La "garçonnière érotique" d'un prêtre lui coûte son poste

  • il y a 8 ans
Transformer le presbytère en garçonnière érotique, c'est ce qu'a fait ce prêtre la ville d'Hermies. Le père Alexis Marie Onomo, abbé de cette paroisse du Pas-de-Calais, est sur le point de perdre son poste. En cause : des relations charnelles qu'il a entretenues avec une de ses paroissiennes. Sauf retournement de situation, il sera défroqué et, faute de contrat de travail, rentrera au Cameroun d'où il est originaire.

Un "péché" qui coûterait cher à l'abbé, mais pas seulement. Une mobilisation sans précédent se développe dans Hermiès. La commune de 1 200 habitants souhaite garder le père Onomo, et le fait savoir. Une pétition, lancée par un étudiant de 22 ans, a déjà récolté 500 signatures. Le jeune homme n'est pas religieux, mais attaché à la présence du prêtre : "Il aide les gens", affirme-t-il. "On va chez lui, il nous raconte des anecdotes sur le Cameroun, on fait de la musique", explique un autre militant.

Selon les mots du maire d'Hermiès, Jacques Capelle : "si on renvoyait tous les curés qui fautent, il n'y en aurait plus beaucoup !" L'élu de la ville s'est adressé directement à la hiérarchie cléricale, en la personne de l'évêque d'Arras, Monseigneur Jaeger. Mais ce dernier est resté intransigeant. "Quand, en un temps record, un prêtre transforme le presbytère en garçonnière érotique, un évêque ne pas couvrir cela", a répondu le vicaire. Malgré l'aspect désespéré de la sa situation, le prêtre fautif s'est montré touché par le soutien que lui apporte les paroissiens. Si l'évêché ne cède pas aux demandes des habitants d'Hermiès, le père Onomo reprendra le chemin du Cameroun à la fin de l'été.

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