Iran : Trump claque la porte de l’accord nucléaire, les Européens « déterminés » à le sauver.
  • il y a 6 ans
Iran : Trump claque la porte de l’accord nucléaire, les Européens « déterminés » à le sauver.

Depuis l’annonce de Donald Trump du retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire avec l’Iran, de nombreux pays condamnent cette décision, dont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Seul l’Israël reste un soutien indéfectible du président américain et salue cette décision.

Donald Trump a annoncé le retrait pur et simple des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien avec un retour de toutes les sanctions. Une position dure limitant les marges de manœuvre des Européens qui devraient poursuivre mercredi leurs concertations pour sauver le compromis de 2015.

Le président iranien Hassan Rohani, qui s’était beaucoup investi dans cet accord, a immédiatement accusé son homologue américain de pratiquer « une guerre psychologique », alors que la décision fracassante de Washington, dénoncée par tous les autres signataires, fait craindre une nouvelle montée des tensions au Moyen-Orient.

C’est « une grave erreur », a aussi réagi l’ex-président démocrate Barack Obama, sortant de sa réserve avec un ton particulièrement ferme pour défendre le texte conclu sous son administration.

Une promesse de campagne
« J’annonce aujourd’hui que les États-Unis vont se retirer de l’accord nucléaire iranien », a déclaré Donald Trump à la Maison Blanche. Il tient ainsi, quinze mois après son arrivée au pouvoir, une promesse de campagne : « démanteler » cet accord emblématique fruit de 21 mois de négociations internationales acharnées pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe atomique.

« Aujourd’hui, nous avons la preuve définitive que la promesse iranienne était un mensonge », a-t-il martelé. « Le futur de l’Iran appartient à son peuple » qui mérite un « meilleur » gouvernement, a-t-il aussi estimé, dans une formule qui alimente les spéculations sur la volonté de Washington de faire tomber in fine le régime iranien.

Toutes les sanctions rétablies
C’est déjà au nom de son slogan « America First » que le milliardaire républicain avait remis en cause plusieurs engagements multilatéraux de la première puissance mondiale, à commencer par l’accord de Paris sur le climat.Concrètement, Donald Trump a choisi l’option la plus radicale : toutes les sanctions levées en contrepartie de l’engagement pris par la République islamique de ne pas se doter de l’arme nucléaire sont rétablies.

Immédiatement pour les nouveaux contrats, et d’ici le 6 août ou le 4 novembre pour les entreprises, y compris étrangères, déjà présentes en Iran, qui ont donc trois à six mois pour en « sortir » avant d’être frappées par les mesures punitives leur barrant l’accès aux marchés américains.

« Tout pays qui aidera l’Iran dans sa quête d’armes nucléaires pourrait aussi être fortement sanctionné par les États-Unis », a mis en garde Donald Trump. Son conseiller à la sécurité nationale John Bolton a même laissé planer la menace de « sanctions supplémentaires ».
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