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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il s'intéresse à la pertinence d'une modification de la Constitution.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
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NewsTranscription
00:00 - Lionel Gougelot - 7h53 bientôt sur Europe 1, l'édito politique avec Vincent Trémolet de Villers du Chigaro. Bonjour Vincent !
00:06 - Bonjour Lionel, bonjour à tous !
00:08 - Alors Vincent, il n'y a pas que la réforme des retraites dans la vie,
00:11 c'est en tout cas ce que doit penser le président de la République puisqu'il remet sur la table la réforme des institutions.
00:16 Il a déjeuné avec François Hollande vendredi dernier, il fera de même avec Nicolas Sarkozy demain mardi.
00:21 Au menu, rien de moins Vincent que le retour au septennat ou encore la proportionnelle.
00:26 - La constitution, c'est quand même commode la constitution.
00:30 Quand tout patine, quand la politique se détraque, on prend l'air fin et puis on explique.
00:34 Le problème est avant tout institutionnel.
00:37 Vous comprenez ma bonne dame, les politiques font ce qu'ils peuvent,
00:39 mais ils sont écrasés par le quinquennat, le mode de scrutin, le nombre de parlementaires.
00:43 L'excuse constitutionnelle c'est formidable, ça marche pour tout.
00:46 La faiblesse de l'État dans sa politique migratoire, c'est la constitution.
00:50 Les délinquants multirécits divisent dans la rue, c'est la constitution.
00:53 L'abstention, c'est la constitution.
00:55 Le RN et l'FI à plus de 20%, c'est la constitution.
00:58 Elle a bon dos la constitution.
01:00 On pourrait bêtement croire qu'elle sert à définir l'organisation des pouvoirs publics
01:03 et les fondements juridiques de la communauté nationale, mais non.
01:06 Apparemment c'est la cause première de la crise politique que nous vivons.
01:09 Changeons la constitution et vous verrez, la démocratie retrouvera toutes ses couleurs.
01:13 - Mais reconnaissez Vincent que tout n'est pas idéal dans cette constitution française.
01:17 - La constitution c'est un cadre, c'est une protection et c'est un levier.
01:20 Alors on peut toujours améliorer un point ou l'autre.
01:22 Le retour du septennat, dissocier la présidentielle des législatives,
01:26 desserrer le teut européen sont des pistes à creuser.
01:29 Mais il me semble que ce ne sont pas les causes profondes de l'affaissement français.
01:32 Et puis avec un président qui enchaîne deux quinquennats, le temps ne manque pas pour gouverner.
01:36 En revanche, il est une respiration indispensable à la démocratie, c'est la pratique référendaire.
01:42 Mais pour cela, nul besoin de changer la constitution.
01:45 Au lieu de multiplier les conventions citoyennes qui sont surtout des comités militants,
01:49 il faudrait rendre la parole au peuple.
01:51 Il faut réaliser Lionel que depuis 2005, c'est-à-dire 18 ans,
01:54 le peuple n'a pas été consulté par référendum.
01:56 Et on rappelle que la dernière fois, il a voté non avant d'être contredit par le parlement.
02:01 La grande défiance des français vis-à-vis des gouvernants vient en partie de ce référendum pour rien.
02:05 Il est donc urgent de donner la parole au peuple sur les enjeux centraux qui le concernent.
02:10 Le premier d'entre eux ce n'est pas les retraites ou la suppression des départements,
02:14 mais c'est la politique migratoire.
02:15 - Alors ce que l'on constate également Vincent, c'est que cette constitution,
02:19 elle est aussi devenue le réceptacle des polémiques et des émotions nationales.
02:23 - Oui, ça c'est très impressionnant.
02:25 Avant, le moindre fait divers donnait lieu à une nouvelle loi.
02:28 Aujourd'hui, il suffit d'une émotion collective, des vibrations de Twitter ou TikTok
02:32 pour que l'on veuille modifier la constitution.
02:34 Écologie, antiracisme, IVG, on confond de plus en plus le texte de 1958
02:39 avec une sorte de catéchisme progressiste qu'il faudrait sans cesse enrichir ou corriger.
02:44 François Hollande voulait supprimer le mot "race" du préambule,
02:47 Nicolas Hulot voulait inscrire la défense de l'environnement.
02:50 Et aujourd'hui, dans une étrange alliance, on retrouve les Insoumis,
02:53 la majorité sous la bannière du sénateur LR Philippe Bas,
02:56 qui veut inscrire dans la constitution la liberté d'avoir recours à l'IVG.
03:00 Alors pourquoi maintenant ?
03:02 Pour répondre à une décision de la Cour suprême américaine.
03:06 Américaine, c'est la mondialisation des émotions,
03:09 Régis Debray avait raison, nous sommes devenus des galoriquins.
03:12 Naïvement, on pouvait penser que la politique consistait à faire partir les trains à l'heure,
03:16 à entretenir nos centrales nucléaires, à protéger nos vieilles dames dans la rue, des voyous.
03:20 Mais apparemment non, la grande illoquence symbolique a remplacé le souci de la performance publique
03:26 et le politiquement correct a remplacé la politique.
03:29 Merci Vincent Trémolet de Weller, ça a la une du Figaro ce matin !