C’est une affaire qui aura toujours poursuivi Valéry Giscard d’Estaing. Pour certains, la polémique lui aurait même coûté la victoire à la présidentielle de 1981. Tout débute lorsque Le Canard enchaîné révèle le 10 octobre 1979 que Giscard, alors ministre des Finances, a reçu en 1973 du président centrafricain Jean-Bedel Bokassa une plaquette de trente carats de diamants. La semaine suivante, Le Canard affirme que la valeur de la plaquette est de 1 million de francs et précise que d’autres diamants lui ont été offerts à l’occasion de ses déplacements à Bangui entre 1970 et 1975. Le 27 novembre, le président Giscard d’Estaing oppose un « démenti catégorique et méprisant » aux allégations concernant la valeur des cadeaux qu’il aurait reçus. « Il faut, dit-il, laisser les choses basses mourir de leur propre poison ». Pour Giscard, il « n’y a aucun mystère » Mais cela ne dégonfle pas pour autant la polémique. L’hebdomadaire satirique relance l’affaire un an plus tard, le 16 septembr ...