Une nouvelle tribune de militaires publiée cette nuit, signée cette fois par des soldats en service : "Si une guerre civile éclate, l'armée maintiendra l'ordre"
  • il y a 3 ans
Dans la version mise en ligne, le texte s’adresse au «président de la République», aux «ministres», aux «parlementaires» et aux «officiers généraux». Il dénonce le traitement qu’ils ont réservé aux «vieux soldats» ayant signé la précédente tribune, contre qui des sanctions ont été réclamées et promises par le ministère des Armées.

Leur honneur a été «piétiné», estiment les signataires. «Ces gens qui ont lutté contre tous les ennemis de la France, vous les avez traités de factieux alors que leur seul tort est d'aimer leur pays et de pleurer sa visible déchéance», affirment-ils. Se présentant comme «récemment entrés dans la carrière», «hommes et femmes», «de tous les grades, de toutes le sensibilités», ils disent avoir presque tous connu l’opération Sentinelle et avoir vu «de nos yeux les banlieues abandonnées, les accommodements avec la délinquance».

Ils pointent également les «tentatives d'instrumentalisation de plusieurs communautés religieuses, pour qui la France ne signifie rien -rien qu'un objet de sarcasmes, de mépris voire de haine».

«Oui, nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité. Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s'installer dans l'espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme», écrivent ces militaires actuellement en service.

Ils précisent : «nous sommes apolitiques dans nos appréciations de situation, c'est un constat professionnel que nous livrons». Ils mettent à leur tour en garde contre la «déchéance» du pays, qui «précède l’effondrement».

Le chaos et la violence ne viendront pas du corps militaire, précisent-ils, mais d’une «insurrection civile».

Très vindicatifs contre ceux qui s’en sont pris aux signataires de la première tribune, dont leur hiérarchie, ils les accusent de «lâcheté, fourberie, perversion», en ne faisant pas confiance à l’institution militaire.

«Oui, si une guerre civile éclate, l'armée maintiendra l'ordre sur son propre sol, parce qu'on le lui demandera. C'est même la définition de la guerre civile. Personne ne peut vouloir une situation aussi terrible, nos aînés pas plus que nous, mais oui, de nouveau, la guerre civile couve en France et vous le savez parfaitement», estiment les signataires.

Se référant aux «résistants de 1940» ou aux «poilus de 14», ils dénoncent ceux qui abandonnent «sans réagir, des quartiers entiers de notre pays à la loi du plus fort». Ils terminent en demandant d’agir : «il ne s'agit pas, cette fois, d'émotion sur commande, de formules toutes faites ou de médiatisation. Il ne s'agit pas de prolonger vos mandats ou d'en conquérir d'autres. Il s'agit de la survie de notre pays, de votre pays».
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