Peine de mort : ​«Une fois qu’un condamné est exécuté, il ne pourra être réhabilité»

  • il y a 9 ans
Le débat sur la peine de mort refait surface après la décision de la Cour suprême d'Indonésie sur le sort du Français Serge Atlaoui. Pascal Boniface, géopolitologue, dénonce dans «28 Minutes un «grand n'importe quoi» sur la non-abolition de la peine capitale dans certains pays. «La question n'est pas de savoir comment on fait mais de savoir si l'on fait ou non», précise le fondateur et directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques. L'Union européenne, et notamment la France, condamne la peine capitale. Le président de la République avait déclaré, lors de son passage à Bruxelles pour un sommet extraordinaire en présence des 27 autres chefs d'Etats européens, que «l'abolition de la peine de mort pour nous est un principe essentiel.»

Plus récemment, François Hollande et le Premier ministre australien Tony Abbott se sont entretenus, arrivant tous deux à la conclusion que «la France et l'Australie partagent un même attachement des droits de l'Homme et condamnent le recours à la peine de mort en tous lieux et en toutes circonstances.» Pascal Boniface rappelle qu’après la mise en place de la peine de mort, «de nombreux innocents ont été exécutés.» «Heureusement qu'une vingtaine d'Etats fédérés ont aboli la peine de mort», a-t-il ajouté.

​Le sort de Serge Atlaoui reste indécis. La date n'a toujours pas été fixée mais les autorités indonésiennes ont donné l'ordre la semaine dernière de débuter les préparatifs de l'exécution de dix condamnés, dont Serge Atlaoui. Coup de théâtre, face à la pression, l'Indonésie a cédé. Le nom de Serge Atlaoui a disparu ​de la liste des ressortissants, condamnés à mort. Les autorités indonésiennes ont été prévenues par le gouvernement français. Manuel Valls a annoncé de lourdes «conséquences sur les relations entre la France et l'Indonésie» si le Français était exécuté.

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