Manifestations contre le président Sissi : l’Égypte retient son souffle

Manifestations contre le président Sissi : l’Égypte retient son souffle.

Les premières manifestations avaient créé la surprise dans un pays où l’opposition est sévèrement réprimée. Le rassemblement prévu ce vendredi contre le président Abdel Fattah al-Sissi, accusé de corruption, pourrait faire basculer l’Égypte dans un cycle de violences.

De nouvelles manifestations en Égypte contre le président Abdel Fattah al-Sissi, accusé de corruption, pourraient mettre le feu aux poudres ce vendredi 27 septembre 2019 avec le risque d’une répression féroce dans un pays où toute protestation contre le pouvoir est interdite.

Après les premières protestations le 20 septembre, la présence policière a été renforcée dans toutes les grandes villes du pays, en particulier sur la place Tahrir au Caire, épicentre de la révolte populaire de 2011 qui a chassé le président Hosni Moubarak du pouvoir.

Vendredi matin, tous les accès à la place Tahrir étaient fermés à la circulation, mais pas aux piétons.

C’est une série de vidéos postées début septembre sur Facebook par un entrepreneur égyptien en exil, Mohamed Aly, qui a poussé des centaines de personnes à manifester il y a une semaine aux cris de « Sissi dégage », avant d’être dispersées rapidement à coups de gaz lacrymogènes.

Dans ces vidéos partagées des millions de fois sur internet, Mohamed Aly a accusé de corruption Sissi qui a démenti, et a appelé à manifester.

Les premières manifestations avaient créé la surprise dans un pays où l’opposition a été sévèrement réprimée depuis la mise à l’écart en 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, renversé par Sissi, alors chef de l’armée.

Environ 2 000 arrestations
Réagissant sans délai, les autorités ont procédé à l’arrestation d’environ 2 000 personnes, dont des journalistes, des intellectuels et des militants politiques, selon Human Rights Watch et des ONG locales de défense des droits humains.