Témoignage : Valérie Braham, veuve d'une victime de l'hyper cacher !
- il y a 8 ans
Le mari de Valérie Braham était à l'Hyper Cacher le 9 janvier 2015, lors de la prise d'otage du magasin par Amedy Coulibaly. Il a été abattu par le terroriste. Depuis, sa veuve essaye tant bien que mal de se reconstruire. Témoignage à lire et à écouter en partenariat avec l'émission "28 minutes" d'Arte.
J'avais repris mes études pour devenir professeur des écoles et j'étais à deux mois des examens. Pour moi, tout s'est arrêté le 9 janvier. Je suis seule aujourd'hui et je ne me vois pas revenir dans le monde du travail. Je m'occupe entièrement de mes enfants.
La peur, c'est mon quotidien. Je me fais violence, je fais des efforts, je me force, mais il n'y a rien à faire, je me sens tout le temps en insécurité. J'espère qu'au fur et à mesure, ça ira mieux, mais pour l'instant, je n'y arrive pas.
J'avoue que je suis restée à la maison une bonne semaine à la suite des attentats du Bataclan. Je n'ai pas pu sortir, alors j'ai gardé mes enfants avec moi et j'ai décidé de consulter un psychologue. J'avais déjà essayé après janvier, mais je ne me sentais pas à l'aise. J'ai ensuite compris que rester une semaine avec mes enfants cloîtrée à la maison, ce n'était pas une vie.
Comment aborder le futur si je restreins tout ?
J'avais repris mes études pour devenir professeur des écoles et j'étais à deux mois des examens. Pour moi, tout s'est arrêté le 9 janvier. Je suis seule aujourd'hui et je ne me vois pas revenir dans le monde du travail. Je m'occupe entièrement de mes enfants.
La peur, c'est mon quotidien. Je me fais violence, je fais des efforts, je me force, mais il n'y a rien à faire, je me sens tout le temps en insécurité. J'espère qu'au fur et à mesure, ça ira mieux, mais pour l'instant, je n'y arrive pas.
J'avoue que je suis restée à la maison une bonne semaine à la suite des attentats du Bataclan. Je n'ai pas pu sortir, alors j'ai gardé mes enfants avec moi et j'ai décidé de consulter un psychologue. J'avais déjà essayé après janvier, mais je ne me sentais pas à l'aise. J'ai ensuite compris que rester une semaine avec mes enfants cloîtrée à la maison, ce n'était pas une vie.
Comment aborder le futur si je restreins tout ?