Propos d'Éric Drouet : Gilles Verdez intervient et se fait recadrer par cyril Hanouna

Touche pas à mon poste

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Transcript

00:00Est-ce que vous pensez que les propos d'Éric Drouet sont dangereux ?

00:02Voilà, Gilles Verdez, stop à la violence, bien sûr,

00:04mais moi je ne suis pas choqué par ces propos.

00:06Vraiment ?

00:07Je sais que je suis minorité.

00:07Non, je ne suis pas choqué.

00:08Parce que quand vous n'êtes pas écouté,

00:10depuis le début, moi j'essaie de comprendre le mouvement des Gilets jaunes,

00:12de parler avec eux.

00:12Ne soyez pas des magots, s'il vous plaît.

00:14Je ne suis pas des magots.

00:15Depuis le début, je suis sur cette ligne.

00:17Quand vous n'êtes pas entendu, quand vous n'êtes pas écouté,

00:20il dit qu'il faut aller à l'Élysée pour être écouté.

00:22C'est la dernière limite qu'il vous semble possible d'atteindre.

00:25Non, il ne dit pas ça.

00:27On rentre et on casse.

00:29Gilles, vous savez que j'ai défendu des Gilets jaunes.

00:32J'étais le premier à défendre le mouvement des Gilets jaunes, vous le savez.

00:35Absolument.

00:35J'ai été le premier à les recevoir sur un plateau de télé.

00:38J'ai été le premier.

00:39Je suis vraiment à chaque fois à leur côté.

00:41Je suis à leur côté à fond.

00:44Parce que j'ai envie que ça aille mieux pour eux.

00:46On est en train de travailler même sur plein de choses

00:47pour essayer que ça aille mieux, même pour plein de gens.

00:49Et c'est vrai que là...

00:51Ils se radicalisent.

00:52Là, ça peut faire un petit peu peur.

00:54Je vous le dis, là, est-ce que ce n'est pas une attaque à la démocratie ?

00:57C'est la petite question que je pose.

00:59Et surtout...

01:00Voilà, c'est tout.

01:01Après, vous le savez, je suis avec eux à fond.

01:03On ne peut pas foutre le feu à l'Élysée pour autant.

01:04Non, non, non.

01:05C'est pas ça.

01:05C'est pas ce qu'il dit.

01:07C'est pas...

01:07Mais non, parce que vous déformez.

01:09Mais non, mais on déforme leur propos.

01:11On déforme.

01:11Ce sera fermé.

01:12C'est fermé.

01:13Si le chef de l'État veut les recevoir avec plaisir.

01:16Moi, je vous dis, moi, je pense qu'il doit les recevoir.

01:18C'est l'occasion.

01:19Non, mais arrête, Gilles.

01:20C'est pas ça.

01:22Éric Drouet, ou bien quel que soit le téléspectateur, il vient, il a le droit, à la limite, de dire ce qu'il veut.

01:27En revanche, le journaliste, c'est son rôle de l'arrêter.

01:30Et de lui dire exactement comme vous avez dit lors du premier débat, vous appelez Macron d'émission ?

01:35Non, on ne va pas jusque-là.

01:36Ça, c'est le rôle du journaliste.

01:38Le rôle de la télévision, je termine, le rôle de la télévision, c'est la maîtrise de l'antenne.

01:42Ça, c'est obligatoire, c'est la convention qui lit la chaîne au CSA.

01:47Maîtrise de l'antenne, ne pas inciter un comportement incivique.

01:51Le rôle d'un journaliste, encore plus un journaliste qu'un animateur, c'est d'arrêter et de ne pas inciter un comportement incivique.

01:58On l'oublie aujourd'hui.

01:59Éric Drouet, je ne lui en veux pas.

02:00Il peut dire ce qu'il veut, mais on doit l'arrêter.

02:02Je l'ai reçu deux fois.

02:05C'est un garçon avec qui c'est très bien passé sur le plateau.

02:09Mais là, je vous dis, même Gilles, vos propos, il ne faut pas faire d'appel à la violence.

02:15Il y a eu beaucoup de choses.

02:17Non, mais il ne faut pas dire que la violence, mais Gilles, vous ne pouvez pas appeler à la violence.

02:22C'est difficile pour les journalistes.

02:24Dire qu'il faut aller à l'Élysée chercher le chef de l'État, ce n'est pas possible.

02:29Je pense que le chef de l'État doit maintenant discuter avec eux.

02:32Après, je n'ai pas mon avis à donner, mais ils ont tous envie de discuter.

02:34Mais vous savez que samedi, il y a beaucoup de gens et beaucoup de familles qui sont dans l'angoisse.

02:38Il y a plein de commerçants qui sont en train de fermer leur boutique et qui vont faire un mois de décembre exécrable,

02:44alors que c'est le mois le plus important pour eux et que c'est souvent au mois de décembre qu'ils sauvent leur année.

02:48Après, on est tous avec les Gilets jaunes.

02:50On a tous envie que tout le monde soit heureux et que tout le monde puisse finir ses fins de mois.

02:54Mais il faut penser aussi aux commerçants.

02:55Il faut penser aux familles qui doivent sortir, qui vont sortir avec leurs enfants,

02:58aux personnes âgées qui sont dans le mouvement et qui ont peur d'y aller parce qu'ils se disent

03:01qu'il va y avoir des casseurs et qu'aujourd'hui, c'est la quatrième semaine.

03:06Tout le monde a peur de ce samedi.

03:08Donc ce samedi, vraiment, le mot d'ordre, c'est stop à la violence.

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