dire Philippe Bilger,
09:11 la motion Lyott qui sera portée par quelqu'un
09:13 qui est unanimement reconnu sur les bancs de l'Assemblée,
09:16 Charles de Courson, assez finement faite
09:19 parce qu'elle n'est pas signée par les extrêmes,
09:20 aucune gauche radicale ou droite radicale,
09:23 je ne comprends pas comment vous ne pensez pas qu'elle peut être votée.
09:26 Moi je crois qu'elle peut être votée, c'est la seule qui peut être votée.
09:29 - Alors c'est sûr que c'est la seule qui peut être votée compte tenu du prestige
09:33 dont dispose le député de Courson à l'Assemblée nationale,
09:37 unanimement considéré et respecté sur tous les bancs de l'Assemblée nationale.
09:41 Donc s'il y a quelqu'un qui peut porter une motion de censure
09:44 qui soit transpartisane, c'est bien lui, effectivement.
09:48 Mais néanmoins, du côté des Républicains, ils ont un autre enjeu.
09:50 Quels messages font-ils passer à leurs électeurs ?
09:53 Quels messages font-ils passer à leurs sympathisants ?
09:55 Ce soir on ne sait plus très bien quelle est la position de ce parti politique
09:58 sur une question aussi importante que les retraites.
10:00 Comment s'il dira en 2027 quand il voudrait présenter un candidat
10:04 et qu'il dira "on manque d'un financement pour les retraites".
10:07 Donc on sent quand même que ce mouvement politique
10:10 est toujours tiralier avec des fortes tensions à l'intérieur.
10:14 - En tout cas ça sonne beaucoup au 0823.
10:16 - Et merci à Bruno Cotteres qui nous quitte.
10:17 - Merci beaucoup.
10:18 - Merci pour cette analyse.
10:19 - Ah oui, il avait des rendez-vous.
10:21 - Bravo pour un vote récent, Tartigues, Bruno, que j'ai lu avec beaucoup de plaisir.
10:26 - Encore merci Bruno Cotteres.
10:27 - Merci beaucoup.
10:28 - Merci Bruno Cotteres, politologue et chercheur au CNRS et Cévi-POF de Sciences Po.
10:32 0826-300-300.
10:34 Christian est avec nous.
10:35 Christian, bonsoir.
10:37 - Oui, bonsoir à tous.
10:38 Le débat qui est parti sur l'antenne est vraiment très intéressant.
10:43 Moi je suis plutôt d'accord avec tout ce qui a été dit.
10:46 Je trouve que tout ce qui est dit est très raisonnable et très pertinent.
10:50 Et à la question qui est posée, sincèrement, je pense qu'une motion de censure,
10:58 c'est un outil constitutionnel comme un autre,
11:01 d'analogie que tout ce qui a été fait jusqu'à présent par le gouvernement,
11:05 ma foi, c'est une bonne réponse.
11:07 C'est une bonne réponse.
11:08 J'ai entendu le terme d'arroseur arrosé, ça me va assez bien.
11:14 Je pense que là, on est à la croisée que Charles de Courson est quelqu'un de très écouté,
11:20 de très entendu.
11:21 Pourquoi ne pas suivre cet avis ?
11:24 - On va faire réagir.
11:26 Sébastien Maynard.
11:27 - Je répète ce que je disais.
11:30 Politiquement, je pense que les macroniens, j'en suis,
11:34 on est allé au bout quelque part de la dialectique macronienne, dites dues en même temps.
11:37 Clairement, on a quand même siphonné les meilleures idées, en tout cas, de la deuxième gauche
11:42 et les meilleures idées de ce que la droite de gouvernement républicaine
11:46 était susceptible de nous apporter électoralement.
11:49 Il était normal qu'à un moment donné, on arrive à la fin de la séquence.
11:52 A fortiori, quand on essaie de dire, on fait une politique participative et inclusive,
11:58 alors qu'en fait, on cultive quand même en grande partie l'entre-soi.
12:01 - Détroit entre Philippe Bilger, Françoise et Sébastien Maynard.
12:05 Qui l'aurait voté ?
12:06 Vous voteriez, vous, la motion de censure, Philippe Bilger ?
12:10 - Ah oui.
12:11 Mais pardon, moi ce qui m'exaspère, c'est la manière dont Emmanuel Macron,
12:17 je vais très vite, parvient toujours, même au sein d'une, j'allais dire,
12:23 presque d'une transgression grave de l'esprit démocratique, à se sauver la mise.
12:29 En disant, je l'ai indiqué tout à l'heure, mais mon intérêt, c'était tellement plus facile d'aller au vote.
12:35 - Alors moi, je suis d'accord, ça s'appelle, moi j'ai toujours pensé que c'était la perversion intellectuelle d'Emmanuel Macron.
12:40 Le homme en même temps est une perversion intellectuelle, parce qu'il est poussé à son paroxysme.
12:45 La réalité, c'est que personne ne prend au sérieux les explications d'Emmanuel Macron, c'est tout à fait évident.
12:50 Tout le monde essaie de faire porter le chapeau à Elisabeth Borne,
12:53 mais les gens ont bien compris que la personne responsable, c'est bien sûr Emmanuel Macron, qui a été faussard.
12:59 Moi je la vote, et je voterai bien sur Charles de Courson, parce que je suis de gauche,
13:03 mais je fais partie des gens qui admirent ce personnage.
13:05 - Question à Sébastien Maynard, parce que vous évidemment...
13:07 - Oui, mais on a un auditeur.
13:08 - Allez-y, allez-y, allez-y.
13:09 - Alors l'auditeur ou Sébastien ?
13:10 - Sébastien.
13:11 - L'auditeur, allez-y.
13:12 - Allez, l'auditeur. Richard, petite 0826-300-300, Richard qui attend depuis tout à l'heure.
13:18 Bonsoir Richard.
13:19 - Bonsoir à vous.
13:20 - Bonsoir.
13:21 - Alors, en fait, c'est intéressant, et c'est l'heure d'Aurélien Brady, il faut qu'il parle.
13:29 - Ah.
13:30 - Il peut reconstruire un public, il faut juste qu'il se situe, qu'il provoque la distribution,
13:37 et sinon, c'est le courant sociautique qu'il apporte, les Républicains seront morts pour les prochaines élections.
13:45 Ils n'auront rien fait, ils auront suivi, ils auront cautionné, tacitement.
13:49 Donc là, c'est le retour des Républicains en force.
13:52 - C'est son moment, c'est ce qu'on attend.
13:53 - Ouais.
13:54 - Richard, restez avec nous.
13:55 - Sébastien Maynard, qu'est-ce qui était le plus risqué pour Emmanuel Macron ?
13:59 D'aller au vote et de risquer d'être finalement à dissoudre l'Assemblée nationale ou le 49-3 et de mettre le feu dans le pays ?
14:06 - Ce qui est le plus compliqué, ce n'est pas le 49-3, parce que le 49-3, il peut passer en force si l'hypocrisie des oppositions va à son terme.
14:16 C'est-à-dire qu'on n'est pas capable, quand on est une UPS, d'asseoir à côté d'un frontiste,
14:20 qu'il n'est pas capable de partager sa table avec un centriste, etc.
14:24 On verra bien.
14:25 Moi, la vérité, je m'oblige à vous dire, pour paraphraser mon copain, que si je suis intellectuellement honnête jusqu'au bout,
14:31 je serai dans l'opposition, je n'aurai aucun tabou à voter cette motion de censure.
14:35 A fortiori, si c'est Charles-Hamédet-Courson, qui est un vrai centriste de droite, qui la porte et qui l'incarne.
14:40 - Zéro, 826, 300, 300, vous pouvez continuer bien entendu à commenter cette actualité.
14:45 On va revenir sur Elisabeth Borne aux alentours de 18h30.
14:49 Est-ce qu'elle doit démissionner ? Vous voulez d'ores et déjà vous inscrire ?
14:52 On vous attend au Standard dans un instant. Le quiz de l'actu !
14:55 [Musique]