Lettre d'un poète

  • 16 years ago
Je suis une graine,
Qui pousse à l’infini de la haine
Humaine qui s’ennuie et s’engraisse
Je suis une graine,
Qui pousse et finalement, aime.

Je grandis, me mets à jouer
Avec les autres, les regarde rigoler
Entre eux, me mets à écrire
Dans ma tête, je n’appartiens pas à ici
Je suis d’une autre terre.

Ma place ne se dissimule pas sous tant de terreau
Je suis rose, comme tout Homme
Je suis seul, grandis par humilité
Me cache, pour être accepté
Deviens rose, pour me dissimuler.

Sous certaines notes s’en cachent d’autres.
Heureuses, malheureuses,
Il nous suffit de regarder sous les sentiments,
Des autres, des siens, écouter celui d’un auteur
Pour mieux comprendre celui qui se cache en face de nous

Juste, si on s’en donnait la peine.

Malheureusement, je ne suis aucunes de ces notes
Je ne cache rien derrières celles qui n’existent pas
Je ne suis pas, ni un ni plusieurs
Je ne suis pas Homme,
Je suis rose.

Le refus d’exister par toutes ces visions
Rejet d’une humanité, des autres, de moi.
De qui je me moque.
Il y a des blessures qui ne guériront pas
Celles de l’enfance, des parents. D’un amour.

Je suis rose, une parmi tant d’autres.
Seconde non renouvelée qui meurt
Sans que les autres ne la pleurent.
Je suis Lettres Glacées, glaçant constamment
Mes épines atrophiées d’une couleur tourmentée.

Prend donc un miroir, je suis humain.
Rien ne sert de penser vivre, c’est mon dernier soir
Celui de l’enfance terminée, celui d’une vie à bout de souffle.
Un regard au plafond. Le dernier oxygène pénétrant mes pétales.
Bonheur ou peine ? Quelle est vraiment son importance lors de la dernière seconde.

Je suis né, et j’en suis mort.
Mais à cela pas de panique, c’est juste chimique.