Pantin : les commerçants baissent le rideau face aux revendeurs de "Marlboro bled"

  • l’année dernière
Bagarres, insultes, incivilités... Les commerçants du métro Hoche, à Pantin (93) n’en peuvent plus des vendeurs de cigarettes à la sauvette. Pour protester, ils ont décidé de fermer boutique, le temps
d’une après-midi ce jeudi 23 février, et de se rassembler autour du métro. Une situation d'insécurité qui nuirait fortement à leur chiffre d'affaires, selon eux. Reportage.

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00:00 [Musique]
00:19 Au quotidien, on vit des insultes, on vit de l'incivilité,
00:23 parce que moi je travaille juste là et à la sortie du métro,
00:26 on leur demande de se pousser, ils ne se poussent pas, ils rigolent.
00:28 Les vendeurs de cigarettes font la musique, ils font la drogue
00:32 et tous les jours vous vous mettez à côté pour prendre un café,
00:34 "Malboro Blade, Malboro Blade", vous pensez que c'est agréable pour les clients ?
00:37 Non, mon patron a perdu grave de chiffre d'affaires,
00:40 il a 80% de restauration en moins.
00:42 On est ici depuis plus de 10 ans et depuis 3 ans,
00:45 on subit constamment la nuisance et la présence de vendeurs de cigarettes à la sauvette
00:49 qui nous apporte de l'insécurité.
00:52 Il faut savoir qu'en fait quand ils sont installés ici pendant plusieurs mois,
00:55 c'est une guerre de territoire, donc en fait ils se bagarrent entre eux,
00:59 régulièrement, avec un coup d'arme blanche, avec du mobilier urbain,
01:03 donc on assiste à ces scènes.
01:04 Et donc en fait notre secteur s'est complètement détérioré, déladré
01:08 et ce phénomène d'insécurité il est constant et permanent,
01:11 parce que même si la police intervient par moment, ça reste très aléatoire.
01:16 C'était un quartier calme ici, on avait l'habitude de notre calme
01:20 et notre petit village, c'était un petit village dans le quartier
01:23 et aujourd'hui ce n'est plus un petit village, donc on est contre tout ça.
01:26 Dans un premier temps, c'était gentil et ça a évolué de façon exponentielle
01:32 et du coup de 2 à 3, ils sont passés à 5-10 et maintenant ils sont à une trentaine
01:37 et les habitants du quartier n'aiment plus trop passer dans le coin
01:40 et donc du coup à notre niveau, ça a créé une perte de chiffre d'affaires.
01:44 Avant le premier confinement, c'était normal, on a travaillé bien,
01:47 on était en sécurité, les gens passent tranquillement, il n'y a aucun problème.
01:52 Ce n'est pas normal, il y a des choses qu'il faut que ça bouge.
01:56 Nous on a peur, même pour nos clients on a peur.
01:59 Moi la dernière fois, il y a une dame qui m'a dit "je peux me mettre à l'intérêt ?"
02:01 Je lui ai dit "oui mais rangez votre téléphone, ce n'est pas normal".
02:03 Le seul souci c'est qu'on n'arrive pas à recruter le personnel.
02:06 Des serveuses, des serveurs, ils viennent une journée,
02:09 ils voient ça, ils repartent, ils ne veulent pas rester.
02:11 Quand la police municipale est présente, ils fuient,
02:13 sauf qu'ils ne sont pas là en continu toute la journée.
02:15 Donc en fait, la police est là une heure et dès qu'ils ne sont plus là, ils sont partis.
02:19 Donc il y a eu des plaintes, il y a eu des signalements,
02:23 sauf qu'aujourd'hui il n'y a aucune solution efficace qui a été trouvée.
02:26 La police municipale passe régulièrement, ainsi que la police nationale,
02:31 mais évidemment les électives ne sont pas suffisantes.
02:33 La situation perdure et le maire a écrit à mon préfet
02:39 pour avoir des électives supplémentaires.
02:41 Il est alerté sur la situation.
02:42 [Musique]

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