Ali Zogheib, ex-otage libanais en Syrie, témoigne - L'Orient-Le Jour

  • il y a 5 ans
Trois jours après le retour de Ali Zgheib, sa maison, à Hay el-Sellom dans la banlieue-sud de Beyrouth, ne désemplit pas. Au cœur de cette modeste demeure, le salon est le théâtre d'un un va-et-vient incessant d'amis et de proches venus saluer, embrasser, enlacer celui qu'ils n'avaient pas vu depuis 17 mois, depuis son enlèvement, avec d'autres pèlerins chiites, dans le nord de la Syrie.

Entouré des membres de sa famille, le "moukhtar" accueille chaleureusement chaque visiteur. "Vous m'avez manqué, ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vus !", blague-t-il avec certains. Mais les retrouvailles sont plus difficiles avec d'autres. "Trois personnes que je connaissais très bien sont décédées pendant que j'étais otage", explique Ali Zgheib, les larmes aux yeux, après avoir serré et embrassé un jeune homme qui vient de perdre un parent. "Mais c'est la volonté de Dieu, je suis revenu sain et sauf", ajoute ce père de six enfants.

Le 22 mai 2012, Ali Zgheib et dix autres chiites libanais étaient enlevés, dans la région d'Alep, alors qu'ils revenaient d'un pèlerinage en Iran, par un groupe se faisant appeler les "Brigades de la tempête du Nord à Aazaz". Selon l'ex-otage, le convoi des pèlerins a été intercepté par des hommes armés à seulement "quelque 150 mètres" d'un barrage des forces de sécurité syriennes

"Nous avons paniqué, nous avons eu peur pour nos femmes quand notre convoi a été intercepté. Nous avons supplié les hommes armés de faire ce qu'ils voulaient avec nous mais de laisser nos femmes poursuivre leur route. Contre toute attente, cette demande a été exaucée", se souvient Ali Zgheib, qui explique ne pas avoir compris, sur le moment, pourquoi des pèlerins étaient la cible d'une telle attaque.

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