Les forces russes continuent d'encercler Kiev

  • il y a 2 ans
Les autorités ukrainiennes se préparent à une attaque "dans les prochains jours" et ont promis une "résistance farouche".
#L #arméerusse #poursuit
Irpin, au nord-ouest de Kiev, le 11 mars. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE »

Les combats se poursuivent autour de Kiev. L’armée russe continue pour le moment sa manœuvre d’encerclement de la ville par l’ouest et par l’est. L’étau se resserre inexorablement, en dépit d’une résistance ukrainienne acharnée par endroits. Tandis que certaines avancées russes paraissent solides, d’autres ressemblent cependant à des tentatives de mettre à l’épreuve les défenses ukrainiennes, parfois suivies d’ un repli ou d’ un redéploiement. Lundi 14 mars, des tirs d’artillerie russes sur un immeuble ont fait un mort, selon les secours sur place.

Au nord-ouest de Kiev, alors que la bourgade d’Irpin semblait vivre ses dernières heures de résistance le 6 mars, elle n’était finalement toujours pas contrôlée par l’armée russe une semaine après, dimanche 13 mars. Les colonnes de blindés sont pour le moment encore à Boutcha, au nord, et l’artillerie pilonne sporadiquement Irpin, parfois sillonnée par des unités russes mobiles.

Déploiement vers le sud

Sur ce front ouest, au lieu de tenter de contrôler définitivement Irpin et d’atteindre ainsi la limite administrative de Kiev, l’armée russe s’est déployée vers le sud, coupant la route vers Jytomyr, à 150 kilomètres de Kiev, un axe stratégique entre la capitale et l’ouest du pays. Au nord-est de Kiev, au moins une colonne blindée a atteint Brovary, là aussi à l’orée de la ville, avant d’être, le 10 mars, mise en déroute. L’embuscade ukrainienne a été filmée par un drone et diffusée sur les réseaux sociaux. Les combats font toujours rage autour de Brovary et le long de la route venant de Tchernihiv.

Kiev est encore ouvert au sud. Si l’aéroport de Vassylkiv a été durement frappé le 12 mars par des raids aériens qui ont notamment détruit un dépôt de pétrole, les routes du sud sont praticables, permettant aux Kiéviens de fuir et à la capitale d’être ravitaillée. Kiev est ainsi encore reliée, en contournant Jytomyr, à la ville refuge de Lviv, dans l’ouest du pays, ainsi qu’aux cinq pays de sa frontière occidentale (Pologne, Slovaquie, Hongrie, Roumanie et Moldavie).

Le débat qui agite les analystes militaires et les médias sur « l’encerclement », voire « le siège », de Kiev semble ainsi fort prématuré. Non seulement les routes du sud sont encore ouvertes, non seulement les lignes ferroviaires vers l’ouest fonctionnent encore, mais nul ne sait si l’armée russe compte poursuivre l’encerclement de la ville ou si elle va, une fois ses

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