La complainte des désirs - Julie Le Toquin - Performance - Festival Excentricité 8 - L'entrepôt - Besançon

  • il y a 7 ans
Il est intéressant de se pencher sur la question du désir dans une société capitaliste. Mes désirs m’appartiennent-ils vraiment, ou sont-ils le résultat de diverses manipulations dictées par notre société ? Notre société capitaliste nous impose une standardisation du désir : travail, famille, enfants, bon cadre de vie, rejetant toutes autres formes, allant même jusqu’à nier leur existence, comme le dit Margaret Tatcher dans sa fameuse phrase « There Is No Alternative », appelée couramment TINA. Nos désirs standardisés nous mènent à une série de contradictions : « Je veux travailler pour avoir de l’argent, pour être heureux, au lieu de vouloir tout de suite être heureux », « Je veux que les choses changent, mais je suis conservateur », « Je veux un monde égalitaire et juste, et je vote FN », etc.

Dans cette performance je dresse une liste de désirs contradictoires, souvent stéréotypés, à la manière des exemples cités au dessus. Cet inventaire prend la forme d’un chant. En effet ces désirs nous sont répétés dès le plus jeune âge, presque comme quelque chose à apprendre par cœur et finissant par rentrer à force de l’entendre. Le chant est composé de cette liste et d’éléments répétitifs, tels que des réflexions sur la source de ces désirs ou encore le TINA. Par la source de ces désirs, j’entends : viennent-ils de nous même, d’une pression sociale ou familiale ? Le chant devient de plus en plus pénible, tendant à l’aliénation.

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