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  • 10/02/2023

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Transcription
00:00 Donc les grands groupes privés ont toujours cherché à influencer les pouvoirs publics
00:05 pour favoriser leurs intérêts personnels.
00:08 Ce conflit n'est pas un fait nouveau,
00:10 mais nous constatons avec monsieur Macron
00:12 l'aggravation
00:14 de l'abandon de l'intérêt général au profit de ses intérêts privés.
00:18 Les Uber Files sont une illustration de plus de ce phénomène omniprésent.
00:24 La République exemplaire, promise par l'actuel président, semble bien théorique.
00:30 Ces relations opaques ne sont donc pas une nouveauté, mais elles n'en restent pas moins choquantes.
00:35 Ainsi, nous retrouvons aujourd'hui à la tête de l'Association des plateformes d'indépendants,
00:40 un groupement privé qui défend les intérêts des plateformes,
00:43 l'ancien secrétaire d'État au tourisme, Hervé Novelli.
00:48 Or, sans les modifications législatives de ce même monsieur Novelli,
00:53 l'auto-entrepreneuriat et le VTC,
00:56 ces plateformes n'auraient pas pu s'implanter ainsi.
01:00 Cet ancien ministre est donc employé aujourd'hui par ceux-là même qui lui doivent leur implantation en France.
01:07 C'est d'ailleurs une pratique courante pour Uber
01:10 de recruter des agents des États où elles souhaitent s'implanter.
01:14 On peut citer Nelly Cross au niveau européen, ancienne commissaire européenne à la concurrence,
01:20 et en France Grégoire Klopp,
01:21 ex-conseiller du ministère des Transports,
01:24 ou Alexandre Quintar-Kegre, ancien de Matignon.
01:29 Cette porosité entre l'État et les grandes entreprises privées est un vrai sujet de débat.
01:36 L'enquête du collectif de journalistes
01:39 révèle une relation privilégiée entre une multinationale voyou Uber
01:44 et le ministre Macron.
01:46 Ce soutien immodéré
01:49 est en totale contradiction avec des fonctions ministérielles ou présidentielles
01:54 tant cette multinationale
01:57 personnifie le rejet des valeurs constitutives de l'État.
02:01 Il est important de dire devant cette commission
02:04 que les syndicats de taxi
02:06 et la CGT taxi
02:08 n'ont pas du tout bénéficié du même traitement de faveur, bien au contraire.
02:15 Nous sommes d'ailleurs très étonnés
02:17 des déclarations de M. Haddad, président de cette commission,
02:21 lors de la commission des lois du 16 novembre dernier
02:25 qui prétendait, je cite,
02:27 "qu'Emmanuel Macron, ministre de l'économie,
02:30 a échangé avec les acteurs du monde des taxis, les syndicats."
02:35 Nous concernons,
02:36 cette affirmation
02:37 est fausse
02:39 puisque le ministre Macron
02:41 mais aussi le candidat
02:43 puis le président
02:44 ne s'est jamais donné la peine d'échanger avec nous
02:48 ni même de répondre à nos doléances
02:51 alors que visiblement,
02:53 comme vous l'avez rappelé M. Haddad,
02:55 ce dossier impacte en premier
02:57 le taxi.
02:59 C'est cette différence de traitement qui nous est préjudiciable.
03:03 Cette inégalité de traitement et cette absence d'échange avec les syndicats
03:08 de taxi
03:09 qui lançaient pourtant l'alerte
03:10 sur les nombreuses infractions commises par les plateformes
03:14 nous ont contraints
03:15 à multiplier les mouvements sociaux
03:18 en 2014,
03:19 2015,
03:20 2016
03:22 et 2019.
03:24 Force est de constater
03:25 que ce sont seulement ces actions
03:28 qui nous ont enfin permis d'amorcer un dialogue
03:31 avec les différents représentants des gouvernements d'alors
03:35 mais jamais
03:36 directement avec M. Macron.
03:39 Encore une fois, d'après cette enquête, il s'avère pourtant que celui-ci était
03:43 très impliqué
03:44 sur ces dossiers.
03:46 Nous sommes d'autant plus choqués de cette différence de traitement,
03:49 de ce parti pris,
03:51 que cette multinationale n'a cessé de s'illustrer
03:55 par ses méthodes illégales,
03:57 violentes,
03:58 sexistes,
03:59 une attitude antirépublicaine et antisociale de manière générale.

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