546 SARKOZY UN PRESIDENT POUR LES PATRONS

  • il y a 15 ans
Le 30 août, à l'université d'été du Medef, le chef de l'Etat est venu présenter le deuxième volet de sa politique économique. Il a fait salle comble.

Contre les 35 heures, contre les spéculateurs, pour "un capitalisme d'entrepreneurs" plutôt qu'un "capitalisme purement financier", pour la fusion de l'Unedic et de l'ANPE, pour le travail le dimanche, le discours de Nicolas Sarkozy a fait son effet. Après une heure d'annonces volontaristes, la salle est debout. "Un grand moment" pour Laurence Parisot. Reprenant un certain nombre de sujets abordés pendant sa campagne, il a entre autres réaffirmé son engagement de ne pas remplacer un emploi de fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Dans un discours purement économique, le nom de la Ministre de l'Economie de l'emploi et des finances, Christine Lagarde, n'a pas été prononcé une seule fois. Par contre sa collègue de la place Vendôme, Rachida Dati a été cité deux fois. Il lui a demandé d'interdire la pratique des dénonciations anonymes dans le domaine fiscal: plus de contrôle fiscal sur dénonciation anonyme; et de dépénaliser le droit des affaires : les jugements traitant d'affaires financières seront rendus par un tribunal civil et non plus par un tribunal pénal. Un détail qui a son importance, les peines encourues étant moins lourde.

Passés les effets d'annonce, certains patrons, bien que satisfaits, regrettent cependant le manque de mesures concrètes. Au final, plus un discours de candidat qu'un discours de président.

Marie Drollon, Romain Katchadourian

Ps : Désolé pour la mauvaise qualité du son du discours !