Sarkozy & Grève, du mépris qui insulte les Français

  • il y a 16 ans
Tollé

Car la phrase du chef de l'Etat pourrait rester dans les mémoires. «Désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit», a lancé Nicolas Sarkozy, samedi lors du conseil national de l'UMP. Cette sentence provoqué les applaudissements des 2.000 cadres du parti.

Elle a aussi suscité un tollé dans les rangs syndicaux. Pour Jean-Claude Mailly (FO), Nicolas Sarkozy a eu «un mot de trop», vu le «réel mécontentement des salariés». Selon Jacques Voisin (CFTC), le chef de l'Etat risque d' «attiser les conflits», au moment où les syndicats feraient preuve d'une «attitude très responsable» pour les éviter. Nicolas Sarkozy «joue avec le feu» prévient Maryse Dumas, l'une des secrétaires confédérales de la CGT, pour qui ces déclarations ne sont qu’«une opération diversion» face à l'insuccès de sa politique.

Christian Mahieux (SUD-Rail), n'est pas plus amène avec le président. «Ces déclarations relèvent de la méthode Coué et de la provocation. S'il est vrai que la loi sur le service minimum dans les transports rend plus difficile l'organisation des mouvements mais, il est faux de dire que ça se passe mieux pour les usagers.»

Mobilisations décevantes

Il n'empêche qu'en mai et juin, les grèves n'ont pas eu le succès espéré par les syndicats. Christian Mahieux en convient. «En multipliant les journées d'action on a épuisé les forces militantes. Mieux vaudrait entamer un mouvement interprofessionnel long.»

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