Véronique Ovaldé

  • il y a 16 ans
Véronique Ovaldé lisant son roman, "Et mon coeur transparent"... Une romancière au style et aux sujets romanesques des plus atypiques! D'autres extraits sur mon blog...
"Véronique Ovaldé a vécu jusqu’à 19 ans à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, dans un petit pavillon dont ni elle ni sa sœur n’ont jamais eu les clés : leur père l’interdisait. Il n’y avait pas de téléphone. La mère était maltraitée et les filles, contrôlées : «Ce ne sont pas les plus belles années de ma vie. Je garde le souvenir d’un enfermement. Il n’y avait que le train. Toujours des problèmes de transport.»

Le père est peintre en bâtiment. Il boit, aime Luis Mariano, ne déteste pas le IIIe Reich. Quand sa fille en parle, elle dit souvent «cet homme», «ce monsieur», comme pour mettre sa colère à distance. «Moi, dit-elle, j’étais assez résignée, le conflit direct ne menait à rien. Je rentrais dans ma chambre et je tapais sur la machine à écrire que m’avait prêtée une voisine, ou je peignais. Là, il me laissait tranquille. Je crois qu’il m’aime beaucoup, ce type-là.»
Très vite, les deux sœurs Ovaldé ont appris à lire «dans la clandestinité». Elles vont à la bibliothèque, on les connaît. Véronique écrit des histoires depuis l’âge de 7 ans. Adolescente, elle découvre les littératures asiatique, américaine. Hemingway, Mailer, Faulkner, Tennessee Williams, Chandler, Hubert Selby.
[...]
Véronique Ovaldé dort peu, écrit de 5 à 7 heures du matin, réveille et prépare ses enfants, puis part au boulot. Elle est chef de fabrication aux éditions Albin Michel après l’avoir été au Seuil. Son père lui avait donné deux ans après le bac pour trouver une profession. Elle fit un BTS «pour entrer dans l’édition et publier»."

PHILIPPE LANÇON - Libération du 31 janvier 2008
http://www.liberation.fr/culture/livre/307127.FR.php

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