Italie : un glacier recouvert de bâches pour l’empêcher de fondre

  • il y a 3 ans
Le glacier de Presena, dans le nord de l'Italie, est en train de fondre. Afin de le sauver, chaque année, une bâche de protection est placée sur une superficie de quelque 120.000 mètres carrés sur le glacier du Passo del Tonale au cours d'une opération qui dure environ un mois.
Les experts disent qu'environ 70% de la neige peut être préservée au cours de la saison estivale avec le revêtement de protection qui fonctionne essentiellement de la même manière qu'un protège-fenêtre réfléchissant similaire à ceux que nous mettions sur notre tableau de bord pour empêcher nos voitures de surchauffer pendant les mois chauds.
Les bandes réfléchissantes mesurent 5 mètres de large et 70 mètres de long et sont posées sur le glacier. Ils réfléchissent le rayonnement solaire loin du glacier afin que la neige ne fonde pas autant.
«Nous allons sur le glacier tout au long de l'année pour suivre ce qu'on appelle 'le bilan de masse', c'est-à-dire les changements de masse que subit le glacier en raison du gain hivernal sous forme de neige et de la perte durant l'été sous la force du rayonnement solaire. La différence entre l'accumulation de neige en hiver et la fonte des neiges en été nous donne le solde net, c'est-à-dire combien le glacier a gagné si les accumulations de neige ont été plus élevées, ou combien le glacier a perdu si les pertes ont été C'est ce que nous vivons depuis quinze à vingt ans, une tendance continue à la baisse et donc une réduction de la masse de nos glaciers», a expliqué Christian Casarotto, glaciologue du musée des sciences de Trente. «Les glaciers et leur recul sont peut-être la manifestation la plus frappante du réchauffement climatique en cours. Il est donc important de suivre leur parcours pour comprendre où l'on va, c'est-à-dire nos comportements, nos décisions politiques, le tout doit réussir à faire prendre conscience de ce qui se passe, c'est-à-dire la nécessité de redonner aux générations futures un monde digne de ce nom», a-t-il déclaré.
«Étudier les glaciers devient donc important pour comprendre la direction dans laquelle nous nous dirigeons et pouvoir la corriger afin de rendre la vie des générations qui nous suivront la plus adaptée possible, responsable et consciente des actions que nous mettent tous en pratique», a déclaré Casarotto.