Avec Laurent Jacobelli, député RN de Moselle et porte parole du Rassemblement National
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##L_INVITE_POLITIQUE-2023-01-31##
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NewsTranscription
00:00 - Et l'invité ce matin Aurélien Taché, député Europe Écologie Les Verts du Val-d'Oise.
00:04 - Bonjour Aurélien Taché. - Bonjour.
00:06 - La grogne dans la rue comme à l'Assemblée, quelle mobilisation aujourd'hui contre la réforme des retraites,
00:10 quelle réponse à la fermeté du gouvernement, c'est ce que nous allons évoquer ce matin avec vous,
00:15 ainsi que quelques autres sujets dans l'actualité, peut-être le projet Asile et Immigration qui va être présenté au Conseil des ministres cette semaine.
00:23 Aurélien Taché, vous êtes donc opposé à la réforme des retraites, vous êtes un député de la jeune génération,
00:29 qu'est-ce que vous répondez aux arguments de vos anciens camarades de la majorité, je rappelle que vous étiez macroniste,
00:36 et du gouvernement qui affirment que cette réforme est une réponse à ceux qui doutent d'une retraite dans quelques années,
00:42 bref un moyen de préserver le système de retraite pour les générations futures.
00:46 - Je leur dis déjà de bien lire les rapports du Conseil d'orientation des retraites,
00:50 parce que quand on regarde ces rapports d'un petit peu plus près, on s'aperçoit qu'en fait,
00:53 si l'Etat continuait à financer au même niveau qu'aujourd'hui, les retraites, qu'il se désengageait pas,
00:59 du fait qu'il y ait moins de fonctionnaires, on serait déjà équilibré.
01:02 Donc qu'est-ce qu'elle veut faire cette réforme ? Cette réforme elle veut que l'Etat se désengage du système de retraite,
01:07 parce qu'évidemment M. Macron il a plein d'autres choses à payer, les baisses d'impôts pour ses amis, les baisses d'impôts pour les entreprises,
01:12 donc il veut que l'Etat finance moins de social, et se désengage davantage, donc il va chercher des économies sur les autres travailleurs.
01:18 - Pardon, mais les retraites ce sont les salariés qui les payent beaucoup, et puis les entreprises aussi.
01:22 - Oui, mais l'Etat contribue aussi au régime.
01:25 - Ah bah bien sûr, donc c'est nous, par les impôts.
01:28 - Oui, par les impôts, mais justement, si on taxait un peu les super-profits, ou qu'on faisait un peu moins de cadeaux fiscaux à certains,
01:34 on n'aurait pas besoin d'aller désengager l'Etat du système de retraite.
01:37 - Peut-être qu'on n'aurait plus d'entreprises, et donc qu'on n'aurait plus possibilité de travailler, et donc de financer.
01:41 - Je crois qu'on n'en est pas encore là.
01:43 - Argument contre argument, c'est ce que je vous réponds, moi je réponds les arguments des uns et des autres.
01:48 On n'est pas encore là, vous savez, les inégalités n'ont jamais été aussi fortes.
01:52 On sait très bien que cette crise du Covid, la guerre et autres, ça a profité à des tas de gens.
01:55 Il y a eu un rapport d'ex-femmes qui a beaucoup commenté ces derniers jours.
01:58 Taxer 2% de la fortune des milliardaires suffirait à équilibrer le système.
02:02 Mais moi, je ne vais même pas jusque-là.
02:04 Je vous dis simplement que si l'Etat continue à effort constant, on est déjà à l'équilibre.
02:08 Donc tout ça, c'est du pipo, c'est une réforme pour faire plaisir à M. Macron.
02:11 Je pense que M. Macron, dans son schéma d'épanouissement personnel, si vous voulez,
02:15 il a besoin d'une réforme, d'une réforme où des millions de Français sont dans la rue,
02:18 d'une réforme où il y a du bruit, où il passe quand même en force.
02:21 Sauf que ce n'est pas comme ça qu'un pays se dirige.
02:23 Et s'il veut du monde dans la rue, il va en voir tout à l'heure, il ne sera pas déçu.
02:26 – Ah bon, vous serez dans la rue d'ailleurs, vous ou à l'Assemblée nationale ?
02:29 Parce que les travaux ont commencé à l'Assemblée nationale hier.
02:31 – On va se démultiplier, j'irai soutenir les travailleurs dans la rue,
02:36 puis je retournerai à l'Assemblée pour aider mes collègues parlementaires
02:39 de la Commission des affaires sociales.
02:41 On sera à l'Assemblée et dans la rue.
02:43 On a toujours dit qu'il fallait joindre les deux pour mener le combat social.
02:46 – Et vous, quelle est votre proposition ?
02:48 – Écoutez, moi je vous dis simplement que d'abord,
02:51 j'aimerais qu'on recadre un petit peu ce débat.
02:53 On a quand même entendu ces derniers jours un peu tout et n'importe quoi.
02:56 On a un ministre de l'Intérieur par exemple qui vient nous dire que…
02:58 – Gérald Darmanin.
02:59 – Gérald Darmanin, qui vient nous dire que la gauche n'aimerait pas le travail.
03:03 Mais c'est vraiment… il est peut-être pris d'une crise de wokisme, Gérald Darmanin,
03:08 il veut réécrire l'histoire.
03:09 Il a oublié que c'était la gauche qui était toujours aux côtés des salariés
03:12 pour pas que les usines ferment à Willembroel ou ailleurs.
03:14 Il a oublié que c'est la gauche qui fait des propositions pour augmenter les salaires.
03:18 Il a oublié que c'est la gauche qui a toujours, dans ce pays, défendu le camp social.
03:22 Donc la gauche, vous savez, elle n'aime pas l'exploitation humaine.
03:25 Elle aime le travail.
03:26 Elle fait des propositions pour que le travail, on s'y sente bien,
03:28 pour que le travail, il paie.
03:29 Et M. Darmanin, il est très loin de tout ça.
03:31 – C'est parce qu'il y a aussi certains discours d'intellectuels,
03:34 notamment à gauche, qui disent qu'il faut moins travailler aujourd'hui dans nos sociétés.
03:39 – Mais la réduction du temps de travail, elle est totalement compatible
03:42 avec le fait d'aimer le travail.
03:44 Nous, ce qu'on aime, c'est encore une fois un travail qui épanouit.
03:47 Et aujourd'hui, c'est très difficile d'en avoir un avec ce gouvernement
03:49 qui fait une réforme du chômage, où finalement,
03:51 si vous n'acceptez pas n'importe quel job, vous n'avez plus le chômage.
03:54 Donc non, nous, on aime le travail et les travailleurs.
03:56 Et j'ai une proposition pour le ministre de l'Intérieur.
03:58 Si effectivement, il aime tant que ça les travailleurs,
04:01 qu'il régularise les 1 million de travailleurs sans papier dans ce pays.
04:04 Vous verrez de l'argent pour les caisses de retraite, on va en trouver d'un coup.
04:06 Et il n'y aura plus besoin d'aller demander à tous les Français qui travaillent dur
04:09 de travailler encore plus longtemps.
04:10 – Oui, bon, mais alors ça, c'est un appel d'air aussi à d'autres travailleurs
04:14 qui peuvent venir de l'étranger à l'immigration.
04:16 – Eh bien, écoutez, si on est tant inquiet que ça pour la démographie de ce pays,
04:20 un projet de loi immigration qui arrive bientôt à l'Assemblée nationale,
04:22 faisons comme le Canada, faisons comme tous les grands pays,
04:25 mettons en place une politique d'immigration économique.
04:27 – Avec des quotas.
04:28 Alors, le Canada, c'est à un moment donné, on accepte telle personne,
04:32 le lendemain, on ne les accepte pas.
04:34 – Si vous êtes favorable à ça, dites-le.
04:36 – Une politique d'immigration professionnelle.
04:37 Vous savez, les chiffres…
04:38 – Non mais, alors, est-ce que vous êtes favorable à une politique d'immigration
04:41 avec des quotas ?
04:42 – Eh bien, oui, il faut des quotas par secteur.
04:45 – Ah ben, parce qu'au sein de la gauche, on n'est pas forcément d'accord sur ce sujet.
04:49 – Moi, je suis favorable à ce que tous les réfugiés, ceux qui sont persécutés,
04:51 puissent venir en France.
04:52 Je suis favorable à ce que des gens qui ont de la famille en France
04:54 puissent venir en France.
04:55 Mais quand on parle d'immigration économique, oui, là, il faut regarder par secteur.
04:58 Mais ce n'est pas moi qui l'invente.
05:00 Il y a deux jours, dans un grand quotidien du soir,
05:02 on voyait que jamais, finalement, il n'y avait eu autant d'immigrés
05:05 sur le plan économique en France.
05:06 Alors, c'est très faible.
05:07 Aujourd'hui, c'est 50 000 par an.
05:08 Mais on voit que ça augmente.
05:09 Il y a 11 000 régularisations de plus aussi par an qui ont été faites.
05:12 Chiche, il reste un million de travailleurs
05:14 qui sont dans des conditions totalement indignes.
05:16 Et quand on aime les travailleurs et le travail,
05:18 on ne devrait pas les laisser comme ça.
05:19 Et régularisons-les et équilibrons notre système d'entraide.
05:22 Vous voyez les idées ? Moi, j'en ai plein.
05:23 – Oui, donc, vous êtes favorable, en une parenthèse,
05:26 mais sur ce projet asile et immigration, vous êtes favorable
05:29 au titre de séjour pour des métiers en tension.
05:33 – Oui, mais je dis que ça ne va pas assez loin.
05:35 Mettons des vrais critères de régularisation pour le travail dans la loi,
05:37 et je ferai des propositions qui rendent sens,
05:39 je suis sûr que le ministre de l'Intérieur,
05:40 qui a l'air d'aimer les travailleurs, les acceptera.
05:42 – Bon, donc, en tout cas, un accord entre vous et Gérald Darmanin,
05:47 c'est à noter.
05:48 – Sur cet aspect.
05:49 – Sur cet aspect des choses.
05:50 Revenons quand même à cette mobilisation
05:54 contre la réforme des retraites.
05:56 Est-ce que vous pensez qu'il y aura déjà autant de monde qu'il y a 10 jours ?
06:01 – Je pense qu'il y aura plus de monde qu'il y a 10 jours.
06:03 – Pourquoi ?
06:04 – Parce que je crois que vraiment, les Français ont compris maintenant
06:06 à quel point cette réforme était injuste.
06:08 Toutes les enquêtes d'opinion le démontrent.
06:10 93% des actifs, les retraités, on a même une majorité de Français
06:13 qui sont favorables au blocage du pays.
06:15 Patrick Roger, ça n'amuse personne de bloquer le pays,
06:18 contrairement à ce qu'on a l'air de croire certains.
06:20 Par contre, quand les gens ont compris que c'était le seul moyen
06:22 d'avoir une petite chance de ne pas finalement faire les frais
06:25 de cette politique sociale injuste, ils y sont prêts.
06:27 Vous vous rappelez de 95, vous vous rappelez de Juppé,
06:29 la grève par procuration, là on est dans le même état d'esprit.
06:32 Il y aura le maximum de gens dans la rue,
06:34 et ceux qui ne peuvent pas venir soutiennent les grévistes.
06:36 Et ça c'est assez rare pour être noté.
06:37 Véritablement, ils ont réussi à un exploit ce gouvernement,
06:40 d'unir toute la gauche, le front syndical,
06:42 et de mettre tous les Français derrière nous sur les propositions qu'on fait.
06:45 Donc oui, je crois qu'il y aura du monde dans la rue,
06:47 et je crois qu'on peut encore gagner si on s'y met vraiment tous.
06:49 – Alors, c'est ça, mais est-ce que vous ne craignez pas
06:51 que si le pays était bloqué, en revanche, l'opinion pourrait peut-être se retourner ?
06:55 Et c'est ce que cherche Emmanuel Macron ou pas ?
06:58 – Bien sûr que c'est ce qu'il cherche, toujours.
07:00 Ils ont toujours fait comme ça depuis qu'il est là.
07:02 – Vous le connaissez bien Emmanuel Macron,
07:04 vous l'avez bien connu en tout cas au début de la Macronique.
07:06 – Oui, je sais.
07:07 – Et quelle est sa stratégie toujours ?
07:09 C'est de passer en force, ou alors au contraire,
07:12 non, il veut faire du en même temps.
07:14 – Vous voyez bien comment il agit, il veut diviser.
07:16 Donc il essaye toujours de donner un petit peu à un tel,
07:20 un petit peu à un autre,
07:22 pour pouvoir faire passer ces réformes injustes et brutales.
07:25 Mais cette fois-ci, ça ne fonctionnera pas.
07:27 Les gens ont parfaitement compris qu'il y avait d'autres solutions
07:29 pour avoir un système de retraite à l'équilibre,
07:31 pour financer nos services publics qui sont exants,
07:34 pour finalement aider les Français aussi qui souffrent face à l'inflation,
07:36 que d'aller simplement demander à ceux qui ont commencé tôt,
07:39 parce que c'est ça cette réforme Patrick Rocher,
07:41 c'est ceux qui ont commencé à travailler très tôt
07:43 vont devoir travailler plus longtemps.
07:45 C'est pas autre chose, c'est pas que moi qui le dis.
07:47 Moi je m'appelle Aurélien Taché, il y a un député qui s'appelle Aurélien Pradié.
07:49 On n'est pas vraiment dans la même famille politique.
07:51 C'est lui qui dépose aujourd'hui des amendements
07:55 pour essayer de rendre le texte du gouvernement un peu plus social.
07:57 On marche sur la tête, ce texte est tellement à droite
08:00 que c'est les députés des Républicains qui sont en train d'essayer de l'amoindrir un peu.
08:03 Nous on n'en veut pas du texte, donc forcément on ne va pas.
08:05 Mais même à droite, ils trouvent que c'est trop dur.
08:07 - Oui, alors justement, si on va dans le détail,
08:09 la réforme est arrivée hier en commission,
08:12 il y a 7000 amendements en 20 jours.
08:15 C'est-à-dire que ce n'est pas possible de travailler,
08:20 de s'arrêter sur chaque amendement,
08:22 et en 20 jours de réussir à voter le texte.
08:24 Est-ce que ça ne va pas être un travail d'obstruction plutôt que de construction ?
08:28 - Vous l'avez dit vous-même, 20 jours !
08:30 Pourquoi 20 jours ?
08:32 C'est le gouvernement qui a choisi cette procédure.
08:34 Il aurait très bien pu laisser le temps d'un débat démocratique.
08:36 - Mais est-ce qu'à l'ANUPS on n'aurait pas pu mettre un petit peu moins d'amendements ?
08:39 - Mais écoutez, nous on fait quand même des amendements
08:41 pour pouvoir dire quelles sont nos propositions alternatives.
08:44 À nous c'est notre travail de parlementaire.
08:45 On ne le ferait pas, je ne sais pas ce qu'on dirait de nous.
08:47 Moi, vous savez, il paraît que la gauche n'aime pas le travail.
08:50 Regardez, les parlementaires de gauche travaillent.
08:52 Par contre ceux du RN, eux qui s'opposent soi-disant à la réforme,
08:55 ils déposent 50 amendements, 60 amendements, nous 7000.
08:58 On voit quelle est la différence de sérieux d'opposition à cette réforme.
09:01 - Est-ce que c'est plus sérieux si on en met 7000 que 50 ?
09:04 Je ne sais pas, ça dépend de la pertinence des amendements.
09:06 - C'est sérieux dans la qualité de l'opposition,
09:09 dans la volonté de s'opposer.
09:11 Sinon, c'est qu'en fait c'est du blabla et ce n'est pas très étonnant.
09:14 Le RN finalement n'a jamais été du côté des travailleurs.
09:17 - Mais hier soir, vous étiez en commission.
09:19 Comment vous allez vous organiser ?
09:21 On l'a entendu déjà ce matin sur Soudradio,
09:23 il n'y avait même pas suffisamment de place dans cette commission
09:25 pour que tout le monde s'entende.
09:27 - C'est vrai.
09:28 - Vous aviez déjà vu ça ?
09:30 - Non, honnêtement non.
09:31 Je n'ai jamais vu la commission des affaires sociales si pleine.
09:33 Moi, j'y suis siégeé pendant le mandat précédent,
09:34 maintenant je suis dans une autre commission.
09:35 Mais c'est vrai que là, on avait un monde fou.
09:38 On se relayait même à l'entrée pour entrer dans la commission
09:41 pour qu'il n'y ait pas trop de monde.
09:43 - C'était un peu le bazar.
09:44 - Non.
09:45 - Seuteux, j'ai trouvé que le débat a été retenu.
09:47 - Donc Gérald Darmanin a peut-être raison quand il dit
09:49 que certains veulent bordéliser l'Assemblée nationale.
09:51 - J'ai pas l'impression que le débat soit mal passé en commission.
09:53 J'ai plutôt l'impression que le débat se tient.
09:56 Mais nous, on veut faire nos propositions.
09:57 On veut faire notre travail de parlementaire.
09:59 Vous savez, Gérald Darmanin, moi j'ai plutôt l'impression
10:01 qu'il cherche à bordéliser la majorité.
10:03 En réalité, on voit bien qu'il essaye de tendre au maximum les positions
10:06 en disant maintenant ça suffit, faut pas dire que cette réforme est juste,
10:09 faut pas dire que cette réforme avantage qui que ce soit.
10:11 Cette réforme, elle est là pour demander aux Français de travailler plus dur
10:13 parce que nous on veut que les gens travaillent dur.
10:15 Et c'est ça leur vision des choses. C'est tout.
10:17 Il a au moins le mérite de l'honnêteté.
10:19 - Mais est-ce qu'il n'y a pas un risque pour vous,
10:21 comme ça ne dure que 20 jours, que finalement,
10:23 ce texte ensuite aille au Sénat, en l'État,
10:26 et que ce sont les sénateurs et les LR qui ont la majorité là-bas
10:30 qui mettent leur patte sur ce texte qui reviendra ensuite
10:33 plus tard à l'Assemblée nationale ?
10:35 - C'est tout à fait possible que ça se passe comme ça.
10:37 - Donc vous allez faire le jeu des Républicains et de la droite.
10:41 - Non mais nous on veut que, moi je vais être très clair avec vous,
10:43 nous on veut que le texte il aille au bout et qu'on puisse avoir un vote.
10:46 On veut que les Français sachent qui a voté quoi.
10:48 Notre but n'est pas du tout qu'on ne puisse pas aller au bout des débats,
10:50 bien au contraire. Et j'espère, j'espère,
10:52 que l'article 7 qui est sur le report de l'âge légal
10:54 sera bien débattu dans l'ordre.
10:56 Parce que vous savez, le gouvernement peut dire
10:58 "Oh mais non, je prends plutôt d'abord le dernier article de la loi,
11:00 puis ensuite le deuxième, puis ensuite le cinquième."
11:02 Et puis il y aura un débat sur l'article 7 qui est le report de l'âge légal.
11:04 Ça ce serait terrible. Ça en termes de coûts démocratiques,
11:06 ce serait quand même quelque chose qui serait absolument inédit.
11:09 - On le dit depuis quelques jours, et on le répète encore même hier,
11:13 Emmanuel Macron songerait à une dissolution avant la fin de son quinquennat.
11:20 Vous y croyez ?
11:21 - Écoutez, tout est possible. Moi je pense qu'effectivement,
11:23 si Emmanuel Macron perd complètement la main sur cette réforme des retraites,
11:26 qu'il n'y a pas de vote, que ça passe en force en 49-3,
11:29 qu'il y a des millions de Français dans la rue,
11:31 il va falloir se poser quelques questions.
11:32 - Non mais il aura réussi dans ces conditions à faire passer sa réforme.
11:35 - Est-ce qu'on peut vraiment dire ça ?
11:36 Faire passer une réforme sans vote, des millions de Français contre lui,
11:39 dans la rue, qui bloquent, qui font grève, je ne suis pas sûr.
11:42 Oui, il aura réussi sur le plan technique,
11:44 mais qu'est-ce qui va rester dans la société française ?
11:46 Cette société française qui est fatiguée,
11:48 cette société française qui ne peut même plus aller se soigner
11:50 parce qu'il n'y a plus de médecins, que les hôpitaux sont en burn-out,
11:52 cette société française où les factures explosent.
11:54 Alors faire passer une victoire à la pyrus comme ça, on peut toujours,
11:57 mais qu'est-ce que ça va donner derrière ?
11:59 Comment son quinquennat va se poursuivre ? Je n'en sais rien.
12:01 Donc si M. Macron veut dissoudre, qu'il le fasse, on ira aux urnes.
12:04 Moi j'ai regardé les résultats des législatives partielles
12:06 comme vous ce week-end, il n'y a pas un seul député de la majorité qui est repassé,
12:09 il y en a deux de la NUP qui sont revenus.
12:11 En plus, voilà un petit peu ce que Emmanuel Macron devrait regarder
12:14 avant de penser à dissoudre.
12:15 - Merci Aurélien Taché, député Europe Écologie-Les Verts,
12:19 et au sein de la NUP, ce qui était l'invité ce matin de Sud Radio.
12:22 !