Une belle chanson du grand chanteur Yvon Etienne Pour transpirer mes envies de plus loin Comme d'autres vont aux putes ou chez l'méd'cin De temps en temps je risque un tour au port Qui a d'plus en plus la tronche du décors D'un grand théâtre abonné au bouillon Qui s's'rait fait sucrer ses subventions Un théâtre sans affiches ni acteurs Surnageant qu'avec des amateurs Refrain: La race des mat'lots est en voie d'extinction Comme celle des curés, des bolchos, des hannetons Inscrits maritimes à l'ANPE Ils jouent en minimes en attendant mieux Tous les bateaux sont rendus au musée Y'a plus guère que ceux des plaisanciers Ces rafiots là ne prennent plus d'eau gerbée Au sens propre comme au sens figuré Les quais qui m'branchent sont pour les goëlants Pour les mouett's qui copulent en volant Au bout des chaînes y'a qu'des bailles enlisés Rouillé comme les crins d'un irlandais. Y'a qu'les bistrots qui semblent s'agiter Pour empêcher le désert d'avancer Marins d'occase agglutinés au bar Banquiers, chômeur ou fonctionnaires pistards On oublie qu'entre deux ventrée d'bière Y'avait souvent une sacrée dose de mer On laisse la croûte on ne mange que la mie La même escale hier comme aujourd'hui Qu'un rescapé s'en viennent touiller la barre Aussi sec tout la quartier s'embrase Y'a plus de flashs et d'monde sur les pontons Qu'pour les ricains à la libérations C'est le progrès c'est la vie c'est couillon Heureusement y'a encore des chansons De Djiboudjep, Long John ou Cabestan Où tu peux trouver des survivants