Les bénéficiaires du RSA attendent en moyenne plus de 3 mois avant d’être accompagnés

  • il y a 5 ans
Les bénéficiaires du RSA attendent en moyenne plus de 3 mois avant d’être accompagnés.

Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) mettent 95 jours avant d’être orientés vers un « parcours d’insertion », selon une étude publiée mercredi 2 octobre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).

Les bénéficiaires du RSA mettent en moyenne 95 jours avant d’être orientés vers un « parcours d’insertion ». Ensuite, il s’écoule encore en moyenne 58 jours avant la signature d’un « contrat d’engagement réciproque » entre l’allocataire et l’organisme qui le suit, précise une étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), mercredi 2 octobre.

La quasi-totalité des allocataires du RSA et de leurs conjoints, soit 2,1 millions de personnes majeures, étaient fin 2018 « soumis aux droits et devoirs associés à cette prestation ». Mais le droit à un accompagnement et l’obligation de recherche d’emploi restaient théoriques pour 17 % des intéressés, qui n’avaient pas été « orientés » par leur conseil départemental.

« Un droit universel à l’accompagnement »
Cette proportion dépend logiquement de « l’ancienneté dans le RSA » : elle atteint 54 % des allocataires inscrits au RSA depuis moins de six mois, selon cette étude basée sur des chiffres de 2018 - et qui diffèrent très peu des chiffres de 2017.

Estimant qu’un tel résultat n’était « pas normal », la secrétaire d’État Christelle Dubos avait d’ailleurs plaidé en septembre pour que soit créé « un droit universel à l’accompagnement ».

De même, un quart des personnes inscrites au RSA depuis une durée comprise entre six mois et un an ne sont toujours pas accompagnées, et 11 % de celles inscrites depuis plus d’un an, relève la Drees.

Lorsque le parcours d’insertion est enfin mis en place, il relève de Pôle Emploi dans 43 % des cas, du conseil départemental ou territorial dans 31 % des cas, et d’autres organismes comme des centres communaux d’action sociale ou des associations dans 21 % des cas.

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