Habitué des mises en scènes osées, le célèbre artiste belge Jan Fabre devant le tribunal correctionnel en Belgique pour pour harcèlement sexuel déposées par 12 femmes

  • il y a 2 ans
Le célèbre artiste belge Jan Fabre doit comparaître aujourd'hui devant le tribunal correctionnel en Belgique pour répondre d'accusations de «harcèlement sexuel» au sein de sa compagnie de danse et d'un «attentat à la pudeur». Le procès qui s'ouvre à 9h devrait commencer par les témoignages de femmes qui se disent victimes de ses agissements. Elles sont douze au total et «seront présentes», a assuré l'Institut belge pour l'égalité des femmes et des hommes, également partie civile. L'audience doit se poursuivre le 1er avril et le jugement sera ensuite mis en délibéré.

Le plasticien et chorégraphe de 63 ans encoure une peine maximale de cinq ans de prison. Ce procès doit être l'occasion d'entendre ses explications pour la première fois depuis septembre 2018, quand l'affaire a éclaté par le biais d'une lettre ouverte d'anciens collaborateurs ou stagiaires de sa compagnie Troubleyn.

Dans ce texte, publié par un média néerlandophone spécialisé, vingt personnes au total – majoritairement des danseuses - dénoncent les pressions, humiliations voire le chantage à caractère sexuel subis dans leur travail de la part du chorégraphe.

La lettre ouverte fourmille de déclarations détaillées et l'accuse d'avoir dit un jour «pas de sexe, pas de solo» à une danseuse. Elle fait les gros titres en Belgique et à l'étranger.

À Anvers, l'Auditorat du travail, une section spécialisée du parquet, ouvre une enquête. Trois années d'investigations aboutissent en juin 2021 à un renvoi devant la justice pénale pour «violence, harcèlement ou harcèlement sexuel au travail» à l'égard de «12 employés», ainsi que pour un «attentat à la pudeur» à l'encontre d'une de ces femmes.

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