Assemblée nationale. Richard Ferrand ne démissionnera pas s'il est mis en examen.

  • il y a 6 ans
Assemblée nationale. Richard Ferrand ne démissionnera pas s'il est mis en examen.

Richard Ferrand, toujours visé par une information judiciaire dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne, a laissé entendre qu’il ne quitterait pas son poste de président de l’Assemblée nationale s’il était mis en examen. Une déclaration en contradiction avec le souhait d’Emmanuel Macron et d’Édouard Philippe, pour qui tout ministre devrait démissionner s’il faisait l’objet d’une mise en examen.

Richard Ferrand, futur président de l’Assemblée nationale, ne quittera pas son poste s’il est mis en examen dans l’affaire des Mutuelles de Bretagne. C’est en tout cas ce qu’il a laissé entendre dans une interview publiée mardi 11 septembre dans Libération. « Une décision procédurale n’a pas vocation à décider de l’exercice d’un mandat parlementaire », estime-t-il.

L’affaire des Mutuelles de Bretagne plane encore sur le remplaçant de François de Rugy au perchoir de l’Assemblée nationale. Le député du Finistère est toujours visé par une information judiciaire. En juin 2017, Richard Ferrand avait déjà été exfiltré du gouvernement, un mois après sa prise de fonction, à cause d’une plainte de l’association anti-corruption Anticor avec constitution de partie civile.

Accusé de « prise illégale d’intérêts »
Anticor accuse l’ancien ministre d’avoir profité de sa fonction de directeur général des Mutuelles de Bretagne (1998-2012) pour favoriser sa compagne, Sandrine Doucen, dans le cadre d’une transaction immobilière. Cette dernière aurait acquis un bien d’un montant de 375 000 euros, qui a ensuite été loué aux Mutuelles de Bretagne. Dans cette affaire, le Parquet national financier a ouvert une information judiciaire pour « prise illégale d’intérêts ».

En juillet 2018, les avocats de Richard Ferrand ont obtenu le dépaysement de l’affaire. Le juge d’instruction en charge de l’affaire a été dessaisi au profit d’un juge lillois « en vue de préserver la sérénité du débat judiciaire ». Une décision dénoncée par l’avocat d’Anticor Jérôme Karsenti, qui avait évoqué au micro de France Inter une « manœuvre » destinée, selon lui, à gêner le bon déroulement de l’instruction.

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