Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale
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00:00:00 C'est news, il est bientôt 6h, merci d'avoir choisi C'est news la matinale.
00:00:05 C'est parti, à la une ce matin, les syndicats qui veulent maintenir la pression sur le gouvernement,
00:00:10 ils organisent deux nouvelles journées de grève les 7 et 11 février prochains,
00:00:15 renforcées par la mobilisation d'hier.
00:00:18 Le gouvernement qui laisse la porte ouverte à la négociation,
00:00:22 mais pas sur les deux points forts de la réforme des retraites, les 64 ans et les 43 ans d'annuité.
00:00:28 C'est le Bret avec nous.
00:00:30 Tous ceux qui se fournissent en électricité chez EDF vont voir leur facture augmenter de 15% à partir d'aujourd'hui.
00:00:37 Cela aurait pu être beaucoup plus, c'est ce que vous allez nous dire, le mythe guillot.
00:00:41 Les grands ports européens gangrénés par le trafic de drogue,
00:00:44 le port du Havre n'est pas épargné avec des complicités chez certains dockers.
00:00:48 Un procès débute aujourd'hui.
00:00:50 Et puis on va vous emmener au cirque, ce matin les troupes doivent constamment créer de nouveaux numéros
00:00:56 pour impressionner les recruteurs.
00:00:58 Un casting grandeur nature s'est tenu à Paris.
00:01:02 Cap donc sur les 7 et 11 février prochain.
00:01:07 Tous les syndicats se sont réunis hier soir pour annoncer ces nouvelles dates de mobilisation, Chana.
00:01:12 Et en attendant, ils appellent à multiplier les actions de grève partout en France.
00:01:16 Et vous allez voir que les manifestants semblent déterminés à poursuivre le mouvement, Valentine Leboeuf.
00:01:22 Objectif des syndicats, faire aussi bien qu'hier, voire mieux, les 7 et 11 février prochain.
00:01:28 Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale.
00:01:31 Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.
00:01:34 L'intersyndicale espère un nouveau succès et appelle la population à se mobiliser massivement.
00:01:39 Les manifestants sont eux aussi déterminés.
00:01:42 Tant que ça bouge pas, oui, on sera là.
00:01:45 Bien sûr qu'on va redescendre parce que c'est un projet qui est injuste, qui est raciste,
00:01:48 qui est inégalitaire, qui est antiféministe.
00:01:51 Donc tant qu'on y retirera pas le projet, on va essayer de motiver, on va essayer de dynamiser.
00:01:57 Et je pense que de toute façon, on a l'opinion qui est derrière nous.
00:01:59 Aujourd'hui, on a la possibilité de nous de partir à 57 ans.
00:02:03 Avec le nouveau système, on partira à 59 ans.
00:02:06 Comment voulez-vous qu'une personne qui soit dans notre institution, chez les pompiers,
00:02:10 puisse monter à la grande échelle à 59 ans, puisse aller au 10e étage, faire un feu d'appartement,
00:02:15 secourir des personnes à 59 ans ? C'est pas possible, c'est épuisant.
00:02:20 L'intersyndicale appelle à multiplier les actions partout en France, avant la grève de mardi prochain.
00:02:26 Voilà, mobilisation massive contre la réforme des retraits.
00:02:31 2,5 millions de manifestants selon les syndicats, dont 500 000 dans Paris.
00:02:38 Pour cette deuxième journée de mobilisation, le ministère de l'Intérieur en compte moitié moins.
00:02:43 Oui, mais tout de même, près de 1,3 million au total, dont 87 000 à Paris.
00:02:47 C'est plus que le 19 janvier dernier, et même plus que le record historique en 2010.
00:02:51 Alors, si globalement les manifestations se sont déroulées dans le calme, il y a quand même eu quelques débordements.
00:02:56 30 personnes interpellées à Paris, 2 interpellées à Lyon.
00:03:00 Justement, on va regarder des images.
00:03:02 Trois individus sont montés sur le toit de l'office du tourisme lyonnais Place Bellecourt.
00:03:07 Un drapeau français et un drapeau européen ont été brûlés.
00:03:11 Des tags anti-police ont également été retrouvés.
00:03:14 Le gouvernement, pour l'instant, ne lâche rien.
00:03:17 Gabriel Attal est allé sur le plateau du 20h de TF1 hier soir pour le dire à Gauthier Lebret.
00:03:22 Oui, tout à fait. Alors, Chana vient de le rappeler, c'est la plus grosse mobilisation, même depuis 1995.
00:03:28 Plus grosse mobilisation jamais enregistrée depuis 1995 pour une réforme des retraites, si on prend les chiffres de la police.
00:03:35 Donc, effectivement, ça place un rapport de force.
00:03:37 Effectivement, il y a sans doute un changement de ton de la part de l'exécutif.
00:03:40 À la fois, Gabriel Attal qui dit que des possibles améliorations sont possibles.
00:03:44 Et Elisabeth Born qui dit, nous entendons les doutes et les interrogations.
00:03:48 Changement de ton par rapport au week-end très offensif du gouvernement.
00:03:53 Alors, les possibles améliorations, c'est pourquoi pas l'emploi des seniors.
00:03:57 Je vous rappelle qu'à partir de 55 ans, à peine un senior sur deux est en activité.
00:04:03 Donc, le gouvernement pourrait plancher sur un index senior.
00:04:06 Pourquoi pas contraindre les entreprises à embaucher et à surtout garder leur senior.
00:04:11 Ensuite, il y a des améliorations à faire sur les carrières des femmes qui sont souvent des carrières hachées en raison des congés maternités.
00:04:18 Je vous rappelle qu'il y a eu un affrontement au sein même du gouvernement la semaine dernière pour savoir si c'était une réforme injuste ou non pour les femmes.
00:04:24 Avec Elisabeth Born qui contredisait l'un de ses ministres.
00:04:28 Et puis, il y a aussi les 44 ans de cotisation pour ceux qui ont commencé avant 21 ans, pour les carrières longues.
00:04:34 Vous connaissez cette injustice maintenant, on en parle régulièrement ici dans les médias.
00:04:38 Vous avez commencé avant les autres, avant 21 ans, vous allez devoir cotiser une année de plus que les autres.
00:04:42 44 au lieu de 43 ans.
00:04:44 Donc là aussi, le gouvernement pourrait, pourquoi pas, lâcher du lest.
00:04:47 Mais au fond, sur l'essentiel de la réforme, le cœur de la réforme, c'est-à-dire les 64 ans et les 43 annuités, le gouvernement reste inflexible.
00:04:55 Emmanuel Macron le sait bien, il joue son quinquennat sur cette réforme.
00:04:58 S'il cède quelque part à la rue, il sera dévitalisé politiquement.
00:05:02 Merci Gauthier. Dans l'actualité également, et je voulais qu'on s'y attarde un petit peu.
00:05:07 Tous les indicateurs des chiffres de la délinquance sont en hausse.
00:05:11 Le ministère de l'Intérieur a choisi la journée d'hier pour les publier ces chiffres.
00:05:14 Ils sont mauvais. On va les regarder ensemble.
00:05:16 Plus 17% pour les violences intrafamiliales.
00:05:20 Plus 15% pour les coups et blessures volontaires.
00:05:23 Plus 11% en un an donc, l'année dernière par rapport à 2021, pour les violences sexuelles.
00:05:30 Les cambriolages également ont augmenté, Chanar.
00:05:33 Oui, plus 11% de cambriolages en 2022 comparé à 2021.
00:05:38 Cette hausse peut s'expliquer entre autres par les deux années de Covid en 2020 et en 2021
00:05:42 qui ont fait baisser les chiffres de la délinquance.
00:05:44 Le procès d'un trafic international de cocaïne s'ouvre aujourd'hui aux assises de Douai.
00:05:51 Six hommes sont accusés d'avoir permis le déchargement de kilos de drogue dans le port du Havre.
00:05:57 À cette occasion, on s'intéresse à ce port, ce matin devenu la principale porte d'entrée de la cocaïne en France.
00:06:03 Sandra Buisson.
00:06:04 En provenance des ports de Colombie, d'Équateur, du Brésil, parfois en faisant étape dans les Antilles françaises,
00:06:11 c'est par mer qu'arrive 84% de la cocaïne qui entre dans l'Hexagone.
00:06:16 Le plus souvent, elle est cachée dans des containers au milieu de la marchandise légale, café, fruits, sucre par exemple.
00:06:23 Le port du Havre est le premier point de déchargement en France. En 2021, 10 tonnes y ont été saisies.
00:06:29 Mais une fois la drogue au port, les trafiquants doivent trouver un moyen de la faire sortir.
00:06:33 Ça peut être une corruption d'agent public, une corruption d'agent privé.
00:06:37 On parle souvent des dockers qui sont une profession particulièrement exposée sur les ports.
00:06:44 50 000 euros parfois pour déplacer un container où est cachée la drogue
00:06:48 ou 75 000 euros pour signer une autorisation de sortie.
00:06:51 Un trafic qui amène avec lui son lot de violences, d'enlèvement, de séquestration, de règlement de compte.
00:06:57 Si les attaques à l'arme lourde comme à Anvers ne sont pas encore d'actualité, le danger guette selon le procureur du Havre.
00:07:04 L'autre voie d'entrée de la cocaïne en France, ce sont les vols au départ de Guyane,
00:07:09 essentiellement en direction des aéroports parisiens.
00:07:12 C'est la cocaïne. Il est 9h45. Vous êtes placé en retenue douanière, monsieur.
00:07:18 Des passagers sont payés pour passer les stupéfiants en les cachant sur eux ou en avalant les capsules de cocaïne.
00:07:25 Ici, on les voit beaucoup mieux, au valaire, 3-4 centimètres de long.
00:07:30 En 2021, près de 2 tonnes de cocaïne ont été saisies dans les aéroports parisiens.
00:07:35 Voilà le port du Havre qui est l'une des portes d'entrée en France de la drogue.
00:07:42 C'est la fin d'un mythe de l'aéronautique, la fin du Boeing 747.
00:07:48 Le dernier exemplaire a été livré hier aux États-Unis. C'est un modèle cargo.
00:07:53 Boeing avait annoncé en 2020 stopper la production du 747, faute de nouvelles commandes, accélérées notamment par la crise du Covid.
00:08:00 C'était le premier appareil à deux couloirs de l'aviation civile.
00:08:03 Plus de 50 ans après son premier vol, le Jumbo 7 tire sa révérence.
00:08:07 Premier vol en 1969. C'est simple, on le reconnaît, c'est le seul à avoir une bosse devant.
00:08:13 Il y a le cockpit qui est en haut.
00:08:16 Il consommait trop de kérosène, 4 réacteurs.
00:08:22 Le dernier numéro a été livré hier.
00:08:26 Place au spectacle, le Festival Mondial du Cirque de Demain était organisé à Paris.
00:08:32 Créé en 1977, il accueille des artistes du monde entier qui bouleversent les codes pour écrire le Cirque de Demain.
00:08:41 Les professionnels doivent sans cesse se renouveler, notamment depuis la disparition des animaux dans les spectacles.
00:08:47 Mathilde Cuvillard-Flornois.
00:08:49 Dans les coulisses du Cirque Phoenix à Paris, les artistes s'échauffent avant leur entrée en scène.
00:08:55 Pour cette compagnie de trapézistes, le stress est à son comble.
00:08:59 Ils vont devoir s'élancer dans les airs à plus de 14 mètres de hauteur.
00:09:03 Contorsionnistes, acrobates, jongleurs ou encore trapézistes, tous sont venus pour une chose, faire rêver.
00:09:18 On est vraiment ravis d'être au Cirque Phoenix pour le festival.
00:09:22 En même temps, on a une certaine appréhension parce que c'est un nouveau numéro que personne n'a encore vu.
00:09:27 On espère que ça va plaire. Le plus important pour nous, c'est ça, c'est qu'on plaise au public.
00:09:32 Le festival du Cirque de Demain a regroupé pour cette 42e édition pas moins de 1300 artistes issus de 57 pays.
00:09:41 Pour ces artistes, c'est l'événement à ne pas rater car il s'agit d'un casting grandeur nature où les recruteurs se mêlent aux spectateurs.
00:09:48 C'est absolument nécessaire pour moi d'être ici parce que l'équipe fait un travail extraordinaire pour chercher la nouveauté dans le cirque.
00:09:58 Les pays qui n'ont jamais pratiqué le cirque qui maintenant font partie d'une communauté.
00:10:03 Je suis ici pour la découverte, mais je suis aussi pour représenter notre compagnie et avoir une communauté, un réseautage parmi les autres professionnels.
00:10:13 Sans animaux ni costumes burlesques, le Cirque de Demain a beaucoup changé, mais il n'arrête pas pour autant d'émerveiller un public toujours plus conquis.
00:10:22 Voilà, grande fête du Cirque, célébrée à Paris.
00:10:28 Allez, le sport avec toutes les dernières informations sur le mercato.
00:10:33 Foot.
00:10:34 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:10:38 Des déménagements d'exception, on dit.
00:10:40 Chapeau les bretons. Informations sur déménageurs-breton.fr
00:10:44 Allez, le sport avec le mercato de ce début d'année. Les dernières infos, Chana.
00:10:48 Alors, l'Olympique de Marseille a cassé sa tirelire.
00:10:51 32 millions d'euros pour les services du portugais Vitinha en provenance de Braga.
00:10:56 Et un départ au Paris Saint-Germain avec Keylor Navas qui quitte la capitale française pour rejoindre l'Angleterre et le club Nottingham Forest.
00:11:03 En Angleterre, Chelsea a acheté le champion du monde Enzo Hernandez pour la somme de 120 millions d'euros.
00:11:10 Et un retour en Europe avec Florian Thauvin. Le joueur a signé avec Ludinez en Italie.
00:11:15 Le PSG affronte aujourd'hui Montpellier en contre-assuivant sur Canal+ Sport à partir de 21h.
00:11:24 Le PSG qui a gagné seulement deux de ses cinq derniers matchs.
00:11:28 Après un match nul et une nouvelle prestation inquiétante face à Reims.
00:11:32 Paris doit réagir avant la Ligue des champions.
00:11:35 Des images magnifiques à présent.
00:11:37 Oui, de l'apnéiste Arthur Guérin-Bohéry immergé dans une eau à 3 degrés.
00:11:42 Il s'est engouffré dans la noirceur des fonds d'un lac en Norvège à la rencontre d'Ork.
00:11:47 Une première inoubliable pour le champion d'apnée.
00:11:51 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
00:11:55 Des déménagements d'exception, on dit.
00:11:57 Chapeau les bretons.
00:11:58 Information sur les déménageurs-breton.fr
00:12:01 C'est Newsy, il est 6h10.
00:12:03 Merci d'être avec nous.
00:12:04 Dans un instant, les dernières informations concernant la guerre en Ukraine.
00:12:07 12 canons César français supplémentaires vont être envoyés en Ukraine.
00:12:12 Paris l'a annoncé hier.
00:12:14 On sera avec le général Clermont dans un instant.
00:12:17 A tout de suite.
00:12:19 C'est Newsy, il est 6h13.
00:12:21 Bienvenue à tous.
00:12:22 L'Ukraine dans un instant avec le général Clermont.
00:12:25 Mais tout d'abord, le point info, tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité.
00:12:27 Chana Lousteau.
00:12:28 Le projet de loi immigration sera présenté en Conseil des ministres aujourd'hui.
00:12:35 Parmi les mesures phares de ce texte, la création d'un titre de séjour pour les travailleurs sans papier dans les métiers en tension
00:12:41 et l'accélération de l'expulsion des étrangers délinquants.
00:12:45 Cette information de la nuit, les députés valident un index pour l'emploi des seniors.
00:12:50 La réforme des retraites est actuellement débattue en commission à l'Assemblée nationale.
00:12:54 Objectif, améliorer la place des salariés en fin de carrière.
00:12:57 Plus de 5000 amendements sont encore au menu de la commission aujourd'hui.
00:13:02 Les mesures anti-Covid disparaissent.
00:13:05 A partir d'aujourd'hui, c'est la fin de toutes les mesures de restriction mises en place depuis 2 ans.
00:13:09 Décision prise par le gouvernement face à la situation sanitaire qui s'améliore en Ukraine.
00:13:13 Parmi les changements, l'isolement automatique de 5 jours des cas positifs n'est plus obligatoire,
00:13:18 tout comme le dépistage des cas contacts.
00:13:21 Le général Clermont est avec nous. Bonjour mon général.
00:13:26 Bonjour Romain.
00:13:27 Un sommet Union européenne-Ukraine va se tenir à Kiev dans 48 heures, vendredi prochain.
00:13:35 Ça c'est important. Message envoyé évidemment à Moscou.
00:13:39 Enjeux militaires, enjeux diplomatiques également.
00:13:43 Bien sûr. Le fait qu'ils se tiennent à Kiev, c'est extrêmement symbolique.
00:13:48 En zone de combat, même si probablement les 27 chefs d'État et du gouvernement ne vont pas se déplacer à Kiev,
00:13:54 on devrait avoir probablement la présence de Charles Michel, le président du Conseil européen,
00:13:59 et puis le président de la présence tournante de l'Union européenne, qui est actuellement le Premier ministre russe-fédérois.
00:14:04 Enjeux diplomatiques, montrer l'unité de l'Union européenne,
00:14:07 montrer l'unité de l'Union européenne face à la résistance de l'Ukraine et l'aide de l'Union européenne à l'Ukraine face à la Russie.
00:14:14 Enjeux militaires, évidemment, c'est affirmer la volonté des Européens de poursuivre l'aide humanitaire, financière et militaire à l'Ukraine.
00:14:25 Et puis également, c'est quand même un moment important, puisque depuis juin 2022,
00:14:29 l'Ukraine est candidate officielle de l'adhésion à l'Union européenne.
00:14:32 Donc il y a toute une feuille de route à respecter.
00:14:34 Donc ce sera l'occasion pour les chefs d'État de faire le point, de l'avancer, des avancées faites en Ukraine pour la rejointe de l'Union européenne,
00:14:41 qui probablement ne se fera pas avant un nombre important d'années compte tenu de l'économie et d'un certain nombre de problèmes que rencontre le pays.
00:14:48 En général, on a également appris ces dernières heures le nombre de chars occidentaux qui vont être envoyés en Ukraine, entre 120 et 140.
00:14:58 C'est de nature à changer le cours du conflit ?
00:15:01 C'est très difficile de répondre à cette question, parce qu'on ne connaît pas véritablement le rapport de force sur le terrain.
00:15:07 Par contre, ce qu'on peut facilement imaginer, c'est que ce nombre de chars, 120 à 140, s'ils arrivent dans les délais,
00:15:14 c'est-à-dire avant une offensive russe, pourront jouer un rôle important pour permettre à l'Ukraine d'avoir un rapport de force favorable par rapport aux Russes.
00:15:22 Mais en réalité, le président Zelensky l'avait dit, ce n'est pas 120 à 140 qu'il en faudrait, c'est au moins 300.
00:15:27 Il sera très difficile d'avoir 300 chars pour les Ukrainiens. On est dans une course contre la montre entre la livraison de ces chars,
00:15:33 la livraison de l'ensemble des équipements militaires annoncés par les Occidentaux.
00:15:36 On sait que ce qui est annoncé n'est pas forcément livré tout de suite, ça prend du temps, et l'offensive que les Russes vont lancer,
00:15:42 parce qu'on sent bien que les Russes vont lancer une offensive dans les prochaines semaines.
00:15:46 Et puis, ça a été annoncé par le président de la République, et en fin de journée, 12 canons César français supplémentaires seront envoyés aux Ukrainiens.
00:15:55 Il y en a déjà 18, ça en fera 30. Par ailleurs, selon le Wall Street Journal, les Américains vont envoyer des drones de Reaper MK9.
00:16:05 À quoi ça sert et est-ce que c'est important ?
00:16:08 D'abord, sur les canons César, 12, effectivement, c'est un chiffre important, puisqu'il y a déjà 18, vous l'avez dit,
00:16:15 et 19 que les Finlandais devraient livrer dans les prochaines semaines.
00:16:18 Ces 12 sont pris sur un dispositif très particulier, qui est le fonds de soutien de 200 millions d'euros qui a été offert à l'Ukraine,
00:16:25 qui pioche dans cet argent et qui achète ce qu'elle veut sur les étagères, ou en tout cas dans la production française.
00:16:31 Alors, 12 canons César, c'est pas forcément très rapide, la livraison risque pas forcément d'être rapide,
00:16:36 parce qu'en réalité, il doit être produit par l'industriel de l'extérieur, et qu'avant la guerre, le rythme de production des canons César,
00:16:43 c'était de 10 canons par an. Alors, l'industriel a accéléré sa production, mais on ne sait pas à quel horizon ces canons seront prêts à être livrés à l'Ukraine.
00:16:53 Deuxième point, les drones MQ-9 Reaper, ce sont les drones les plus puissants de l'armée américaine.
00:16:59 Ce sont des drones d'île mâle, c'est-à-dire moyenne altitude, longue endurance, ce sont des drones qui amènent de l'armement,
00:17:05 qui peuvent amener une tonne 5 d'armement, qui peuvent rester pratiquement 24 heures en vol, une très grande endurance,
00:17:11 et qui peuvent faire très mal à la ligne d'offensive russe. Alors évidemment, vous savez que l'armée française en met en œuvre une vingtaine depuis déjà quelques années.
00:17:21 La particularité, c'est qu'elle ressemble un peu à un avion de combat, malgré tout, ce qui fait que c'est plus vulnérable,
00:17:28 et donc ça a moins de chances, en quelque sorte, de traverser la frontière pour aller frapper les lignes russes.
00:17:34 Je vous rappelle que c'est une préoccupation essentielle des Occidentaux, c'est de ne pas entraîner la livraison d'armes dans une escalade
00:17:41 qui serait considérée par la Russie comme une attaque directe des forces de l'OTAN sur les territoires de la Russie.
00:17:47 Donc c'est une discussion, la discussion a duré depuis des semaines sur les drones Reaper, et il n'est pas du tout certain qu'elle aboutisse.
00:17:53 Merci beaucoup mon général, général Clermont, avec nous. Ce matin, la répression continue en Iran.
00:18:00 Un jeune couple d'Iraniens a été condamné à dix années de prison. Pourquoi ? Pour une vidéo de danse devenue virale sur les réseaux sociaux.
00:18:09 Alors dans cette vidéo, on les voit danser devant la tour Hazadi à Téhéran.
00:18:13 La jeune femme ne porte pas de voile islamique et danse en public avec un homme, défiant donc toutes les règles de la République islamique concernant les femmes.
00:18:21 Dix ans de prison pour une danse sans voile islamique.
00:18:25 Le Royaume-Uni durcit le ton sur l'immigration. Le nombre de traversées illégales de la Manche ne cesse de battre des records.
00:18:31 Alors le Premier ministre britannique Rishi Sunak a pris de nouvelles mesures. Elles sont entrées en vigueur depuis lundi.
00:18:37 On fait le point avec notre correspondante à Londres, Sarah Menaï.
00:18:40 Face à la saturation du système d'asile britannique, le gouvernement conservateur de Rishi Sunak l'avait annoncé.
00:18:46 De nouvelles mesures pour lutter plus efficacement contre l'immigration clandestine ici en Grande-Bretagne vont être mises en place.
00:18:52 La première de ces mesures a été annoncée. Elle concerne les délinquants étrangers.
00:18:57 Jusqu'ici, un délinquant étranger qui se trouvait en situation irrégulière sur le territoire britannique
00:19:02 pouvait voir sa procédure d'exclusion du territoire suspendue s'il disait être victime d'esclavage moderne.
00:19:09 Attendant qu'une enquête plus poussée ne soit menée, désormais, les agents gouvernementaux qui vont traiter ces dossiers
00:19:15 vont devoir avoir à leur disposition des preuves objectives, des preuves tangibles que ces personnes sont bien victimes d'esclavage moderne.
00:19:21 Les agents du gouvernement ne devront plus se baser uniquement sur des suspicions.
00:19:25 Cette mesure concerne les délinquants étrangers condamnés à 12 mois de prison ou plus pour des crimes, des délits, des agressions sexuelles
00:19:31 ou encore tout délinquant étranger qui mettrait en péril la sécurité nationale ici au Royaume-Uni.
00:19:36 C'est Newsy, il est 6h20. Merci d'être avec nous. Bon réveil à tous. Dans un instant, on va parler d'un sujet qui nous concerne tous ou presque.
00:19:45 Le prix de l'électricité, le tarif réglementé. En clair, l'électricité vendue par EDF. Le tarif réglementé va augmenter de 15%.
00:19:53 Ah, augmenter de 15% puisque c'est à partir d'aujourd'hui, donc depuis minuit. On en parle avec Lomique Guillot dans un instant.
00:19:59 La machine à laver, le four, tout ça, ça va nous coûter plus cher. Le chauffage, 15%. 15% de plus. C'est dans un instant. À tout de suite.
00:20:11 Rendez-vous avec Pascal Praud dans l'heure des pros. Du lundi au vendredi, de 9h à 10h30.
00:20:16 C'est Newsy, il est 6h24. On va parler prix de l'électricité. Pourquoi ? Parce que ça augmente aujourd'hui.
00:20:26 Après le gaz, le mois dernier, c'est le prix de l'électricité qui augmente aujourd'hui avec la nouvelle version du bouclier tarifaire énergétique.
00:20:33 Déjà, qui est concerné par cette augmentation ? Plus 15%, hein, Lomique Guillot.
00:20:37 Oui, les concernés, ce sont toutes les entreprises et tous les employés, tous les foyers, les entreprises et les foyers, pas les employés des entreprises.
00:20:45 Ni les enfoyés.
00:20:46 Qui bénéficient du tarif réglementé. C'est le tarif historique d'EDF. Si vous n'avez pas changé de contrat depuis juillet 2007, date de l'ouverture à la concurrence, vous bénéficiez sans doute et normalement de ce tarif.
00:20:57 Il n'est proposé que par EDF et pour 5% des Français par une entreprise locale de distribution, généralement dans les zones agricoles.
00:21:04 En tout, 20,4 millions de foyers et 1,45 million de professionnels sont concernés par cette hausse, ainsi que la Corse, une partie des Outre-mer et environ 100 000 logements sociaux qui sont chauffés à l'électrique.
00:21:17 Plus 15%, c'est une augmentation qui sera visible quand sur la facture ?
00:21:21 Dès la fin de ce mois, sauf si vous ne voulez pas modifier vos mensualités. Dans ce cas, l'intégralité de la hausse sera répercutée et régularisée fin 2023, mais ça risque alors d'être salé.
00:21:31 Pour le montant, c'est donc 15% de plus. Par exemple, pour une facture de 75 euros, ça représente une hausse de 11,25 euros par mois.
00:21:38 Le gouvernement, de son côté, a calculé que pour les foyers qui se chauffent à l'électricité, la hausse sera en moyenne de 20 euros par mois.
00:21:46 Mais Bercy assure que sans le bouclier tarifaire, la hausse aurait été de 180 euros par mois pour les ménages.
00:21:54 L'État prend à sa charge pratiquement 85% de la hausse. En clair, selon la Commission de régulation de l'énergie, sans le bouclier, la hausse aurait été de 99,36% précisément pour les particuliers.
00:22:07 Et de 97,94% pour les professionnels.
00:22:11 Comment ça se passe chez nos voisins, notamment en Angleterre ? C'est catastrophique.
00:22:15 Oui, on parle de 80% de hausse. Il faut rappeler quand même que la France bénéficie d'une certaine tranquillité, sérénité sur les marchés grâce à l'énergie nucléaire.
00:22:24 70% de notre électricité provient des centrales. Rappelons aussi que la hausse avait été très limitée l'année dernière à 4% grâce au précédent bouclier.
00:22:33 Mais si en France on est relativement protégé, ailleurs ce n'est pas la même chose.
00:22:38 En Allemagne, le prix du kilowattheure a doublé. Il a également explosé en Italie et en Belgique.
00:22:44 Et en Angleterre, plus 80%. Malgré tout, même si on est relativement protégé, il ne faut pas que ça nous empêche de garder nos bonnes habitudes.
00:22:50 Je baisse, je réduis, je décale. Ça nous a permis d'économiser plus de 5,5% d'énergie en 2022. Il faut continuer.
00:23:00 Vous avez regardé votre programme avec farmazon.fr. Le confort de commander en ligne en soutenant votre pharmacie.
00:23:06 C'est news 6h27, le temps tout de suite avec Alexandra Blanc. Le temps qui va rester calme aujourd'hui.
00:23:16 La météo avec Groupe Verlaine. Solutions de centrales photovoltaïques avec option de stockage pour profiter de la lumière même en cas de coupure.
00:23:28 Alexandra Blanc, vous nous emmenez à Semuranoqsoa.
00:23:30 Oui, on prend la direction de la Bourgogne où les conditions météo restent plutôt agréables depuis quelques jours.
00:23:36 C'est vrai qu'en début de semaine, on avait un temps très nuageux. Et puis hier, on a eu localement quelques éclaircies.
00:23:41 Ce sera le cas également aujourd'hui avec des conditions météo dites anticycloniques.
00:23:45 Et donc conséquence, le temps est calme. On a très peu de perturbations qui passent.
00:23:49 Et surtout, un temps parfois assez nuageux puisque l'anticyclone d'hiver a tendance un petit peu à plaquer les nuages au sol.
00:23:54 Et puis côté température, les températures sont en moyenne 2 degrés au-dessus des normales de saison.
00:23:59 Température qui remonte donc aujourd'hui, mais également au moins jusqu'à la fin de la semaine.
00:24:03 Température en moyenne 2 degrés au-dessus des normales de saison alors que la semaine dernière, les températures étaient hivernales et largement en dessous.
00:24:10 Donc, changement de décor cette semaine avec le retour de la douceur.
00:24:14 Alors au programme ce matin, un temps très nuageux, un petit peu de brouillard également en allant vers le sud-ouest.
00:24:18 Et puis toujours cette même perturbation que l'on retrouvera entre l'Echarente et le nord-est avec un petit peu de neige également entre les Vosges et le Jura, au-delà de 600 m d'altitude.
00:24:28 Dans l'après-midi, un contraste entre les régions, un temps très nuageux sur les régions centrales.
00:24:33 Retour de quelques éclaircies sur la façade ouest.
00:24:35 Toujours beaucoup de vent en Méditerranée, ça souffre déjà depuis une dizaine de jours.
00:24:39 Conséquence, le soleil est toujours au rendez-vous entre les Pyrénées, le golfe du Dion ou encore les Alpes.
00:24:44 On aura également un temps beaucoup plus lumineux justement entre la Bourgogne et le nord-est.
00:24:48 Les températures, grande douceur ce matin.
00:24:50 6 degrés à Paris, 5 degrés en moyenne pour le Pays Basque ou encore 7 degrés à Nice.
00:24:55 Et dans l'après-midi, les températures continuent à grimper.
00:24:58 Oui, grande douceur, 9 degrés à Paris, 9 degrés également à La Rochelle.
00:25:01 Vous aurez 9 degrés entre Lyon et Clermont-Ferrand et localement jusqu'à 16 degrés tout de même sous le soleil de Montpellier.
00:25:10 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:25:12 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:25:15 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:25:17 C News, il est 6h29.
00:25:20 Merci d'être avec nous, merci d'avoir choisi C News pour démarrer cette journée à la une ce matin.
00:25:25 La colère de policiers qu'on empêche de mener des courses-poursuites pour rattraper des voleurs de voitures.
00:25:31 Et bien entendu, on va vous raconter ce qui s'est passé dans le Rhône.
00:25:35 Les syndicats organisent de nouvelles journées de mobilisation les 7 et 11 février prochains.
00:25:39 Gabriel Attal leur demande de respecter les vacances des Français.
00:25:42 On sera avec Benjamin Amart de la CGT94.
00:25:46 La fin des régimes spéciaux, sauf pour les députés et les sénateurs.
00:25:53 On verra ça avec vous, Gauthier Lebret.
00:25:55 La fin des régimes spéciaux, sauf pour les députés et les sénateurs.
00:25:59 Et puis le sport, le sport qui permet aux femmes qui ont eu un cancer de se reconstruire avec l'escrime.
00:26:05 Reportage auprès d'escrimeuses.
00:26:09 Puis un transfert annulé au PSG au dernier jour du Mercato.
00:26:12 Tout semblait être en ordre pour accueillir le Marocain Hakim Ziyech en provenance de Chelsea.
00:26:17 Mais tout a capoté dans les dernières minutes.
00:26:20 Le coup de gueule des syndicats de police.
00:26:23 Une note de la direction leur interdit d'opérer, de mener des courses-poursuites pour rattraper des voitures volées.
00:26:29 Alors, ils réclament l'aménagement de cette note parce que, selon eux,
00:26:32 elle les empêche de travailler et d'interpeller certains délinquants.
00:26:36 Illustration dans une vidéo qu'ils ont publiée sur les réseaux sociaux.
00:26:40 Clémence Barbier.
00:26:41 Dans cette vidéo publiée par le syndicat de police Allianz,
00:26:45 des images de synthèse, mais un enregistrement authentique des échanges radio entre les forces de l'ordre.
00:26:51 Ils sont en train de poursuivre un homme au volant d'une voiture volée.
00:26:55 Pour la 9-80, la force de TTP.
00:26:58 Ouais, j'ai plus de réception, c'est multiplié cette note.
00:27:01 La poursuite du délinquant est interrompue en raison de la note 89 qui encadre ce type d'intervention.
00:27:07 Selon ces instructions, les poursuites des véhicules ne doivent être liées qu'à des faits d'une grande gravité,
00:27:13 comme la fuite ou l'évasion d'un individu dangereux ou les auteurs de crimes de sang.
00:27:18 Pour les autres situations moins graves, il ne doit pas y avoir de prise en charge systématique.
00:27:23 Les syndicats de police dénoncent une forme d'impunité.
00:27:27 On a même des individus qui nous narguent, mais comme sur des motos volées ou sur des rodeos,
00:27:32 et qui même prennent des clichés photographiques, les collègues, pour narguer les policiers.
00:27:37 Et donc c'est vraiment insupportable parce que le policier, il est là pour faire régner l'ordre.
00:27:43 Les syndicats réclament l'aménagement de cette note.
00:27:45 Les délinquants, eux, ne sont pas pour autant exemptés de sanctions,
00:27:49 puisque l'enquête peut permettre leur identification et leur interpellation ultérieure.
00:27:54 Voilà, vous êtes choqués, on sera avec William Mori à 7h15,
00:27:59 délégué national du syndicat de police Allianz pour la nuit, Allianz nuit.
00:28:04 William Mori dans La Matinale pour parler de cette note 89.
00:28:10 Mobilisation massive contre la réforme des retraites.
00:28:13 Hier, 2,5 millions de personnes dans les rues, dont 500 000 dans la capitale.
00:28:18 Ce sont les chiffres des syndicats.
00:28:20 Le ministère de l'Intérieur en compte moitié moins, mais tout de même près d'un million 300 000 au total,
00:28:25 dont 87 000 à Paris.
00:28:28 Tout comme Elisabeth Borne, Gabriel Attal reste ferme sur les 64 ans.
00:28:33 Il a pris la parole hier soir chez nos confrères de TF1.
00:28:36 Face aux grèves à répétition, le ministre des Comptes publics se met du côté des usagers impactés.
00:28:41 Écoutez.
00:28:43 Moi, j'ai vu que les syndicats ont appelé à des nouvelles journées de mobilisation.
00:28:47 Mon message, il est clair aux syndicats.
00:28:49 Si vous continuez à vous mobiliser, continuez à le faire en respectant les Français qui travaillent,
00:28:54 qui se lèvent le matin, parce qu'à la fin, quand il y a des blocages, c'est toujours eux qui trinquent.
00:28:58 Les Français qui vont travailler ou qui prennent un peu de vacances bien méritées.
00:29:01 Donc c'est ça, évidemment, la demande.
00:29:04 Voilà. Respecter les Français qui partent en vacances, dit Gabriel Attal.
00:29:09 On en parlera avec Benjamin Amard de la CGT dans un instant.
00:29:12 Ce sera lundi que les députés pourront voter la motion référendum, référendaire,
00:29:18 la motion référendaire du Rassemblement national.
00:29:20 Elle est destinée à organiser un référendum sur les retraites.
00:29:23 Alors la NUPES refuse de voter avec le Rassemblement national.
00:29:26 Alors Marine Le Pen lance un appel à toutes les oppositions. Écoutez.
00:29:31 J'invite l'ensemble des oppositions, évidemment, à voter cette motion référendaire. Pourquoi ?
00:29:38 Parce que cette motion référendaire, elle va permettre de déclencher un référendum.
00:29:41 On ne peut pas, comme la France Insoumise, plaider en toutes circonstances,
00:29:46 comme nous le faisons d'ailleurs pour l'organisation de référendums,
00:29:50 et le moment où on peut permettre aux Français de s'exprimer sur un sujet aussi important
00:29:55 qui les touche de manière aussi lourde que la réforme des retraites,
00:29:59 on ne peut pas empêcher la mise en œuvre de ce référendum.
00:30:03 Voilà, il y avait deux motions référendaires, celle du Rassemblement national, celle de la NUPES,
00:30:10 et la présidente de l'Assemblée nationale a décidé que ce serait un tirage au sort pour départager les deux.
00:30:15 Il ne peut pas y avoir deux motions référendaires, une seule,
00:30:17 et c'est le Rassemblement national qui a gagné.
00:30:20 Marine Le Pen qui dit "ben écoutez, maintenant que c'est la mienne, votez-la, votez-la",
00:30:23 elle le dit notamment à la NUPES.
00:30:26 Cette information, je vous en parlais dans les titres,
00:30:28 après un cancer du sein, avoir une activité physique ou sportive est essentiel.
00:30:33 L'association Solutions Riposte propose des cours d'escrime adaptés et sécurisés
00:30:40 aux femmes qui ont eu un cancer, notamment un cancer du sein, chaleureusement.
00:30:44 Une aide pour retrouver la forme, donc, dans une ambiance chaleureuse et bienveillante.
00:30:48 Marie Descrêmes et Henri Niazat.
00:30:50 C'est devenu son rituel du lundi soir.
00:30:54 Chaque semaine depuis cinq mois, Elsa se rend dans ce petit gymnase boulonné pour un cours d'escrime.
00:30:59 Atteinte d'un cancer du sein, elle a rejoint en septembre l'association Solutions Riposte
00:31:06 qui propose une pratique adaptée aux patients en rémission ou bien guéris.
00:31:10 Pendant les traitements, en particulier pendant la chimiothérapie, en ce qui me concerne,
00:31:15 vraiment, c'était vital d'avoir une activité physique.
00:31:19 Et moi, l'escrime, c'est quelque chose que j'aime beaucoup.
00:31:22 Et du coup, ça m'a vraiment aidée à me motiver à bouger.
00:31:28 Ici, on manie le sabre pour gagner en autonomie et se renforcer,
00:31:31 sans oublier l'aspect mental, tout comme le lien social, un autre objectif de l'association.
00:31:36 On n'est qu'avec des femmes qui ont vécu la même chose.
00:31:39 Et en fait, on est tout de suite dans une bulle de bienveillance et on partage quelque chose.
00:31:44 On se serait peut-être pas rencontré ailleurs.
00:31:46 Eric, le maître d'armes, sait qu'il doit laisser du temps à ses élèves pour échanger,
00:31:49 car la réparation, ça passe aussi par là.
00:31:52 On n'a pas l'ambition d'aller faire les JO.
00:31:54 Non, ça c'est clair.
00:31:55 Mais on s'amuse, on fait les Jedi aussi avec les sabres laser.
00:31:59 Il y a vraiment un plaisir, il y a du sens et un plaisir à se retrouver et à pratiquer cette activité.
00:32:05 Solutions Riposte, créée en 2012, compte aujourd'hui une centaine d'antennes en France,
00:32:09 où plus de 1000 femmes tentent de se reconstruire à travers le sport.
00:32:13 Levez le masque, soufflez !
00:32:15 Voilà l'association Riposte et ce hashtag que vous pouvez retrouver sur les réseaux sociaux,
00:32:20 plus de sport au féminin.
00:32:23 Le Paris-Saint-Germain affronte aujourd'hui Montpellier.
00:32:27 Le Paris-Saint-Germain qui a eu des petits soucis de mercato, on en parle tout de suite.
00:32:30 Votre programme avec les déménageurs bretons,
00:32:33 des déménagements d'exception, on dit chapeau les bretons.
00:32:36 Informations sur déménageurs-breton.fr
00:32:39 PSG Montpellier ce soir, 21h à suivre sur Canal+ Sport.
00:32:45 Le PSG qui a gagné seulement deux de ses cinq derniers matchs.
00:32:49 C'est compliqué cette rentrée pour le Paris-Saint-Germain, Chana.
00:32:51 Oui, après un match nul et une nouvelle prestation inquiétante face à Reims,
00:32:54 Paris doit réagir avant la Ligue des Champions.
00:32:57 Alors pour Christophe Galtier, entraîneur du Paris-Saint-Germain,
00:32:59 il n'y a pas encore de véritable raison de s'inquiéter,
00:33:01 même s'il faut corriger le tir rapidement.
00:33:04 On doit retrouver de la rigueur, de l'exigence, des efforts individuels et collectifs.
00:33:14 C'est ce qui a été pendant les premiers mois, quelque chose que l'on voyait très souvent.
00:33:22 Chacun doit avoir aussi une prise de conscience sur ses performances
00:33:26 et ce qu'il donne actuellement à l'équipe.
00:33:30 Le Mercato et ce transfert annulé au PSG, tout semble être en ordre pour accueillir le Marocain Hakim Ziyech.
00:33:38 Le joueur de 29 ans était à Paris, il avait passé sa visite médicale
00:33:41 et son club était d'accord pour un prêt sans option d'achat.
00:33:45 Mais le projet a été avorté dans les toutes dernières minutes.
00:33:48 Pourquoi ? Parce que Chelsea, le club du joueur, a envoyé des documents administratifs trop tard.
00:33:53 Le calendrier du Mercato est minuté et intransigeant.
00:33:56 Colère en interne à Paris, le PSG envisage de déposer un recours aujourd'hui.
00:34:01 Les autres infos Mercato avec l'Olympique de Marseille qui a cassé sa tirelire.
00:34:06 32 millions d'euros pour les services du portugais Vitania en provenance de Braga.
00:34:11 Un départ du PSG avec Keylor Navas qui quitte la capitale française
00:34:15 pour rejoindre l'Angleterre et le club Nottingham Forest.
00:34:18 En Angleterre, Chelsea a acheté le champion du monde Enzo Hernandez pour la somme de 120 millions d'euros.
00:34:25 Et un retour en Europe avec Florian Thauvin, le joueur assigné à Ludinez en Italie.
00:34:31 C'est News, il est 6h38. Merci d'être avec nous.
00:34:44 Hier, il y a eu une forte mobilisation contre la réforme des retraites.
00:34:47 Entre 1,3 million de personnes dans la rue et 2,5 millions selon que ce soit les chiffres du gouvernement
00:34:54 ou les chiffres des syndicats. Mais il y avait du monde.
00:34:57 Mobilisation réussie comme on dit.
00:34:59 Le gouvernement ne semble pas vouloir bouger sur les points essentiels de la réforme, les 64 ans notamment.
00:35:06 On sera dans un instant avec Benjamin Amart, porte-parole de la CGT94.
00:35:11 C'est News, 6h42. Merci d'être avec nous pour réveiller à tous.
00:35:20 Tout de suite, le point faux. Tout d'abord avec Chanel Ousto, tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité.
00:35:24 Le procès d'un trafic international de cocaïne s'ouvre aujourd'hui aux assises de Douai.
00:35:32 Six hommes sont soupçonnés d'avoir permis le déchargement de la drogue dans le port du Havre,
00:35:36 principale porte d'entrée de la cocaïne en France.
00:35:38 Ils auraient reçu l'aide de Dockers corrompus.
00:35:41 Les accusés comparaîtront jusqu'au 16 février pour importation et trafic de produits stupéfiants
00:35:46 en bande organisée et association de malfaiteurs.
00:35:49 Tous les indicateurs des chiffres de l'indélinquance sont en hausse.
00:35:54 Le ministère de l'Intérieur a publié les chiffres de l'année dernière hier.
00:35:57 Plus 17% de violences intrafamiliales par rapport à 2021, plus 15% de coups et blessures volontaires
00:36:03 et plus 11% de violences sexuelles.
00:36:05 Et puis concernant les vols, on recense 11% de cambriolages supplémentaires.
00:36:09 Et puis la guerre en Ukraine. 12 canons César français supplémentaires vont être envoyés aux Ukrainiens.
00:36:16 Ils seront livrés dans les semaines à venir.
00:36:18 Ils s'ajouteront aux 18 Césars déjà livrés par la France ainsi qu'aux 19 promis par le Danemark à Kiev mi-janvier.
00:36:25 Forte mobilisation hier. Prochaine journée de manifestation, les 7 et 11 février prochains.
00:36:35 En attendant, le gouvernement ne change pas de cap. Il défend la réforme des retraites.
00:36:41 Écoutez ce qu'a dit Olivier Véran hier soir dans Face à Baba sur C8 avec Cyril Hanouna.
00:36:47 Ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est une vraie manifestation avec beaucoup de gens. Je respecte.
00:36:50 Il y avait beaucoup de gens dans les rues de France.
00:36:52 Ce n'était pas un esprit révolutionnaire qui régnait, c'était un esprit de contestation.
00:36:55 Juste un point sur lequel j'insiste, c'est que pour les gens qui sont déjà retraités, il n'y a que des gagnants avec la réforme.
00:37:01 Parce que moi, quand j'ai été député, et sous la gauche et dans le mandat précédent,
00:37:06 on a été amené, ça vous parlera, à sous-indexer les pensions de retraite.
00:37:09 C'est-à-dire qu'on les augmentait moins que l'inflation, voire à geler les pensions de retraite,
00:37:12 pour essayer de trouver l'équilibre financier du système.
00:37:15 Là, comme on arrive à équilibrer le système en demandant aux gens de travailler un peu plus longtemps,
00:37:19 par cette mécanisme de solidarité, on sait qu'on n'aura plus besoin de geler ou de sous-indexer les pensions.
00:37:23 Voilà, le gouvernement qui, pour l'instant, ne bouge pas.
00:37:28 On ne bouge pas sur les 64 ans et sur le nombre d'annuités.
00:37:33 Kylian Mbappé s'est invité dans les débats sur l'âge de départ à la retraite.
00:37:38 C'est Sandrine Rousseau qui en a parlé.
00:37:41 Elle s'est inquiétée du sort des sportifs de haut niveau à la fin de leur carrière.
00:37:46 Écoutez, regardez.
00:37:48 Sur la carrière des sportifs, tel est l'amendement dont nous discutons aujourd'hui,
00:37:54 eh bien, je m'interroge, moi, que va faire Mbappé après 50 ans ?
00:37:57 Et que va-t-il faire ? Je ne sais pas si Emmanuel Macron, au moment où il faisait des papouillets à Mbappé,
00:38:08 lui a parlé de sa carrière et de sa carrière quand il serait seigneur.
00:38:12 Et en l'occurrence, oui, la carrière des sportifs et le vieillissement des sportifs est un sujet.
00:38:17 Au-delà de la plaisanterie, il est un réel sujet.
00:38:19 Voilà.
00:38:21 C'est lunaire.
00:38:23 C'est lunaire comme beaucoup de propositions de la NUPES.
00:38:25 J'ai vu qu'un député NUPES a proposé de spoiler Bernard Arnault de sa fortune,
00:38:29 qui, on le rappelle, en plus, est une majorité d'actions, composée d'une majorité d'actions, pour financer...
00:38:34 Spoiler.
00:38:35 Spoiler, oui.
00:38:36 J'ai compris, spoiler.
00:38:37 Oui, non.
00:38:38 Un spoiler.
00:38:39 Pour financer le régime des retraites.
00:38:41 Allez, on change de sujet.
00:38:45 Le combat d'une mère pour son enfant handicapé de 5 ans.
00:38:48 Audrey a déposé un recours contre l'État pour obtenir un accompagnement pour son fils à l'école.
00:38:55 Alors, elle a obtenu gain de cause, mais son combat est malheureusement celui de beaucoup de parents d'enfants porteurs de handicap.
00:39:01 Solène Boulan.
00:39:03 Dans les mains d'Audrey Tattry, le dossier médical de son fils Sohan.
00:39:07 Âgé de 5 ans, le petit garçon est atteint d'un trouble du déficit de l'attention,
00:39:12 un handicap invisible, mais bien présent au quotidien.
00:39:15 C'est un enfant qui papillonne beaucoup, c'est ce qu'on va dire.
00:39:18 Quand on va lancer une activité, il peut être totalement appelé par un autre bruit ou par autre chose.
00:39:25 À l'école, Sohan bénéficie d'un accompagnant d'élèves en situation de handicap, aussi appelé AESH.
00:39:32 Il y a quelques semaines, Audrey décide d'attaquer l'État en justice,
00:39:36 les 20 heures d'accompagnement de son fils n'étant pas atteintes, faute de personnel.
00:39:40 J'ai pris un avocat et j'ai aussi fait une mise en demeure à l'Éducation nationale,
00:39:45 pas parce que je le voulais, mais parce que je n'avais pas le choix.
00:39:48 Audrey obtient alors gain de cause, mais les heures à nouveau dédiées à son fils sont enlevées à d'autres enfants.
00:39:53 Car en Seine-Saint-Denis, 1 700 enfants ont besoin d'AESH.
00:39:57 La situation est devenue urgente et dramatique.
00:40:00 C'est pour ça qu'on demande au gouvernement de se pencher sur cette problématique,
00:40:04 parce qu'il y a de plus en plus d'enfants en situation de handicap
00:40:08 et que concrètement, il n'y a aucun suivi pour ces enfants.
00:40:11 Donc on ne peut pas parler d'inclusion réussie.
00:40:13 Pour alerter sur le manque de personnel, la jeune maman convoque les élus et les associations
00:40:18 à la mairie de Rony-sous-Bois, le 18 mars prochain.
00:40:21 Une réunion qu'elle espère voir déboucher sur une manifestation, devant l'Assemblée nationale cette fois.
00:40:29 Allez, la politique dans un instant.
00:40:31 On va parler de la réforme des retraites, on va continuer à en parler.
00:40:34 Fin des régimes spéciaux.
00:40:35 La SNCF notamment, vous le savez, en tout cas pour les nouveaux entrants,
00:40:39 pas pour ceux qui en bénéficient déjà.
00:40:41 Fin des régimes spéciaux, mais pas pour tout le monde.
00:40:44 Les députés ont décidé, les parlementaires, de conserver le régime spécial des députés et des sénateurs.
00:40:50 On va parler avec Gauthier Lebret.
00:40:52 A tout de suite.
00:40:56 Rendez-vous avec Jean-Marc Morandini dans Morandini Live, du lundi au vendredi, de 10h30 à midi.
00:41:02 6h51, la politique, la réforme des retraites prévoit la fin de plusieurs régimes spéciaux.
00:41:14 Gauthier Lebret avec nous.
00:41:16 Il y a quand même certains qui gardent leurs avantages.
00:41:19 C'est le cas des députés et des sénateurs et ça fait beaucoup réagir.
00:41:23 À que c'est compliqué et désagréable Romain de montrer l'exemple.
00:41:27 Avec sa réforme des retraites, effectivement, le gouvernement va supprimer 5 régimes spéciaux pour les nouveaux entrants.
00:41:32 A la RATP, au Conseil économique, social et environnemental, le fameux CESE,
00:41:36 à la Banque de France, dans l'industrie du gaz et de l'électricité,
00:41:39 ou encore, vous le voyez actuellement sur l'écran, dans le notariat.
00:41:42 9 autres seront au contraire préservés.
00:41:45 Pour les danseurs de l'Opéra de Paris, pour les acteurs de la comédie française,
00:41:49 pour les marins et pour les sénateurs et les députés.
00:41:53 Il y en a un qui ne trouve pas ça normal, c'est le député Charles de Courson.
00:41:56 Et il l'a dit à ses collègues lors du débat sur ce texte sur la réforme des retraites en commission des affaires sociales.
00:42:01 Je vous propose de l'écouter.
00:42:03 Pourquoi en particulier vous mettez en extinction le régime des élus du CESE,
00:42:09 enfin des membres du CESE pour être précis,
00:42:11 mais pas celui de l'Assemblée nationale et du Sénat ?
00:42:15 On peut parfaitement légiférer là-dessus.
00:42:17 Donc pourquoi ?
00:42:19 On ne peut pas demander, mes chers collègues, des efforts aux autres sans donner l'exemple soi-même.
00:42:25 Il est taquin Charles de Courson.
00:42:29 Le régime le plus avantageux, c'est celui des sénateurs.
00:42:32 Oui, et de loin.
00:42:33 6 ans de mandat au Sénat, c'est 2200 euros net par mois de pension,
00:42:37 contre 685, c'est donc nettement moins, pour 5 ans de mandat à l'Assemblée.
00:42:42 Et depuis 2018, en plus, le régime des députés est aligné sur le régime général,
00:42:47 contrairement donc aux sénateurs.
00:42:49 La semaine dernière, du coup, le député LR, et ça a son importance, LR, retenez bien cette étiquette,
00:42:54 Pierre-Henri Dumont, s'est dit qu'il n'y avait pas de raison et a déposé un amendement
00:42:58 pour supprimer les avantages des sénateurs et leur caisse autonome.
00:43:02 Amendement jugé irrecevable, car seul le bureau du Sénat peut statuer au nom de la séparation des pouvoirs.
00:43:09 En gros, on ne laisse pas le gouvernement fixer les pensions des sénateurs.
00:43:13 Vous n'imaginez pas le psychodrame chez les Républicains, qui n'avaient en plus pas besoin de ça,
00:43:18 ils sont déjà suffisamment divisés.
00:43:20 Selon Politico, les sénateurs républicains, à commencer par le président du Sénat lui-même, Gérard Larcher,
00:43:25 sont hors d'eux contre leur allié, camarade Pierre-Henri Dumont, qui est comme eux, donc républicain.
00:43:30 Et les noms d'oiseaux ont même fleuri contre lui sur une boucle WhatsApp.
00:43:34 Alors, Olivier Véran a été interrogé sur cette question des régimes spéciaux des élus,
00:43:39 dans Face à Baba, hier soir sur C8 avec Cyril Hanouna. Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:43:43 Il a été directement mis face au réel et c'est ça qui est formidable avec cette émission.
00:43:46 Il était face à une retraitée qui a 1200 euros de pension, plus un petit job pour payer les activités sportives de ses petits-enfants.
00:43:54 Et en plus, elle paye de la CSG sur ce petit job pour financer les retraites des autres.
00:43:58 Et effectivement, cette retraitée, elle ne comprenait pas que les régimes spéciaux du Parlement perdurent.
00:44:04 Elle réclamait de l'exemplarité, cette dame.
00:44:07 Alors, Olivier Véran lui a répondu qu'il n'était pas possible de légiférer, qu'il fallait une loi particulière.
00:44:13 D'ailleurs, sur ce point, Charles de Courson n'est pas d'accord avec lui.
00:44:15 Il dit que c'est possible de légiférer et de mettre fin aux régimes spéciaux des députés et des sénateurs avec ce projet de loi.
00:44:21 Les députés s'appliqueront la réforme des retraites. C'est un engagement.
00:44:26 Olivier Véran a appelé hier les sénateurs à en faire de même.
00:44:30 Merci Gauthier. 6h55, dans un instant, un nouveau journal. Dans un instant, la météo. Dans un instant, la musique.
00:44:41 8h15, soyez là. Laurence Ferrari recevra Manuel Bompard, député de la France Insoumise, des Bouches-du-Rhône.
00:44:46 Manuel Bompard, invité de Laurence, dans la matinale, 8h15. La musique tout de suite.
00:44:53 Bien dans vos baskets, devant la chronique culture avec Bexley.
00:44:57 Bexley, penchez le bon sens.
00:45:01 Et ce matin, on écoute le nouveau clip de Sam Smith.
00:45:05 "I'm not here to make friends".
00:45:07 C'est pas très...
00:45:08 C'est pas très...
00:45:09 Je suis pas ici pour me faire des amis.
00:45:11 Le chanteur anglais espère bien faire danser la planète avec son nouvel hymne, produit par le DJ Calvin Harris. C'est tout de suite.
00:45:18 C'est tout de suite.
00:45:20 "If you want it bad tonight, come by me and drop a line. Put your aura into mine. Don't be scared if you like it.
00:45:29 I could fill you up with life. I could eat your appetite. No, you've never been this high. Don't be scared if you like it.
00:45:37 Cause I'm not here to make friends. No, I'm not here to make friends. Cause I'm not here to make friends.
00:45:49 I need a lover. I need a lover. I need a lover.
00:45:54 I'm just being honest, baby. I just need a partner when the lights come on.
00:46:00 Bien dans vos baskets, devant la chronique culture avec Bexley.
00:46:06 Bexley. Bon chien, bon sens.
00:46:08 Allez, le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
00:46:12 La météo avec Groupe Verlaine.
00:46:16 Solution de centrale photovoltaïque avec option de stockage pour profiter de la lumière, même en cas de coupure.
00:46:21 Alexandra Blanc, vous nous emmenez tout d'abord au pic de l'aiguille du midi.
00:46:28 Oui, exactement.
00:46:29 Regardez ces images prises hier. Images tout simplement splendides.
00:46:33 Avec donc en toile de fond l'aiguille du midi avec des conditions météo très agréables tout au long de la semaine,
00:46:39 notamment en montagne, sur les Alpes du Nord ou encore sur les Pyrénées, avec du grand beau temps.
00:46:44 Magnifique image. En revanche, à Montpinson en Mayenne, le temps est resté un petit peu plus nuageux,
00:46:50 avec localement cette alternance de nuages et d'éclaircies, un petit peu comme on en a l'habitude depuis le début de la semaine.
00:46:55 Au programme ce matin, toujours un temps très calme, très ensoleillé dans le sud, un plein soleil entre les Pyrénées, le Golfe du Nyon ou encore les Alpes.
00:47:03 Ciel parfaitement dégagé. Puis on a toujours cette perturbation très peu active qui traverse le pays entre les Charentes et le Nord-Est.
00:47:10 On aura également un petit peu de neige aujourd'hui entre les Vosges et le Jura, au-delà de 600-700 m d'altitude.
00:47:15 Attention également aux brouillards le long de la Garonne ce matin ou encore sur la façade ouest dans l'après-midi.
00:47:20 Un temps toujours très calme grâce à l'anticyclone très bien positionné.
00:47:25 Il plaque les nuages au sol dans certaines régions, notamment sur le nord, sur le bassin parisien ou encore sur le centre,
00:47:31 où là on ne verra pas beaucoup de soleil aujourd'hui, mais partout ailleurs autour d'éclaircies sur la façade ouest
00:47:36 ou encore en allant vers la Bourgogne, la Franche-Comté ou encore le Nord-Est, avec là globalement de bonnes conditions.
00:47:42 Les températures, grande douceur une nouvelle fois ce matin.
00:47:45 Les températures qui n'ont rien à voir avec celles de la semaine dernière. La semaine dernière, il faisait particulièrement froid.
00:47:50 Là, la douceur revient. 6 à Paris ce matin, 5 degrés pour le Pays-Bas ou encore 8 degrés du côté de Perpignan.
00:47:56 Et dans l'après-midi, les températures vont par endroits repasser légèrement au-dessus des normales de saison,
00:48:00 en moyenne 1 à 2 degrés par rapport à ce qu'on doit avoir à cette période de l'année.
00:48:05 La semaine dernière, il faisait vraiment froid. Là, c'est le Rodoux avec 12 degrés en moyenne du côté de Bordeaux,
00:48:09 9 à Paris, 8 degrés en Bourgogne et vous aurez tout de même localement jusqu'à 16 degrés sous le soleil de Montpellier.
00:48:16 Températures qui vont se maintenir à un niveau particulièrement élevé tout au long de la semaine au moins.
00:48:20 Pas de retour du froid au moins avant la semaine prochaine.
00:48:23 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:48:27 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
00:48:29 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
00:48:32 C News, il est bientôt 7h. Merci d'être avec nous.
00:48:36 Merci d'avoir choisi C News à la une. Ce matin, les syndicats veulent maintenir la pression sur le gouvernement.
00:48:42 Ils organisent deux nouvelles journées de grève les 7 et 11 février prochains,
00:48:46 renforcées et galvanisées par la mobilisation d'hier.
00:48:50 Le gouvernement laisse la porte ouverte à la négociation,
00:48:54 mais pas sur les deux points forts de la réforme des retraites, les 64 ans et les 43 ans d'annuité.
00:49:01 On en parle avec Benjamin Amard de la CGT. Il sera en direct avec nous dans un instant.
00:49:06 Le gouvernement annonce un déficit de l'État meilleur que prévu.
00:49:11 L'homme-iguillot avec nous pour en parler.
00:49:14 Les mesures anti-Covid disparaissent.
00:49:16 À partir d'aujourd'hui, c'est la fin de toutes les mesures de restriction mises en place depuis deux ans.
00:49:20 On verra ce qui va changer.
00:49:22 Et puis le radar thermique qui débarque sur nos routes, il risque de vous surprendre.
00:49:28 On en parle avec Pierre Chasseret avant 7h30.
00:49:31 Cap sur les 7 et 11 février.
00:49:35 Tous les syndicats se sont réunis hier soir pour annoncer ces nouvelles dates de mobilisation.
00:49:40 Et en attendant, ils appellent à multiplier les actions et les grèves partout en France.
00:49:44 Et vous allez voir que les manifestants semblent déterminés à poursuivre le mouvement Valentine Leboeuf.
00:49:49 Objectif des syndicats, faire aussi bien qu'hier, voire mieux, les 7 et 11 février prochains.
00:49:56 Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale.
00:49:59 Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.
00:50:03 L'intersyndical espère un nouveau succès et appelle la population à se mobiliser massivement.
00:50:08 Les manifestants sont eux aussi déterminés.
00:50:11 Tant que ça ne bouge pas, oui, on sera là.
00:50:13 Bien sûr qu'on va redescendre parce que c'est un projet qui est injuste, qui est raciste, qui est inégalitaire, qui est antiféministe.
00:50:19 Donc tant qu'on ne retirera pas le projet, on va essayer de motiver, on va essayer de dynamiser.
00:50:25 Et je pense que de toute façon, on a l'opinion qui est derrière nous.
00:50:28 Aujourd'hui, on a la possibilité de nous de partir à 57 ans.
00:50:31 Avec le nouveau système, on partira à 59 ans.
00:50:34 Comment voulez-vous qu'une personne qui soit dans notre institution chez les pompiers puisse monter à la grande échelle à 59 ans ?
00:50:41 Puisse aller au 10e étage faire un feu d'appartement, secourir des personnes à 59 ans ?
00:50:46 Ce n'est pas possible, c'est épuisant.
00:50:49 L'intersyndicale appelle à multiplier les actions partout en France, avant la grève de mardi prochain.
00:50:55 La nouvelle journée de grève mardi prochain, donc.
00:50:59 Mobilisation massive hier, 2,5 millions de manifestants selon les syndicats.
00:51:05 Et un peu moins selon le gouvernement, selon le ministère de l'Intérieur, 1,3 million.
00:51:11 On est en direct avec Benjamin Amard, porte-parole de la CGT94.
00:51:15 Bonjour Benjamin Amard, merci d'être en direct avec nous.
00:51:18 Bonjour.
00:51:20 Le gouvernement ne veut pas reculer, pas de négociations sur les 64 ans, c'est ce qu'a dit Gabriel Attal hier sur TF1.
00:51:28 Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, n'a pas dit autre chose chez Cyril Hanouna sur C8, en face à Baba hier soir.
00:51:34 Pourquoi continuer à manifester ? Ça ne va pas bouger.
00:51:39 Écoutez, pourquoi ? Tout simplement parce qu'en réalité on connaît aussi cette petite musique du droit dans les bottes, ce n'est pas quelque chose de nouveau.
00:51:47 Et on sait aussi qu'un bras de fer, il évolue en fonction des circonstances et en fonction de la mobilisation.
00:51:54 Contrairement à ce que dit Gabriel Attal, on sent bien que la pression de la rue pèse lourd sur l'échine des députés macronistes.
00:52:02 Et on a pu entendre des déclarations un peu moins tranchantes que celles de M. Attal et d'Elisabeth Borne.
00:52:10 Donc incontestablement, tout le monde regardait les chiffres, tout le monde regardait la dynamique.
00:52:15 Eh bien on a la confirmation que la très très forte dynamique historique du 19 s'est encore accentuée.
00:52:21 Et y compris, je pense que c'est très important, avec des chiffres hallucinants dans des petites villes et des moyennes villes de province.
00:52:28 – Il y avait du monde, on peut couper les cheveux, que ce soit les chiffres du ministère ou de la CGT ou des syndicats.
00:52:36 Il y avait du monde dans la rue, personne ne le conteste d'ailleurs.
00:52:39 Benjamin Amart, vous allez faire grève pendant les vacances scolaires ?
00:52:43 – Alors, comme j'étais en train de vous le dire, on a une mobilisation profondément ancrée et enracinée,
00:52:51 y compris dans des endroits où ça n'est pas le cas.
00:52:54 Donc ça veut dire que ça, c'est à prendre en compte.
00:52:56 Vous m'avez posé une question de ce qu'on va continuer.
00:52:58 Je vous dis oui, vu les circonstances.
00:53:01 Et étant donné justement la mobilisation enracinée dans des endroits où elle ne l'est pas,
00:53:06 tout ceci veut dire qu'il y a l'expression d'une colère inédite et qui finalement prend en compte de manière,
00:53:14 comme un peu, vous savez, des couches sédimentaires,
00:53:16 c'est-à-dire ce sont des couches qui s'accumulent contre la politique du gouvernement.
00:53:20 Et il est évident qu'on ne s'interdit rien et que la CGT a toujours dit,
00:53:24 aujourd'hui notamment dans un certain nombre de fédérations,
00:53:28 que les vacances scolaires ne seraient pas une trêve.
00:53:32 Je vais vous dire qu'on mesure bien, que tout le monde mesure bien.
00:53:37 Je pense que quand on regarde les enquêtes d'opinion, c'est le cas.
00:53:40 Est-ce qu'il vaut mieux des vacances impactées, des vacances gênées par les mouvements de grève
00:53:52 ou est-ce qu'il faut travailler deux ans de plus ?
00:53:53 Trouvez-moi un Français qui va vous dire "bon écoutez, moi tant pis, je préfère avoir mes vacances
00:53:58 et tant pis pour les deux ans de travail en plus".
00:54:03 Non, ça n'existe pas.
00:54:04 Donc effectivement, d'abord, c'est pas complètement inédit.
00:54:07 Merci Benjamin Amart.
00:54:08 C'est pas complètement inédit.
00:54:09 Merci Benjamin Amart, merci d'avoir été en direct avec nous.
00:54:12 Ce matin, les mesures anti-Covid, elles disparaissent.
00:54:17 À partir d'aujourd'hui, c'est la fin de toutes les mesures de restriction mises en place depuis deux ans, Chana.
00:54:22 Une décision prise par le gouvernement face à la situation sanitaire qui s'améliore en France.
00:54:27 Alors concrètement, qu'est-ce qui va changer ? On voit ça avec Karine Bouteloup.
00:54:31 La France tourne la page de la stratégie anti-Covid du testé-tracé isolé.
00:54:37 À partir d'aujourd'hui, l'isolement automatique de cinq jours des cas positifs n'est plus obligatoire,
00:54:43 tout comme le dépistage pour leurs proches.
00:54:45 C'est aussi la fin des arrêts de travail automatiques sans jour de carence
00:54:49 que l'on pouvait se procurer en cas de test positif en seulement quelques clics sur le site Amelie.
00:54:55 Désormais, il faudra passer par un médecin pour se faire arrêter.
00:54:59 Quant au traçage, c'est déjà fini.
00:55:01 Depuis hier, le système contact Covid a été désactivé.
00:55:05 Géré par l'assurance maladie, il permettait le suivi des cas contacts.
00:55:10 Le ministère de la Santé met en avant la nette amélioration sanitaire dans le pays.
00:55:14 Les hospitalisations sont au plus bas et le nombre de contaminations a chuté en un mois
00:55:20 de 20 000 à moins de 5 000 par jour en moyenne.
00:55:23 Si la plupart des règles sont devenues caduques, les autorités comptent toutefois sur la responsabilité de chacun.
00:55:29 En cas de symptômes, il reste conseillé de se faire tester.
00:55:33 Les personnes positives sont incitées à prévenir leurs proches
00:55:36 et les gestes barrières, eux, restent fortement recommandés.
00:55:42 Allez le sport dans un instant avec le Mercato.
00:55:47 Mercato, les toutes dernières informations Mercato.
00:55:50 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:55:53 Des déménagements d'exception, on dit.
00:55:55 Chapeau les bretons.
00:55:56 Informations sur les déménageurs-breton.fr
00:55:59 On commence avec le Mercato de ce début d'année.
00:56:02 L'OM a cassé sa tirelire.
00:56:04 32 millions d'euros pour les services du portugais Vitina en provenance de Braga.
00:56:09 Un départ au Paris Saint-Germain avec Keylor Navas qui quitte la capitale française
00:56:13 pour rejoindre l'Angleterre et le club Nottingham Forest.
00:56:17 En Angleterre, Chelsea a acheté le champion du monde Enzo Hernandez
00:56:21 pour la somme de 120 millions d'euros.
00:56:23 Et un retour en Europe avec Florian Thauvin, le joueur assigné à l'Udines en Italie.
00:56:28 Ce transfert annulé au Paris Saint-Germain.
00:56:31 Tout semblait être en ordre pour accueillir le marocain Hakim Ziyech.
00:56:35 Le joueur de 29 ans était à Paris.
00:56:37 Il avait passé sa visite médicale.
00:56:39 Son club était d'accord pour un prêt sans option d'achat.
00:56:41 Oui mais voilà, le projet a été avorté dans les toutes dernières minutes.
00:56:44 Pourquoi ? Parce que Chelsea, le club du joueur, a envoyé des documents administratifs trop tard.
00:56:49 Le calendrier du Mercato est minuté et intransigeant.
00:56:52 Alors colère en interne à Paris.
00:56:54 Le Paris Saint-Germain envisage de déposer un recours aujourd'hui.
00:56:57 Voilà le Paris Saint-Germain qui affronte aujourd'hui Montpellier.
00:57:00 Canal+ Sport, 21h.
00:57:02 Le Paris Saint-Germain qui a gagné seulement deux de ses cinq derniers matchs.
00:57:08 Après un match nul et une nouvelle prestation inquiétante face à Reims,
00:57:11 Paris doit réagir avant la Ligue des Champions.
00:57:14 Des images magnifiques à présent de l'apnéiste Arthur Guérin-Bouyeri.
00:57:19 Oui, immergé dans une eau à 3 degrés, il s'est engouffré dans la noirceur des eaux en Norvège à la rencontre d'Ork.
00:57:26 Vous allez voir, les images sont magnifiques.
00:57:27 Une première inoubliable pour le champion d'Apné.
00:57:30 [Musique]
00:57:43 Dans un instant, on se rend direct avec un policier, avec William Maury, délégué national du syndicat Alliance Nuit.
00:57:50 Les "Nuiteux", comme on dit les policiers, de la nuit.
00:57:54 On va parler d'une note, la note 89, qui interdit certaines courses-poursuites.
00:58:00 Colère des policiers. On en parle dans un instant. A tout de suite.
00:58:03 [Musique]
00:58:07 C'est Newsy, il est 7h11. Merci d'être avec nous.
00:58:10 On accueille William Maury, délégué national du syndicat de police Alliance Nuit.
00:58:14 Bonjour William Maury, merci d'être avec nous.
00:58:16 Bonjour, merci à vous.
00:58:18 Colère, vous êtes en colère contre une note, la note 89, qui réglemente les poursuites de véhicules.
00:58:24 J'avoue que je ne la connaissais pas avant votre coup de colère.
00:58:28 Alors j'aimerais qu'on écoute tout d'abord cet enregistrement de conversation
00:58:31 entre une voiture de police d'un côté, sur le terrain, et le centre de commandement.
00:58:36 La voiture de police démarre une course-poursuite pour rattraper un voleur de voiture. On écoute.
00:58:42 [Musique]
00:58:47 [Voix de la voiture]
00:58:52 [Voix de la voiture]
00:58:57 [Musique]
00:59:02 [Voix de la voiture]
00:59:09 [Musique]
00:59:20 Note 89, vous devez arrêter la course-poursuite. C'est fou !
00:59:25 Déjà expliquez-nous, c'est quoi la note 89 ?
00:59:30 C'est une note de service, c'est une note de commandement
00:59:33 qui a été écrite par le prédécesseur de la nouvelle DCST.
00:59:38 Donc il y a quelques années, on a dit aux policiers, à partir de maintenant,
00:59:42 à part crime de sang et quelques infractions gravissimes,
00:59:48 vous ne pouvez plus poursuivre un véhicule.
00:59:51 Bon, on nous empêche, tout simplement, on nous a menottés pour travailler.
00:59:55 La note 89, elle fait état d'un certain nombre d'infractions,
00:59:59 mais elle fait aussi la parapelle des délinquants.
01:00:02 Et c'est ce qu'on a vu encore cette semaine, il y a quelques jours,
01:00:05 ça a déclenché les foudres au niveau de nos collègues,
01:00:08 parce que tout le monde est d'accord pour réécrire cette note.
01:00:11 J'ai le ministre de l'Intérieur qui, devant l'Assemblée nationale le 20 septembre,
01:00:14 disait que, que ce soit les policiers ou les gendarmes,
01:00:17 il fallait poursuivre les délinquants, et surtout sur les rodeos et les refus d'obtempérer.
01:00:22 Et le problème, c'est qu'on est six mois après, rien n'a encore bougé,
01:00:25 et on se demande si quelque chose va bouger un jour.
01:00:28 Donc la note 89, c'est simple, ça veut dire que nos collègues
01:00:31 ne peuvent plus prendre en poursuite un véhicule.
01:00:35 Un véhicule volé, je ne sais pas ce que l'individu au volant,
01:00:40 ou ses passagers, viennent de commettre.
01:00:43 Donc, en fait, cette note-là, cette note de service-là,
01:00:46 fait la parapelle des délinquants, malgré les dispositions
01:00:49 qui ont été mises par le ministre de l'Intérieur.
01:00:51 Il nous a fourni des véhicules, il nous a fourni du matériel pour pouvoir travailler,
01:00:54 mais le problème, c'est qu'administrativement,
01:00:57 on se demande ce qui est en train de se passer.
01:00:59 Donc après, il y a deux choses.
01:01:01 C'est soit on l'a réécrit, mais pas dans six mois, c'est-à-dire que c'est maintenant,
01:01:04 soit on dit à nos collègues "vous ne pouvez plus travailler,
01:01:06 les voleurs, on les laisse tranquilles, et vous, vous restez dans les commissariats".
01:01:10 Mais l'image qu'on est en train de donner à la population et aux délinquants,
01:01:13 c'est scandaleux, c'est ce qui est en train de se passer.
01:01:16 – Ça veut dire, quand vous poursuivez une voiture,
01:01:18 vous devez demander l'autorisation, parce que ça, j'avoue qu'on ne le sait pas.
01:01:22 Quand un équipage BAC, souvent la nuit de la BAC,
01:01:26 la brigade anticriminalité, commence à poursuivre une voiture,
01:01:29 vous devez le dire à un centre de commandement, c'est ça ? À une autorité ?
01:01:34 – En fait, quand vous êtes dans votre voiture, vous avez la radio à disposition.
01:01:37 À partir du moment où vous engagez un contrôle,
01:01:39 à partir du moment où vous voulez poursuivre un véhicule,
01:01:41 vous devez indiquer votre position et quel individu vous contrôlez
01:01:45 ou quel véhicule vous voulez contrôler.
01:01:47 Vous passez la plaque d'immatriculation pour savoir si déjà le véhicule a un règle,
01:01:51 s'il est volé, s'il y a des conditions particulières sur ce véhicule-là,
01:01:57 parce que ce sont des véhicules qui peuvent être suivis
01:01:59 par d'autres services de police, etc.
01:02:01 Donc pour ne pas faire d'impair, c'est comme ça que ça se passe.
01:02:03 Et là, à partir du moment où vous annoncez une prise en charge,
01:02:07 c'est-à-dire une poursuite d'un véhicule, la note 89,
01:02:10 l'opérateur stoppe immédiatement la chasse.
01:02:13 C'est-à-dire que les gens qui ne veulent pas s'arrêter,
01:02:17 ils n'auront jamais rien, parce qu'en pleine nuit,
01:02:19 je modifie quiconque de reconnaître le conducteur
01:02:22 ou les passagers d'un véhicule volé, c'est impossible.
01:02:26 Et voilà, aujourd'hui, on est contraints de laisser des auteurs d'infractions
01:02:32 comme vol des recelles de vol quitter les lieux.
01:02:35 Il y a quelques mois de ça, c'était sur Vénitieux,
01:02:38 il y a un règlement de compte qui venait d'avoir lieu.
01:02:41 Nos collègues, sans savoir qui est dans la voiture,
01:02:44 parce qu'ils voient passer une voiture à fond devant eux,
01:02:47 ils poursuivent la voiture, on demande à stopper la chasse de ce véhicule-là,
01:02:50 sauf qu'il y avait l'auteur de l'homicide dans la voiture.
01:02:53 Et ça, c'est scandaleux.
01:02:54 Et le problème, c'est que ça fait des mois et des mois et des mois
01:02:56 qu'à l'Alliance Police Nationale, on demande la réécriture de la note.
01:02:59 Mais comme je vous dis, pas dans six mois.
01:03:01 Il y a un moment, mes collègues n'en peuvent plus.
01:03:03 Quand vous écoutez, ils sont dégoûtés.
01:03:05 C'est-à-dire qu'on est rentrés dans la police pour interpeller des gens.
01:03:09 Initialement, c'est le policier et le voleur.
01:03:11 Et là, on vous dit, le voleur, vous le laissez tranquille.
01:03:14 Il y a quelque chose qui ne va pas.
01:03:16 Il y a quelque chose qui ne va pas.
01:03:17 C'est pour ça que je voulais vous avoir ce matin dans la matinale.
01:03:19 Merci beaucoup, William Maury, délégué national.
01:03:22 Alliance nuit, c'est quand même assez fou
01:03:25 que les policiers ne puissent pas poursuivre un voleur de voiture.
01:03:30 Je suis sûr que vous êtes comme nous, chez vous, en train de vous dire,
01:03:34 mais dans quel monde vit-on ?
01:03:36 Allez, il est quelle heure ? Il est 7h17.
01:03:38 C'est l'heure du Point Info avec Sean Alusto.
01:03:40 Tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité, tout de suite.
01:03:42 Le projet de loi immigration sera présenté au Conseil des ministres aujourd'hui.
01:03:48 Parmi les mesures phares de ce texte,
01:03:50 la création d'un titre de séjour pour les travailleurs sans papier
01:03:53 dans les métiers dits en tension
01:03:55 et l'accélération de l'expulsion des étrangers délinquants.
01:03:58 Cette information de la nuit,
01:04:00 les députés valident un index pour l'emploi des seniors.
01:04:03 Objectif, améliorer la place des salariés en fin de carrière.
01:04:06 La réforme des retraites est actuellement débattue en commission à l'Assemblée nationale.
01:04:10 Plus de 5000 amendements sont encore au menu de la commission aujourd'hui.
01:04:14 Et puis c'est la fin du Boeing 747 lancé en 1969.
01:04:19 L'ultime exemplaire de l'avion a été livré hier.
01:04:22 Boeing avait annoncé en 2020 stopper la production du 747.
01:04:25 Faute de nouvelles commandes,
01:04:27 c'était le premier appareil à deux couloirs de l'aviation civile.
01:04:31 Plus de 50 ans après son premier vol,
01:04:33 le jumbo jet tire donc sa révérence.
01:04:37 Regardez votre programme avec farmazon.fr.
01:04:40 Le confort de commander en ligne en soutenant votre pharmacie.
01:04:43 L'écho avec vous, le Mic Guillaume.
01:04:49 Le Mic, vous nous dites qu'il faut se réjouir d'un déficit de l'État pour 2022,
01:04:54 pour l'année dernière de 151,5 milliards d'euros.
01:04:58 Je ne dis pas qu'il faut s'en réjouir.
01:05:00 Je dis que Gabriel Attal, ministre des Comptes publics,
01:05:02 a lui l'air de s'en réjouir dans son interview aujourd'hui dans le Figaro.
01:05:05 Il explique que certains de nos comptes sont dans le rouge,
01:05:07 de plus de 150 milliards, vous l'avez dit,
01:05:09 mais que c'est mieux que ce qui était prévu, mieux que le budget.
01:05:12 Une amélioration de 19,5 milliards, estime le ministre,
01:05:16 qui estime parce que le déficit sera définitivement connu en mars.
01:05:20 Alors comment s'explique ce léger mieux ?
01:05:22 Le déficit, en fait, c'est la balance entre les dépenses et les recettes de l'État.
01:05:26 Et là, on a fait mieux sur les deux plans.
01:05:28 Côté recettes, on a encaissé plus d'impôts cette année,
01:05:31 7 milliards de plus, dont 1,6 milliard d'impôts sur le revenu.
01:05:34 Ça, c'est lié aux hausses de salaire qui ont été pratiquées et faites en 2022 pour suivre l'inflation.
01:05:40 Et puis l'impôt sur les sociétés a lui aussi augmenté.
01:05:43 Il a rapporté 3 milliards de plus que ce qui était budgété.
01:05:46 On a dans le même temps moins dépensé, 12 milliards de dépenses en moins que prévu,
01:05:50 selon le ministère.
01:05:51 C'est notamment parce que toutes les aides qui avaient été prévues pour les ménages
01:05:54 et les entreprises n'ont pas été consommées et utilisées en 2022.
01:05:58 Est-ce que tout cela est une bonne chose pour la dette ?
01:06:00 Pas vraiment, parce que si on creuse moins le déficit que prévu, s'il est inférieur à celui de 2021,
01:06:06 nos comptes sont quand même largement dans le rouge, il faut le rappeler.
01:06:09 On rappelle que le déficit, c'est le trou qu'on fait dans la caisse tous les ans,
01:06:13 et que la dette, c'est le déficit qui s'accumule année après année.
01:06:16 Et là, on creuse, on creuse vraiment, puisque la dette de la France vient d'atteindre la barre symbolique
01:06:20 des 3 000 milliards d'euros.
01:06:23 Pour espérer réduire le déficit, et pourquoi pas, ils vont un peu combler un peu un jour cette dette,
01:06:28 il faut soit drastiquement réduire les dépenses, soit augmenter les recettes
01:06:33 et donc compter sur la croissance.
01:06:35 Alors réduire les dépenses, Bruno Le Maire s'y est engagé,
01:06:38 on va pouvoir le rebaptiser ministre des Économies autant que de l'économie.
01:06:42 Quant à la croissance, elle a été là en 2022, plus 2,6% de hausse du PIB,
01:06:48 c'était mieux que ce qu'on avait espéré, mais elle va se tasser en 2023,
01:06:52 plus 0,3% seulement de croissance attendue selon la Banque de France,
01:06:56 plus 0,7% selon le FMI, le Fonds Monétaire International,
01:07:00 qui est un petit peu plus optimiste, mais on le voit, la réduction du déficit,
01:07:04 c'est une goutte dans un océan de dette.
01:07:07 Vous avez regardé votre programme avec farmazon.fr,
01:07:11 le confort de commander en ligne en soutenant votre pharmacie.
01:07:14 Un nouveau radar sur nos routes, le radar thermique.
01:07:21 On en reparlera avec Pierre Chasserey dans un instant.
01:07:23 Restez bien avec nous sur CNews, à tout de suite.
01:07:26 CNews, il est 7h24, les radars thermiques arrivent sur les routes.
01:07:45 Bonjour Pierre Chasserey, délégué général de 40 millions d'automobilistes.
01:07:49 Vous n'aimez pas les radars, vous.
01:07:51 Nouveau radar sur les routes, ce radar thermique.
01:07:54 Alors présentez-le nous.
01:07:56 Alors franchement, on pourrait presque croire à une blague,
01:07:58 mais le radar thermique arrive bel et bien sur nos routes.
01:08:01 Du côté de Lyon, dans la métropole de Lyon,
01:08:03 il va apparaître au cours de l'année 2023 sur le boulevard périphérique.
01:08:07 Alors pas de panique, parce que ce radar thermique, dans un premier temps,
01:08:10 il va être en phase de test.
01:08:12 Le radar thermique va permettre de déceler à l'intérieur du véhicule
01:08:16 sur les voies réservées au covoiturage,
01:08:19 le nombre de passagers réels dans une voiture.
01:08:22 Vous vous souvenez, on avait parlé de ces voies de covoiturage.
01:08:25 Eh bien, le système de verbalisation arrive
01:08:27 pour bien déceler précisément le nombre de personnes.
01:08:30 Ce sera une caméra thermique qui sera donc,
01:08:33 qui pointera la voie de circulation et qui pourra donc compter
01:08:36 le nombre de personnes qui chauffent à l'intérieur de la voiture.
01:08:39 Si on met son chien à côté de soi, ça fonctionne ou pas ?
01:08:42 Bon, c'est bien beau de verbaliser,
01:08:44 mais comment savoir si la voie sur laquelle on roule
01:08:47 est considérée comme une voie de covoiturage ?
01:08:49 Il y a des panneaux, j'imagine ?
01:08:50 Il y a des panneaux, sauf qu'il y a un problème d'apprentissage de ces panneaux.
01:08:53 Les panneaux, on va les voir.
01:08:54 Je peux vous dire, quand vous avez ce type de panneaux, voies réservées,
01:08:57 on comprend à peu près, mais le de plus, je ne suis pas persuadé
01:09:00 que ça parle à tout le monde en France et à ceux qui n'ont pas connu
01:09:03 l'intégration de ce panneau dans le code de la route.
01:09:05 On risque de se retrouver avec des usagers qui, de bonne foi,
01:09:08 empruntent cette voie de circulation parce qu'ils ne connaissent pas le panneau.
01:09:12 Il y a quand même cette problématique en France de nouveaux panneaux
01:09:14 qui arrivent dans le code de la route et qui sont totalement méconnus des Français.
01:09:18 Je pense qu'un site d'information précisément sur les évolutions
01:09:21 du code de la route du côté de l'État serait le bienvenu.
01:09:24 On franchit encore une étape dans la technologie des radars des routes.
01:09:28 On pourrait même penser à un canular, vous nous dites ?
01:09:30 C'est la question que je me suis posée.
01:09:31 Je me suis dit, est-ce qu'on va me croire quand je vais annoncer
01:09:34 qu'on amène un radar thermique sur les routes ?
01:09:36 Vous allez soulever un problème, Romain.
01:09:38 Et c'est là que je commence à me poser des questions
01:09:40 sur ceux qui imaginent ce type de radar.
01:09:42 Effectivement, votre animal, il dégage de la chaleur.
01:09:45 C'est une problématique de cette phase de test.
01:09:47 Autre problématique de ceux qui ont imaginé le radar,
01:09:51 ce sont les nourrissons.
01:09:53 Est-ce qu'un nourrisson est détecté lorsqu'il est dans la voiture,
01:09:57 par exemple, dos à la route ?
01:09:59 Quand vous voyez qu'on en est à ce niveau-là de réflexion sur le radar thermique,
01:10:04 on se dit que sans doute, on pourrait cesser cette verbalisation intensive
01:10:08 et imaginer d'autres pistes.
01:10:09 Il n'y a pas que la verbalisation et la répression quand même en France.
01:10:12 Effectivement, effectivement.
01:10:14 Mais bon, s'il n'y a pas de verbalisation, s'il n'y a pas de répression,
01:10:16 ça avance quand même moins vite en France.
01:10:20 Est-ce que le covoiturage, ça fonctionne ?
01:10:22 Est-ce que les voies de covoiturage suffisent à inciter le covoiturage ?
01:10:25 Peut-être pas.
01:10:27 Merci beaucoup, Pierre Chasseret.
01:10:29 Il est 7h26. Restez bien avec nous.
01:10:31 Dans un instant, ces femmes qui luttent contre la réforme des retraites,
01:10:35 des femmes mobilisées contre la réforme, on en parle.
01:10:38 Juste après la météo avec Alexandra Blanc. À tout de suite.
01:10:41 7h27, le temps. Alexandra Blanc, vous nous emmenez dans la Nièvre.
01:10:56 Oui, les conditions météo étaient hivernales la semaine...
01:11:00 Ah, il y a un petit...
01:11:03 Alors oui, petit jingle ou pas ?
01:11:05 Ça y est, on vous entend. On vous entend.
01:11:07 On va partir dans la Nièvre avec des conditions météo qui restent assez mitigées.
01:11:11 C'est vrai que depuis le début de la semaine, les conditions météo restent plutôt douces.
01:11:15 C'est vrai qu'en termes de température, les températures remontent.
01:11:18 Mais côté ciel, l'anticyclone a un petit peu en quelque sorte tendance à plaquer les nuages au sol.
01:11:22 Ce matin, on a une perturbation qui circule depuis hier,
01:11:25 principalement entre les Charentes et le Nord-Est.
01:11:27 On aura localement un petit peu de neige au-delà de 600 m d'altitude entre les Vosges et le Jura.
01:11:32 Et puis partout ailleurs, c'est globalement la médioration,
01:11:35 avec néanmoins un petit peu de brouillard ce matin le long de la Garonne
01:11:38 ou encore en allant vers la Vendée.
01:11:40 Dans l'après-midi, un temps qui s'améliore avec des conditions météo beaucoup plus agréables.
01:11:45 On retrouvera seulement quelques flocons de neige sur le Nord-Est
01:11:47 et parfois un temps assez nuageux, assez brumeux.
01:11:50 Ça aura du mal à se dégager entre les Hauts-de-France, le bassin parisien,
01:11:53 ou encore en redescendant vers le centre et vers le Loiret.
01:11:56 Et on retrouvera également un temps très lumineux autour du golfe du Lyon.
01:12:00 Il fait très beau entre les Alpes et les Pyrénées,
01:12:02 avec néanmoins le maintien du Mistral et de la Tramontane.
01:12:05 Les températures sont plutôt douces, elles n'ont rien à voir avec celles de la semaine dernière.
01:12:10 Il faisait très froid la semaine dernière.
01:12:12 Là, c'est très doux, 6 degrés à Paris ce matin, 5 degrés pour le Pays-Basque
01:12:16 ou encore 8 degrés du côté de Perpignan.
01:12:19 Dans l'après-midi, les températures remontent.
01:12:21 Un temps moyen 1 à 2 degrés au-dessus des normales de saison 9 à Paris,
01:12:24 9 degrés également à Lyon.
01:12:26 Vous aurez 12 degrés à Bordeaux, 11 degrés pour la Pointe-Bretonne.
01:12:30 Et tout de même, regardez localement jusqu'à 16 degrés sous le soleil montpelierain.
01:12:35 C'est News, il est 7h29.
01:12:47 Merci d'être avec nous, merci d'avoir choisi C'est News
01:12:49 pour démarrer cette journée à la une ce matin.
01:12:51 Le projet de loi immigration va être présenté en Conseil des ministres aujourd'hui.
01:12:54 Le texte propose d'allier lutte contre l'immigration illégale
01:12:58 et régularisation par le travail.
01:13:01 Ne manquez pas Patrick Stefanini,
01:13:03 l'un des meilleurs spécialistes des questions d'immigration.
01:13:05 Il sera avec nous à 8h30.
01:13:07 Les femmes, nombreuses à manifester hier, sont-elles perdantes dans la réforme des retraites ?
01:13:12 On est allé à leur rencontre à Marseille.
01:13:15 Tous ceux qui se fournissent en électricité chez Électricité de France,
01:13:19 chez EDF, vont voir leur facture augmenter de 15%.
01:13:23 À partir d'aujourd'hui, cela aurait pu être beaucoup plus, me dira Lomib Guillaume.
01:13:29 Le combat d'une mère pour son enfant handicapé,
01:13:32 elle attaque l'État et obtient gain de cause, on va vous raconter.
01:13:36 Et puis le nouvel Astérix et Obélix sort aujourd'hui dans nos salles.
01:13:41 Un film qui devrait ravir de petits et grands, comme on dit.
01:13:45 Chloé Ranchin nous en parle. À tout de suite, Chloé.
01:13:48 Le projet de loi immigration sera présenté en Conseil des ministres aujourd'hui.
01:13:51 Le texte propose d'allier lutte contre l'immigration illégale et régularisation par le travail.
01:13:56 Alors concrètement, quelles sont les mesures phares de ce projet de loi ?
01:13:59 On voit ça avec Valentine Leboeuf.
01:14:01 Mesures phares de ce projet de loi ?
01:14:05 La création d'un titre de séjour pour les travailleurs sans papier dans les métiers en tension.
01:14:10 Il sera validé un an et concernera les travailleurs en situation irrégulière déjà présents sur le territoire.
01:14:16 Objectif, recruter dans les secteurs en pénurie de main-d'oeuvre comme la restauration ou le bâtiment.
01:14:21 Mesures rejetées par la droite qui dénonce une régularisation massive.
01:14:25 Les Républicains proposent donc l'instauration de quotas pour limiter les régularisations.
01:14:30 Une proposition étudiée par le ministre de l'Intérieur.
01:14:33 Le gouvernement souhaite également accélérer les expulsions des étrangers délinquants.
01:14:38 Gérald Darmanin a annoncé en décembre la création de 3000 places supplémentaires dans les centres de rétention administrative.
01:14:45 Autre mesure, accélérer les procédures d'examen des demandes d'asile et les réduire à 6 mois contre un an en moyenne actuellement.
01:14:52 Le gouvernement souhaite également la délivrance d'une obligation de quitter le territoire français dès le rejet d'une demande d'asile.
01:14:59 Enfin, une mesure voulue par le ministre du Travail, permettre aux demandeurs d'asile de travailler dès leur arrivée en France,
01:15:05 en attendant la décision de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides.
01:15:11 Voilà, et on sera donc à 8h30 avec Patrick Stefanini.
01:15:15 Mobilisation importante contre la réforme des retraites.
01:15:17 2,5 millions de manifestants dans les rues selon les syndicats.
01:15:21 1,3 million selon le gouvernement.
01:15:25 Et, Elizabeth Borne l'a dit, on ne touchera pas aux 64 ans.
01:15:31 Gabriel Attal, hier soir, sur le plateau de TF1, était sur la même longueur d'onde.
01:15:36 Oui, face aux grèves à répétition, le ministre des Comptes publics se met du côté des usagers impactés.
01:15:41 Écoutez.
01:15:42 Moi, j'ai vu que les syndicats ont appelé à des nouvelles journées de mobilisation.
01:15:47 Mon message, il est clair aux syndicats.
01:15:49 Si vous continuez à vous mobiliser, continuez à le faire en respectant les Français qui travaillent, qui se lèvent le matin.
01:15:55 Parce qu'à la fin, quand il y a des blocages, c'est toujours eux qui trinquent.
01:15:58 Les Français qui vont travailler ou qui prennent un peu de vacances bien méritées.
01:16:01 Donc c'est ça, évidemment, la demande.
01:16:03 Voilà, n'embêtez pas pour rester poli.
01:16:06 Les Français qui partent en vacances, dit Gabriel Attal.
01:16:08 Les femmes sont-elles les grandes perdantes de la réforme des retraites ?
01:16:12 Le gouvernement cherche à rectifier le tir en ce qui concerne la retraite des femmes qui ont eu des enfants, Chana.
01:16:18 Et en attendant, elles étaient nombreuses à manifester hier.
01:16:20 On est allé à leur rencontre à Marseille.
01:16:22 Stéphanie Rouquier.
01:16:23 Dans le cortège marseillais, de nombreuses femmes ont défilé.
01:16:28 Et pour beaucoup d'entre elles, c'était la toute première fois.
01:16:32 Marie a été licenciée l'an dernier.
01:16:34 Aujourd'hui, à 59 ans, elle n'a toujours pas retrouvé un emploi.
01:16:38 J'ai travaillé toute ma vie, à partir de 20 ans jusqu'à 58 ans.
01:16:42 Moi, je suis obligée de rétrograder mon CV, en fait, pour pouvoir retrouver.
01:16:46 C'est-à-dire que j'étais directrice d'un service.
01:16:49 Et aujourd'hui, je suis obligée de dire que j'étais juste responsable du service.
01:16:53 Sinon, il n'y a rien pour moi.
01:16:54 Mais pour l'instant, ça ne marche pas vraiment.
01:16:56 Parce que 59 ans, il n'y a pas beaucoup de monde qui vous embauche.
01:17:01 Marie n'est pas concernée par la réforme des retraites.
01:17:04 Mais elle lutte pour tous les seniors.
01:17:06 Amanda, âgée de 30 ans, manifeste également pour la première fois.
01:17:11 Employée de banque, elle travaille dans les bureaux.
01:17:14 Et n'imagine pas la retraite au-delà de 60 ans.
01:17:17 Ce qui est dur, c'est la pression commerciale.
01:17:19 De toute façon, on nous demande d'en faire toujours plus.
01:17:21 Puis on nous demande aussi de changer régulièrement d'agence.
01:17:23 Donc, pas souvent près de notre domicile.
01:17:26 Et ce n'est pas quelque chose que je vois, on va dire, pendant encore 35 ans, non.
01:17:30 Comme beaucoup d'autres, ces deux femmes se disent prêtes à retourner dans la rue
01:17:35 si le gouvernement maintient sa réforme.
01:17:37 Le nombre de personnes sans domicile fixe a doublé en 10 ans.
01:17:43 C'est le bilan de la fondation Abbé Pierre qui va présenter son rapport aujourd'hui.
01:17:47 330 000 personnes sont actuellement sans-abri.
01:17:50 En hébergement d'urgence ou en centre pour demandeurs d'asile,
01:17:53 ça représente une augmentation de 130 % par rapport à 2012.
01:17:56 Au total, c'est plus de 4 millions de personnes qui sont mal logées en France.
01:18:00 Le combat d'une mère pour son enfant handicapé de 5 ans.
01:18:03 Audrey a déposé un recours contre l'État pour obtenir un accompagnement pour son fils à l'école.
01:18:09 Et elle a obtenu gain de cause.
01:18:11 Oui, mais son combat est malheureusement celui de beaucoup de parents d'enfants atteints d'un handicap.
01:18:15 Dans les mains d'Audrey Tatry, le dossier médical de son fils Sohan.
01:18:22 Âgé de 5 ans, le petit garçon est atteint d'un trouble du déficit de l'attention.
01:18:26 Un handicap invisible mais bien présent au quotidien.
01:18:30 C'est un enfant qui papillonne beaucoup, c'est ce qu'on va dire.
01:18:33 Quand on balance une activité, il peut être totalement appelé par un autre bruit ou par autre chose.
01:18:40 À l'école, Sohan bénéficie d'un accompagnant d'élèves en situation de handicap, aussi appelé AESH.
01:18:47 Il y a quelques semaines, Audrey décide d'attaquer l'État en justice, les 20 heures d'accompagnement de son fils n'étant pas atteintes, faute de personnel.
01:18:55 J'ai pris un avocat et j'ai aussi fait une mise en demeure à l'Éducation nationale.
01:18:59 Pas parce que je le voulais, mais parce que je n'avais pas le choix.
01:19:02 Audrey obtient alors gain de cause, mais les heures à nouveau dédiées à son fils sont enlevées à d'autres enfants.
01:19:08 Car en Seine-Saint-Denis, 1 700 enfants ont besoin d'AESH.
01:19:12 La situation est devenue urgente et dramatique.
01:19:15 C'est pour ça qu'on demande au gouvernement de se pencher sur cette problématique,
01:19:19 parce qu'il y a de plus en plus d'enfants en situation de handicap et que concrètement, il n'y a aucun suivi pour ces enfants.
01:19:26 Donc on ne peut pas parler d'inclusion réussie.
01:19:28 Pour alerter sur le manque de personnel, la jeune maman convoque les élus et les associations à la mairie de Rony-sous-Bois, le 18 mars prochain.
01:19:36 Une réunion qu'elle espère voir déboucher sur une manifestation, devant l'Assemblée nationale cette fois.
01:19:42 Voilà le combat des parents d'élèves.
01:19:45 Le général Clermont est en direct avec nous, on va parler à présent de la guerre en Ukraine.
01:19:50 Bonjour mon général.
01:19:52 On l'a appris ces dernières heures, un sommet Union européenne-Ukraine va se tenir vendredi à Akhiev.
01:19:58 Il y a un enjeu militaire, il y a un enjeu diplomatique très important.
01:20:03 Bien sûr c'est important, c'est une annonce qui a été faite par le Premier ministre ukrainien.
01:20:07 Vendredi c'est dans moins de 48 heures, donc un sommet c'est quoi ?
01:20:12 C'est la réunion des chefs d'État et de gouvernement des 27 pays de l'Union européenne.
01:20:15 Le fait que ça se tienne à Akhiev indique que ce sera probablement en visioconférence,
01:20:20 avec la présence quand même à Akhiev de la présidence tournante de l'Union européenne qui est assurée par la Suède,
01:20:26 et des représentants de la Commission.
01:20:28 Deux sujets d'ordre du jour principalement.
01:20:30 Le premier c'est maintenir l'unité des Européens autour de l'aide à l'Ukraine dans les domaines humanitaires, militaires et financiers.
01:20:39 Ce sont des dizaines de milliards d'euros qui sont transférés vers l'Ukraine.
01:20:42 Et puis deuxième point aussi très important, c'est faire le point de la feuille de route de la candidature de l'Ukraine à l'adhésion à l'Union européenne.
01:20:50 Parce que vous savez depuis juin 2022, elle est officiellement candidate à l'adhésion à l'Union européenne.
01:20:55 Et là il y a une feuille de route avec des milliers de décisions à prendre et la situation en Ukraine progresse.
01:21:00 Elle reste encore très loin des standards de l'Union européenne, en particulier dans le domaine de la corruption.
01:21:05 Général Clermont, autre information capitale qu'on a apprise il y a quelques heures.
01:21:11 On connaît le nombre de chars lourds occidentaux qui vont être envoyés en Ukraine.
01:21:17 120 à 140 chars lourds occidentaux qui vont être envoyés à l'armée ukrainienne.
01:21:23 Cette nature a changé le cours du conflit. Qu'est-ce que ça va changer sur le terrain dans les semaines et les mois qui viennent ?
01:21:30 Il y a une chose qu'on ne connaît pas en réalité parce qu'on a très peu d'informations sur cette guerre.
01:21:36 On a l'information que donnent les deux camps et qui sont rarement justes pour des raisons opérationnelles.
01:21:42 Ce qu'on peut dire c'est que 120 à 140 chars pour l'instant c'est toujours dans le domaine du Téléthon puisque ces chars ne sont pas sur le terrain.
01:21:49 On a des promesses de chars, il faudra quand même deux mois qu'ils arrivent sur le terrain avec des équipages formés.
01:21:55 C'est à peu près la moitié de ce que réclamait le président Zelensky aux occidentaux donc on reste quand même loin du compte.
01:22:01 On sait que se prépare une offensive, probablement une offensive russe dans les semaines qui viennent.
01:22:07 Donc on est dans une course contre la montre et les Ukrainiens n'ont pas besoin que de chars, ils ont besoin d'infanterie mécanisée,
01:22:13 ils ont besoin d'équipements lourds comme les canons mais également, ils l'ont dit, et c'est l'objet du débat de ces jours-ci,
01:22:19 c'est des avions de combat mais également des drones de combat qui pourraient rééquilibrer le rapport de force en leur faveur.
01:22:26 Mais dans ces deux derniers domaines, rien n'est fait parce qu'il y a évidemment une capacité de ces équipements à passer la frontière de la Russie facilement.
01:22:33 Et ça, ça ne fait pas partie des autorisations qu'ont données les occidentaux aux Ukrainiens de frapper en dehors du territoire de l'Ukraine avec les équipements occidentaux.
01:22:41 Merci beaucoup Monseigneur le Général, merci pour votre expertise.
01:22:46 C'est une bataille judiciaire qui s'annonce. La veuve d'Elvis Presley conteste le testament de sa fille Lisa Marie, décédée brutalement, on le sait, le 12 janvier dernier.
01:22:56 Ce testament n'inclut pas Priscilla Presley dans la succession de sa fille.
01:23:01 Oui, elle a été écartée au profit de sa petite-fille, la fille de Lisa Marie, donc la veuve du King, a saisi la justice.
01:23:07 Elle réclame l'invalidation du testament et son avocat souligne même que la signature de Lisa Marie semble incohérente, je cite, par rapport à sa signature habituelle.
01:23:16 Quelque chose me dit que c'est le début d'un grand feuilleton.
01:23:18 Oui, affaire à suivre.
01:23:20 Affaire à suivre, comme on dit. Allez, restez bien avec nous, dans un instant, le prix de l'électricité, +15% à partir d'aujourd'hui.
01:23:27 Comment ça s'explique ? On en parle avec Lomique Guillot. A tout de suite.
01:23:36 C'est News 7h42. Merci d'être avec nous, dans un instant, le prix de l'électricité, +15% à partir d'aujourd'hui chez EDF.
01:23:43 On en parle juste après le point info. Chana Lusso.
01:23:46 Le procès d'un trafic international de cocaïne s'ouvre aujourd'hui aux assises de Douai.
01:23:53 Six hommes sont soupçonnés d'avoir permis le déchargement de la drogue dans le port du Havre, principale porte d'entrée de la cocaïne en France.
01:23:59 Ils auraient reçu l'aide de Dockers corrompus. Les accusés comparaîtront jusqu'au 16 février pour importation et trafic de produits stupéfiants, bandes organisées et associations de malfaiteurs.
01:24:09 Tous les indicateurs des chiffres de la délinquance sont en hausse.
01:24:14 Le ministère de l'Intérieur a publié les chiffres de l'année dernière hier.
01:24:17 +17% de violences intrafamiliales par rapport à 2021, +15% de coups et blessures volontaires, +11% de violences sexuelles.
01:24:25 Et puis concernant les vols, on recense 11% de cambriolages supplémentaires.
01:24:29 Et puis cette information de la nuit, les députés valident un index pour l'emploi des seniors.
01:24:35 Objectif améliorer la place des salariés en fin de carrière.
01:24:39 La réforme des retraites est actuellement débattue en commission à l'Assemblée nationale et plus de 5000 abandements sont en menu aujourd'hui.
01:24:48 Notre programme avec farmazon.fr, le confort de commander en ligne en soutenant votre pharmacie.
01:24:54 Après le gaz, le mois dernier c'est le prix de l'électricité qui augmente aujourd'hui avec la nouvelle version du bouclier tarifaire énergétique.
01:25:04 Déjà qui est concerné par cette augmentation Lomic ?
01:25:07 Eh bien toutes les entreprises et tous les foyers qui bénéficient du tarif réglementé.
01:25:11 C'est le tarif historique d'EDF.
01:25:13 Si vous n'avez pas changé de contrat depuis juillet 2007, date de l'ouverture à la concurrence, vous bénéficiez normalement de ce tarif.
01:25:20 Il n'est proposé que par EDF et pour 5% de français qui habitent généralement en zone rurale par des entreprises locales de distribution.
01:25:28 En tout, il y a 20,54 millions de foyers qui bénéficient de ce tarif et 1,45 millions de petits professionnels.
01:25:35 C'est eux qui vont être touchés par cette hausse ainsi que les habitants de la Corse et d'une partie des Outre-mer
01:25:40 plus environ 100 000 logements sociaux qui sont chauffés à l'électricité.
01:25:44 De combien sera la hausse et quand sera-t-elle visible sur la facture ?
01:25:48 Dès la fin de ce mois-ci, sauf si vous ne voulez pas modifier vos mensualités.
01:25:52 Dans ces cas-là, la régularisation sera appliquée en fin d'année 2023 mais ça risque d'être plutôt salé.
01:25:58 Pour le montant de la hausse, c'est donc 15%.
01:26:01 Si on prend une facture moyenne en France, 70 euros par mois, ça représente une hausse de 10,50 euros par mois.
01:26:07 En moyenne, le gouvernement prévoit une hausse de 20 euros pour les foyers qui se chauffent à l'électricité.
01:26:13 Mais Bercy assure que sans ce bouclier tarifaire nouvelle version nouvelle formule, la hausse aurait été de 180 euros par mois.
01:26:20 L'État prend à sa charge pratiquement 85% de la hausse.
01:26:24 Selon la Commission de régulation de l'énergie, la hausse sinon aurait été de 99,36% pour les particuliers
01:26:31 et de 97,94% pour les professionnels, quasiment intenable.
01:26:37 Comment ça se passe chez nos voisins ? C'est très compliqué par exemple en Grande-Bretagne.
01:26:41 Oui, notamment. C'est vrai que la France s'en tire plutôt bien, notamment du fait de l'énergie nucléaire qui nous fournit 70% de notre électricité.
01:26:49 Mais c'est vrai qu'ailleurs ce n'est pas forcément le cas.
01:26:52 En Angleterre, vous l'avez dit, c'est à peu près 80% de hausse.
01:26:56 Et puis en Allemagne, le prix du kWh a doublé ces derniers mois. Il a également flambé en Italie et en Belgique.
01:27:02 Il ne faut pas que notre relative sécurité énergétique et ce bouclier tarifaire nous empêchent malgré tout de continuer à faire des économies.
01:27:10 On rappelle que la consommation d'énergie en France a baissé de 5,5% en 2022.
01:27:16 C'est le prix à payer, faire attention et continuer à éteindre quand on sort d'une pièce ou à décaler ses machines
01:27:21 pour pouvoir bénéficier de ce bouclier et d'une facture plus raisonnable qu'ailleurs.
01:27:26 Vous avez regardé votre programme avec farmazon.fr.
01:27:30 Le confort de commander en ligne en soutenant votre pharmacie.
01:27:33 C'est News 8h moins le quart. Dans un instant, la politique.
01:27:39 On va parler de cette proposition de loi qui vise à inscrire le droit à l'avortement dans la Constitution.
01:27:44 Est-ce bien l'urgence ? Je poserai la question à Paul Sujic qui est avec nous.
01:27:48 Et puis on sera avec Chloé Ranchin, journaliste culture à cnews.fr.
01:27:53 Chloé, vous allez nous parler ce matin d'Astérix et Obélix.
01:27:56 La sortie ciné du jour. A tout de suite.
01:28:00 C News est 8h moins 10. Les sénateurs vont examiner tout à l'heure.
01:28:16 Une nouvelle proposition de loi pour inscrire l'avortement dans la Constitution.
01:28:21 Paul Sujic est avec nous. Bonjour Paul.
01:28:23 La dernière fois, le Sénat avait rejeté le texte.
01:28:26 Oui Romain, en fait on ne compte plus les propositions de loi qui vont en sens.
01:28:29 Depuis plusieurs années déjà, le sujet revient épisodiquement dans la vie politique.
01:28:33 Chaque fois qu'un député ou qu'un sénateur de gauche veut faire un peu parler de lui.
01:28:36 Mais là, depuis le revirement de la Cour suprême des États-Unis sur l'arrêt Roe versus Wade l'an dernier,
01:28:40 en quelques mois, ce sont plus de 7 textes qui ont été présentés au Sénat ou à l'Assemblée nationale.
01:28:45 Et effectivement, si les sénateurs ont d'abord voté contre une première fois au mois d'octobre,
01:28:48 à cette fois-ci, le texte qui revient, c'est un texte qui a été voté très largement par les députés au mois de novembre.
01:28:53 Oui, alors c'est vrai qu'aux États-Unis, dans plusieurs États, l'IVG est désormais en passe d'être interdit.
01:28:59 Oui, c'est l'argument de ceux qui défendent le texte.
01:29:01 Le problème c'est qu'en France, le droit à l'IVG n'est pas du tout menacé.
01:29:05 Aucun candidat d'envergure à l'élection présidentielle ne l'a jamais remis en cause.
01:29:08 Même Jean-Marie Le Pen, qui à titre personnel s'y disait opposé,
01:29:11 n'avait pas été plus loin que de suggérer par exemple de revoir les conditions de remboursement.
01:29:15 L'an dernier, ni Marie Le Pen, ni Eric Zemmour, ni évidemment Valérie Pécresse n'ont proposé de revenir sur la loi Veil.
01:29:20 Et surtout, la référence américaine est en réalité plutôt un contre-exemple.
01:29:24 Alors depuis 1973 aux États-Unis, le droit à l'IVG n'était certes pas inscrit dans la Constitution par un amendement,
01:29:30 mais la Cour suprême le déduisait directement du texte constitutionnel.
01:29:34 Et ce qui s'est passé évidemment, c'est que son revirement a été quasiment complet l'an dernier.
01:29:39 Ce qu'une majorité politique a fait, une autre peut toujours le défaire.
01:29:43 Certains peuvent le déplorer, mais cette idée a un nom, ça s'appelle la démocratie.
01:29:46 Alors ailleurs qu'aux États-Unis, le seul pays au monde romain qui avait déjà inscrit dans sa Constitution
01:29:51 la liberté pour les femmes d'avorter comme un droit fondamental,
01:29:54 devinez qui c'était ? C'était l'ex-yougoslavie du dictateur Tito.
01:29:58 Le même texte constitutionnel le proclamait en même temps dictateur à vie.
01:30:02 Alors vous allez me dire c'est un exemple facile.
01:30:04 Peut-être, mais c'est aussi un exemple parlant puisqu'il montre à quel point le texte constitutionnel peut être réversible.
01:30:11 Parmi les pays aujourd'hui de l'ex-yougoslavie, vous avez la Serbie,
01:30:14 qui est un des pays en Europe où le droit à l'IVG est le plus restreint au monde.
01:30:17 Alors revenons en France. Pourquoi la droite risque de nouveau de ne pas voter le texte ?
01:30:21 La raison principale, Romain, et il me paraît légitime, c'est que ce texte fait peser un fort risque
01:30:26 sur la liberté de conscience des médecins.
01:30:28 En effet, le texte défend un droit effectif à l'accès à l'IVG,
01:30:32 c'est-à-dire qu'il veut garantir qu'une femme qui désire avorter puisse le faire très rapidement et près de chez elle.
01:30:37 De là à décider de forcer les médecins récalcitrants si on n'en trouve pas suffisamment autour de chez elle,
01:30:42 il n'y a qu'un pas qui pourrait être vite franchi, par exemple avec une question prioritaire de constitutionnalité.
01:30:47 Et alors, seul un amendement qui a été déposé par le sénateur Philippe Bappe
01:30:51 paraîtrait peut-être d'éviter ce risque,
01:30:53 et c'est ce que vont probablement encourager les Républicains dans le vote au Sénat tout à l'heure.
01:30:57 Sauf que cette liberté est fondamentale, la clause de conscience sur l'avortement,
01:31:01 si elle est bafouée, ça serait pour le coup se rapprocher dangereusement d'un régime totalitaire
01:31:06 comme l'était celui de Tito en Yougoslavie, car c'est assez compréhensible.
01:31:10 Ceux qui ont appris à faire éclore la vie entre leurs mains n'ont pas toujours envie d'être en même temps
01:31:14 ceux qui l'anéantissent dans le sein maternel.
01:31:16 L'avortement, c'est un acte pénible, y compris pour les médecins,
01:31:19 et leur liberté de conscience doit être respectée à deux reprises.
01:31:22 A la fois en 2018 et en 2020, des députés ou des sénateurs ont voulu revenir sur cette liberté de conscience
01:31:27 en la jugeant insupportable.
01:31:29 S'il y a bien un droit fondamental qui est menacé aujourd'hui en France, Romain, c'est bien celui-là.
01:31:33 Paul Sujit, l'avis de Paul Sujit le matin. Merci beaucoup Paul.
01:31:37 8h15, soyez là.
01:31:39 Laurence Ferrari recevra Manuel Bompard, député La France Insoumise, dès Bouches-du-Rhône.
01:31:44 Il sera question notamment de la réforme des retraites.
01:31:46 Bien sûr. Allez, on va au cinéma avec Chloé Ranchin.
01:31:50 Bien dans vos baskets, devant la chronique culture avec Bexley.
01:31:54 Chloé, journaliste culture à AC News.fr, bonjour Chloé.
01:32:03 Bonjour Romain.
01:32:04 Vous nous parlez de l'un des films les plus attendus de l'année qui sort aujourd'hui, c'est Astérix et Obélix.
01:32:09 Oui Romain, les Gaulois sont enfin de retour.
01:32:11 Le film s'appelle L'Empire du Milieu.
01:32:13 Il est réalisé par Guillaume Canet.
01:32:15 Guillaume Canet qui joue également le rôle d'Astérix.
01:32:17 Mais pour la toute première fois, vous ne verrez pas Gérard Depardieu dans le costume d'Obélix.
01:32:22 Et oui, il est remplacé par Gilles Lelouch.
01:32:24 Alors, ce n'est pas facile de passer après Gérard Depardieu.
01:32:26 Mais finalement, ce nouveau duo Canet-Lelouch fonctionne très bien.
01:32:30 Un petit mot sur le scénario.
01:32:31 Cette fois, Astérix et Obélix mettent le cap sur la Chine pour aider une princesse.
01:32:35 La princesse se fouille.
01:32:37 Alors, il y a beaucoup d'histoires d'amour, du kung fu aussi.
01:32:39 Quelques soldats roumains qui volent dans les airs, bien entendu.
01:32:42 Et au menu, il y aura des légumes.
01:32:45 Car oui, Astérix veut devenir végétarien.
01:32:47 On regarde un extrait.
01:32:48 Oh, quelle tristesse.
01:32:49 Tu sais quoi Obélix ? On mange trop de viande.
01:32:51 Et qu'est-ce que tu veux manger d'autre toi ?
01:32:53 Des légumes.
01:32:54 Des légumes ?
01:32:55 Des légumes ?
01:32:56 On te tossait des fiches !
01:33:00 J'ai besoin de votre aide.
01:33:02 Rassurez-moi, vous savez où c'est la Chine quand même ?
01:33:05 Oui.
01:33:07 Pourquoi faut-il toujours qu'on vienne nous demander de l'aide ?
01:33:09 Ah non ! Non ! Mais non !
01:33:10 Moi je suis d'accord, j'ai rien en ce moment.
01:33:12 Pourquoi parler comme ton pauvre lèvre ?
01:33:15 Clef !
01:33:19 Qu'est-ce que c'est que ça ?
01:33:21 Et mon nom restera gravé dans le marbre de l'histoire.
01:33:23 J'adore quand tu dis ça, j'adore !
01:33:26 Ah, tu le dis bien !
01:33:28 Gilles Lelouch, voilà.
01:33:31 Il a pris 20 kilos en...
01:33:32 Il a pris 20 kilos en 6 mois, exactement.
01:33:34 Alors c'est un film qui est fait de stars, on l'a vu.
01:33:37 On en a vu quelques-unes dans cet extrait d'ailleurs.
01:33:40 Oui, tout à fait Romain, le casting est impressionnant.
01:33:42 Alors il y a notamment Angèle qui joue Fal Bala, le rappeur Aurel San,
01:33:45 mais aussi le footballeur Zlatan Ibrahimovic, vous l'avez sûrement reconnu dans l'extrait.
01:33:50 Alors il incarne un soldat romain prénommé Antivirus.
01:33:53 Voilà, vous croiserez aussi Jonathan Cohen, Marion Cotillard, Vincent Cassel,
01:33:57 Anjul César ou encore José Garcia qui est vraiment hilarant dans le film.
01:34:01 En revanche, Chloé, j'ai pas de souvenirs d'un album de BD d'Astérix
01:34:05 qui se passait en Chine.
01:34:07 En effet Romain, car il n'y en a pas.
01:34:09 Il s'agit d'un scénario original.
01:34:11 Contrairement aux précédents films, cette histoire n'est pas tirée
01:34:14 d'une bande dessinée de René Goscinny et d'Albert Uderzo,
01:34:17 les créateurs des Deux Petits Gaulois.
01:34:18 Mais vous pourrez quand même la découvrir en format papier,
01:34:21 car il y a un album illustré, je l'ai avec moi,
01:34:23 voilà, L'Empire du Milieu.
01:34:25 Il est adapté du film de Guillaume Canet.
01:34:27 Cet album illustré sortira mercredi prochain.
01:34:29 Merci beaucoup Camille.
01:34:31 Merci beaucoup Camille.
01:34:33 Merci beaucoup Chloé, Chloé Ronchin de CNews.fr.
01:34:37 Bon, c'est votre conseil, hein ?
01:34:39 Oui, c'est mon conseil. C'est la sortie du jour.
01:34:41 C'est drôle. On rigole.
01:34:43 C'est drôle, je trouve José Garcia vraiment très drôle dans le film.
01:34:45 Merci Chloé.
01:34:46 Faut se méfier pour un Romain, c'est peut-être dangereux quand même.
01:34:48 Bien dans vos masquettes, devant La Chronique Culture, avec Bexley.
01:34:52 Bexley, pour le Chine bon sens.
01:34:56 Paul Sujix, vous me déconseillez d'y aller.
01:35:02 C'est bon, on peut dire en plateau, ils sont tous ces Romains.
01:35:04 Allez, 7h57 dans un instant.
01:35:10 On va reparler de la réforme des retraites, évidemment.
01:35:12 Cap sur les journées des 7 et 11 février.
01:35:15 Nouvelle journée de mobilisation.
01:35:17 On va en parler dès le début du journal de 8h.
01:35:20 Mais tout d'abord, la météo, le temps. Alexandra Blanc.
01:35:23 La météo avec Groupe Verlaine.
01:35:25 Solutions de centrales photovoltaïques avec option de stockage
01:35:28 pour profiter de la lumière, même en cas de coupure.
01:35:31 Des conditions météo particulièrement calmes cette semaine
01:35:35 avec la présence de qui ?
01:35:36 La présence de l'anticyclone et donc conséquence très peu de perturbations.
01:35:40 Un temps calme mais parfois assez nuageux.
01:35:42 Ce sera le cas d'ailleurs cet après-midi entre la Bretagne et le nord du pays.
01:35:46 On aura également quelques petits nuages le long de la Garonne
01:35:48 et toujours du grand, grand beau temps entre les Pyrénées, le Golfe du Lion,
01:35:52 la Côte d'Azur ou encore les Alpes.
01:35:53 Ciel parfaitement dégagé avec néanmoins toujours le maintien du Mistral et de la Tramontane.
01:35:57 Ça dure déjà depuis une petite dizaine de jours.
01:35:59 Et puis, amélioration également des conditions météo entre la Bourgogne et le Nord-Est.
01:36:04 Et on aura toujours quelques petits flocons de neige entre les Vosges et le Jura,
01:36:07 au-delà de 600 m d'altitude.
01:36:09 Les températures, les températures remontent.
01:36:11 La semaine dernière, il faisait très froid.
01:36:13 Là, les températures repassent très légèrement au-dessus des normales de saison.
01:36:17 Regardez, 9 à Paris tout de même cet après-midi, 12 degrés en moyenne à Bordeaux,
01:36:21 8 à 9 degrés entre Limoges et le Lyonnais.
01:36:24 Vous aurez tout de même localement jusqu'à 16 degrés sous le soleil de Montpellier.
01:36:29 La suite du programme, des conditions météo à peu près similaires pour la journée de demain.
01:36:33 Légère perturbation sur le Nord-Est avec toujours un petit peu de neige sur le Jura ou encore sur les Vosges.
01:36:39 Et puis, alternance de nuages et d'éclaircies sur le centre
01:36:41 et toujours du grand beau temps sur le sud de la Garonne, le Golfe du Lion ou encore les Alpes.
01:36:45 Si vous êtes à la montagne cette semaine, ciel parfaitement dégagé.
01:36:48 Côté température, les températures resteront toujours très douces pour la saison.
01:36:52 9 degrés sur le Nord et en moyenne 12 degrés dans le Sud pour votre journée de jeudi.
01:36:57 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
01:37:01 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'État.
01:37:03 Groupe Verlaine, le climat de confiance.
01:37:06 C'est News 7h59, bienvenue à tous.
01:37:10 A la une, les syndicats qui veulent maintenir la pression sur le gouvernement.
01:37:14 Ils organisent deux nouvelles journées de grève, les 7 et 11 février prochains.
01:37:18 Ils sont renforcés par la mobilisation d'hier.
01:37:21 Le gouvernement laisse la porte ouverte à la négociation,
01:37:24 mais pas sur les deux points forts de la réforme des retraites,
01:37:26 les 64 ans et les 43 ans d'annuité.
01:37:30 On va y revenir avec vous, Gauthier Lebret.
01:37:32 A tout de suite, Gauthier.
01:37:33 Les grands ports européens gangrénés par le trafic de drogue.
01:37:37 Le port du Havre n'est pas épargné.
01:37:39 Avec des complicités chez certains dockers, un procès débute aujourd'hui.
01:37:44 Les mesures anti-Covid disparaissent à partir d'aujourd'hui.
01:37:48 C'est la fin de toutes les mesures de restriction mises en place depuis deux ans.
01:37:52 On va voir ce qui va changer.
01:37:53 Cap sur les 7 et 11 février prochains.
01:37:58 Tous les syndicats se sont réunis hier soir pour annoncer de nouvelles dates de mobilisation.
01:38:02 En attendant, ils appellent à multiplier les actions et les grèves en France.
01:38:06 Et vous allez voir que les manifestants semblent déterminés à poursuivre le mouvement.
01:38:10 Valentin Leboeuf.
01:38:11 Objectif des syndicats, faire aussi bien qu'hier, voire mieux, les 7 et 11 février prochains.
01:38:18 Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale.
01:38:21 Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.
01:38:24 L'intersyndical espère un nouveau succès et appelle la population à se mobiliser massivement.
01:38:29 Les manifestants sont eux aussi déterminés.
01:38:32 Tant que ça ne bouge pas, oui, on sera là.
01:38:34 Bien sûr qu'on va redescendre parce que c'est un projet qui est injuste, qui est raciste,
01:38:38 qui est inégalitaire, qui est antiféministe.
01:38:41 Donc tant qu'on ne retirera pas le projet, on va essayer de motiver, on va essayer de dynamiser.
01:38:47 Et je pense que de toute façon, on a l'opinion qui est derrière nous.
01:38:49 Aujourd'hui, on a la possibilité de nous de partir à 57 ans.
01:38:53 Avec le nouveau système, on partira à 59 ans.
01:38:56 Comment voulez-vous qu'une personne qui soit dans notre institution, chez les pompiers,
01:39:00 puisse monter à la grande échelle à 59 ans, puisse aller au 10e étage,
01:39:04 faire un feu d'appartement, secourir des personnes à 59 ans ?
01:39:08 Ce n'est pas possible, c'est épuisant.
01:39:10 L'intersyndical appelle à multiplier les actions partout en France, avant la grève de mardi prochain.
01:39:16 Les chiffres de participation à ces manifestations,
01:39:21 2,5 millions de manifestants selon les syndicats, 1,3 millions selon le gouvernement.
01:39:28 Toujours est-il, il y avait du monde dans la rue, personne ne le conteste.
01:39:32 Si globalement les manifestations se sont déroulées dans le calme, il y a eu quelques débordements.
01:39:37 30 personnes interpellées à Paris, 2 interpellées à Lyon.
01:39:42 Justement, on va regarder ces images ensemble.
01:39:44 Trois individus sont montés sur le toit de l'office de tourisme lyonnais, Place Bellecour.
01:39:48 Un drapeau français et un drapeau européen ont été brûlés.
01:39:52 Et des tags anti-police ont également été retrouvés.
01:39:54 Gauthier Lebret, service politique de CNews.
01:39:59 Le gouvernement change de ton, mais il reste inflexible sur les 64 ans.
01:40:04 Oui, il y a un vrai rapport de force qui a été infligé au gouvernement par les syndicats.
01:40:09 Puisque hier, c'est l'une des plus grandes journées de mobilisation depuis 1995,
01:40:14 si on compare avec les chiffres de la police.
01:40:17 C'était même mieux que 1995, sur la réforme des retraites, quand Alain Juppé avait reculé face à la rue.
01:40:23 Et mieux aussi qu'en 2010, sous Nicolas Sarkozy et la réforme d'Eric Wirt.
01:40:28 Effectivement, changement de ton de la part du gouvernement par rapport à ce week-end,
01:40:32 avec un ton très offensif.
01:40:34 Alors, Elisabeth Borne a dit hier sur Twitter "Nous entendons les doutes et les interrogations".
01:40:38 Gabriel Attal, ministre du Budget, qui était l'invité du journal de 20h de TF1,
01:40:41 a dit que des possibles améliorations allaient peut-être avoir lieu.
01:40:45 Alors, sur ces possibles améliorations, il pourrait y avoir un index senior
01:40:48 pour contraindre les entreprises à garder les seniors ou en embaucher.
01:40:53 Puisque vous le savez, au-delà de 55 ans, à peine un senior sur deux est actif.
01:40:58 Il y a aussi les femmes, qu'il faudra mieux prendre en compte, qui ont souvent des carrières hachées.
01:41:04 Je vous rappelle qu'il y a eu une cacophonie de la part du gouvernement la semaine dernière.
01:41:07 Un ministre qui dit que cette réforme est injuste pour les femmes, avant d'être contredit par la première ministre.
01:41:11 Et puis, il reste les 44 années de cotisation pour les carrières longues,
01:41:14 qui paraît effectivement une mesure injuste.
01:41:16 Vous savez, vous avez commencé à cotiser avant 21 ans.
01:41:19 Vous allez devoir cotiser une année de plus que les autres.
01:41:21 44 ans au lieu de 43, reste que sur le cœur de cette réforme, c'est-à-dire les 64 ans,
01:41:26 eh bien le gouvernement reste inflexible.
01:41:29 J'ai crié un peu fort, je vous vois saisie, cher Romain.
01:41:31 Les 64 ans, donc, le gouvernement reste inflexible.
01:41:33 Pareil pour les 43 années de cotisation.
01:41:35 Emmanuel Macron n'a pas envie de reculer, il le sait.
01:41:37 Il joue quelque part son quinquennat.
01:41:39 Merci beaucoup, M. Lebray. Vous avez le cœur.
01:41:42 J'ai réveillé les gens, c'est le but de la matinale.
01:41:44 Oui, mais personne ne dormait. On vous écoutait.
01:41:48 Allez, plus sérieusement, Olivier Véran a défendu la réforme des retraites,
01:41:52 le porte-parole du gouvernement qui était hier soir chez Cyril Hanouna,
01:41:55 dans l'émission Face à Baba, sur C8. Écoutez.
01:41:58 Ce qui s'est passé aujourd'hui, c'est une vraie manifestation,
01:42:01 avec beaucoup de gens, je respecte, il y avait beaucoup de gens dans les rues de France.
01:42:04 Ce n'était pas un esprit révolutionnaire qui régnait, c'était un esprit de contestation.
01:42:07 Juste un point sur lequel j'insiste, c'est que pour les gens qui sont déjà retraités,
01:42:11 il n'y a que des gagnants avec la réforme.
01:42:14 Parce que moi, quand j'ai été député, et sous la gauche, et dans le mandat précédent,
01:42:18 on a été amené, ça vous parlera, à sous-indexer les pensions de retraite.
01:42:21 C'est-à-dire qu'on les augmentait moins que l'inflation, voire à geler les pensions de retraite,
01:42:25 pour essayer de trouver l'équilibre financier du système.
01:42:28 Là, comme on arrive à équilibrer le système en demandant aux gens de travailler un peu plus longtemps,
01:42:31 par ce mécanisme de solidarité, on sait qu'on n'aura plus besoin de geler ou de sous-indexer les pensions.
01:42:36 Voilà, et dans un instant, Manuel Bompard, député de la France Insoumise,
01:42:39 bras droit de Jean-Luc Mélenchon, invité de Laurence Ferrari dans la matinale.
01:42:43 Je voulais qu'on revienne sur les chiffres de la délinquance.
01:42:46 Ils sont en hausse pour toutes les catégories.
01:42:49 Vous allez voir, le ministère de l'Intérieur a choisi la journée d'hier pour les diffuser,
01:42:53 pensant peut-être que ça allait passer inaperçu.
01:42:57 Regardons-les ensemble.
01:42:59 +17% pour les violences intrafamiliales, +15% pour les coups et blessures volontaires,
01:43:03 +11% pour les violences sexuelles.
01:43:06 Concernant les vols, on recense +11% pour les cambriolages.
01:43:11 Cette hausse peut s'expliquer entre autres, souligne le ministère de l'Intérieur,
01:43:15 par les deux années de Covid, 2020-2021, qui ont fait baisser les chiffres de la délinquance,
01:43:20 d'où cette augmentation en 2022.
01:43:23 Toujours est-il, ce n'est pas bon.
01:43:25 Le procès d'un trafic international de cocaïne s'ouvre aujourd'hui aux assises de Douai.
01:43:30 6 hommes sont accusés d'avoir permis le déchargement de kilos de drogue dans le port du Havre.
01:43:36 A cette occasion, on s'intéresse à ce port,
01:43:38 ce matin devenu la principale porte d'entrée de la cocaïne en France.
01:43:42 En provenance des ports de Colombie, d'Équateur, du Brésil,
01:43:48 parfois en faisant étape dans les Antilles françaises,
01:43:51 c'est par mer qu'arrive 84% de la cocaïne qui entre dans l'Hexagone.
01:43:55 Le plus souvent, elle est cachée dans des containers,
01:43:58 au milieu de la marchandise légale, café, fruits, sucre par exemple.
01:44:02 Le Havre est le premier point de déchargement en France.
01:44:05 En 2021, 10 tonnes y ont été saisies.
01:44:08 Mais une fois la drogue au port, les trafiquants doivent trouver un moyen de la faire sortir.
01:44:13 Ça peut être une corruption d'agent public, une corruption d'agent privé.
01:44:16 On parle souvent des dockers, qui sont une profession particulièrement exposée sur les ports.
01:44:23 50 000 euros parfois pour déplacer un container où est cachée la drogue,
01:44:28 ou 75 000 euros pour signer une autorisation de sortie.
01:44:31 Un trafic qui amène avec lui son lot de violences,
01:44:34 d'enlèvement, de séquestration, de règlement de compte.
01:44:37 Si les attaques à l'arme lourde comme à Anvers ne sont pas encore d'actualité,
01:44:41 le danger guette, selon le procureur du Havre.
01:44:44 L'autre voie d'entrée de la cocaïne en France,
01:44:47 ce sont les vols au départ de Guyane essentiellement,
01:44:50 en direction des aéroports parisiens.
01:44:52 C'est de la cocaïne. Il est 9h45, vous êtes placé en retenue douanière, monsieur.
01:44:58 Des passagers sont payés pour passer les stupéfiants en les cachant sur eux,
01:45:03 ou en avalant les capsules de cocaïne.
01:45:05 Ici on les voit beaucoup mieux, au valeur, 3-4 centimètres de long.
01:45:10 En 2021, près de 2 tonnes de cocaïne ont été saisies dans les aéroports parisiens.
01:45:15 Les mesures anti-Covid disparaissent à partir d'aujourd'hui.
01:45:20 C'est la fin de toutes les mesures de restriction mises en place depuis 2 ans.
01:45:23 Décision prise par le gouvernement face à la situation sanitaire qui s'améliore en France.
01:45:28 Parmi les changements, l'isolement automatique de 5 jours des cas positifs n'est plus obligatoire,
01:45:33 tout comme le dépistage pour les cas contacts.
01:45:36 C'est vrai qu'on en parle quasiment plus du Covid.
01:45:38 Sauf pour dire que c'est la fin des mesures de restriction,
01:45:40 il n'y a plus que 5000 cas par jour, on était montés jusqu'à 500 000 cas.
01:45:43 C'est vrai que ce n'est plus vraiment un sujet.
01:45:46 Ça devient quasiment une maladie comme une autre maintenant.
01:45:48 Exactement.
01:45:50 Tiens, la fin du Boeing 747, c'est la fin d'une époque.
01:45:54 Premier vol en 1969, le Boeing 747, on le reconnaît parce qu'il a une bosse,
01:45:59 vous savez, à l'avant, le dernier modèle, tout neuf, fourni, c'est un modèle cargo,
01:46:05 c'est-à-dire pour transporter de la marchandise.
01:46:07 Il a été livré hier, 4 réacteurs, il représente une époque, le tourisme de masse.
01:46:16 Là, c'est le modèle cargo qui a été vendu hier par Boeing.
01:46:21 Il est 8h08, restez bien avec nous dans un instant.
01:46:23 Manuel Bompard, député de la France Insoumise, invité de Laurence Ferrari.
01:46:27 A tout de suite.
01:46:28 C'est News, il est 8h15, bienvenue à tous, merci d'être avec nous dans un instant.
01:46:37 Laurence Ferrari, vous recevrez Manuel Bompard, député de la France Insoumise.
01:46:41 Mais tout d'abord, c'est Le Point Info, tout ce qu'il faut savoir dans l'actualité,
01:46:44 avec Chanel Ousto.
01:46:46 Le projet de loi immigration sera présenté en Conseil des ministres aujourd'hui.
01:46:52 Parmi les mesures phares de ce texte, la création d'un titre de séjour
01:46:55 pour les travailleurs sans-papiers dans les métiers dits en tension
01:46:58 et l'accélération de l'expulsion des étrangers délinquants.
01:47:02 Cette information de la nuit, les députés valident l'index pour l'emploi des seniors.
01:47:07 Objectif, améliorer la place des salariés en fin de carrière.
01:47:10 La réforme des retraites est actuellement débattue en commission à l'Assemblée nationale
01:47:14 et plus de 5000 amendements sont encore au menu aujourd'hui.
01:47:18 Les mesures anti-Covid disparaissent à partir d'aujourd'hui.
01:47:22 C'est la fin de toutes les mesures de restriction mises en place depuis 2 ans.
01:47:26 Décision prise par le gouvernement face à la situation sanitaire qui s'améliore en France.
01:47:30 Parmi les changements, l'isolement automatique de 5 jours des cas positifs n'est plus obligatoire,
01:47:35 tout comme le dépistage des cas contacts.
01:47:39 - Laurence Manuel Bompard, députée La France Insoumise des Bouches-du-Rhône, est votre invitée ce matin.
01:47:45 - Bonjour Manuel Bompard, bienvenue dans la matinale de CNews.
01:47:47 Mobilisation en haut aussi hier dans la plupart des villes françaises pour protester contre la réforme des retraites.
01:47:52 40 000 personnes à Marseille, vous vous trouviez avec Jean-Luc Mélenchon
01:47:56 et pourtant ce matin le gouvernement dit "on ne lâche rien, c'est un statu quo, ce n'était pas un raz-de-marée, on va continuer".
01:48:03 Qu'est-ce que vous répondez ?
01:48:04 - D'abord je lui réponds qu'il faut qu'il prenne conscience du fait que la manifestation qui a eu lieu hier est historique,
01:48:10 même si on en croit les chiffres de la police.
01:48:13 - 1,3 millions selon la police.
01:48:14 - C'est la plus grosse manifestation depuis 30 ans en France.
01:48:17 Et selon les syndicats, c'est près de 3 millions de personnes qui ont manifesté.
01:48:20 Donc c'est une mobilisation historique.
01:48:23 Et j'ai vu Mme Borne répondre qu'elle entendait les doutes, les interrogations.
01:48:28 Elle a très mal compris le message.
01:48:30 Personne ne doute, personne n'a d'interrogation, tout le monde est extrêmement et totalement convaincu
01:48:35 que ce que nous demandons, ce que nous voulons, c'est le retrait de cette réforme.
01:48:40 Et les gens qui étaient dans la rue, ils n'ont pas des doutes sur la réforme.
01:48:43 Ils ont une conviction, c'est que cette réforme est mauvaise et qu'elle ne doit pas avoir le jour, tout simplement.
01:48:47 Donc puisque Mme Borne considère que le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans n'est pas négociable,
01:48:52 je lui dis "très bien, ce n'est pas négociable, effectivement il faut reculer".
01:48:55 - Il y avait beaucoup de gens dans la rue, mais il y avait un peu moins de grévistes dans les services publics,
01:48:59 un peu moins à la SNCF, un peu moins à l'éducation nationale.
01:49:02 C'est inquiétant que ces secrétaires clés se mobilisent un peu moins.
01:49:05 - Non, je ne crois pas.
01:49:06 Et vous savez, on sait très bien qu'on est dans une période sociale qui est très difficile.
01:49:10 Les prix qui augmentent, l'inflation, le coût de l'énergie.
01:49:13 Et ça coûte cher de faire grève, il faut le rappeler à ceux qui nous écoutent.
01:49:16 La grève, ce n'est pas un loisir, ce n'est pas un jeu.
01:49:19 Quand on se met une journée en grève, on perd une journée de salaire.
01:49:21 Et donc il y a un certain nombre de personnes qui soit ne peuvent pas faire grève, tout simplement,
01:49:25 soit décident plutôt de poser un jour de congé, plutôt que de se mettre en grève.
01:49:29 Ce qui était important hier, c'était le nombre de personnes dans la rue.
01:49:33 Et comme je le disais tout à l'heure, il a été un record historique.
01:49:35 Et donc il y a un rapport de force qui est extrêmement fort,
01:49:38 et que le gouvernement doit entendre maintenant.
01:49:40 Ce n'est pas grave de s'être trompé.
01:49:42 Il faut comprendre, il faut accepter des fois l'idée qu'on peut reculer,
01:49:45 qu'on peut dire bon d'accord, on a fait une erreur.
01:49:47 Il ne faut pas s'entêter et risquer de bloquer le pays comme le fait le gouvernement aujourd'hui.
01:49:51 - Vous parlez des gens qui ne peuvent pas faire grève,
01:49:53 parce qu'ils ne peuvent pas se priver d'une partie de leur salaire.
01:49:55 C'est pour ça que l'intersyndical a annoncé deux nouvelles journées d'action,
01:49:58 les mardis 7 et samedi 11 février.
01:50:00 C'est donc un week-end, c'est pour permettre à ces gens-là de venir.
01:50:02 - J'imagine que c'est effectivement le raisonnement qui a tenu l'intersyndical.
01:50:06 Moi j'en suis très heureux.
01:50:08 Avec Jean-Luc Mélenchon, nous disions depuis plusieurs semaines
01:50:11 qu'il était utile dans le calendrier des mobilisations
01:50:14 de poser une date de manifestation en week-end.
01:50:17 Et donc ça sera le samedi 11 février.
01:50:19 Et puis avant, il y aura effectivement sept journées de grève et de manifestation
01:50:22 le mardi 7 février.
01:50:23 Si le gouvernement n'a pas reculé d'ici là,
01:50:25 il faudra encore franchir une étape supplémentaire dans le rapport de force.
01:50:30 Mais je souhaite que le gouvernement aille...
01:50:32 qu'on n'ait pas besoin d'en arriver là.
01:50:34 Donc il faut qu'il entende le message.
01:50:36 - Vous pensez vraiment que le gouvernement va retirer cette réforme ?
01:50:38 - Vous savez, je connais vous.
01:50:39 - Honnêtement, entre vous et moi ?
01:50:40 - Entre vous et moi, on n'est pas tout à fait entre vous et moi,
01:50:43 il y a des gens qui nous écoutent.
01:50:44 - Oui mais voilà, vous connaissez bien la politique, moi aussi.
01:50:46 - Oui bien sûr, et je connais assez bien l'histoire aussi.
01:50:49 Et dans l'histoire, je sais que des gouvernements qui disaient
01:50:52 qu'ils étaient droit dans leur botte et qu'ils ne reculeraient jamais,
01:50:55 parfois, sous l'effet d'une mobilisation extrêmement importante,
01:50:58 ont été obligés de dire "bon d'accord, on recule".
01:51:00 Ça a été le cas, par exemple, en 1995.
01:51:02 Ça a été le cas, y compris, même si c'était dans un contexte différent,
01:51:06 dans la dernière mandature de M. Macron,
01:51:08 où sa réforme des retraites par points n'a pas vu le jour.
01:51:10 - A raison de la pandémie de Covid ?
01:51:12 Mais c'était peut-être une excuse ?
01:51:13 - Non, enfin...
01:51:14 - C'est ce que vous nous dites ?
01:51:15 - Non, ce n'est pas ce que je vous dis.
01:51:16 Ce que je vous dis, c'est qu'effectivement,
01:51:17 il y a eu la pandémie de Covid la dernière fois,
01:51:19 mais que s'il n'y avait pas eu une mobilisation dans la rue,
01:51:21 s'il n'y avait pas eu un mouvement de grève,
01:51:23 peut-être que le texte serait passé avant que la pandémie de Covid
01:51:26 vienne frapper notre pays.
01:51:28 Tout ça pour dire aux gens qui nous écoutent, on peut gagner.
01:51:30 Si on se mobilise, si on fait en sorte d'être encore plus nombreux
01:51:33 le 7 et le 11 février que ce qu'on a été hier dans la rue,
01:51:36 au bout d'un moment, le gouvernement va être obligé d'entendre le message.
01:51:39 - Et tout ça pacifiquement, évidemment,
01:51:40 comme l'immense majorité des cortèges d'hier.
01:51:42 - C'est comme ça que ça s'est passé.
01:51:43 Et il faut comprendre que si on veut être nombreux,
01:51:46 il faut que ça se passe bien et que ce qui a le plus de force,
01:51:49 qui a le plus de puissance, c'est des mobilisations déterminées,
01:51:51 bien sûr, massives, radicales dans leurs revendications,
01:51:54 mais qui se déroulent dans le calme.
01:51:56 C'est ce qui permet aux familles de venir,
01:51:57 c'est ce qui permet aux gens, dans toute leur diversité,
01:52:00 d'être présents dans la rue.
01:52:01 Et donc, c'est effectivement l'objectif que l'on doit conserver.
01:52:03 - Et vous dites merci aux services de sécurité des syndicats
01:52:06 et aux forces de l'ordre pour le fait que ça se passe bien
01:52:08 et qu'il n'y ait pas d'élément violent,
01:52:10 en tout cas, qui soit très vite neutralisé.
01:52:12 Vous les remerciez, les deux ?
01:52:13 - Je vous réponds précisément.
01:52:15 Il me semble que depuis qu'il y a eu un changement
01:52:17 de préfecture de police à Paris en particulier,
01:52:19 puisque c'était souvent à Paris qu'il y avait des incidents,
01:52:21 clairement, on sent qu'il y a une meilleure interaction
01:52:24 entre les services de police et les organisations syndicales
01:52:27 et donc les manifestations se passent bien.
01:52:29 Malheureusement, ce n'était pas le cas précédemment
01:52:31 avec l'ancien préfet de police, monsieur Lallement.
01:52:33 Et donc, c'est une bonne nouvelle que ça ait changé, effectivement.
01:52:35 - Donc, ce ne sont plus des factieux, les policiers, pour vous ?
01:52:38 Ils font leur travail, des fonctionnaires.
01:52:40 - A chaque fois que je viens sur ce plateau,
01:52:41 vous me posez ces questions.
01:52:42 - Oui, parce que ça les fait interpeller.
01:52:43 - Et à chaque fois, je vous fais la même réponse.
01:52:44 Mais c'est dommage, j'ai l'impression que je n'arrive pas à vous convaincre.
01:52:46 - Mais j'aime bien l'entendre de vous.
01:52:48 - Mais quand nous avons parlé de factieux,
01:52:49 nous avons parlé d'organisations syndicales de policiers
01:52:52 qui venaient manifester devant l'Assemblée nationale
01:52:54 pour remettre en cause la justice.
01:52:56 - Mais alors manifester, c'est être factieux ?
01:52:57 - Non, pour venir devant l'Assemblée nationale
01:52:59 pour pointer du doigt la justice
01:53:01 ou venir devant le siège d'une organisation politique
01:53:03 comme l'ont fait certaines organisations syndicales,
01:53:05 oui, c'est un comportement factieux.
01:53:06 Mais à aucun moment, nous avons dit que l'ensemble des forces de l'ordre
01:53:09 ou l'ensemble des policiers étaient factieux, bien évidemment.
01:53:11 Et donc quand ils font leur travail dans des bonnes conditions,
01:53:14 eh bien ne comptez pas sur moi pour les critiquer à ce moment-là.
01:53:16 - Alors 68% des Français, vous l'avez dit, sont opposés à la réforme.
01:53:19 Mais en même temps, il y a pratiquement le même chiffre
01:53:21 qui se dit qu'il faut une réforme.
01:53:23 Alors quelle réforme ? Parce que c'est ça la question.
01:53:25 Qu'est-ce que vous, vous proposez ?
01:53:26 - Ah bah oui, il faut une réforme.
01:53:27 - Qu'est-ce qu'il faut ?
01:53:28 - Il y en a évidemment qui font une réforme.
01:53:29 - Pour que ce système soit pérenne ?
01:53:30 - Eh bien, il faut faire en sorte que ce système soit un système
01:53:33 qui soit encore amélioré par rapport à ce qu'il est aujourd'hui.
01:53:36 C'est pourquoi nous, nous avons une proposition très simple.
01:53:39 Départ à la retraite à 60 ans, 40 annuités de cotisation.
01:53:43 - Au lieu de 43 ?
01:53:44 - Ah, au lieu de 43.
01:53:45 Et puis puisque le gouvernement prétend maintenant,
01:53:47 même si c'est une assez lourde escroquerie, il faut le dire quand même,
01:53:51 que la retraite minimum pour ceux qui ont une carrière complète
01:53:54 doit être à 1 200 euros.
01:53:55 Nous, nous pensons que la retraite minimum pour ceux
01:53:57 qui ont une carrière complète doit être au niveau du SMIC.
01:53:59 Et que par contre, le minimum vieillesse doit être au niveau du seuil de pauvreté,
01:54:04 c'est-à-dire autour de, un petit peu en dessous de 1 200 euros,
01:54:07 pour que tous les retraités de ce pays, il n'y en ait aucun
01:54:10 qui vivent sous le seuil de pauvreté.
01:54:11 Ça coûte à peu près 26-27 milliards d'euros la retraite à 60 ans
01:54:15 avec 40 annuités de cotisation.
01:54:17 Donc après, la question forcément, c'est comment on le finance.
01:54:20 Et nous, nous pensons que pour le financer, en particulier,
01:54:22 il faut élargir l'assiette des revenus qui sont soumis à cotisation retraite
01:54:25 et y inclure en particulier les revenus du capital,
01:54:28 les dividendes versés aux actionnaires,
01:54:30 à peu près 15 milliards d'euros qu'on peut gagner comme ça
01:54:32 si on élargit l'assiette des revenus aux dividendes versés aux actionnaires.
01:54:36 Vous voyez, il y a des ressources, il suffit juste d'aller les chercher au bon endroit.
01:54:38 Mais sur le texte du gouvernement, vous ne gardez vraiment rien ?
01:54:41 Par exemple, s'il revient sur les 44 ans de cotisation pour les carrières longues,
01:54:44 s'il revoit les facteurs de pénibilité ?
01:54:46 Alors, je vais faire une liste.
01:54:47 S'il octroie les trimestres aux femmes qui ont eu des enfants
01:54:49 et qui sont lésées par la réforme, s'il améliore l'emploi des seniors ?
01:54:53 Tout ça, vous ne gardez pas ?
01:54:55 Mais non, mais ce n'est pas ça.
01:54:56 C'est que le sujet aujourd'hui, ce n'est pas d'aller discuter les détails de la réforme.
01:55:00 Le sujet, c'est le cœur de la réforme qui génère aujourd'hui de la colère,
01:55:04 de la mobilisation et du rejet extrêmement massif dans le pays.
01:55:07 Donc moi, je veux bien discuter des autres sujets,
01:55:09 mais à partir du moment où on recule sur le report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans
01:55:14 et où, à partir du moment où le gouvernement renonce à sa volonté d'allonger encore la durée de cotisation,
01:55:19 parce que ce sont des mesures qui sont profondément injustes,
01:55:21 parce qu'elles vont frapper en particulier celles et ceux qui commencent à travailler le plus tôt,
01:55:24 parce qu'elles vont frapper en particulier les femmes.
01:55:26 Et vous le savez, M. Riester, le ministre du gouvernement, l'a admis lui-même
01:55:30 et l'étude d'impact qui a été commandée par le gouvernement,
01:55:33 dit les choses très simplement pour ceux qui nous écoutent.
01:55:35 Une femme qui est née dans les années 80 va travailler 8 mois de plus en moyenne,
01:55:39 alors qu'un homme né dans les années 80 va travailler 4 mois supplémentaires en moyenne.
01:55:44 Donc c'est une réforme qui va désavantager tout le monde,
01:55:47 mais encore plus les femmes, encore plus ceux qui ont commencé à travailler tôt.
01:55:51 C'est une réforme qui est profondément injuste, qui est inutile d'un point de vue économique.
01:55:56 Il n'y a pas de nécessité économique aujourd'hui à la mettre en œuvre,
01:55:59 donc il vaut mieux reculer.
01:56:00 Quand on s'est trompé, il faut reculer, c'est mieux.
01:56:02 La bataille à l'Assemblée nationale a commencé.
01:56:04 Le texte est étudié en commission en ce moment des affaires sociales.
01:56:08 Il y a 7000 amendements qui ont été déposés.
01:56:10 Évidemment, vous ne pourrez pas aller au bout, ça se termine ce soir.
01:56:13 Vous faites de l'obstruction.
01:56:14 Non, alors ce n'est pas évidemment.
01:56:16 Vous savez pourquoi on ne va pas pouvoir aller au bout ?
01:56:17 Parce que le gouvernement a choisi une méthode de discussion à l'Assemblée nationale
01:56:20 très particulière, assez inédite, et qui soulève d'ailleurs un certain nombre d'interrogations
01:56:24 d'un point de vue de sa constitutionnalité,
01:56:26 qui est ce qu'on appelle l'article 47.1, qui est une sorte de 49.3 déguisé,
01:56:30 et qui permet de limiter le temps accordé au débat.
01:56:33 C'est 20 jours de débat pour la première lecture à l'Assemblée nationale.
01:56:36 C'est pour ça qu'on ne va pas pouvoir aller au bout,
01:56:38 parce que sinon, qu'il y ait 5 ou 6, 6000 amendements sur un texte aussi important
01:56:42 que la réforme des retraites, ça me paraît assez raisonnable d'un point de vue démocratique.
01:56:46 Donc le gouvernement ne veut pas le débat.
01:56:48 Le gouvernement veut le limiter, veut l'empêcher.
01:56:51 À nouveau, il a déjà utilisé 10 fois l'article 49.3
01:56:54 pour passer en force vis-à-vis de l'Assemblée nationale.
01:56:56 Donc ça, nous, nous le refusons, mais ce n'est pas parce que le gouvernement
01:56:59 a choisi cette méthode que nous contestons, que nous allons nous l'accepter.
01:57:02 Donc nous faisons notre travail de parlementaire, nous déposons des amendements,
01:57:05 et on fera jusqu'au bout.
01:57:06 Après un tirage au sort, c'est la motion référendaire du Rassemblement national
01:57:09 qui sera présentée le 6 février, et non pas la vôtre.
01:57:12 Est-ce que vous voterez cette motion référendaire ?
01:57:14 C'est ce que vous demandiez, c'est exactement le même texte.
01:57:17 Pourquoi est-ce que vous ne voulez pas la voter ?
01:57:19 Non, moi d'abord je conteste la méthode qui a...
01:57:23 Le tirage au sort ?
01:57:24 Oui, bien évidemment, pour une raison très simple.
01:57:26 Vous n'étiez pas d'accord avec le tirage au sort ?
01:57:27 Non, non.
01:57:28 D'ailleurs, il y a eu une réunion de conférence des présidents
01:57:30 dans laquelle l'ensemble des groupes de la NUPES, soutenus par d'autres groupes d'ailleurs,
01:57:33 ont dit qu'ils n'étaient pas d'accord avec cette méthode, tout simplement
01:57:35 parce qu'elle ne respecte pas le règlement de l'Assemblée nationale.
01:57:37 Le règlement de l'Assemblée nationale, c'est qu'on ne peut avoir qu'une seule motion référendaire.
01:57:41 Et donc à partir du moment où nous avions déposé notre motion référendaire,
01:57:44 puisque nous l'avions déposée en premier,
01:57:46 les services de l'Assemblée nationale n'auraient pas dû accepter
01:57:49 que d'autres motions référendaires soient déposées.
01:57:51 Donc nous contestons aujourd'hui et nous demandons que ce tirage au sort soit annulé
01:57:55 et qu'on en revienne au respect du règlement de l'Assemblée nationale,
01:57:58 c'est-à-dire que notre motion soit la motion qui soit examinée lundi,
01:58:01 motion référendaire à l'ouverture des débats en hémicycle,
01:58:05 et ça aura lieu lundi prochain.
01:58:06 Quitte à déposer d'autres motions référendaires de votre côté ?
01:58:09 On va être très clair.
01:58:11 Pour tirer au sort entre 3, 4, 5 motions ?
01:58:13 Oui, soit on en revient au règlement de l'Assemblée nationale,
01:58:17 et dans ce cas-là, il y a la première motion qui est déposée, qui est celle qui est retenue.
01:58:20 Soit on dit on accepte toutes les motions référendaires et après il y a un tirage au sort.
01:58:24 Dans ce cas-là, très bien.
01:58:25 Mais dans ce cas-là, nous nous déposerons...
01:58:27 Ça va être l'escalade, tout le monde ne va en déposer pas.
01:58:29 Non, puisqu'on ne peut en déposer qu'une par député.
01:58:31 Donc le Rassemblement national ne peut en déposer qu'une seule.
01:58:34 Par contre, nous nous pouvons en déposer,
01:58:36 puisque nous avons 151 députés de la NUPES à l'Assemblée nationale,
01:58:39 plusieurs motions référendaires.
01:58:40 Et donc si la règle, c'est que c'est un tirage au sort entre plusieurs motions,
01:58:43 nous déposerons plusieurs motions dans les prochains jours.
01:58:45 Pourquoi vous ne voudrez pas ?
01:58:46 Est-ce que les gens qui ont manifesté hier comprendraient
01:58:48 que vous ne votiez pas cette motion référendaire ?
01:58:50 Si c'est celle du Rassemblement national, encore une fois, qui est choisie.
01:58:52 Moi, je suis en train de vous dire que je ne réponds pas à votre question.
01:58:54 Est-ce qu'on ne comprend pas la raison ?
01:58:56 Non, mais je vais vous dire, je ne répondrai pas à votre question
01:58:58 tant que la méthode qui ne respecte pas le règlement de l'Assemblée nationale
01:59:03 qui a été utilisée ne sera pas changée.
01:59:05 Parce que c'est une question de respect, de principe.
01:59:07 Et je ne comprends pas pourquoi la présidente de l'Assemblée nationale
01:59:10 se fourvoie dans une forme de manœuvre politicienne
01:59:12 qui vise à essayer de donner cette motion référendaire au Rassemblement national.
01:59:16 Vous vous coincez, c'est ça ?
01:59:17 Ou vous vous obligez à voter avec ?
01:59:18 Non, mais clairement, il y a une volonté,
01:59:19 puisque après, si nous décidions de la voter,
01:59:22 on irait dénoncer une quelconque complaisance,
01:59:25 qui n'existe bien évidemment pas,
01:59:27 entre la NUPES et le Rassemblement national.
01:59:29 Je rappelle que le Rassemblement national n'a même pas été capable
01:59:32 de déposer un amendement par député,
01:59:34 puisqu'il a déposé 75 amendements,
01:59:36 alors qu'il a 88 députés à l'Assemblée nationale.
01:59:38 C'est une opposition de pacotille.
01:59:40 La semaine dernière, la commission…
01:59:42 Une opposition responsable.
01:59:43 Elle est tellement responsable que la semaine dernière,
01:59:45 en commission des finances, saisie pour avis sur le texte,
01:59:48 on a perdu le vote à cinq voix,
01:59:50 et il y avait deux députés du Rassemblement national,
01:59:52 alors que normalement, ils en ont onze dans la commission des finances.
01:59:54 Donc si l'opposition responsable, c'est l'opposition qui ne sert à rien,
01:59:57 c'est l'opposition feignante,
01:59:59 c'est l'opposition qui ne siège même pas
02:00:01 dans les commissions ou dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale,
02:00:03 les gens qui nous écoutent doivent comprendre
02:00:05 qu'ils ne peuvent pas compter sur ces opposants-là
02:00:07 pour obtenir leur retraite cette semaine.
02:00:08 En même temps, le Rassemblement national souligne
02:00:10 que vous, vous avez appelé à voter pour Emmanuel Macron il y a six mois,
02:00:12 et que donc, l'arrivée des 65 ans a été clairement dans le programme d'Emmanuel Macron.
02:00:15 Mais c'est faux.
02:00:16 Mais nous n'avons jamais appelé à voter pour Emmanuel Macron.
02:00:19 Nous avons appelé à battre Marine Le Pen.
02:00:21 Mais dans les urnes, ça fait la même chose.
02:00:23 D'accord, mais si Marine Le Pen a perdu au deuxième tour de l'élection présidentielle,
02:00:27 c'est de sa propre responsabilité.
02:00:28 Qu'est-ce que c'est que cette logique qui consiste à essayer de faire porter sa défaite,
02:00:32 de faire porter la responsabilité de sa défaite à d'autres ?
02:00:35 La vérité, c'est que ça fait deux fois qu'elle perd, qu'elle est incapable de gagner.
02:00:38 Et d'ailleurs que le président...
02:00:39 Pareil pour Jean-Luc Mélenchon.
02:00:40 Écoutez-moi, écoutez-moi, que le président de la République, Emmanuel Macron,
02:00:43 fait tout pour se retrouver au deuxième tour de l'élection face à Madame Le Pen
02:00:46 parce qu'il sait que c'est son assurance vie,
02:00:47 c'est ce qui lui permet d'être sûr de gagner.
02:00:49 Donc Madame Le Pen, elle devrait plutôt s'interroger sur pourquoi elle est incapable de gagner.
02:00:53 C'est ce qu'elle dit pour tirer en tour, M. Bampard.
02:00:54 Oui, précisément, on a fait 11% des voix en 2012, on a fait 19% des voix en 2027,
02:01:00 on a fait 22% des voix en 2017, on a fait 22% des voix en 2022.
02:01:04 J'espère que la prochaine fois, cette fois, on se qualifiera au deuxième tour.
02:01:07 Et dans ce cas-là, pour Emmanuel Macron, ça sera moins facile que face à Madame Le Pen.
02:01:10 Un tout petit mot sur les régimes spéciaux.
02:01:12 On en a parlé ce matin dans la matinale de CNews.
02:01:14 Visiblement, les régimes spéciaux n'ont pas été touchés pour les sénateurs et les députés
02:01:18 dont vous êtes.
02:01:19 Vous ne vous appliquez pas, en fait, la réforme que les Français vont devoir...
02:01:24 Alors, vous allez vous expliquer le passage de 1972 à 1964, mais sur les régimes spéciaux.
02:01:28 Mais Laurence Ferrey, ce n'est pas moi qui ai déposé le texte de loi, c'est le gouvernement.
02:01:31 Non, mais vous auriez pu en proposer un amendement.
02:01:33 Pourquoi pas, effectivement.
02:01:34 Moi, ça ne me dérangerait pas.
02:01:35 Mais moi, en ce qui me concerne, je ne suis pas pour la suppression des régimes spéciaux.
02:01:39 Donc je suis cohérent.
02:01:40 Non, mais vous êtes...
02:01:42 Mais le gouvernement...
02:01:43 Mais posez la question...
02:01:44 Vous proposez pour les autres.
02:01:45 Non, mais moi, je ne le propose pas pour les autres.
02:01:46 Donc, posez la question au gouvernement, puisque lui, manifestement, il le propose pour les autres.
02:01:50 Pourquoi il ne le propose pas pour les députés et les parlementaires ?
02:01:53 Moi, ça ne me poserait aucune difficulté qu'on discute de ce sujet.
02:01:56 Mais moi, je suis opposé à la suppression des régimes spéciaux.
02:01:59 Je suis opposé au report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
02:02:02 Et je suis opposé à l'allongement de la durée de cotisation.
02:02:04 Donc, j'ai au moins une cohérence dans mon positionnement.
02:02:06 Et vous pensez vraiment que le gouvernement va plier ?
02:02:07 Oui, je pense qu'il va reculer.
02:02:09 Et je dis aux gens, on peut gagner.
02:02:10 Donc, il faut se mettre en mouvement.
02:02:11 Je sais que c'est difficile de faire la grève.
02:02:13 Je sais que c'est difficile de venir en manifestation.
02:02:16 Mais là, on a le 7 février, on a le 11 février.
02:02:19 Et la réussite de ces journées, elle dépend de chacun d'entre nous.
02:02:22 Donc, venez avec un ami, un collègue, quelqu'un de la famille qui n'a pas pu venir les fois d'avant.
02:02:27 Parce que si la prochaine fois, on est encore plus nombreux qu'hier, vous allez voir, ils seront obligés de céder.
02:02:32 Merci Emmanuel Mompard.
02:02:33 Merci à vous.
02:02:34 On se retrouve ce matin dans la matinale de CNews.
02:02:35 À vous Romain Desans pour la suite.
02:02:37 C'est Newsy, 8h30.
02:02:39 Merci à vous, Laurence Ferrari, à votre invité, Manuel Mompard, député de la France Insoumise, des Bouches-du-Rhône.
02:02:46 C'est vrai qu'on va en reparler de cette histoire des régimes spéciaux pour les députés, pour les sénateurs.
02:02:52 On a commencé à en parler ce matin.
02:02:54 Je voulais qu'on en reparle à 8h30.
02:02:55 Laurence l'a évoqué avec Manuel Mompard à l'instant.
02:02:59 Mais tout d'abord, le projet de loi Immigration.
02:03:02 Il va être présenté en Conseil des ministres aujourd'hui.
02:03:04 Le texte propose d'allier lutte contre l'immigration illégale et régularisation par le travail.
02:03:11 Chana, concrètement, quelles sont les mesures phares de ce texte ?
02:03:14 On voit ça avec Valentine Leboeuf.
02:03:16 Mesures phares de ce projet de loi.
02:03:19 La création d'un titre de séjour pour les travailleurs sans papier dans les métiers en tension.
02:03:24 Il sera validé un an et concernera les travailleurs en situation irrégulière déjà présents sur le territoire.
02:03:30 Objectif, recruter dans les secteurs en pénurie de main-d'oeuvre comme la restauration ou le bâtiment.
02:03:35 Mesures rejetées par la droite qui dénonce une régularisation massive.
02:03:39 Les Républicains proposent donc l'instauration de quotas pour limiter les régularisations.
02:03:44 Une proposition étudiée par le ministre de l'Intérieur.
02:03:47 Le gouvernement souhaite également accélérer les expulsions des étrangers délinquants.
02:03:52 Gérald Darmanin a annoncé en décembre la création de 3000 places supplémentaires dans les centres de rétention administrative.
02:03:59 Autre mesure, accélérer les procédures d'examen des demandes d'asile et les réduire à 6 mois contre un an en moyenne actuellement.
02:04:06 Le gouvernement souhaite également la délivrance d'une obligation de quitter le territoire français dès le rejet d'une demande d'asile.
02:04:13 Enfin, une mesure voulue par le ministre du Travail, permettre aux demandeurs d'asile de travailler dès leur arrivée en France,
02:04:19 en attendant la décision de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides.
02:04:25 Et on est en direct avec Patrick Stefanini, l'un des meilleurs spécialistes des questions d'immigration.
02:04:30 Bonjour Patrick Stefanini, merci d'être avec nous ce matin en direct.
02:04:35 Vous êtes ancien secrétaire général du ministère de l'Immigration.
02:04:39 Alors, ce projet de loi, on a besoin que vous nous le décryptiez un petit peu.
02:04:43 C'est dû en même temps, d'un côté on serre la vis et de l'autre on fait rentrer plus de monde ?
02:04:50 Alors, il y a une disposition qui fait consensus, dont vous n'avez pas parlé,
02:04:55 qui est l'obligation de maîtriser le français pour obtenir un titre de séjour de longue durée.
02:05:01 Je pense que tout le monde est d'accord pour dire que c'est une bonne disposition.
02:05:04 Il y aura un examen de français avant l'attribution d'une carte de séjour valable plusieurs années.
02:05:09 Si je peux me permettre Patrick Stefanini, je vous coupe une seconde.
02:05:12 Aujourd'hui, il y a une obligation d'assister à des cours, mais il n'y a pas d'obligation de résultat.
02:05:17 C'est ça, je crois que c'est ça.
02:05:19 En effet, et donc actuellement, le niveau d'exigence est particulièrement faible.
02:05:24 Et la France est le seul pays d'Europe à ne pas exiger une maîtrise de sa langue nationale
02:05:29 pour accéder à un titre de séjour de longue durée.
02:05:32 Alors ensuite, il y a des dispositions sur l'asile.
02:05:34 Vous savez qu'aujourd'hui, l'asile est devenu une véritable autoroute de contournement
02:05:40 de toutes nos règles sur l'immigration.
02:05:43 Parce qu'une fois qu'on a réussi à mettre le pied en France et qu'on y dépose une demande d'asile,
02:05:49 on a une quasi-assurance de ne pas quitter le territoire national.
02:05:54 Il y a environ 60% des demandeurs d'asile qui sont déboutés.
02:05:59 Et sur ces 60% déboutés, 95% restent en France.
02:06:05 Donc l'asile, c'est le meilleur moyen aujourd'hui de s'installer en France.
02:06:09 Alors le gouvernement propose de réformer la procédure.
02:06:14 Il propose, alors qu'actuellement l'instance suprême, qui est la Cour nationale du droit d'asile,
02:06:21 siège à Montreuil, à côté de Paris,
02:06:24 le gouvernement propose de la décentraliser, de créer des chambres territoriales,
02:06:30 de manière à ce que la procédure soit plus rapide.
02:06:33 Et c'est vrai que ça fait des années que tous les gouvernements,
02:06:36 toutes tendances politiques confondues, ont souhaité réduire la durée de la procédure d'asile.
02:06:43 Mais en pratique, on n'y arrive pas.
02:06:45 C'est ce que j'allais vous dire, je l'ai entendu des dizaines et des dizaines de fois
02:06:48 avec des ministres de l'Intérieur, sous toutes deux droites et de gauche,
02:06:53 qui disaient "vous allez voir ce que vous allez voir".
02:06:55 Même avec Jacques Chirac lui-même, qui en 2003 ou 2004 avait fixé l'objectif d'une durée de 6 mois
02:07:02 pour la durée totale de la procédure, offre 3+ Cour nationale du droit d'asile.
02:07:06 On en est très très loin, on est au-dessus d'un an.
02:07:09 Et donc, d'où l'idée du gouvernement de, en quelque sorte,
02:07:13 de remplacer la Cour nationale du droit d'asile par une série de petites Cours nationales
02:07:19 dispersées sur tout le territoire.
02:07:22 Alors, c'est une mesure de procédure qui peut se révéler utile.
02:07:26 Je dis simplement qu'on est très loin des propositions qui ont été formulées,
02:07:32 par exemple, par les Républicains lors de la dernière élection présidentielle,
02:07:36 puisque la principale proposition des Républicains sur l'asile
02:07:40 consistait à faire en sorte que l'essentiel des demandes d'asile
02:07:43 soient présentées à l'étranger dans nos consulats,
02:07:47 ou à la limite, soient présentées à la frontière,
02:07:50 lorsque l'étranger arrive à la frontière d'un pays de l'Union Européenne.
02:07:54 Parce que les Républicains considèrent que la preuve a été faite
02:07:58 qu'une fois qu'un demandeur d'asile s'est installé sur le territoire
02:08:02 et qu'il y voit sa demande examinée, en pratique, ça va être très difficile de l'éloigner.
02:08:06 Mais la mesure proposée par le gouvernement est juridiquement faisable,
02:08:12 elle est techniquement praticable, il n'y aura pas de problème de constitutionnalité,
02:08:16 je pense, avec cette mesure.
02:08:18 Donc, on est loin de la proposition des Républicains,
02:08:21 mais ce serait quand même un progrès.
02:08:24 Ensuite, il y a des dispositions, en effet, sur l'immigration de travail,
02:08:27 et il faut appeler un chat un chat,
02:08:30 ces dispositions sont des dispositions de régularisation,
02:08:33 puisque le nouveau titre de séjour "métier en tension"
02:08:36 sera réservé à des étrangers qui sont en France depuis trois ans
02:08:42 et qui ont travaillé au moins huit mois au cours des deux dernières années.
02:08:48 Donc, ça veut dire que ce titre de séjour n'est pas ouvert à des étrangers
02:08:52 qui viendraient de l'étranger,
02:08:54 alors même qu'ils auraient une promesse d'embauche dans un métier en tension.
02:08:58 Donc, on voit bien que c'est une disposition de régularisation.
02:09:01 Du coup, ça suscite en effet la colère des Républicains
02:09:06 et le, en même temps, et de nature sur le plan politique,
02:09:10 a fragilisé ce texte et a poussé les sénateurs, les Républicains
02:09:15 et les députés les Républicains à manifester leur opposition.
02:09:20 Enfin, il y a des dispositions qui sont de nature à faciliter l'éloignement
02:09:25 des étrangers qui sont en situation irrégulière.
02:09:29 Elles sont de deux natures.
02:09:31 D'abord, il y a des dispositions qui visent à supprimer
02:09:35 un certain nombre de protections qui avaient été instituées
02:09:39 par Nicolas Sarkozy en 2004, 2004-2005,
02:09:46 qui visaient à, c'est ce qu'on a appelé par une formule un peu raccourcie,
02:09:52 l'interdiction de la double peine, c'est-à-dire qu'un étranger
02:09:55 qui avait été condamné à une peine de prison,
02:09:57 on s'interdisait ensuite de l'éloigner du territoire.
02:10:00 Donc, Gérald Darmanin revient sur l'ensemble de ces dispositions.
02:10:04 Il y a toute une série de protections qui étaient liées à la situation familiale
02:10:10 de l'étranger délinquant, à l'âge auquel il était arrivé en France, etc.
02:10:14 Tout ça ne fera plus désormais obstacle ni à l'expulsion,
02:10:19 ni à une mesure de QTF pour troubles à l'ordre public.
02:10:24 Et enfin, il y a des mesures de simplification du contentieux.
02:10:28 Elles sont indispensables parce que notre procédure
02:10:31 est d'une abominable complexité.
02:10:34 Donc là aussi, c'est utile.
02:10:37 Mais vous le voyez bien, et je voudrais terminer sur ce point,
02:10:40 là aussi, on est très loin de la proposition des Républicains
02:10:45 qui consistait à faire adopter par référendum le principe des quotas.
02:10:51 Le principe des quotas qui se serait appliqué à toutes les formes d'immigration,
02:10:55 l'immigration étudiantine, l'immigration familiale,
02:11:00 etc.
02:11:02 Donc le gouvernement n'a pas retenu ce principe des quotas.
02:11:07 Et Gérald Darmanin fait juste un petit geste d'ouverture
02:11:11 pour essayer de sauver la mesure sur le titre de séjour sur les métiers à attention.
02:11:17 Il laisse entendre qu'il n'est pas fermé à ce que le Sénat, par exemple,
02:11:23 mette des quotas, c'est-à-dire, dise que le pourcentage des étrangers
02:11:28 qui seront régularisés chaque année sera plafonné.
02:11:31 Peut-être ceci sera-t-il de nature à séduire les sénateurs, les Républicains.
02:11:36 Merci beaucoup Patrick Stefanini.
02:11:38 Exposé, extrêmement complet, extrêmement clair.
02:11:41 Comme d'habitude, rien n'a ajouté.
02:11:44 Patrick Stefanini avec nous en direct ce matin.
02:11:46 Merci beaucoup, bonne journée à vous.
02:11:47 A bientôt Patrick Stefanini.
02:11:49 Mobilisation massive contre la réforme des retraites.
02:11:51 2,5 millions manifestants hier selon les syndicats.
02:11:55 1,3 million selon le gouvernement.
02:12:00 Le gouvernement qui justement reste ferme sur les 64 en Chana.
02:12:03 Oui, face aux grèves à répétition, Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics,
02:12:06 se met du côté des usagers impactés.
02:12:09 Écoutez, c'était hier soir chez nos confrères de TF1.
02:12:11 Moi, j'ai vu que les syndicats ont appelé à des nouvelles journées de mobilisation.
02:12:16 Mon message, il est clair aux syndicats.
02:12:18 Si vous continuez à vous mobiliser, continuez à le faire en respectant les Français qui travaillent,
02:12:23 qui se lèvent le matin parce qu'à la fin, quand il y a des blocages, c'est toujours eux qui trinquent.
02:12:27 Les Français qui vont travailler ou qui prennent un peu de vacances bien méritées.
02:12:30 Donc c'est ça, évidemment, la demande.
02:12:32 Voilà pour le gouvernement.
02:12:34 Benjamin Amart, porte-parole de la CGT, était en direct à 7h.
02:12:39 Je l'ai interrogé sur la poursuite du mouvement.
02:12:41 Écoutez sa réponse.
02:12:42 On connaît aussi cette petite musique du droit dans les bottes.
02:12:47 Ce n'est pas quelque chose de nouveau.
02:12:48 Et on sait aussi qu'un bras de fer, il évolue en fonction des circonstances et en fonction de la mobilisation.
02:12:55 Et il est évident qu'on ne s'interdit rien et que la CGT a toujours dit, notamment dans un certain nombre de fédérations,
02:13:03 que les vacances scolaires ne seraient pas une trêve.
02:13:07 Voilà, nouvelle mobilisation, les 7 et 11 février, les vacances scolaires.
02:13:12 Vacances scolaires ou pas vacances scolaires, il y a plus important la lutte contre la réforme des retraites.
02:13:17 C'est ce que vient de nous dire Benjamin Amart de la CGT.
02:13:20 Gauthier Lebrecht, je voulais qu'on revienne sur ce point.
02:13:23 La réforme des retraites prévoit la fin de plusieurs régimes spéciaux.
02:13:26 Il y a quand même certains qui gardent leurs avantages.
02:13:29 Ce sont les députés et les sénateurs.
02:13:32 Et ça coince.
02:13:33 C'est désagréable de montrer l'exemple, effectivement, Romain.
02:13:36 Alors avec sa réforme des retraites, le gouvernement va supprimer plusieurs régimes spéciaux,
02:13:41 notamment à la RATP ou à la Banque de France ou dans l'industrie, vous le voyez, du gaz et de l'électricité.
02:13:46 Et neuf autres seront au contraire préservés, comme pour les danseurs à l'Opéra de Paris,
02:13:51 les comédiens à la comédie française.
02:13:53 Et donc les députés et sénateurs, il y en a d'ailleurs un qui ne trouve pas ça normal,
02:13:57 c'est le député Charles de Courson.
02:13:58 Il l'a dit à ses collègues lors des débats en commission des affaires sociales.
02:14:02 Et alors le régime le plus avantageux, c'est celui des sénateurs.
02:14:05 Six ans de mandat au Sénat, c'est 2200 euros net de pension par mois
02:14:10 contre 685 pour cinq ans de mandat à l'Assemblée.
02:14:14 D'ailleurs, depuis 2018, les députés sont alignés sur le régime général,
02:14:19 contrairement donc aux sénateurs.
02:14:21 Alors la semaine dernière, le député LR Pierre-Henri Dumont s'est dit que ce n'était pas normal
02:14:27 et donc a déposé un amendement pour supprimer cet avantage aux sénateurs et leurs caisses autonomes.
02:14:33 Amendement jugé irrecevable, car seul le bureau du Sénat peut statuer au nom de la séparation des pouvoirs.
02:14:40 Le gouvernement ne peut pas fixer la pension des sénateurs au nom de la séparation des pouvoirs.
02:14:45 Vous n'imaginez pas le psychodrame chez les Républicains, car c'est un député LR qui s'en est pris
02:14:49 à la retraite des sénateurs, le Sénat, où les Républicains sont majoritaires.
02:14:53 Donc grosse colère a commencé par celle de Gérard Larcher, président du Sénat.
02:14:56 Paraît-il même que sur une book WhatsApp, il y a eu des noms d'oiseaux
02:14:59 contre le député Pierre-Henri Dumont de la part de sénateurs LR.
02:15:02 Ambiance donc chez les Républicains, ils n'avaient pas besoin de ça, ils étaient déjà suffisamment divisés.
02:15:06 Un mandat de 6 ans, 2200 euros de retraite.
02:15:10 Absolument, net. Et un mandat de 5 ans au Sénat, à l'Assemblée, c'est beaucoup moins, c'est 685 euros.
02:15:16 Merci Gauthier Lebret.
02:15:18 Allez, cet autre sujet qui vous fait beaucoup réagir aussi, le coup de gueule des syndicats de police.
02:15:23 Une note de la direction leur interdit de mener des courses poursuite, Chana.
02:15:27 Ils réclament donc l'aménagement de cette note parce que selon eux,
02:15:30 elle les empêche de travailler et d'interpeller certains délinquants.
02:15:34 On a une illustration avec une vidéo qu'ils ont publiée sur les réseaux sociaux, regardez.
02:15:38 Voilà, une voiture de police qui demande l'autorisation de poursuivre un voleur de voitures.
02:15:58 On lui dit "989, vous arrêtez, trop dangereux de poursuivre".
02:16:01 William Mori, délégué national Allianz Nuit, était en direct à 7h10.
02:16:06 Je l'ai interrogé sur cette note 89.
02:16:10 Selon lui, cette note est une aubaine, dit-il, pour les délinquants. Écoutez.
02:16:14 Cette note de service-là fait la parbelle des délinquants,
02:16:18 malgré les dispositions qui ont été mises par le ministre de l'Intérieur.
02:16:21 Il nous a fourni des véhicules, il nous a fourni du matériel pour pouvoir travailler.
02:16:25 Mais le problème, c'est qu'administrativement, on se demande qu'est-ce qui est en train de se passer.
02:16:29 Donc après, il y a deux choses.
02:16:31 C'est soit on l'a réécrit, mais pas dans six mois, c'est-à-dire que c'est maintenant.
02:16:34 Soit on dit à nos collègues "vous ne pouvez plus travailler, les voleurs, on les laisse tranquilles,
02:16:39 et vous, vous restez dans les commissariats".
02:16:40 Mais l'image qu'on est en train de donner à la population et aux délinquants,
02:16:43 c'est scandaleux, c'est ce qui est en train de se passer.
02:16:46 Voilà, colère des policiers qui ont dit "stop, là, vous ne pouvez plus poursuivre,
02:16:52 vous pouvez poursuivre s'il y a eu meurtre, s'il y a eu enlèvement, etc.
02:16:55 Mais un voleur de voiture, on arrête". Je sais que ça vous fait beaucoup réagir,
02:16:58 notamment sur les réseaux sociaux.
02:16:59 Il est 9h moins le quart, c'est l'heure de la santé, tout de suite avec le Dr Millau.
02:17:03 Votre programme avec No Filtration.
02:17:06 L'expert de la laine minérale de verre, éco-conçu pour un intérieur sain et confortable.
02:17:12 Dr Millau avec nous, bonjour Brigitte.
02:17:15 Bonjour.
02:17:16 Les scientifiques américains alertent sur une nouvelle maladie, le syndrome de Vexas.
02:17:20 De quoi s'agit-il ?
02:17:22 C'est une maladie qui a été découverte en décembre 2020.
02:17:27 On pense qu'elle existait avant et qu'il y a beaucoup plus de cas que ce qu'on imagine.
02:17:35 Je vais vous expliquer pourquoi.
02:17:36 Parce que c'est une maladie très difficile à diagnostiquer.
02:17:39 Il y a des signes rheumatologiques, des signes cutanés, des signes divers et variés.
02:17:44 Donc on a du mal à la reconnaître.
02:17:47 On pense qu'elle existe depuis beaucoup plus longtemps.
02:17:50 Je vais vous expliquer ce que veut dire Vexas.
02:17:53 Vexas, V comme vacuole, c'est-à-dire qu'il y a des cavités notamment dans les cellules souches.
02:17:58 Vous savez, les cellules qui vont après se différencier.
02:18:01 E comme enzyme, c'est un trouble, une anomalie d'une enzyme qui ne va pas faire son boulot.
02:18:06 Et donc qui ne va pas nettoyer les cellules notamment, etc.
02:18:09 Et qui ne va pas faire le ménage.
02:18:11 Donc il va y avoir plein de bordel dans les cellules.
02:18:13 Et donc elles vont dysfonctionner.
02:18:15 X comme chromosome, c'est une maladie génétique.
02:18:18 Qui est portée sur le chromosome X.
02:18:21 Je rappelle tout de même que les femmes ont deux chromosomes X.
02:18:25 Et les hommes ont un chromosome X et un chromosome Y.
02:18:29 Et comme cette mutation, ces mutations, elles sont sur le chromosome X.
02:18:33 Et bien quand il y en a deux, l'autre peut compenser.
02:18:36 Donc en fait il y aura très peu de femmes touchées.
02:18:38 Mais pratiquement que des hommes.
02:18:41 Après A comme auto-inflammatoire, c'est une maladie, ce qu'on appelle auto-immune.
02:18:46 C'est-à-dire que ce sont nos propres cellules qui sont malades.
02:18:49 Ce n'est pas un agent étranger, ce n'est pas un virus ou une bactérie.
02:18:52 Ce sont nos cellules qui vont s'auto-inflammer.
02:18:56 Il va y avoir cette inflammation dans pratiquement toutes les cellules.
02:18:59 Ensuite somatique, ça veut dire que ce n'est pas transmis.
02:19:01 C'est dans nos cellules, à nous, dans notre soma, à nous, notre être.
02:19:05 Donc voilà ce que veut dire ce syndrome.
02:19:07 Et on va se retrouver, comme je vous le disais, avec des symptômes tellement variés.
02:19:12 Donc tellement difficiles à diagnostiquer.
02:19:14 Regardez, je vous en ai mis quelques-uns.
02:19:16 On a des fièvres, mais des fièvres à 39, à 40 qui reviennent, etc.
02:19:19 On a des atteintes articulaires.
02:19:21 Donc au début on pensait que c'était rhumatologique.
02:19:23 Toutes les articulations qui font mal.
02:19:25 Mais pas que les articulations, tous les cartilages qui sont inflammés comme ça.
02:19:28 Le nez, on se retrouve avec des nez totalement inflammés.
02:19:31 Les oreilles avec des déformations, c'est assez terrible.
02:19:34 Des atteintes pulmonaires, des atteintes cutanées.
02:19:38 Tout à l'heure je vous montrerai les images.
02:19:40 Et aussi des anomalies du sang, avec des anémies, avec des problèmes de plaquettes, donc de coagulation.
02:19:46 Vous voyez des symptômes très variés.
02:19:48 Le problème, c'est la gravité de ce syndrome.
02:19:51 C'est-à-dire qu'on sait qu'à peu près en 5 ans, 30% seront morts, 5 ans après la pause du diagnostic.
02:20:01 Donc on le voit, c'est une maladie.
02:20:03 Pour l'instant, on estime qu'il y aurait à peu près 3500 personnes touchées aux États-Unis.
02:20:09 Encore une fois, je vous dis, on pense qu'il y en a beaucoup plus.
02:20:11 On a diagnostiqué 116 cas en France.
02:20:15 Mais je vais vous montrer rapidement quelques images.
02:20:20 Hommes sensibles s'abstenir.
02:20:22 Voilà, donc on a des troubles cutanés.
02:20:24 On peut en avoir d'autres, on va passer à l'autre.
02:20:26 Vous voyez, on peut avoir des signes au niveau des oreilles, je vous le disais, le cartilage, des signes cutanés.
02:20:30 On voit vraiment des symptômes très variés, donc difficile de le diagnostiquer.
02:20:37 Et là, j'en profite pour rappeler que le 15 février 2001, c'était les premières données du génome.
02:20:46 Et donc c'est grâce à ce qui s'est passé, c'était le 15 février, donc on fête un peu l'anniversaire, les 22 ans en février.
02:20:53 Ce génome qui a permis le diagnostic.
02:20:57 Sinon, on n'aurait jamais su que c'était une maladie génétique, on n'aurait jamais connu.
02:21:00 C'est grâce au télétons ?
02:21:02 Le télétons a tout fait bien.
02:21:05 Mais ce que je veux dire, c'est que n'oublions pas que c'est grâce au génome qu'on arrive à diagnostiquer cette maladie.
02:21:11 L'idée, ce serait évidemment d'arriver aujourd'hui à trouver un test sanguin qui permettrait de dire tout de suite, c'est ça ou c'est pas ça.
02:21:18 Et surtout, d'arriver à trouver un traitement, parce que pour l'instant, on essaye avec un peu de cortisone, ça marche un peu.
02:21:24 Mais après...
02:21:26 On pose le diagnostic, on sait ce que c'est, on sait ce qui se passe.
02:21:28 On essaie de traiter avec des corticoïdes, avec des anti-jacks, des médicaments contre l'inflammation, des greffes aussi.
02:21:35 Mais l'idée, ce serait évidemment aussi de trouver un traitement.
02:21:39 Mais voilà, c'est vrai que...
02:21:42 Et on pense qu'il existe beaucoup plus de cas que ceux qui sont répertoriés.
02:21:46 Donc l'idée, c'est aussi de sensibiliser les gens à tout ça.
02:21:49 Et évidemment, d'arriver à poser un diagnostic le plus facilement possible.
02:21:53 Merci, Bogite.
02:21:55 [Musique]
02:21:59 Votre programme avec No Flint Solution.
02:22:02 L'expert de la laine minérale de verre, éco-conçu pour un intérieur sain et confortable.
02:22:07 [Musique]
02:22:09 C News, 8h49.
02:22:11 Merci d'avoir choisi C News pour démarrer cette journée.
02:22:13 Dans un instant, c'est l'heure des pros avec Pascal Proulx et ses invités.
02:22:16 Les meilleurs moments de la matinale, c'est sur cnews.fr.
02:22:19 Voilà, ça s'affiche.
02:22:21 On se retrouve demain matin avec toute l'équipe, avec Chanal Ousto, le docteur Milhaud, Gautier Lebrecht,
02:22:25 Alexandra Blanc, bien sûr, et le myc Guillaume.
02:22:28 Belle journée à vous sur C News. A demain.
02:22:30 [Musique]
02:22:34 Tout de suite, Pascal Proulx, dans l'heure des pros.
02:22:37 [Musique]