Cycle de conférences ADEME Ile-de-France 2018 – Conférence n°7 – Questions-Réponses & Table ronde suite aux interventions de Agnès SINAÏ et Yves COCHET (2/2)
  • il y a 5 ans
Cette table ronde s’est intéressée à l’art du « storytelling », et en particulier au rôle :
- de la prospective,
- de l’Histoire dite « globale » comme démarche scientifique et pédagogique;
- de la fiction comme démarche créative et sensible d’élaboration et de narration de récits de prospective stratégique et systémique de l’évolution de l’humanité dans son environnement ;
- des médias « grand public » comme vecteur de massification et de généralisation de la prise de conscience et de la pédagogie sur les causes structurelles et les conséquences sociopolitiques et technico-économiques de l’urgence écologique ;
- du politique comme démarche de mise en récit éclairée, lucide, réaliste et désirable d’une transformation systémique du modèle de société actuel.
Nous sommes notamment revenus sur les hypothèses et la méthodologie d’élaboration du scénario présenté.
Nous avons ensuite interrogé les opportunités de transformation des imaginaires collectifs par l’Histoire, la fiction et les médias pour déclencher la prise de conscience, exprimer l’ensemble des émotions afin de mobiliser et d’engager efficacement les citoyens sur des voies et moyens de résilience.
Puis, entre l’Histoire qui étudie le passé au service du présent et de l’avenir en remettant en perspective le rôle de l’énergie fossile dans le développement des sociétés humaines et la fiction qui se nourrit du passé et du présent pour projeter différents futurs (de la dystopie à l’utopie), nous avons questionné le rôle de notre rapport au temps dans le passage de la culpabilisation et/ou de la peur à l’action.
Nous avons également abordé le rôle d’une mise en récit politique de l’urgence écologique grâce à une politisation de l’écologie proposant une transformation globale et profonde, en un mot, systémique, du modèle de société ancrée d’une part dans la critique de la croissance économique et de la mondialisation libérale et d’autre part dans une forme d’institutionnalisation des (biens) communs « immatériels » (souveraineté, démocratie, laïcité, cohésions sociale et culturelle) et « matériels » (climat, ressources naturelles et biodiversité).
Enfin, nous avons ouvert le débat sur l’art, la science et les médias comme vecteurs puissants de conscientisation de l’opinion publique et de mobilisation citoyenne massive.
Avec :
- Valéry Dubois, journaliste, spécialiste des questions environnementales (modérateur) ;
- Agnès Sinaï, Directrice de l’Institut Momentum, maitre de conférences à Sciences Po Paris et journaliste environnementale indépendante ;
- Yves Cochet, Président de l’Institut Momentum et Docteur en mathématiques ;
- Arthur Keller, ingénieur, consultant, conférencier, spécialiste du storytelling, des vulnérabilités et des stratégies de résilience collective des sociétés thermo-industrielles ;
- Laurent Testot, journaliste, guide-conférencier, spécialiste en Histoire globale et mondiale, auteur de « Cataclysmes : une histoire environnementale de l’humanité ».
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