« J'ai fait tout mon possible pour sauver la société » : le patron de Thomas Cook se défend après la faillite

  • il y a 5 ans
« J'ai fait tout mon possible pour sauver la société » : le patron de Thomas Cook se défend après la faillite.

Regrettant que le gouvernement britannique ne soit pas intervenu pour éviter la banqueroute de Thomas Cook, son président Peter Fankhauser assume ses choix et s'explique sur les importantes rémunérations reçues par les dirigeants du voyagiste.

Il est pointé du doigt depuis une semaine et l'annonce de la faillite de Thomas Cook. Peter Fankhauser, patron du groupe déchu, se défend dans la presse britannique.

« J'ai fait tout mon possible pour sauver la société », affirme-t-il dans le Daily Mail, même s'il comprend « la colère » et « la déception de (ses) collègues ».

Depuis la faillite du pionner du voyage organisé, les critiques notamment venues du monde politique se sont multipliées contre quelque 20 millions de livres (22,5 millions d'euros) reçus au total ces dernières années par les dirigeants de Thomas Cook, dont Peter Fankhauser. Le ministre des Transports Grant Shapps a même évoqué une restitution des bonus.

Interrogé par le Daily Mail sur 8,3 millions de livres (9,3 millions d'euros) reçus personnellement, Peter Fankhauser a répondu que la moitié étaient des actions qu'il n'a pas touchées et ne valent plus rien, soulignant aussi que ces niveaux de rémunération n'étaient pas « outranciers » comparé à ceux des autres patrons des sociétés du FTSE 250.

« Nous avions des solutions »
Il raconte avoir espéré jusqu'au bout une intervention gouvernementale pour sauver la société. « Ils n'ont pas voulu créer un précédent », commente-t-il, déplorant dans un autre entretien dans le Sunday Times avoir seulement voulu un prêt qui n'aurait été utilisé qu'en garantie, « lors d'un scénario du pire ».

La direction de Thomas Cook avait ces derniers mois mis au point un plan de refinancement du groupe avec un collectif de banques et le groupe chinois Fosun, qui détenait 17% du groupe.

« Nous avions assez d'argent », « nous avions des solutions », assure Peter Fankhauser, soulignant que des groupes hôteliers espagnols et turcs avaient accepté d'injecter des fonds.