La Russie va imposer une amende à Facebook et Twitter

  • il y a 5 ans
Les deux réseaux sociaux américains Twitter et Facebook sont accusés par la Russie de ne pas respecter les lois de l'ancienne république soviétique. Des procédures administratives sont lancées ce lundi 21 janvier.

Twitter et Facebook seraient-ils hors la loi en Russie ? C'est en tout cas ce qu'à l'air de penser Roskomnadzor, le régulateur des médias russes, qui lance ce lundi 21 janvier des « procédures administratives contre les deux groupes » selon le patron du gendarme russe des médias, Alexandre Jarov.

Roskomnadzor indique avoir demandé aux deux entreprises de se plier à la loi russe, qui exige que les données des utilisateurs russes soient stockées sur le territoire national. « Les entreprises qui gèrent les réseaux sociaux Facebook et Twitter ont fourni des réponses formelles à nos demandes de confirmer la localisation des données personnelles des utilisateurs russes en Russie », a indiqué M. Jarov.

LinkedIn inaccessible depuis 2016
Ces réponses « ne contiennent pas de détails sur la mise en oeuvre effective, actuelle ou future, de la législation », a-t-il ajouté.

« Nous espérons les amener à la responsabilité administrative. En d'autres termes, une amende sera imposée », a précisé pour sa part le porte-parole de Roskomnadzor, Vadim Ampelonski, à la chaîne de télévision publique Rossiya 24.

Les autorités russes avaient déjà ordonné en 2016 le blocage du réseau social professionnel LinkedIn, qui avait refusé de se plier à la loi imposant le stockage des données des utilisateurs russes sur le territoire russe. LinkedIn est depuis lors inaccessible en Russie.

Après la messagerie cryptée Telegram, la Russie s'attaque à Facebook
En avril 2018, après avoir tenté sans succès de bloquer la messagerie cryptée Telegram, l'autorité de contrôle des télécoms russe avait déjà annoncé sa volonté de mettre au pas Facebook.

Le 10 janvier dernier, Roskomnadzor a par ailleurs accusé la BBC de propager les idées de l'organisation jihadiste Etat islamique et dit surveiller ses programmes « en permanence » dans le cadre d'une enquête.