Tête-à-tête avec Marina Foïs et Chiara Mastroiani

Marie Claire

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Transcript

00:00 - C'est la vie, quand une femme se transforme, que ça pose problème aux autres.

00:04 - J'imagine que tu parles de la vieillesse.

00:06 - Un lien d'amitié.

00:14 - Un lien d'amitié assez costaud pour moi.

00:16 Mais on doit dire que c'est...

00:18 Elle est beaucoup plus disnante.

00:20 Elle est dure, elle est terriblement dure.

00:23 - Et t'aimes ça ?

00:24 - J'adore.

00:25 Non, il faut rendre hommage à Christophe Honoré, parce qu'on ne se connaissait pas.

00:29 C'est lui qui a décidé de nous faire jouer des sœurs.

00:32 Et il a vraiment une intuition très forte.

00:34 Parce qu'en se fréquentant, on s'est rendu compte qu'en fait, c'est vrai.

00:38 Qu'on a comme un petit bagage commun, même si les histoires sont différentes.

00:41 - En plus, on a les mêmes origines.

00:42 - Ouais, absolument.

00:43 - Mère française, père italien.

00:46 - Absolument.

00:47 Mon père jouait moins bien que le sien, vu qu'il n'était pas acteur.

00:50 - C'est pas rien de jouer la sœur de quelqu'un ou la fille de quelqu'un.

00:53 Il y a tout de suite quelque chose, un petit peu en plus, qui se crée.

00:57 Enfin, pour moi en tout cas.

00:58 On fait beaucoup de choses différentes ensemble.

01:00 On peut dire de la merde au téléphone, mais on voit aussi beaucoup au cinéma.

01:04 Enfin, il y a un truc de...

01:05 - De couple encore.

01:06 - Maintenant, il y a un coup de tirs.

01:07 - Un peu de couple.

01:08 - Ouais.

01:09 J'assiste avec mes enfants au douloureux deuil qui est de quitter l'enfance, de dire au revoir à...

01:21 - Douloureux pour toi ou pour eux, tu veux dire ?

01:23 - Non, pour les enfants.

01:24 - Les deux, peut-être.

01:25 - Non, pour les enfants.

01:26 - C'est une étape compliquée et nécessaire et très excitante en même temps.

01:32 Moi, je suis très solidaire avec les adolescents du monde entier.

01:35 Ils m'agacent pas tant que ça, contrairement aux autres adultes, parce que je me souviens

01:39 de cet âge-là comme un âge très violent, en fait.

01:41 Je pourrais dire pour les petites filles plus que pour les petits garçons, mais peut-être

01:45 que je me plante complètement.

01:46 Moi, j'ai un souvenir, par exemple, quand le corps d'une petite fille se transforme,

01:50 je me souviens de regarder les hommes adultes.

01:51 - Ah non, mais ça, c'est horrible.

01:52 - C'est un cauchemar.

01:53 - Mais ça, c'est toute la vie.

01:54 C'est pas que quand on est petite fille, on est tous d'accord.

01:55 - Je suis pas sûre que les mecs...

01:57 - Ça, c'est toute la vie, quand une femme se transforme, que ça pose problème aux autres.

02:03 - J'imagine que tu parles de la vieillesse.

02:05 - La vieillesse.

02:07 - C'est ça.

02:08 - C'est la vieillesse.

02:09 - C'est la vieillesse.

02:10 - C'est la vieillesse.

02:11 - C'est la vieillesse.

02:12 - C'est la vieillesse.

02:13 - C'est la vieillesse.

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