Valérie Pécresse et les violences conjugales | Désintox | ARTE
- il y a 2 ans
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La grande majorité des femmes victimes de violences conjugales s'étaient-elles déjà manifestées auprès des forces de l'ordre ? C'est ce qu'affirme la candidate LR à l'élection présidentielle. Invitée sur RTL lundi 4 avril, Valérie Pécresse a affirmé que « 85% des femmes qui meurent sous les coups de leur compagnon sont des femmes qui avaient porté plainte ». Avec elle Présidente, « ça doit changer pour toutes les femmes, leur parole sera entendue, et leurs droits seront défendus ». Valérie Pécresse propose, entre autres, l'instauration d'une « juridiction spécialisée pour les femmes victimes de violence ». (à 12'30)
Si la question des féminicides et des dysfonctionnements de la justice qui les accompagnent parfois, est un vrai sujet de société, le chiffre avancé par Valérie Pécresse semble, lui, très largement exagéré. Selon la dernière étude publiée en août 2021 par le ministère de l'Intérieur, 102 femmes sont décédées en 2020 sous les coups de leur compagnon, contre 146 un an plus tôt.
Parmi ces 35% de femmes ayant déjà connu des violences, 67 % les avaient signalées aux forces de sécurité intérieure par plaintes, mains courantes ou encore interventions à domicile. Et parmi ces 67% qui avaient signalé ces violences à la police, 75% avaient déposé une plainte. In fine, 18 % des 102 victimes avaient donc déposé plainte antérieurement. Et non pas 85%, comme l'affirme Valérie Pécresse.
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Si la question des féminicides et des dysfonctionnements de la justice qui les accompagnent parfois, est un vrai sujet de société, le chiffre avancé par Valérie Pécresse semble, lui, très largement exagéré. Selon la dernière étude publiée en août 2021 par le ministère de l'Intérieur, 102 femmes sont décédées en 2020 sous les coups de leur compagnon, contre 146 un an plus tôt.
Parmi ces 35% de femmes ayant déjà connu des violences, 67 % les avaient signalées aux forces de sécurité intérieure par plaintes, mains courantes ou encore interventions à domicile. Et parmi ces 67% qui avaient signalé ces violences à la police, 75% avaient déposé une plainte. In fine, 18 % des 102 victimes avaient donc déposé plainte antérieurement. Et non pas 85%, comme l'affirme Valérie Pécresse.