La députée Frédérique Dumas quitte avec fracas LREM pour l'UDI.

  • il y a 6 ans
La députée Frédérique Dumas quitte avec fracas LREM pour l'UDI.

La députée des Hauts-de-Seine Frédérique Dumas a annoncé qu’elle quittait La République en Marche pour rejoindre l’UDI, ainsi que le club de Xavier Bertrand, La Manufacture.

La députée des Hauts-de-Seine Frédérique Dumas a annoncé ce dimanche soir sa démission du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale, signant le deuxième départ du groupe après celui de l’élu de la Vienne Jean-Michel Clément en avril. Ce dernier avait quitté le groupe dans le sillage d’un vote contre le projet de loi et immigration porté par le gouvernement.

« Il s’agit, bien sûr, de l’expression de déceptions profondes et les raisons de ce choix de quitter la majorité, que je fais avec tristesse, sont toutes mûrement réfléchies », a annoncé la députée dans un courrier à ses administrés.

« Bravo d’avoir le courage de continuer à défendre vos propres idées dans notre parti, où on est toujours libre de débattre collectivement », s’est réjoui dans un tweet le président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde.Dans sa lettre, Frédérique Dumas indique qu’elle « quitte La République en marche, pas Emmanuel Macron ».

« J’ai fait part depuis des mois, et cela à tous les niveaux, de mes inquiétudes, puis de mes incompréhensions. Je n’ai pas été entendue. J’ai exprimé par ailleurs certains de mes désaccords publiquement. On me l’a reproché », fait-elle valoir.

La députée, productrice de cinéma de profession et qui était coordinatrice d’un groupe de travail parlementaire sur l’audiovisuel public, avait déjà critiqué publiquement en juin la décision de la ministre de la Culture de supprimer de la TNT la chaîne France 4.

« Le travail de fond que nous avons mené a donné lieu, à l’issue d’une grande concertation avec les acteurs du secteur, à un rapport cosigné par six autres députés. Or, ce travail […] a tout simplement été balayé du revers de la main par le Premier ministre », déplore-t-elle, en constatant qu'« il n’y a eu aucun débat, aucune discussion, aucun échange ».

« Frondeuse »
La parlementaire regrette en outre qu’un autre de ses chevaux de bataille, l’éducation artistique et culturelle, ne fasse pas l’objet d'« avancées significatives ».

« Ma décision de finalement m’abstenir sur la proposition de loi relative à la lutte contre la manipulation de l’information (Fake news), car je la considérais floue juridiquement et donc contre productive, m’a, par la suite, définitivement rangée dans cette catégorie de "frondeuse" aux yeux de l’exécutif », observe-t-elle encore dans sa missive.

« N’ayant définitivement pas une âme de + frondeuse +, ne souhaitant pas me laisser condamnée à l’impuissance, ne pouvant accepter une mission, même si elle me tient profondément à cœur, en échange de mon silence, comme il m’était implicitement demandé, je n’avais qu’un seul choix : partir », se défend Frédérique Dumas.

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