Patients plus jeunes et dans un état plus grave

  • il y a 3 ans
Submergée par la troisième vague de Covid-19, la réanimation de l'Institut Mutualiste Montsouris, à Paris, est «presque à saturation depuis plusieurs semaines» et la décrue tarde à s'amorcer, laissant les soignants éreintés sans perspective de répit.
L'opération est habituelle pour ces soignants, mais à un détail près : ce patient atteint de la Covid-19 a seulement 35 ans et aucun antécédent médical.
Christian Lamer, chef de la réanimation polyvalente, confirme ce rajeunissement des malades : «notre sentiment, c'est que les patients sont plus jeunes qu'ils l'étaient lors des deux vagues précédentes, il y a un an, et au mois d'octobre, novembre. Ils sont plus vite plus graves puisque souvent le parcours c'est oxygène à haut débit.»
Ce jour-là, 18 malades du coronavirus sont soignés, dont 16, sous respiration artificielle. Pour les accueillir, l'hôpital a déprogrammé 60% des opérations non urgentes.
Cette guerre contre le virus, constante depuis plus d'un an, laisse des séquelles sur les équipes, selon Elodie Rousseau, infirmière en réanimation. «Aujourd'hui on se pose la question de savoir qu'elle va être notre avenir. (...) Mes collègues qui ont une vingtaine d'années nous parlent de leur fuite du métier et de leur fuite du système hospitalier.»
L'hôpital espère bien retrouver tout son personnel à la rentrée et éviter une nouvelle vague de démissions comme en septembre dernier.

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